30 décembre 2023 6 30 /12 /décembre /2023 09:22

 

LA BD:




 

C'est quoi ? SIN CITY. SOMBRES ADIEUX


 

C'est de qui ? Frank Miller


 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui? Huginn & Muninn

 

Déjà croisé sur le site? Oui


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? J'ai découvert Frank Miller à la fin des années 80 quand un de mes oncles m'a offert la version française du Dark Knight en 4 volumes chez feu les éditions Zenda.

Grosse claque forcément pour un gamin de même pas 15 ans à l'époque que ce dynamitage en règle à la fois des canons de l'Homme chauve souris mais aussi du comics tout court (à la même époque un autre auteur pliait le game, un certain Alan Moore, mais je ne le découvris que plus tard).


 

Quelques années après je tombe en médiathèque sur les Sin City, et là, l'amateur de films noir que j'étais (et suis toujours) prend une nouvelle fois en pleine tête, avec un plaisir coupable, ces récits où, s'il respecte les passages obligés du genre (voix-off omniprésente, femmes fatales, héros durs à cuire et méchants retors), Miller une fois encore s'appropriait le Noir via un traitement graphique magistral à base de grands à plats de noirs et de blancs, de jeux d'ombre ultra expressifs et autres découpages cinématographique efficace et casting au poil.


 

Quasiment 30 ans plus tard voilà que Huginn et Muninn, éditeur au départ spécialisé dans les beaux livres thématiques et qui s'est lancé ces derniers temps dans les comics "hors Big Two", reprend la série (déjà réédité il y a une décennie par Rackham) de Miller, proposant diverses versions mais surtout une nouvelle traduction signée du romancier Henry Loevenbruck (excusez du peu, les amateurs de best seller fantastique/polar apprécieront).

 


 

Même si je connais l'histoire par coeur, pour l'avoir lue maintes fois et avoir même apprécié sa "photocopie" cinématographique pondue par Robert Rodriguez, j'ai pris un certain plaisir à retrouver la cité du vice, ses bad guys corrompus, ses filles de joie vénéneuses et, last but not least, Marv, sorte de "The Thing" humain au coeur aussi grand que ses poings frappent fort.

 

Tombé amoureux de Goldie, une superbe jeune femme qu'il va retrouver morte dans le lit où elle lui a offert son corps, notre brute increvable n'aura de cesse de retrouver les responsables du crime, même si pour sa il doit retourner toute la fange qui tapisse la cité du vice, et dieu sait qu'il y en a !


 

La question qui m'a néanmoins effleurée l'esprit est de savoir si, en 2023, un récit aussi manichéen et -en apparence - machiste que ce "Sombres Adieux" (traduction de The Hard Goodbye) pourra encore intéresser un nouveau public ou sont-ce seuls les amateurs de l'auteur ambigu et de sa série phare, qui se pencheront sur ces nouvelles versions?

 

L'avenir nous le dira.



 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi : THE ROAD BUILDER


 

C'est de qui ? B. Herrmann


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? A l’époque où il compose la B.O de ce petit film fantastique honnête, la carrière d’ Herrmann est un peu dans le creux de la vague. Brouillé avec Hitchcock depuis quelques années, il s’est installé à Londres où il écrit des musiques de longs métrages mineurs qui ne le satisfont guère.

Si Night Digger ne fait pas partie des meilleures œuvres de son auteur, loin s’en faut, un Herrmann moyen vaudra toujours mieux que, par exemple, le meilleur des Hans Zimmer. Ainsi, après avoir échoué à faire changer la fin du scénario adapté par rien moins que Roald Dahl, le compositeur décide que sa partition sera intitulée  Scenario macabre for orchestra, avec simplement des numéros de pistes plutôt que de titres relatifs au film.

 

Le résultat n’en n’est pas moins intéressant et fonctionne presque mieux ansi, la pièce présentant même une sorte de progression conceptuelle. Si l’on retrouve des gimmicks chers à Herrmann, cordes à la limite de la dissonance, motif court et répété, ensemble restreint mais utilisé à fond ; le score de Night Digger, si efficace, reste dans l’ombre de choses comme Psycho ou le Sisters qu’il écrira pour De Palma une paire d’années plus tard.

 

Néanmoins la relative ambiance sourde très en underscoring de l’ensemble se marie plutôt bien à cet hommage violent à tout un pan du genre.





 

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bobd - dans Comics Noir Miller
29 juillet 2022 5 29 /07 /juillet /2022 14:10

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? BATMAN CHRONICLES 1987

 

 

C'est de qui ? Miller, MAzzuchelli, Moore et d’autres.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Déjà croisés sur le site? Pour certains oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que l’année précédente il a flanqué un bon coup de pied dans la fourmilière du monde du comics avec son Dark Knight, narrant les exploits d’un Batman vieillissant violent et extrémiste, Frank Miller revient aux origines du personnages en 87 pour un Year One amené lui aussi à entrer dans la légende du Chevalier Noir.

 

S’il laisse la partie graphique à un David Mazuchelli visiblement inspiré dans un style à la fois classique mais innovant, Miller se régale visiblement à replonger l’univers du Batman dans le pulp dont il est issu, montrant en parallèle la naissance du justicier via son alter-égo Bruce Wayne, qui a vu ses parents abattus dans une ruelle et décidera de combattre le crime grâce à sa fortune, et la difficile ascension de Jim Gordon au sein du commissariat de Gotham, gangréné jusqu’à la moelle.

 

Si visuellement le titre est peut-être moins frappant que le DK et ses influences Kirbyennes, Année Un (titre choisi pour la VF) est un modèle de récit noir et de récit initiatique et c’est celui dont les graphismes ont, à mon goût, le mieux vieilli, les autres étant très marqués années 80.

 

 

C’est donc en grande partie pour cet arc que l’on s’intéressera à ce Chronicle 1987 que vient de sortir Urban Comics (avec un choix étrange de couverture semi rigide qui risque d’avoir du mal à tenir l’épreuve du temps vu la pagination généreuse du tome) où figurent également cela dit d’autres récits marquants puisque l’on y croise le Pingouin, les premiers pas de Jason Todd et de Clay Face, sous la plume notamment d’un certain …Alan Moore.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : EDGE OF DARKNESS

 

 

C'est de qui ? H. SHORE

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? S’il n’est jamais meilleur que quand il travaille sur des projets ambitieux, que ce soit avec Cronenberg, dont il a mis qusi l’intégralité des films en musique, ou sur la gargantuesque adaptation du Seigneur des Anneaux, Howard Shore ne bâcle cependant jamais un travail.

 

Ce thriller de seconde zone avec un Mel Gibson en caricature de lui-même, en est un exemple probant : le compositeur, appelé en dernière minute sur le film après que son prédécesseur se soit vu remercié, occupe l’espace avec conviction, jouant sur les dissonances, installant une tension quasi continuelle via des cordes malmenées et un orchestre au diapason.

 

Si l’ensemble n’est pas ce que Shore a fait de plus mélodique, ni même original, l’efficacité est de mise -un peu trop peut-être d’ailleurs sur la longueur !- et appuie là où ça fait mal sur les récits les plus « gritty » de ce Chronicles, Année Un en tête.

 

 

 

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 08:33
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ELEKTRA LIVES AGAIN.

 

 

C'est de qui ? Miller & Varley

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

Ca donne Quoi ? Matt Murdock, avocat aveugle le jour et Daredevil la nuit, est dévasté, son grand amour, Elektra, tuée par Bullseye, ne cesse de le hanter.

Alors qu’il tente par tous les moyens de l’oublier, elle revient à la vie, tout comme son meurtrier, pour un nouvel affrontement épique.

 

Le scénario d’Elektra Lives Again est certes mince, surtout si on le compare au très bon Elektra : Assassin que Miller a écrit pour Bill SIenckiewicz quelques années plus tôt.

Mais, vous l’auriez deviné, l’intérêt du comics n’est pas là.

Il réside plus dans l’étude de personnage par Miller, qui était encore à l’époque en plein état de grâce et savait évoquer des émotions et des sentiments à travers quelque chose d’aussi futile (en apparence) qu’une bd de super-héros. Moins bavard que ses Sin City, iconique en diable, plus tourné vers l’introspection qu’un Dark Knight, Elektra Lives Again est clairement atypique.

 

Et puis il y a le dessin, of course, l’artiste s’est définitivement affranchi de ses premiers automatismes marveliens et a parfaitement assimilé ses influences, de Eisner à Kirby.

Les visages sont carrés et comme découpés à la serpe, les postures sont volontairement exagérées, voire grotesques, les affrontements sauvages, les décors sont fouillés, Miller s’amuse même sur la mise en page avec des clins d’œil à des artistes comme DeLucca.

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

L’ensemble est superbement mis en valeur par le travail de coloriste de Lynn Varley (Madame Miller à l’époque), dont le talent est indissociable de tout une partie de l’œuvre de Miller, et fait, par exemple, cruellement défaut sur le récent et mitigé Xerxès.

 

D’un point de vue plus technique, Elektra Lives Again, titre V.O autrement plus accrocheur que Elektra Le Retour, la VF de chez Glénat de l’époque, -qui comporte soit dit en passant deux énormes fautes de français (« gangraineux » en lieu et place de « gangréneux » et « dièse » qui devient « diez »), preuve que les relectures coté comics devaient être plutôt expédiées- gagnera également à être lu dans son format d’origine (en V.O donc); l’album en français étant en « classique franco-belge » pas toujours adapté à la conception originale du comics.

 

Peut être pas le meilleur album de Miller, loin s’en faut, mais un bel exemple d’alliance du fond et de la forme, et une preuve supplémentaire –si toutefois il en fallait une - que les comics peuvent être autre chose que de la lecture formatée et destinée à un lectorat jeunesse.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : BRIGHTBURN

 

 

C'est de qui ? T. Williams

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies  /  Elektra Lives Again  Vs.  BrightBurn

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis quelques années, et peut être en partie grâce à des gens comme Mark Millar, les anti- super héros sont à la mode.

L’un des derniers en date, Brightburn, sorti cette année sur grand écran, part du principe d’imaginer un superman, encore enfant, qui serait passé du côté obscur.

 

Ce choix aux possibilités réjouissantes s’il en est donne l’occasion au compositeur Tim Williams de prendre à contre-pied les thématiques du score traditionnel de super héros.

Si en effet son thème principal débute bien à la manière de ce que le genre ponce habituellement, avec une suite de notes téléphonées jouées au piano et au violon et qui expriment l’espoir, rapidement des cuivres jouant dans les basses et des montées de cordes hystériques viennent noircir le tableau.

 

Williams a ensuite pas mal utilisé le ROLI, sorte de mini clavier de MAO qui modifie les sonorités et les tessitures pour un résultat résolument sombre aux passages d’action soutenus.

Une B.O actuelle pour un comics quasi intemporel, détonnant duo !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 09:06
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHEVALIER ERRANT

 

 

C'est de qui ? Avery & Miller.

 

 

La Couv':

 

Valar Morgulis  / Le Chevalier Errant  Vs.  Telltale Game Of Thrones

 

Déjà croisés sur le site?Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

 

Une planche:

 

Valar Morgulis  / Le Chevalier Errant  Vs.  Telltale Game Of Thrones

 

 

Ca donne Quoi ? Au moment où cette chronique sera mise en ligne, il ne restera qu’une poignée d’heures avant que nous découvrions la conclusion d’une des plus grandes séries TV de fantasy que nous ait donné le petit écran.

 

Adaptée de la saga best seller (qui n’aura probablement jamais de fin elle par contre) de Georges R.R. Martin, Game of Thrones aura captivé un audimat fidèle voire en hausse durant presque une décennie, et ce grace à des atouts indéniables.

 

Puisant ses sources dans l’Histoire, y ajoutant quelques ingrédients purement fantasy et, surtout, dressant toute une galerie de portraits forts aux échanges savoureux, Game of Thrones n’a pas usurpé son succès, même si les dernières saisons auront déçu –plus ou moins à raison, faute de matériau littéraire et/ou de désintérêt des créateurs de la série ayant déjà la tête ailleurs (dans une galaxie lointaine, très lointaine probablement)- les fans de tous poils.

 

 

Valar Morgulis  / Le Chevalier Errant  Vs.  Telltale Game Of Thrones

 

Pour prolonger le plaisir Dargaud vient de publier l’adaptation en comics d’une nouvelle de Martin, tirée de la série Tales of Dunk and Egg, qui narrent les mésaventures d’un chevalier errant, Duncan le grand, et de son écuyer Egg (Œuf en VF) qui est en fait un jeune Targaryen (Aegon d’où le diminutif) qui cache son identité.

 

The Mystery Knight (l’œuf du Dragon) est la seconde de ces nouvelles à s’être vue décliner en BD (la première était The Hege Knight, chroniquée ici il y a déjà fort longtemps) nos deux héros, en route pour Winterfell afin de se mettre au service des Starks contre les Greyjoy, s’arrêtent dans un château où est clébré un mariage. Alors que Duncan participe à la joute, il réalise que la fête est surtout une occasion pour une faction dissidente de fomenter une rébellion contre la Roi et sa Main.

 

Si l’on n’est pas tout à fait dans le même registre que GOT, avec une intrigue plus resserrée, moins de personnages (quoique les citations de noms divers et variés perdent parfois un peu le lecteur non afficionado) et plus d’action, Le Chevalier Errant porte bien la signature de son auteur et les amateurs de la série TV prendront plaisir à retrouver des patronymes connus et de vieilles rancoeurs encore d’actualité dans GOT.

 

Le dessin, hyper réaliste aux couleurs appuyées, est typique du comics US et ne plaira peut être pas à tout le monde (bien qu’il soit fort soigné) mais l’esprit lui est bel et bien là.

 

And now our watch begins !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : TELLTALE GAME OF THRONES

 

 

C'est de qui ? Jared Emerson-Johnson

 

 

La Couv':

 

Valar Morgulis  / Le Chevalier Errant  Vs.  Telltale Game Of Thrones

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sûr.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Comme toute grosse production à succès, la série Game Of Thrones s’est vue déclinée en maints produits dérivés et autres supports divers.

 

Le monde du jeu vidéo, important s’il en est aujourd’hui sur le marché du loisir multimédia, s’est évidement lancé dans la brèche avec plus ou moins de réussite. Telltale s’est spécialisé dans les aventures type Jeu de Rôle en première personne sur des adaptations de choses connues comme Fables (l’excellente série comics), Batman, ou encore The Walking Dead.

Game Of Thrones fait également partie de leur catalogue, le joueur incarnant un membre d’une maison mineure qui est amené à côtoyer les personnages clés de la série dans une aventure plutôt bien fichue (du moins dans les premiers épisodes je ne suis pas allé au bout du jeu, trop chronophage pour moi).

 

Jared Emerson Johnson est responsable des scores de ces jeux chez Telltale et son boulot sur GOT est assez remarquable dans le fait qu’à aucun moment il ne cherche à plagier ou singer les B.O de Ramin Djawadi – très redondantes par ailleurs hélas avec certes quelques exceptions-  mais s’imprègne autant de l’atmosphère de suspense du scénario et de la série en général, que du background médiéval.

 

Il a écrit une quantité assez impressionnante de pistes (souvent la norme pour un jeu vidéo de ce type) avec très peu de répétitions et un champ sonore varié et au large spectre, recréant les différentes ambiances géopolitiques afférentes à la série TV. L’orchestre est utilisé avec intelligence, le violoncelle notamment étant souvent présent pour un bel effet.

 

Un bien bel accompagnement pour ce « spin off » de Game Of Thrones en comics, en attendant une éventuelle série dérivée en cours de préparation en ce moment même (croisons les doigts).

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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10 mai 2019 5 10 /05 /mai /2019 14:35

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  XERXES

 

 

C'est de qui ? Frank Miller

 

 

La Couv':

 

 Ce soir nous dînons (de nouveau) en enfer!  /   Xerxès  Vs.  Kong Skull Island

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

 Ce soir nous dînons (de nouveau) en enfer!  /   Xerxès  Vs.  Kong Skull Island

 

Ca donne Quoi ? Xerxès, avec Holly Terror ou encore un prochain Sin City a longtemps été une des arlésiennes de Frank Miller.

A une époque en effet il ne se passait pas six mois sans que l’auteur mythique d’œuvres majeures du comics US telles 300,  Dark Knight ou encore Ronin annonce qu’il bossait sur des « suites » sans que rien ne suive sur le long terme.

 

Entre temps il s’est essayé, avec peu de réussite soyons honnête, au grand écran (pour une fort oubliable adaptation du Spirit d’Eisner) a vu ses propres œuvres adaptées au cinéma (300, Sin City,…) et a été victime d’une bien sale maladie.

 

Mais tout arrive et, à grands renforts de tambours et trompettes (de guerre) voici que le « prequel » de 300 débarque chez nous.

 

On y assiste à l’affrontement de l’empire Perse de Darius et de la Grèce puis, suite à l’assassinat du despote à la prise de pouvoir de son fils, Xerxès donc, et sa tentative de vengeance mise à mal par le plus grand des adversaires Alexandre (le grand donc).

 

 Ce soir nous dînons (de nouveau) en enfer!  /   Xerxès  Vs.  Kong Skull Island

 

Graphiquement l’artiste a changé, on s’en serait douté. Exit Lyn Varley –ex madame Miller- aux couleurs pour un rendu plus infographique.

Si le traitement des visages laisse parfois dubitatif, Miller n’a rien perdu de sa force d’évocation quand il s’agit de faire dans l’épique, dans le rentre dedans.

 

Dès le troisième chapitre par exemple, exit les cases traditionnelles pour une suite d’illustrations pleines pages baroques, façon peinture chaotique, avec des protagonistes aux postures et costumes dignes de super héros.

 

Sans avoir la puissance de 300, Xerxès (et, non, on ne s’appesantira pas sur l’éventuel sous-texte des deux œuvres)  est un retour en force d’un artiste majeur, certes loin de sa superbe d’antan mais avec un style graphique et narratif toujours aussi original et unique en son genre.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KONG SKULL ISLAND

 

 

C'est de qui ? H. Jackman

 

 

La Couv':

 

 Ce soir nous dînons (de nouveau) en enfer!  /   Xerxès  Vs.  Kong Skull Island

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on peut décemment faire notre deuil d’un film décent sur King Kong à l’avenir, il faut reconnaître que cette version, entre clins d’œil appuyés (à d’autres longs métrages avec le grand singe) et référence originale (au Heart of Darkness de Conrad par exemple) n’est pas  totalement le ratage attendu.

Au rayon des atouts du film on gardera aussi la B.O, signée Henry Jackman, pourtant élève du peu recommandable Hans Zimmer, qui s’amuse ici à faire des rappels aux travaux d’illustres prédécesseurs comme Goldsmith, tout en gardant des sonorités  actuelles via entre autre l’usage de la guitare électrique et de percussions rentre dedans au possible.

 

En soi on trouve pas mal de similitudes entre les scores des deux 300 versions ciné et le travail de Jackman sur Kong Skull Island. Les cuivres y sont grandiloquent (voire pompiers parfois), les cordes, si moins présentes, montent souvent dans les tours et l’impression générale, du moins sur les scènes d’action ou de présence de créatures (oui, notre gorille géant n’est pas le seul habitant de l’île en question), est d’entendre un score de fantasy des années 2000 (comprendre « qui en a » mais un rien bas du front).

Une partition plus intéressante en tout cas que ce que le compositeur a pu produire pour la poignée de films de super héros sur lesquels il a œuvré.

 

Assez de sauvagerie et d’épique pour aller avec cet inattendu Xerxès !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

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