6 novembre 2022 7 06 /11 /novembre /2022 17:42

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? THE PLOT HOLES

 

 

C'est de qui ? S Murphy

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Une équipe fort disparate comptant en ses rangs un personnage de manga, une vampire futuriste, un métamorphe ou encore un homme coincé dans le corps d’un enfant se charge de corriger voire effacer les incohérences et autres aberrations dans les…œuvres de fiction !

 

Issus eux-mêmes de romans divers et variés nos héros ont fort à faire surtout avec tout ce que la littérature compte de sous genres et -surtout- d’apprentis écrivains pas toujours inspirés.

 

Mais quid de leurs origines, de leurs vécu ? Quand certains tentent de se souvenir ou d’y échapper, leur existence même est remise en question.

 

 

Si, quand il dessine des scénars signés Grant Morrisson, Scott Snyder ou Rick Remender, Sean Murphy imprime sa marque au monde des comics il faut cependant avouer qu’en solo la réussite est moins éclatante.

Malgré une idée assez réjouissante sur le papier, ce Plot Holes (littéralement les « trous dans l’intrigue » ) tourne vite court avec des suites de séquences pyrotechniques qui font plus bd de super-héros que mise en abyme méta.

 

 

Aurait-il proposé son concept à l’un des scénaristes sus-cités, voire, soyons fous, à un Neil Gaiman, nul doute que cette mini série aurait eu de quoi être excitante.

 

En l’état, si graphiquement c’est très abouti, comme souvent avec Murphy, on reste vite sur sa faim à la lecture de ce comics hybride.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE UMBRELLA ACADEMY SEASON 2

 

 

C'est de qui ? J. Russo & P. Virgile

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui pour Russo.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si elle reste relativement fidèle au comics de Wray et Ba, la version Netflix d’Umbrella Academy s’ait s’en éloigner assez pour rester toute aussi originale et prétendre vivre sa propre existence artistique.

 

Atout que n’a forcément pas la version papier, Umbrella Academy en live se pare d’une B.O toute aussi décalée que son scénar.

Plus fun que la précédente, contexte hsitorico-politique oblige (l’Amérique des 60’s), parcourue de morceaux rock-pop anachroniques ou non, la musique de cette saison 2 est clairement surprenante et on sent le duo de compositeurs inspiré par le sujet.

 

Si, donc, l’humour est souvent présent, tension et action sot également de la partie et l’ensemble forme un magma musical certes parfois un peu disparate à l’écoute seule mais qui a fait beaucoup de bien au comics du jour !

 

 

 

 

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 14:18

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LE LABYRINTHE INACHEVE

 

 

C'est de qui ? J. Lemire

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand la fille de Will est morte, la vie de ce dernier s’est arrêtée.

Il s’est séparé de sa femme et est devenu l’ombre de lui même, fuyant les interactions avec les autres et s’enfermant dans une routine abrutissante.

 

Mais une nuit son téléphone sonne ; à l’autre bout du fil, la voix de sa fille qui lui demande de la retrouver.

Va alors commencer pour Will une lente descente dans une sorte de quête désespérée, menée par une obsession des labyrinthes -passion de sa fille- qui va l’amener à affronter ses propres démons.

 

 

Artiste aussi prolixe que varié, capable de passer sans problèmes du thriller glacé à l’hommage aux super héros, Jeff Lemire revient cet automne avec un projet ambitieux et très personnel, récit sur la perte d’un être cher et comment vivre avec, où il mélange avec un certain talent le fond et la forme.

 

 

La figure allégorique du labyrinthe (et du Minotaure par extension) dirige cette histoire que ce soit dans le scénario comme sur les planches, beaucoup étant composées de façon originale, un peu dans l’approche d’un Marc Antoine Mathieu.

 

Lemire dessine dans un noir et blanc de son trait expressif et délié, peut être un peu moins torturé que de par le passé, utilisant quelques nuances colorées pour ponctuer les séquences de son récit entre réalité et hallucination.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE LOST DAUGHTER

 

 

C'est de qui ? Dickon Hinchliffe

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une paire de fois oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Hinchliffe, le parangon du spleen musical, que ce soit avec les ex-Tindersticks ou dans ses œuvres pour le grand écran (dont as mal avec notre Claire Denis nationale) remet ça sur cette adaptation d’un roman à succès d’Elena Ferrante qui traite des relations de maternité et de culpabilité…oui, des thèmes que l’on retrouve dans l’album de Lemire, on fait bien les choses sur B.O BD n’est-ce pas ?!

 

Plus sérieusement, connaissant l’attrait du compositeur pour la mélancolie lancinante et l’utilisation d’instruments solos comme le piano ou certaines cordes, il y avait fort à parier que la B.O de The Lost Daughter allait envoyer du lourd coté déprime.

 

 

Si cette dernière est bien au rendez-vous, notamment via un thème de quelques notes de piano entêtantes,  il faut reconnaître à Hinchliffe quelques envolées plus optimistes qu’à l’accoutumée, qui ne sont pas sans faire penser à Nick Cave.

 

 

 

 

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 09:27

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SUICIDE SQUAD. GET JOKER.

 

 

C'est de qui ? Azzarello & Maleev

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Jason Todd a quelques lignes sur son CV que l’on ne voit pas chez tout le monde : Second Robin aux cotés de Batman, tué par le Joker, ressuscité, devenu Red Hood… . Mais finalement sa célébrité au sein de la mythologie DC reste assez anecdotique, mais pas aussi anecdotique que celle des membres de sa nouvelle équipe, la Suicide Squad.

 

 

Alors attention, je ne parle pas de la troupe de héros qui a eu l’occasion d’apparaître dans les 2 très moyens longs métrages récents (et qui n’étaient pas non plus de grosses stars reconnaissons le) mais bien d’une galerie de seconds voire troisièmes couteaux de bad guys (notons que la troupe des films feront une apparition ici mais sans pour autant relever le niveau).

 

Mais revenons à nos moutons, à savoir ce Get Joker, Jason Todd, donc, se retrouve derrière les barreaux où l’a envoyé sa conception un peu trop expéditive de la justice, il y reçoit la visite d’Amanda Walker, chef de la Suicide Squad qui lui promet, dans un élan d’inspiration assez impressionnant (parce que ce n’est pas ce qu’on a déjà vu des centaines de fois) de réduire sa peine si il fait un job pour elle au sein de sa petite bande de gais lurons (ah je vous avais prévenu).

 

Le job c’est de dessouder le Joker, un peu trop en roue libre ces derniers temps, et donc c’est un win-win pour tout le monde vu que Todd veut se venger et Walker justifier son salaire (et son existence au sein de l’univers DC par la même occasion).

 

 

Ah oui, j’oubliais, y a tout de même une autre star dans le casting, la toujours mal exploitée Harley Queen, caution féminine du comics qui va tout de même opérer à un moment un numéro de pole dance (si, si !) et finir le comics en sous vêtements (voilà, voilà…).

 

 

Bon bref, je m’étais dit qu’avec Brian « 100 Bullets » Azzarello au scénar ce Suicide Squad aurait pu me brancher mais outre les tics de l’auteur (la plupart des dialogues des personnages sont terminés par quelqu’un d’autre), le reste ressemble à un « Expendables » mais de série Z (déjà que !), suite de dialogues qui se veulent incisifs (mais non), de gunfights tonitruants et autres scènes wtf (mention spéciale à celle où les héros vident leurs chargeurs dans les vagues de l’océan !).

Les graphismes de Maleev ont le mérite de sortir du lot du comics mainstream mais se révèlent un peu répétitifs, et ne sauvent pas le récit de son coté bien trop lambda.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :AMERICAN ASSASSIN

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Même quand il travaille sur un projet calibré et lambda comme ce American Assassin, Steven Price, lauréat d'un Oscar pour la B.O de Gravity 3 ans plus tôt, n'hésites pas, tant qu'on lui en laisse l'opportunité, à s'investir complètement.

 

Ici, embauché alors que le film est au banc de montage, Price compose de son coté plusieurs thèmes et les fait ensuite parvenir au réal' sans pour autant donner d'informations sur les scènes.

Les deux hommes collaborent ensuite étroitement au développement des pistes et idées du compositeur.

 

Si le genre même et les influences de Price (Zimmeriennes en diable) ne font pas de American Assassin un score inoubliable, loin s'en faut, l'écriture du britannique reste intéressante et les ambiances sont efficaces pour mettre en musique les tribulations de cette équipe suicide bis.

 

 

 

 

 

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10 septembre 2022 6 10 /09 /septembre /2022 08:11

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SERIAL

 

 

C'est de qui ? T. Moore

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Zoé est une fillette très particulière puisque sous son apparence enfantine elle est possédée par un démon depuis un demi-siècle.

 

Quan sa seule amie est assassinée, Zoé enquête sur le meurtre et découvre une qu’une jeune femme rend la justice elle-même de manière aussi efficace que glaçante. La prédatrice va alors devenir la proie.

 

 

Si ce nouveau récit signé Terry Moore est bien mené et qu’on sent l’américain bien dans son scénar, force est de reconnaître que l’auteur reste en terrain connu.

 

Abonné aux héroïnes atypiques -je pense pouvoir avancer sans me tromper que l’intégralité de ses séries ont des personnages principaux féminins- il fait tourner ses recettes habituelles.

 

 

Les amateurs et/ou les nouveaux lecteurs apprécieront ce récit extrêmement glauque (pour ce derniers cependant ils ne connaîtront pas l’origine de la fillette, issue d’une précédente série- c’est dommage) qui soulève un concept intéressant -peut on faire justice soi-même – mais pas mal exploité en littérature, cinéma, BD, etc…

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BLACK PHONE

 

 

C'est de qui ? M. Korven

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Avec un bagage qui intimerait le respect (ou devrait en tout cas !) à plus d’un faiseur de scores, le canadien Mark Korven, inventeur on l’a vu chez nous de l’ « aprhension engine », sorte d’instrument diabolique aux sonorités cauchemardesques,  risque, malgré son bagage dans la world-music et l’expérimental, de se retrouver cantonné aux films d’épouvante s’il continue à œuvre -aussi efficacement- dans la genre.

 

 

Il prouve sur cette adaptation d’une nouvelle de Joe Hill que le genre n’a -déjà- plus de secrets pour lui, naviguant entre orchestration classique sur des passages obligés bien appréhendés, et tentatives sonores certes discrètes mais assez marquantes pour faire sortir la B.O d’un lot fort pourvu.

 

 

Juste ce qu’il faut de frissons et de tension pour finir de faire de Serial l’égal de ces séries TV à sensation qu’on voit fleurir sur les chaines payantes ces dernières années.

 

 

 

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29 juillet 2022 5 29 /07 /juillet /2022 14:10

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? BATMAN CHRONICLES 1987

 

 

C'est de qui ? Miller, MAzzuchelli, Moore et d’autres.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Déjà croisés sur le site? Pour certains oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que l’année précédente il a flanqué un bon coup de pied dans la fourmilière du monde du comics avec son Dark Knight, narrant les exploits d’un Batman vieillissant violent et extrémiste, Frank Miller revient aux origines du personnages en 87 pour un Year One amené lui aussi à entrer dans la légende du Chevalier Noir.

 

S’il laisse la partie graphique à un David Mazuchelli visiblement inspiré dans un style à la fois classique mais innovant, Miller se régale visiblement à replonger l’univers du Batman dans le pulp dont il est issu, montrant en parallèle la naissance du justicier via son alter-égo Bruce Wayne, qui a vu ses parents abattus dans une ruelle et décidera de combattre le crime grâce à sa fortune, et la difficile ascension de Jim Gordon au sein du commissariat de Gotham, gangréné jusqu’à la moelle.

 

Si visuellement le titre est peut-être moins frappant que le DK et ses influences Kirbyennes, Année Un (titre choisi pour la VF) est un modèle de récit noir et de récit initiatique et c’est celui dont les graphismes ont, à mon goût, le mieux vieilli, les autres étant très marqués années 80.

 

 

C’est donc en grande partie pour cet arc que l’on s’intéressera à ce Chronicle 1987 que vient de sortir Urban Comics (avec un choix étrange de couverture semi rigide qui risque d’avoir du mal à tenir l’épreuve du temps vu la pagination généreuse du tome) où figurent également cela dit d’autres récits marquants puisque l’on y croise le Pingouin, les premiers pas de Jason Todd et de Clay Face, sous la plume notamment d’un certain …Alan Moore.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : EDGE OF DARKNESS

 

 

C'est de qui ? H. SHORE

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? S’il n’est jamais meilleur que quand il travaille sur des projets ambitieux, que ce soit avec Cronenberg, dont il a mis qusi l’intégralité des films en musique, ou sur la gargantuesque adaptation du Seigneur des Anneaux, Howard Shore ne bâcle cependant jamais un travail.

 

Ce thriller de seconde zone avec un Mel Gibson en caricature de lui-même, en est un exemple probant : le compositeur, appelé en dernière minute sur le film après que son prédécesseur se soit vu remercié, occupe l’espace avec conviction, jouant sur les dissonances, installant une tension quasi continuelle via des cordes malmenées et un orchestre au diapason.

 

Si l’ensemble n’est pas ce que Shore a fait de plus mélodique, ni même original, l’efficacité est de mise -un peu trop peut-être d’ailleurs sur la longueur !- et appuie là où ça fait mal sur les récits les plus « gritty » de ce Chronicles, Année Un en tête.

 

 

 

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