14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 15:57





 

LA BD:





 

C'est quoi ? AUCUNE TOMBE ASSEZ PROFONDE



 

C'est de qui ? S. Young & J. Corona



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Urban



 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? On n’échappe pas à son destin, c’est ce que Ryder, ancienne desperado (desparada?) va apprendre à ses dépends alors que, rangée des colts et de sa vie de bandit de grand chemin, mère et épouse comblée, elle chope une maladie incurable.

 

Mais c’est mal connaître la dure à cuire de penser qu’elle va laisser le destin lui dicter le sien et voilà qu’elle part affronter la Mort en personne, dans la ville maudite de Cypress .



 

Si le terme “western crépusculaire” n’existait pas, on aurait pu l’inventer pour définir la mini série de Skottie Young et Jorge Corona.

 


 

Entre un scénario sans concessions où la tragédie et la violence se tiennent la dragée haute et une partie graphique virtuose ce one shot se révèle d'une efficacité redoutable.

 

Le rythme est soutenu et le suspense omniprésent, mention spéciale à la quatrième partie notamment, entièrement muette, qui confirme le talent à la fois graphique et narratif  du duo derrière ce Aucune Tombe Assez Profonde!

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : IMPITOYABLE



 

C'est de qui ?  L. Niehaus




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Alors que la décennie a débuté sous les meilleures auspices avec l’immense succès critique comme public du Danse avec les loups de Kostner, Le vieux Clint décide de remettre les pendules à l’heure en proposant cette histoire de vieux desperado repenti qui se voit obligé de reprendre du service quitte à y laisser des plumes et ce qu’il lui restait d’âme.

 

 

 

Avec des réminiscences de Lalo Schifrin sur certaines pistes à cheval (hum !) entre le western et le thriller, Niehaus laisse bientôt la mélancolie et la tristesse poétique des débuts de la B.O d’Unforgiven pour se consacrer à développer des montées en puissances où la tension est le maître mot.

 

 

 

13 ans après Pale Rider, leur première collaboration, le film comme sa B.O  prouvent que peut encore produire des œuvres de genre efficaces et abouties et que les deux artistes s’inspirent toujours mutuellement.

 

 

 

Une musique aussi crépusculaire que l’on pouvait espérer au vu du scénario, qui se marie également fort bien avec le comics du jour.

 

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9 septembre 2024 1 09 /09 /septembre /2024 09:25


 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES 5 TERRES. 13 RESTER VIVANTS




 

C'est de qui ? Lewelyn & Lereculey




 

La Couv':


 


 

C’est édité chez qui? Delcourt



 

Déjà croisés sur le site? Oui ensemble sur les tomes précédents.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Mea Culpa! Je dois vous avouer qu’à l’ouverture de ce -déjà- 13° tome du -déjà- 3° cycle des Cinq Terres je me suis fait la réflexion que ça risquait de tourner en rond, surtout que j’vais moins apprécié le spin-off paru plus tôt cette année.

 

Mais c’était sans compter sans le métier du trio de scénaristes et le talent du duo d’artistes (car le coloriste effectue -lui aussi- un boulot de stakhanoviste sans sacrifier à la qualité, loin s’en faut!).

 

Après les félins et les singes nous voilà donc chez les Ours mais foin de longs discours (même si les dialogues sont toujours ciselés) ou autres scènes en comité restreint, c’est la guerre!

 

En effet Arnor envahit Angléon et c’est un euphémisme de dire que la défense des tigres n’était pas prête à la vague destructrice qui s’abat sur eux.

Rapidement la population de la capitale s’est retranchée dans la place forte tandis que les retardataires sont massacrés par l’envahisseur qui prépare sa stratégie de siège. 

 

On suit les pérégrinations de plusieurs factions d’ours qui vont du souverain jusqu’aux mercenaires (parmi lesquels d’autres races comme des loups) en passant par les gradés et leurs soldats et le rythme, plus que soutenu, n’ a d’égal que le suspense.

On a quelques moments de -relative- accalmie sur les scènes avec les enfants du roi ours restés en Arnor, mais ce serait mal connaître les auteurs des 5 Terres de penser que tout va bien se passer de ce côté là.

 

Et, comme à l’accoutumée, on ne pourra que s’extasier sur la maestria de la partie graphique, surtout que sur ce premier tome du 3° cycle les scènes de batailles, pleines de bruit et de fureur, avec force protagonistes, sont  ébouriffantes; mais les portraits, ultra expressifs, n’ont rien à leur envier.



 

Allez si je devais trouver juste un petit bémol à émettre j’évoquerai un casting peut être un peu trop fourni aux noms et rôles pas toujours évidents à retenir mais qui rend l’histoire d’autant plus maîtrisée vu qu’aucune de ces trognes n’a un rôle superflu.

 

Chapeau bas à la team des 5 terres qui assure son défi haut la main!





 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? BARBARIAN QUEEN

 

 

C'est de Qui ?   Horner & Young

 

 

La couv' 


 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Durant les 80’s pas mal de studios veulent tabler sur le succès surprise du Conan le Barbare de Milius, sorti au début de la décennie.

 

Si quelques-uns s’en sortent sans trop de casse, soyons honnêtes, la majorité ne décolle pas de la série B voire Z fauchée, alignant scénarios basiques, jeu d’acteur médiocre et effets spéciaux souvent risibles.

 

Parmi ceux ci figurent cette Reine des Barbares long métrage pseudo féministe pourtant bien chargé en fan service pour lequel Roger Corman -dont le studio produit le film- va réutiliser un thème de James Horner pour le générique et confier au tacheron Christopher Young le soin de pondre une partition plutôt bateau pour le reste du film.

 

Évidemment le compositeur s’inspirera du score de Poledouris pour le Conan cité plus haut (lui-même déjà fortement influencé par Prokoviev) en y ajoutant un peu d’exotisme avec notamment l’utilisation d’une harpe et d’un piano.

 

Rien de bien inoubliable côté pellicule comme pupitre mais une B.O de fantasy qui tient tout de même la route avec ce début de nouveau cycle et ce malgré ses sonorités clairement surannées. 

 

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6 avril 2021 2 06 /04 /avril /2021 14:08
 
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GRIMOIRE NOIR

 

 

C'est de qui ? Greentea & Bogatch

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisées sur B.O BD? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Blackwell n’est pas une bourgade comme les autres, toutes les filles qui y naissent sont dotées d’un pouvoir magique mais, en contrepartie, ne peuvent pas quitter la ville.

Un jour la petite Heidi, fille du sheriff, échappe à la surveillance de Bucky, son frère et reste introuvable. Alors que les pleurs de sa mère commencent à inonder la ville, Bucky aidé de Cham, son amie,  va se lancer à la recherche de Heidi et découvrir à la fois que la confrérie formée par quelques ados de Blackwell a de biens sombres desseins et que l’origine du mal risque de précipiter la ville dans le chaos.

 

Un généreux one shot qui, sous ses aspects de comics pour ados et autres ex fans de Harry Potter se révèle bien plus que ça avec un scénario qui entretient le mystère, un casting bien campé et attachant et des thématiques sous jacentes bien traitées, le tout enrobé dans une intrigue qui tient son lecteur d’un bout à l’autre.

 

Grimoire Noir est également la première incursion dans le monde du 9° art de Yana Bogatch, illustratrice canadienne au talent impressionnant et dont la page Insta Cosmic Spectrum est suivi par plus de 500 000 fans (et ce n’est pas pour rien).

 

Son style info qui emprunte à la fois au gothique classique et à l’illustration jeunesse et manga est le vecteur parfait pour ce The Craft du 21° siècle.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HIDER IN THE HOUSE

 

 

C'est de qui ? C. Young

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelques fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Abonné au genre fantastique à l’époque, Christopher Young est embauché par le réal – son ami d’enfance pour la petite histoire-de ce film à suspense qui, grâce à sa B.O justement, a pu être autre chose qu’une énième série B oubliable au possible (quoique !).

 

S’inspirant du caractère du personnage principal, un homme perturbé qui habite secrètement dans le grenier d’une famille, Young alterne des pistes de plages hypnotiques où les pianos ponctuent d’accords hiératiques presque désaccordés des chœurs éthérés et un synthé d’un autre age pour un effet gothique surprenant, et les montées en puissances de cordes hystériques dignes des meilleurs slashers du genre.

 

Partie prenante du film, quasi inécoutable en tant que telle, la partition du compositeur est une réussite dans le genre qui a fini de faire de Grimoire Noir une lecture aussi originale qu’appréciable

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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28 février 2021 7 28 /02 /février /2021 20:15

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ACHILLE. DE FER ET DE CHAIR.

 

 

C'est de qui ? C. Ferri

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou éditions

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les tomes précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Achille triomphant mais brisé par la perte de son aimé défait allègrement la dernière carte des troyens, le roi Memnon puis va retrouver l’amour dans les bras de la fille de son ennemi, le roi Priam.

Mais sa joie est de courte durée, Paris, au courant du point faible du héros, tue le héros d’une flèche dans le talon.

Il faudra toute la ruse d’Ulysse pour qu’enfin tombe la cité.

 

Du cul mais pas que une fois encore avec cette conclusion de la version X de la guerre de Troie que Cosimo Ferri tire des écrits d’Arctinos de Millet. Batailles homériques (c’est le cas de le dire !) et scènes explicites sont donc au menu de ce troisième album mouvementé aux graphismes toujours aussi réalistes et appliqués, tout « à l’ancienne » ce qui en soit déjà est un plaisir.

 

 

A l’instar d’un Mitton, l’auteur italien livre une série qui n’est pas qu’un prétexte pour étaler les chairs affriolantes de ses protagonistes bodybuildés et les amateurs d’Histoire Antique que la vue de corps en pleine action effraieraient pourront toujours se rabattre sur la version soft édité chez Graph Zepelin.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SAMSON ET DALILA

 

 

C'est de qui ? V. Young

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Stakhanoviste de la discipline, Victor Young au début de sa carrière, pouvait, à l’instar d’un Ennio Morricone dans les 70’s/80’s, produire jusqu’à vingt scores dans la même année. Le début de sa collaboration fructueuse avec Cecile B De Mille freinera un peu ses ardeurs, lui permettant d’envisager des partitions avec plus de matière et d’ambition.

 

Sur ce péplum à grand spectacle il multiplie les ambiances, passant de l’action épique aux motifs orientalisants et aux thèmes romantiques avec une facilité qui n’a d’égale que la richesse de certains arrangements. Les cordes sont langoureuses, les cuivres sont grandioses et les autres familles d’instruments ne sont pas en reste avec des vents sautillants et des percussions grondantes.

 

L’amateur éclairé tiquera probablement sur les similitudes que l’on peut noter avec Les Vikings, l’un des chefs d’œuvres de Mario Nascimbene pondu une décennie plus tard, mais les « emprunts » plus ou moins dissimulés étaient assez courants à l’époque, Miklos Rozsa ou Dimitri Tiomkin par exemple n’éteaint pas étrangers à la pratique.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

 

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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 10:48
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VIVA L’ANARCHIE

 

 

C'est de qui ? B. Loth

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? La Boite à Bulles

 

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une époque comme la notre où les concepts même d’anarchie et de communisme sont devenus aussi nébuleux que désuets, voire péjoratifs, il est intéressant de se plonger dans cette double bio romancée de deux piliers du mouvement anarchiste du début du siècle dernier.

 

Bruno Loth évoque en effet dans Viva L’Anarchie, Makhno, l’ukrainien nourri aux théories de Bakounine et des autres théoriciens du concept qui, malgré l ‘emprisonnement, la répression tsariste puis le bolchevisme roué, ne reculera devant rien pour créer une armée révolutionnaire, et Durruti, antimilitariste prêt à passer de l’autre coté de la loi pour défendre ses idéaux, robin des bois espagnols dont le fruit des rapines servait par exemple a monter des libraires révolutionnaires.

 

Si les scènes de repas sont parfois un peu bavardes, et du coup peuvent paraitre didactiques, les flashbacks évoquant la vie des deux figures historiques sont prenants et bien narrés.

 

Le dessin, hérité de la ligne claire, est agréable et sert mieux son propos à mon goût que quelque chose de plus réaliste.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FOR WHOM THE BELL TOLLS ?

 

 

C'est de qui ? V. Young

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Gen Nous avait proposé, il y a une paire d’années, la « suite » tirée par Victor Young en personne de son score pour l’adaptation du roman d’Hemingway sur grand écran.

Ici c’est de la partition d’origine qu’il s’agit, plus marquée peut être culturellement par une couleur hispanisante sur certains morceaux qui, dans notre cas, sont tout à fait d’actualité sur les flashbacks de la vie de Durruti.

 

Young, compositeur de l’Age d’Or d’Hollywood avait une expérience manifeste dans le grand spectacle, l’émotion ou encore l’expression des sentiments à grand renforts de crescendos de cordes ou de rugissements de cuivres ; ce sont tous ces aspects que l’on retrouve pèle mêle sur la B.O de Pour qui sonne le Glas ?  qui viendra enrichir le reste de l’album, avec une dimension parfois tragique des plus bienvenue.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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