6 septembre 2024 5 06 /09 /septembre /2024 09:49

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? AMERICAN PARANO. BLACK HOUSE




 

C'est de qui ? Bourhis & Varela




 

La Couv':




 





 

C’est édité chez qui? Dupuis



 

Déjà croisés sur le site? Oui ensemble et séparément..




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Kim Tyler n’est elle pas trop impliquée dans l’enquête sur les meurtres sataniques qui impliqueraient Baron Yeval le gourou aussi charismatique que inquiétant de l’Eglise de Satan?

 

En effet ce dernier s’amuse avec la jeune enquêtrice, disséminant des indices comme dans un jeu de piste morbide et laissant penser que, s’il est peut être innocent des crimes qu’on lui impute, il sait quelque chose à propos du coupable… et sur le propre père de Kim.



 

Suite et fin de l’excellent diptyque signé Bouhris et Varela qui continuent à exploiter avec talent le San Francisco historico-culturel  de l’époque de Dirty Harry.

 

Le scénario fait évoluer leur attachante fliquette et tout une série de seconds rôles bien campés pour une enquête tendue dans la grande tradition du thriller ésotérique seventies que le trait si personnel et, avouons le, aussi innatendu qu'efficace, rend encore plus indispensable.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? KESSLER

 

 

C'est de Qui ?   R. Farnon

 

 

La couv' 

 




 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Rien de bien notable dans la filmographie  Robert Farnon, adepte du mouvement la musique légère (c’est un courant de la musique classique pour ceux qui auraient l’esprit mal placé!) qui  s’est cependant taillé une belle réputation comme arrangeur dans le monde de la musique pop.

  

 

Pourtant à l’écoute de certains de ses travaux on aurait aimé que le monde du 7° art s'intéresse un peu plus à ce canadien inventif.

 

 

Pour ce télefilm du début des années 80 par exemple son sens de l’illustration musicale s’avère des plus efficaces.

 

Retraçant la traque d’un ancien nazi, le scénario donne l’occasion au compositeur de faire un emploi des cordes audacieux ou encore d’utiliser des percussions et bruitages divers, le tout dans un ensemble qui n’a que peu vieilli plus de 4 décennies plus tard.

 

 

Naviguant entre thriller oppressant et tension paranoïaque, la B.O de Kessler apporte un vrai plus à cette conclusion haletante de American Parano.

 

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 09:41

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? AMERICAN PARANO 1




 

C'est de qui ? Bourhis & Varela




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 

 

Ca donne Quoi ? A la police de San Francisco en cette fin de sixties où le flower power bât son plein, être une jeune femme flic dans un commissariat exclusivement peuplé de mecs souvent bas du front n’est pas une partie de plaisir.



 

C’est ce qu’apprend à ses dépends Kim Tyler, surtout que son partenaire, le vieux briscard Ulysses Ford, fait une attaque en plein dans leur première enquête commune, une sordide affaire de meurtres rituels sataniques.



 

Affublée d’un autre collègue qu’elle va rapidement laisser en plan, Kim enquête sur Baron Yeval, un riche excentrique entiché de magie noire et qui dirige une sorte de secte.



 

Mais bien vite elle va réaliser à ses dépends que ce que tout le monde -ou presque- prend pour du grand guignol se révèle plus sombre et dangereux qu’il n’y paraît.

 


 

 Pour sa première incursion dans le polar, s’il utilise bien quelques passages obligés du genre, Hervé Bourhis s’en sort plutôt bien avec ce premier tome dont le background -bien connu de l’auteur- est judicieusement exploité.

On pense entre autre à des choses aussi variées et réussies que le Dahlia Noir de Ellroy, Zodiac ou Mindhunter de Fincher, le meurtre de Sharon Tate ou encore parfois à  la première saison de True Detectives.

 

Le scénario n’en reste pas moins original et bien mené et les protagonistes sont crédibles.

 

Au dessin, l’un des chouchous de B.O BD, l’italien Lucas Varela, décidément aussi à l’aise dans l’enfer dantesque décalé (avec son cultissime Paolo Pinocchio), ou dans l'espace futuriste (L’humain, le Jour le plus long du futur) que dans les bas fonds de San Francisco et il sait adapter son style sans pour autant se départir de ce qui fait son originalité.

 

Au final une belle entrée en matière qui donnera lieu à au moins une suite voire plus si jamais le succès -et on l’espère!- est au rendez-vous!




 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : ROMEO IS BLEEDING



 

C'est de qui ? M. Isham



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? On pense évidement beaucoup à Miles Davis à l'écoute de la B.O de ce petit film noir plutôt bien fichu avec un Gary Oldman toujours impeccable.

 

 

 

On ne se plaindra pas trop de l'aspect très conventionnel du « jazz » de Mark Isham, tout en trompette solo, vu que, à l'époque, le compositeur avait plutôt l'habitude de proposer des trucs électroniques assez inécoutables aujourd’hui.

 

Aspect que l'on retrouve de ci de là dans la B.O de Roméo Is Bleeding, sur les scènes de suspense ou d'action, et qui surprendra les auditeurs de moins de 30 ans par ses arrangements très datés même si, coté ambiance, c'est assez efficace et original dans les changements de répertoire.

 

 

 

Une musique sinueuse et variable qui colle souvent fort bien à ce American Parano, mais notez que les auteurs proposent, via un QR Code, une playlist de morceaux d’époque très fréquentables! 

 

 






 

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26 mai 2019 7 26 /05 /mai /2019 16:06

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ET NOS LENDEMAINS SERONT RADIEUX

 

 

C'est de qui ? H. Bourhis

 

 

La Couv':

 

Un adversaire trop grand  /  Et nos lendemains seront radieux  Vs.  L'Adversaire

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

Un adversaire trop grand  /  Et nos lendemains seront radieux  Vs.  L'Adversaire

 

Ca donne Quoi ? De nos jours, en plein été caniculaire, la présidente de la république prend quelques jours de congés au fort de Brégançon, accompagnée de son conseiller personnel, Sylvain  et de la sœur de ce dernier, Marion.

 

Alors qu’ils sont sinistrés par un orage, coupés du reste du monde, le frère et la sœur révèlent leurs véritables intentions : activistes écologistes radicaux, élevés par un père jusqu’au-boutiste, ils ont l’intention d’obliger la présidente à annoncer des mesures drastiques afin d’enrayer le désastre planétaire en cours.

 

Sur un sujet on ne peut plus d’actualité, Hervé Bourhis fait preuve à la fois de l’humour noir décalé dont on le sait amateur mais également d’une lucidité manifeste.

 

Les extrêmes étant par définition toujours néfastes, il dresse dans ce nouvel album le portrait de dirigeants aussi dépassé que cynique et d’idéalistes illuminés et irresponsables ; toute ressemblance avec des faits et personnages existants ne sont – gageons le- pas du tout fortuits !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :L’ADVERSAIRE

 

 

C'est de qui ? A. Badalamenti

 

 

La Couv':

 

Un adversaire trop grand  /  Et nos lendemains seront radieux  Vs.  L'Adversaire

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le compositeur quasi attitré de David Lynch, quand il fait des infidélités au réalisateur à la chevelure d’argent, n’en délaisse pas moins ses marottes.

 

Ainsi pour l’adaptation de cette histoire vraie, glaçante s’il en est (un père de famille avait fait croire durant des années à sa famille et ses proches qu’il était médecin alors qu’il squattait les aires d’autoroute toute la journée, puis avait tué sa femme ses parents et ses enfants), on retrouve certaines des atmosphères glaçantes qui ont fait le succès de Twin Peaks, entre autre, avec de longues plages au claviers, plein de reverb, soutenus à distance par les cordes.

 

Oscillant sans cesse entre mélancolie et tension sourde, la musique atmosphérique de l’Adversaire renvoie comme un écho musical au désespoir des deux anti-héros de Et nos lendemains seront radieux, dans leur tentative désespérée de révolutionner notre société.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

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22 février 2017 3 22 /02 /février /2017 09:42

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : C.R.A.S.H. 2.

 


C'est de qui : Bourhis & Poipoi

 

 

La Couv':

 

Super Jeunesse!  /  C.R.A.S.H   Vs.  Megamind

 

Déjà croisé par ici? Oui pour le scénariste.

 

 

C’est édité chez ? Casterman.

 

 

Une planche:

 

Super Jeunesse!  /  C.R.A.S.H   Vs.  Megamind

 

Ca donne Quoi ? Ce Hervé Bourhis est décidément à l’aise dans des genres pourtant fort éloignés (la marque des grands ? Probablement !) , j’en veux pour preuve cette série axée jeunesse qui revisite avec humour le genre super-héros.

 

Parodie dans la lignée d’œuvres comme PowerPuff Girls ou les Indestructibles, C.R.A.S.H (acronyme de Collège Réservé Aux Super-Héros ) nous présente une équipe de personnages aux noms et pouvoirs plus fun qu’autre chose (mention spéciale à La Barbe Humaine !) composée de vétérans – les « profs » - et d’ados encore mal habitués à leur condition qui, dans ce second volet, vont devoir lutter contre la mégalomanie du père multimilliardaire de Edouard Kemicol (le directeur du collège agé de …dix ans) et ses soudaines velléités de pouvoir !

 

Entre bons mots et personnages décalés (Fumée Verte, l’un des super héros secondaires, a, par exemple, le pouvoir de produire d’insoutenables…flatulences !), la série, avec son trait cartoony, coloré et dynamique, atteint son but, faire le lien entre BD Jeunesse et comics, ma fille – 8 ans-  a d’ailleurs bien apprécié cet album, plus que son paternel.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? MEGAMIND

 

 

C'est de Qui ? Hans Zimmer & Lorne Bafle

 

 

La couv'

 

Super Jeunesse!  /  C.R.A.S.H   Vs.  Megamind

 

Déjà entendu chez nous?  Oui, les deux.

 

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Je sais ce que vous vous dites : « Ah, Zimmer sur B.O BD, le venin est de sortie » !

Et bien vous avez raison. Le rouleau compresseur et son sbire composent à quatre mains la musique de ce dessin animé amusant mais sans plus sur le thème des…super héros (bien moins réussi dans le principe que C.R.A.S.H par exemple) sans aucune finesse, en tirant à qui mieux-mieux les grosses ficelles des deux genres (l e film d’animation et celui de super-héros pour ceux du fond qui ne suivent pas).

 

Si le thème principal aurait pu, à un moment, laisser espérer quelques variations, le reste de la B.O anéantit tout espoir, alors que les thématiques téléphonées s’enchainent et que l’orchestre vrombit de toutes parts. On est en terrain balisé de bout en bout, même les parties à la clarinette ou au violoncelle, instruments pourtant  rarement mis en avant sur le(s) genre(s), ne décollent jamais vraiment.

 

Du score de faiseur(s) lambda, pas désagréable sur la BD du jour mais qui n’aportera pas beaucoup d’eau au moulin, pour une fois.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 18:01

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : JACQUES PREVERT N’EST PAS UN POETE

 

 

C'est de qui : Bourhis et Cailleaux

 

 

La Couv':

 

Cette BD c'était la tienne  /  Jacques Prévert n'est pas un poète  Vs.  Les Triplettes de Belleville

 

Déjà lus sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

Cette BD c'était la tienne  /  Jacques Prévert n'est pas un poète  Vs.  Les Triplettes de Belleville

 

Ca donne Quoi ? Il y a pas mal de temps déjà, j’avais dit du bien d’un premier tome (sur trois prévus) d’une bio dessinée de Prévert qui n’avait hélas pas connue de suite.

 

Aujourd’hui le mal est réparé puisque sous ce titre un peu provoc’ (toutes proportions gardées n’est ce pas), Bourhis et Cailleaux achèvent de nous proposer leur vision de la vie de l’artiste (Ce copieux album reprend d'ailleurs les 72 pages contenues dans Prévert, Inventeur qui s’achevait sur le retour de l’écrivain du service militaire).

 

Voici donc la partie, à mon goût, la plus intéressante : les années théâtre et « politique » (Prévert et sa clique d’ « Octobre » reviendront, tels des Tintins chez les Soviets –c’est d’actu !- , du communisme idéalisé) mais, surtout, la carrière cinématographique.

Oui parce que pour un amoureux du 7° Art comme moi, lire des anecdotes sur la création de monuments comme Les Visiteurs du Soir, Quai des Brumes ou encore Les Enfants du Paradis, dont Prévert a été dialoguiste et en partie scénariste,  ou croiser Jean Gabin, Arletty ou Michèle Morgan, est un vrai plaisir.

 

C’est, en fond de la vie de Prévert, toute une page de l’Histoire (le Front Populaire, la Seconde Guerre Mondiale, …) et de l’art (Surréalisme, poésie, peinture, cinéma…) qui se tourne ici.

 

Et puis, graphiquement, c’est aussi original que joli, s’inspirant des thèmes évoqués, jouant sur la colo, la mise en page et la narration.

Une évocation riche et extensive d’un artiste qui, en effet, était bien plus qu’un poète.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE

 

 

C'est de Qui ? B. Charest

 

 

La couv'

 

Cette BD c'était la tienne  /  Jacques Prévert n'est pas un poète  Vs.  Les Triplettes de Belleville

 

Déjà croisé dans le coin?  Non

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans ce film d’animation plébiscité par la critique et le public, aux graphismes qui font penser à un album de  De Crécy et au scénar vaudevillesque qu’un Tati n’aurait pas renié, le québécois Charest met tout son bagage musical de composition à profit puisqu’il évoque tour à tour l’esprit des cabarets des années 30, le jazz bop, l’ambiance des films rétro…sans pour autant oublier la musique dite d’ « illustration »  sur des pistes qui, elles, sonnent résolument cinématographiques.

 

Thèmes accrocheur, phrases jouées par différents instruments qui se répondent, variété des groupes instrumentaux utilisés…le résultat est assez bluffant de maîtrise et le César obtenu par Charest n’est clairement pas volé.

 

Le maître mot ici est bariolé, et, époques cadrant plus ou moins, vous l’aurez compris, ces Triplettes sont  faites pour celui qui n’est pas –qu’un- poète !

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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