26 octobre 2016 3 26 /10 /octobre /2016 15:25

  

 

Allez, c'est de saison, on se fait une petite thématique Halloween ces jours ci, avec quelques albums à thème, et puisque l'on est mercredi, et que c'est les vacances, on attaque avec un album jeunesse:

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 


C'est quoi : LES EFFROYABLES MISSIONS DE MARGO MALOO 1

 


C'est de qui : Drew Weing

 

 

La Couv' :

 

 

 

SOS Fantomes, ogres, vampires, etc...  /  Les éffroyables missions de Margo Maloo  Vs.  Miss Peregrine's Home for Peculiar Children

C’est édité chez qui ? Gallimard BD

 

 

Déjà croisé chez nous? Non

 

 

Une planche:

SOS Fantomes, ogres, vampires, etc...  /  Les éffroyables missions de Margo Maloo  Vs.  Miss Peregrine's Home for Peculiar Children

Ca donne quoi?  Après avoir lu ce premier tome de Margo Maloo vous ne prendrez plus les peurs enfantines des monstres dans le placard à la légère!

 

Et ce n'est pas Charlie dont le père a eu la merveilleuse idée de racheter un vieil immeuble en plein centre ville, qui vous contredira. En effet, dés le premier soir notre héros fait la connaissance du monstrueux habitant de sa nouvelle maison et, bientôt, va découvrir que toute une population de créatures de la nuit, rode dans les coins sombres de la cité.

 

Heureusement Margo Maloo, enquêtrice du surnaturel haute comme trois pommes, veille. Cette gamine hors du commun connaît les moeurs des vampires, fantômes et autre bestioles comme sa poche et ces derniers semblent la craindre. On est tout autant dans le flou que Charlie quant au pourquoi de cette situation mais gageons qu'au fur et à mesure des aventures de notre duo (ce premier et trépidant volume en contient trois) la lumière sur le passé de Margo sera faite.

 

Coté graphisme c'est très coloré, axé jeunesse vous vous en doutiez  mais ça ne manque ni d'originalité ni de personalité.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ?   MISS PEREGRINE'S HOME FOR PECULIAR CHILDREN

 

 

 

 

 

C'est de Qui ?

 

 

 La couv'

 

 

SOS Fantomes, ogres, vampires, etc...  /  Les éffroyables missions de Margo Maloo  Vs.  Miss Peregrine's Home for Peculiar Children

Déjà entendu par ici? Non

 

 

On peut écouter?

Ca donne quoi? Une fois n'est pas coutume (et bien que ce soit déjà la seconde!) Tim Burton qui, aux dires de ceux qui ont vu ce nouveau long métrage, aurait retrouvé son inspiration, n'a pas fait appel à Danny Elfman son collaborateur musical attitré.

 

Ce sont donc Higham et Margeson, deux compositeurs habituellement cantonnés à des pistes additionnelles sur les projets d'autres artistes, et avec qui Burton a déjà bossé sur plusieurs films, dont  Ed Wood, le premier Alice ou encore Dark Shadows, qui se retrouvent derrière le pupitre.

 

Les consignes du réal' ont probablement dû être de rester au plus près du style si caractéristique d'Elfman, indissociable de la filmo de Burton, et on peut dire que les deux remplaçants ont rempli leur contrat, tout en arrivant néanmoins à tirer leur épingle du jeu en s'appropriant par moments la B.O.

 

La panoplie instrumentale intégrale est utilisée, même les éléments plus inhabituels comme la flûte en soliste, le xylophone en passant par la harpe et une poignée d'effets électroniques bien placés. Néanmoins, si l'ensemble est bien fait et très dans l'esprit de la BD de  Weing, on reste sur l'impression tenace d'entendre un succédané d'Elfman en mode automatique.

 

 

 

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Une chronique de Fab

 

 

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 12:26

 

 

Renouons avec nos habitudes et les spéciales "Jeunesse" du mercredi:

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : HASIB ET LA REINE DES SERPENTS 2

 


C'est de qui :  David B

 

 

La Couv':

Le Roi dans sa Vallée  /  Hasib et la reine des serpents 2  Vs.  Valley Of Kings

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que paraît cette chronique, David B. vient à nouveau d’être consacré par (une partie de) la profession en recevant le grand prix au Festival BD de Sollies. Reconnaissance tout à fait justifiée si l’on  considère ne serait-ce que l’influence que l’auteur a eu sur pas mal de ses contemporains ou le succès de ses ouvrages.

 

Son adaptation d’un conte des Mille et Une Nuits, dont la seconde et dernière partie vient de sortir chez Gallimard, prouve, si c’était encore nécessaire, que David B. est passé maître dans l’art de la narration graphique et que c’est vraiment dans le domaines des contes et légendes fantastiques que son talent trouve matière à s’exprimer.

 

Dessin baroque et coloré inspiré des illustrations d’époque, récits imbriqués astucieusement rendus, audace de la mise en page et planche digne des grands anciens, Gustave Doré en tête, Hasib et la Reine Des Serpents retrouve, sous les crayons virtuoses de son auteur, toute la dimension onirique du texte d’origine et l’on se met à espérer que ce conte n’est que le premier d’une longue série, voire à rêver d’une version complète des Mille et Une Nuit illustrée par David B.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? VALLEY OF THE KINGS

 

 

C'est de Qui ? M. Rozsa

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD?  Oui fort souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si cette Vallée des Rois est plus un ancêtre des Indiana Jones et autres films d‘aventures exotiques à grand spectacle qui fleuriront dans les décennies suivantes, sa musique, signée par l’incontournable Miklos Rozsa, est d’une finesse notable pour une production de ce genre.

 

Le compositeur n’hésites pas en effet à marier son style immédiatement reconnaissable à ses origines d’Europe de l’Est aux instruments et mélodies orientales issues du folklore égyptien. Alternant entre les modes mineurs pour le coté mystérieux et typique du scénario et quelque chose de plus grandiose pour les scènes d’action, Rozsa tisse un ensemble chamarré que seuls quelques uns de ses petits gimmicks habituels (que l’on retrouvent dans quasiment tous ses scores) viennent empêcher d’être le fleuron d’un genre que des gens comme Maurice Jarre ou Jerry Goldsmith pousseront ensuite dans ses derniers retranchements.

 

Si parfois un brin grandiloquente, la B.O de Valley Of The Kings s’est en général bien défendue à la lecture de ce tome 2 d’Hasib.

 

 

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Une chronique de Fab

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 07:44

 

 


 

Alors que notre chère progéniture voit la rentrée arriver à grands pas (enfin !), consacrons leur cette journée avec deux ouvrages qui leurs sont destinés. 

 

 

 

 

LA BD:

 


C'est quoi : LA FLAMME ET L’ORAGE TOME 2. LES ALCHIMISTES.

 


C'est de qui : K. Friha

 

 

La Couv':

La Flamme de la révolte  /  La Flamme et l'Orage  Vs.  Penny Dreaful S.3

Déjà croisé chez nous? Oui, sur le tome 1

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que Léor, ayant découvert les desseins de La Flamme est impitoyablement chassé par ses sbires, les choses s’accélèrent pour nos héros et leur futur s’assombrit passablement.

On découvre le passé de certains des protagonistes et les conséquences qui en ont découlé, l’ensemble est bien mené et se lit d’une traite.

 

Enfonçant le clou de son audacieux mélange de genres, Karim Friha donne un ton plus noir à sa trilogie steampunk, avec des enjeux et des thématiques plus adultes mais toujours porté par un graphisme hybride où le manga et le style BD jeunesse se télescopent pour un résultat intéressant.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? PENNY DREADFUL SEASON 3

 

 

C'est de Qui ? A. Korzeniowski

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé par ici ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dernier tour de piste pour cette série où l’on retrouve quelques figures emblématiques de la littérature fantastique dans un maelstrom parfois brouillon mais non dénué d’intérêt comme de rythme, tout comme sa musique, bien plus tournée vers l’horreur et l’action que sur les deux saisons précédentes.

 

Riches en scènes horrifiques et autres joyeusetés, les épisodes donnent à Korzeniowski l’occasion de déchainer ses cordes sur des montées parfois vertigineuses, souvent complétées par des cuivres sourds.

 

On perd un peu pour le coup en variété pour cette saison mais les quelques moments plus calmes et mélodiques nous rappellent que le compositeur sait faire du calibré sans perdre ce qui fait son originalité.

 

Une musique « adulte » pour une BD qui s’adresse aussi bien aux jeunes qu’aux plus vieux.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 15:28

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : TAÏPI

 


C'est de qui : Melchior & Bachelier

 

 

La Couv':

 

 

Enfer sous les tropiques  /  Taïpi  Vs.  20 000 Leagues under the sea

Déjà lu sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? C’est pas l’homme qui prend la mer… les deux héros de Taïpi n’auraient clairement pas du la prendre, les voilà mousses sur un baleinier et leur seul désir c’est de s’en échapper.

 

Lors d’une escale aux Marquises nos larrons se font donc la malle mais  leur joie est de courte durée une fois face à une jungle des plus hostiles, sous une pluie diluvienne. Tombant de Charybde en Scylla, les voilà capturés par une tribu d’indigènes aux habitudes alimentaires…particulières.

 

Changement d’ambiance pour Stéphane Melchior, après les Royaumes du Nord, (déjà chez Gallimard) comme pour Benjamin Bachelier, tout juste revenu des plaines du Far West, avec cette adaptation inspirée du roman autobiographique d’Herman Melville dont ils retranscrivent fort bien le souffle aventureux mais également l’aspect anthropologique, le tout dans un suspense constant, renforcé par le décalage qu’amène l’aspect « jeunesse » du trait de Bachelier.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? 20 000 LEAGUES UNDER THE SEA

 

 

C'est de Qui ? John Scott

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ses années de jazzmen et de musicien de studio (avec les Beatles entre autre) aidant, John Scott, quand il se tourne vers la composition de musique de film par l’intermédiaire d’Harry Mancini, sait se démarquer de ce que font ses homologues via l’ajout d’arrangements et d’harmonies originales. Si les années 70 et 80 lui permettent de se distinguer dans des genres forts différents avec réussite, le point culminant de sa carrière étant probablement le Greystoke de Hugh Hudson, par la suite, et malgré quasiment une centaine de crédits, ses travaux s’axeront plus sur des films de seconde zone, voire des téléfilms.

 

C’est le cas de cette adaptation peu inspirée de Jules Verne, qui ajoute une love story à l’histoire de base et ne brille pas par sa réalisation. Scott,  livre néanmoins un joli score d’aventure à l’orchestration enlevée que le Philarmonic Orchestra interprète avec panache, certes plus calibré que ce qu’il a pu proposer dans le genre mais d’une efficacité imparable surtout, vous l’aurez compris.

 

 

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Une chronique par Fab

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3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 11:23

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : STUPOR MUNDI

 


C'est de qui : Nejib

 

 

La Couv':

 

 

O Stupeur!  /  Stupor Mundi  Vs.

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Gallimard BD

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand la science se met au service de la royauté pour embobiner la religion, le résultat peut faire mal.

 

Dans le sud de l’Italie, au XIII° siècle, un savant arabe, sa jeune fille handicapée et un étrange serviteur masqué en fuite se voient offrir l’hospitalité par Frederic II.

 

L’empereur qui n’est pas surnommé Stupor Mundi pour rien, désire revenir dans les bonnes grâces de la papauté. L’invention d’Hannibal, notre scientifique, l’intéresse donc au plus haut point puisque son prototype de Camera Obscura va lui permettre de fabriquer un faux-suaire.

Entre Houdê, sa progéniture récalcitrante qui cherche à retrouver la mémoire sur les évènements qui ont précipité leur départ de Bagdad, un prêtre bibliothécaire peu coopératif, et les réticences qui l’entourent de toutes part, Hannibal va voir sa tâche devenir bien ardue.

 

 

Changement total de registre pour Néjib qui, après son évocation de la jeunesse de David Bowie (Haddon Hall, déjà chez Gallimard), a imaginé, à partir d’éléments historiques existants et de diverses expériences personnelles, un conte surprenant qui se dévore malgré ses presque 300 pages où réalité et fiction se mêlent avec bonheur, le tout dans un style graphique très expressif  qui n’est pas sans faire penser à celui d’un David B. par exemple.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ANDREI RUBLEV

 

 

C'est de Qui ? Vyacheslav Ovchinnikov

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin?  Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Compositeur soviétique surtout versé dans le classique, Ovchinnikov a néanmoins à son actif une bonne douzaine de musiques de films, dont les deux premiers longs-métrages de son compatriote  Tarkovski. Andrei Rublev raconte l’histoire d’un moine peintre d’icônes déchiré entre sa passion pour son art et sa dévotion. Tourné au milieu des années 60, le film tombera sous la coupe de la censure du Parti qui n’hésitera pas à le faire remonter, et même à l’interdire de diffusion en URSS pendant plus de 5 ans.

 

La musique, toute aussi marquante que les images qu’elle accompagne, est originale à plus d’un titre. Très éloignées des principes d’illustration filmique de l’époque (et pas qu’en URSS), les compositions d’Ovchinnikov opposent des instruments utilisés à contre-emploi (les cordes jouent très bas, les vents font de timides mais marquantes apparitions) à des choses bien moins reconnaissables, le tout en faisant des incursions dans la musique sérielle ou dans un minimalisme avant l’heure via des motifs répétitifs.

 

Le musicien s’est inspiré du caractère jusqu’au-boutiste du scénario pour laisser libre cours à son imagination faisant de la B.O d’Andrei Rublev une chose envoutante et indispensable. Si parfois un brin austère avec Stupor Mundi elle n’en reste pas moins fort souvent délectable.

 

 

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Une chronique par Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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