30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 09:42
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ROBILAR OU LE MAISTRE CHAT

 

 

C'est de qui ? Chauvel, Guinebaud et Lou.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui,  le dessinateur et le coloriste ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Troisième chronique « animalière » de cette rentrée, avec ce premier tome de Robilar. Si, hier, Sfar se frottait au Roman de Renart, ici c’est David Chauvel qui se réapproprie le Chat Botté en lui donnant un nom et en lui inventant une origine aussi drôle que décalée. Son Robilar, passé d’une vie de patachon à une dure réalité devient un félin roublard et rusé qui va faire la fortune du seul humain qui aura eu pitié de lui.

Le reste du casting est au diapason, haut en couleur et grotesque à souhait et l’intrigue, savamment dérivée de l'histoire que l'on connait, déroule dans une bonne humeur communicative.

 

 

 

Le tout est parfaitement croqué par un sylvain Guinebaud aussi à l’aise ici que sur la fantasy où on a plus eu l’habitude de le croiser. Ses personnages, comme sur ses albums de la série 7,  sont cartoony et expressifs, ses décors sont détaillés et fort bien mis en couleurs par Lou.

Tiercé gagnant pour série réussie!

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SMILEY

 

 

C'est de qui ? W. Alwyn

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probablement

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A l’écoute de cette B.O sans le film pour lequel elle a été écrite on jurerait être en présence d’un dessin animé old school, avec toutes ces mélodies légères à la flute et à la clarinette, ces envolées de cordes cristalines et autres percussions métalliques.

 

Mettre en musique cette comédie familiale a du être une récréation bienvenue pour Alwyn, adepte de sérialisme et de dissonance à la carrière classique des plus prolifique et à la filmographie variée (mais aucun dessin animé à son actif par contre).

 

Le caractère sautillant et dédié à l’aventure et à l’humour de sa partition en fait une compagne de qualité à ce premier tome de Robillard.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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16 septembre 2020 3 16 /09 /septembre /2020 09:55
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DONJON ANTIPODES. RUBEUS KHAN.

 

 

C'est de qui ? Sfar, Trondheim & Vince.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous et certains ensemble même!

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Robert Vaucanson, canard de son état, travaille dans l'usine de mechas de son oncle, un soir, au péril de sa vie il défend les lieux contre des saboteurs avant d'apprendre que ces denriers avaient été envoyés par le tonton en question afin de toucher l'assurance.

 

Notre canard va se retrouver dindon, de la farce, et être envoyé en prison, séparé de son gamin. Mais, à l'occasion d'une baston entre un des robots de l'usine et une créature sorti des tréfonds de la Terre, Robert se fait la malle et entre au service d'un mafieux, bien décidé à se venger.

 

Ce « Donjon dans le futur », si fun et dynamique, m'a paru assez éloigné du concept de base (si tant est que l'on puisse parler de concept « de base » avec un univers aussi foisonnant que Donjon!). Sfar et Trondheim, scénaristes en chef de l'ensemble, livrent une histoire assez lambda de vengeance, agrémentée de clins d'oeil sympas pour ceux de ma génération (le héros est un sosie de Donald, un robot ressemble à Goldorak, Diabolo fait une apparition...)

 

Par contre Vince, qui, rappelons le, n'a pas son pareil pour dessiner la sensualité sexy, nous régale entre les caricatures disneyennes, les bastons entre mecchas et monstres géants ou encore des décors futuristes chamarrés, rendant de ce nouveau tome bien sympa... mais bon maintenant on aimerait bien qu'il revienne à ses moutons (et donc à des albums pour les plus grands!)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA MOUCHE

 

 

C'est de qui ? H. Shore

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Howard Shore est à mon sens l'un des compositeurs les plus importants des trois dernières décennies, si la trilogie du Seigneur des Anneaux lui a apporté une renommée mondiale méritée, toutes les B.O qu’il a composées pour Cronenberg sont dignes d’intérêt.

 

Celle de La Mouche, plus gros succès de son réal, a été pensée comme un opéra,  loin des standards du score d'horreur dans lequel il a beaucoup œuvré. Shore propose des montées en puissance jouées par les corps d’instruments qui se superposent au fur et à mesure pour apporter une dimension quasi épique assez rare dans le genre.

 

L’efficacité de sa partition repose essentiellement sur son thème principal, angoissant au possible, où les cordes sont âcres voire agressives, tourbillonnant jusqu’à un paroxysme presque dissonant.  Le reste de la B.O est au diapason – si l’on peut dire- avec peu de moments de répits mais toujours ce sens de l’harmonie et du concept de pièce orchestrale.

C’est pour son aspect grandiloquent et jusqu’au-boutiste que je l’ai choisie, elle apporte un contrepied quasi surréaliste à ce donjon (no)future !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 09:50

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? BLADE RUNNER 2019

 

 

C'est de qui ? Johnson, Green & Guinaldo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Non mais on avait consacré un cycle à des BD et comics dans l'univers de Blade Runner

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après la suite sortie sur grands écrans voici une paire d’années, Delcourt nous propose cette rentrée un épisode se déroulant peu de temps après l’histoire d’origine, à savoir celle du texte de P.K. Dick adapté par Ridley Scott en 82.

 

On y retrouve cette ambiance glauque de L.A, devenue  mégapole technoïde anxiogène dans laquelle évolue une blade runner (une chasseuse de replicant, robots trop humains déclarés hors la loi) qui va être missionnée pour retrouver la femme et la fille récemment disparues d’un puissant industriel.

Rapidement notre héroïne qui cache un lourd secret – elle est en partie robotisée- va se retrouver au cœur d’une sombre affaire impliquant trafic d’humains, réplicants rebelles organisés en communauté, et autres conspiration de haut vol.

 

Si ce Blade Runner 2019 n’égale pas son illustre modèle (et n’en n’a d’ailleurs peut être pas la prétention), il se révèle un récit de science-fiction ultra prenant, aussi bien rythmé que mis en page et aux protagonistes nuancés.

 La présence au scénario d’un des co scénaristes du film de Scott n’est pas étranger à cette réussite tout comme la nervosité du coup de crayon de l’artiste A Guinaldo qui, après avoir fait ses armes chez DC entre autre relève le défi de s’approprier l’univers de Blade Runner.

Notons qu’en bonus on a droit à une poignée de superbes illustrations signées Syd Mead, artiste concepteur du film de 1982.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DARK CYCLE 3

 

 

C'est de qui ? B. Frost

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pour les B.O des deux précédentes.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Conclusion de haut vol, même si un peu embrouillée, paradoxe spatio-temporels obligent, la troisième et dernière saison de Dark a tenu ses promesses et a permis à Ben Frost de continuer les expérimentations sonores mis en place dans la seconde saison.

Si donc les instruments classiques ne sont pas ici à la fête, on retrouve des choses aussi intéressantes que des bandes passées à l’envers, des échos retravaillés en post prod, des chœurs masculins remixés et sonnant comme sortis d’un autre monde, le tout venant enrichir des thèmes et mélodies métalliques au confluent des époques, naviguant entre mélancolie tragique et anticipation chirurgicale.

 

Difficilement écoutable en tant que telle, la B.O de Dark Cycle 3 est une musique de SF particulièrement réussie jouant sur l’alternance entre les tensions et les atmosphères planantes de façon fort ingénieuse ce qui en fait une compagne de choix pour ce premier volet de Blade Runner 2019.

 

 

 

 

 

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20 août 2020 4 20 /08 /août /2020 16:02

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GAIJIN SALAMANDER

 

 

C'est de qui ? Rosi & Ceregatti

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Avec comme mètre étalon l’historique Usagi Yojimbo  de Stan Sakai, Gaijin Salamander avait tout intérêt à tenter de tirer son épingle du jeu s’il ne voulait pas pâlir de la comparaison.

 

Le trait de cette histoire de rônin étranger embauché par un shogun en proie aux manigances et trahisons de l’envahisseur occidental est d’ores et déjà plus sombre que celui du lapin samouraï, les protagonistes étant tous des sauriens et des batraciens, ils sont aussi bien moins glamours. L’histoire est relativement tragique, les combats nombreux et sanglants et du coup  l’atmosphère générale tend donc plutôt vers le glauque.

On appréciera de fait ce côté plus « adulte » du titre du duo italien. Le trait semi réaliste du dessinateur rendant bien l’ambiance recherchée même si il est parfois noyé dans une colo infographique qui le rend difficilement lisible sur certaines cases.

 

 

Si le scénario est assez classique (peut être un poil trop d’ailleurs) et emprunte largement à certains grands titres du genre (des 7 Samouraïs à Lone Wolf and cub  en passant par le dernier Samouraï), il n’en reste pas moins plaisant à lire en cette période de disette estivale, et devrait plaire aux lecteurs peu habitués aux mangas old school et/ou à l’animalier.

 

Les autres trouveront peut-être l’essai pas assez transformé pour pousser leur lecture au-delà de ce tome 1.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BABY CART TO HADES

 

 

C'est de qui ? H. Sakurai

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? L’adaptation de la mythique série Lone Wolf and cub sur grand écran est au film de sabre ce que la trilogie des dollars de Leone est au western spaghetti. Des films violents, pessimistes, aux héros monolithiques et qui allaient marquer des générations de cinéastes et de spectateurs.

 

Si Sakurai n’a pas lui la notoriété de Morricone (nous sommes passés sur les compositeurs des B.O pour ceux qui ne suivent déjà plus), il partage cependant avec le maestro italien le goût de l’expérimentation musicale, surtout là où on l’attend le moins.

Les instruments folkloriques sont donc bien présents sur cette –courte- partition qu’est Baby Cart To Hades mais ils sont en bonne compagnie au milieu de cordes virevoltantes, de cuivres lourds et de percussions très rythmées. Le tout passé au crible d’effets d’époque, de la réverb’ essentiellement. A la manière d’un morceau de free jazz –dont les musiciens du pays du Soleil Levant étaient friands à l’époque- les influences s’entrechoquent et ajoutent à l’aspect avant-gardiste et sans concessions du film.

Une B.O efficace et intemporelle –dans laquelle le Wu Tang Clan n’a d’ailleurs pas hésité à piocher allègrement pour certaines de ses compositions- qui apporte à ce Gaijin Salamander une touche supplémentaire d’originalité bienvenue.

 

 

 

 

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7 août 2020 5 07 /08 /août /2020 07:47

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CULTE DE MARS

 

 

C'est de qui ? Mobidic

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, on avait même eu droit à une interview "Musique et BD"

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La Terre, longtemps après que l’humanité ait fini de l’exploiter jusqu’à ses dernières limites et ait décidé d’aller faire de même su Mars. Sauf que tout le monde n’a pas eu la chance de s’envoler vers la planète rouge et que les laissés pour compte sont retombés dans une sorte de survie sauvage, ayant oublié la majeure partie des « bienfaits » de la civilisation.

 

Certains espèrent que les élus viendront les chercher, d’autres tentent tant bien que mal de survivre, d’autres encore ont fondé des cultes dédiés à la Planète Rouge qu’ils espèrent également voir un jour…et un homme, au milieu de tout ça, parcourt le monde en récoltant les bribes des savoirs d’antan.

 

Pour son second album Mobidic se frotte au post-apo et, même si elle sacrifie à quelques passages obligés du genre, Le Culte de Mars est une réussite manifeste.

Optant pour un background où la nature aurait repris ses droits, elle propose un scénario ux apparences mélancoliques et bucoliques qui va subrepticement virer au cauchemar, épinglant au passage tous les travers de l’Homme et son incapacité à apprendre de ses erreurs.

 

Ni moralisateur ni passe-partout, le message passe très bien, porté par le style graphique hybride de Mobidic, aux influences mixtes. Son trait semi réaliste qui emprunte aussi bien aux codes de la BD Jeunesse qu’au manga est aussi adéquat qu’inattendu.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE LIVRE D’ELI

 

 

C'est de qui ? A. Ross

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après deux décennies de collaborations fructueuses avec des artistes aussi doués que Barry Adamson ou Trent Reznor, Atticus Ross se lance dans le grand bain de la musique de film.

Ayant assuré la B.O d’une série pour les frères Hugues (tristement célèbres pour avoir adapté le From Hell de Moore), il n’est pas étonnant de le retrouver au pupitre du score du long métrage The Book of Eli avec la fratrie derrière la caméra.

 

Film sombre et post apocalyptique où Denzel Washington tient tête à un Gary Oldman cachetonnant dans le rôle du méchant de service (encore une fois hélas), il s’inscrit dans une longue continuité de longs marquants du genre, de Mad Max à The Road, en passant par Waterworld. Ce qui fait sa force cependant c’est justement les choix musicaux de Ross qui prend la direction d’une certaine économie d’effets au profit d’ambiances électroniques froides, de plages atmosphériques tendues.

 

Mélangeant instrumentation classique, guitares saturées et effets divers et variés, le tout soigné en post prod, le compositeur livre un panorama musical aussi planant que stressant, très en osmose avec la vision du futur de Mobidic !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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