2 septembre 2021 4 02 /09 /septembre /2021 12:19

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? UN ROI SANS DIVERTISSEMENT

 

 

C'est de qui ? Terpant et Dufaux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les deux, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin du XIX° siècle alors qu’une petite bourgade montagnarde du Vercors est frappée par une série de disparitions, un capitaine de gendarmerie, Langlois, es dépêché sur place pour résoudre le cas.

 

L’enquête va être courte et efficace mais va réveiller chez Langlois de drôles de sentiments qui le poursuivront toute sa vie et, quelques mois plus tard, quand il revient s’installer à Trièves, ce n’est plus le même homme.

 

Ma première « rencontre » avec Un Roi sans Divertissement » s’est faite un peu par hasard quand j’ai découvert que Brel en avait signé le générique.

 

 

 

 

Intrigué par les paroles et les images d’ouverture du long métrage j’ai poussé plus loin la curiosité et en est été bien payé puisque j’ai trouvé l’histoire – et son adaptation- assez admirables.

 

Curiosité donc que de retrouver le récit passé par le prisme du 9° Art surtout sous la plume de Dufaux et le crayon de Terpant, le premier ayant réussi à capter l’essence du texte de Giono et le second rendant, comme à son habitude, une copie magistrale où son style réaliste fait merveille que ce soit dans  les paysages qui respirent le terroir ou les protagonistes, expressifs à souhaits, même si d’habitude je ne suis pas fan des « modèles » connus pour figurer les personnages (on trouve entre autre au casting de  ce « Roi » Daniel Day Lewis, Romy Schneider ou encore,…Jacques Terpant lui-même dans le rôle de l’assassin !)

 

Un bien bel hommage à l’un des romans les plus marquants de Giono.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE CHAT

 

 

C'est de qui ? P.Sarde

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Philippe Sarde est un compositeur qui s’attache. Dans le travail du moins puisque, ne serait-ce que pour Granier Deferre, réal de ce Chat, il va écrire pas moins de 16 B.O.

 

Celle-ci est la toute première, le musicien -enfant de la balle dont le parrain est George Auric, ça aide ! - s’est décidé pour la carrière l’année précédente lors de laquelle il a composé 3 scores pour Sautet et Molinaro entre autres.

 

Afin d’évoquer la mélancolie de la vieillesse et la tension maladive qui s’installe entre les protagonistes du scénario, Sarde opte pour un piano solo dont certains arrangements et phrasés ne sont pas parfois sans faire penser à la musique sérielle voire le minimalisme.

Quelques notes et autres demi-tons, disséminés de ci de là dans des thèmes où domine la tristesse, amènent une certaine gène chez l’auditeur de par une atonalité passagère aussi peu familière qu’inattendue.

 

Un effet simple et pourtant imparable qui a fort bien fonctionné sur pas mal de passages de ce Roi sans Divertissement et son atmosphère glacée.

 

Anecdote intéressante, le thème du Chat plut tellement à Sarde que, quelques années plus tard, quand on lui commande une B.O pour Ghost Story, le compositeur n’hésites pas à reprendre sa partition du Chat pour développer toutes les idées que, de son propre aveu, il n’avait « pas eu la place » d’explorer sur le film de Granier Deferre.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 15:15
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MURENA. LEMURIA.

 

 

C'est de qui ? Dufaux & Théo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Noire période pour l’un des pires empereurs que Rome ait connu !

Après avoir sciemment fait mettre le feu à la cité, Néron se morfond dans son palais, languissant après Lucius Murena, son ami tombé en disgrâce.

 

Ce dernier est entre les griffes d’une redoutable femme, qui le garde sous sa coupe en le droguant à son insu, mais les augures affectionnent le héros maudit et, bientôt, ses pas le ramènent vers Rome alors qu’une cabale contre Néron se prépare.

 

Comme pour le précédent tome (il y a 3 ans déjà !), j’aime beaucoup le trait de Théo et le fait qu’il ait réussi à assurer la reprise de la série suite au décès de Delaby sans pour autant se départir de son style propre.

L’ensemble est peut-être un peu moins abouti graphiquement mais n’en reste pas moins très réussi, que ce soit dans l’expressivité des personnages ou la richesse des détails, nous sommes là clairement sur le haut du panier de la production franco-belge actuelle.

Dufaux, peu avare en récitatif, est une fois encore dans une bonne lancée avec ce onzième volet et réserve même une petite révélation en fin d’album qui attise la curiosité du lecteur.

 

Petit conseil : évitez de consulter les notes de fin de tome avant d’avoir terminé votre lecture, certaines sont clairement des « spoilers » (même si ce ne sera pas le cas pour les férus d’Histoire antique)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :JULIUS CAESAR SYMPHONY

 

 

C'est de qui ? M. Rozsa

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Chef d’œuvre incontournable, fidélité au texte d’origine et interprétation qui intime le respect, Marlon Brando en tête, Julius Caesar profite également d’une majestueuse bande sonore écrite par un Miklos Rozsa qui porte au pinacle la musique historico-épique.

 

Nous avions vu il y a pas mal d’années de cela que les compositions du hongrois étaient tout à fait adéquates pour accompagner Murena puisque la B.O de Ben Hur avait déjà été quasi parfaite. Ici on passe un cap tant la partition de Julius Caesar est riche et variée, que ce soit dans les envolées lyriques ou dans la romance soyeuse.

 

Bruce Broughton, autre grand compositeur pour le 7° Art, conduit ici une version remaniée du score de Rozsa, arrangé sous forme de symphonie qui permet d’apprécier à la fois le sens du spectacle de Rozsa via les pistes en fanfare de cuivres et de percussions, mais aussi sa science de la mélodie avec des thèmes plus apaisés et mélodieux.

 

Du grand art qui sera d’ailleurs pas mal pompé une poignée d’années plus tard par Dimitri Tiomkin pour Gunfight at OK Corral.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 08:33

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NEZ DE CUIR

 

 

C'est de qui ? Terpant & Dufaux

 

 

La Couv':

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Dufaux oui, Terpant aussi je dirais.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Suite à une sanglante bataille contre les troupes cosaques, Roger de Tainchebraye est défiguré à jamais.

Dorénavant il portera un masque qui lui vaudra le surnom de Nez de Cuir et qui ne l’empêchera pas, bien au contraire, de vivre une vie de libertin débauché et cynique.

Jusqu’à ce qu’il rencontre Judith de Rieuses, jeune femme pure et vraie dont il tombe amoureux, pour leur plus grand malheur à tous les deux.

 

Jean Dufaux trouve dans le texte de De la Varende terreau fertile à sa verve romantique, le background napoléonien permettant à Jacques Terpant de réaliser de superbes planches que ce soit dans les paysages bucoliques, les intérieurs riches ou encore une belle galerie de personnages.

 

On regrettera peut être que ce Barry Lyndon à la française n’ait pas plus de pages qui auraient donné plus de matière épique ou aventureuse mais on ne pourra reprocher aux auteurs d’avoir su faire souffler l’esprit passionné  du roman.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : JANE EYRE

 

 

C'est de qui ? D. Marianelli

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Je reste persuadé qu’aujourd’hui, peu de compositeurs ont réellement l’occasion de s’exprimer, de faire montre de leur talent, ceci du en grande partie au fait d’une production de plus en plus formatée qui attend des partitions lambda qui rentrent dans des carcans musicaux.

 

Heureusement Dario Marianelli, au fil d’une carrière parcourue de projets parfois risqués parfois balisés, a su développer une vraie identité d’écriture notamment sur des films où la romance est souvent le maître mot.

 

Sur cette récente adaptation du Jane Eyre de Charlotte Brönte, il livre une suite de thèmes aux tessitures riches, dominés par un violon soliste inspiré et, surtout, exploité sur une large échelle.

Marianelli retranscrit également l’aspect dramatique et gothique de l’histoire via l’intervention de la harpe et du piano ainsi que, dans une moindre mesure, les instruments à vents.

 

Si cette B.O sonne plus classique que certains des grands scores de son auteur (Agora, V pour Vendetta, …) il n’en possède pas moins cette classe romantique indéniable qui est la marque des grands.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 15:49

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA COMPLAINTE DES LANDES PERDUES. INFERNO.

 

 

C'est de qui ? Tillier et Dufaux

 

 

La Couv':

 

 

L'heure des sorcières  / Complainte des landes perdues. Inferno  Vs.  Harry Potter and the half blood prince

 

Déjà lus chez nous? Oui, ensemble sur le précédent.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud.

 

 

Une planche:

 

 

L'heure des sorcières  / Complainte des landes perdues. Inferno  Vs.  Harry Potter and the half blood prince

 

Ca donne Quoi ? Les sorcières, par l'intermédiaire de Sanctus, cherchent à réveiller Tête Noire ; Jamaniel, possédée par le démon et désireuse de placer son fils sur le trône à la place du bâtard Vivien, part interroger Ceylan, dernière amante de Tête Noire, et Vivien et Oriane, amoureux, risquent de devenir des dommages collatéraux.

 

Voici enfin le nouveau tome de ce cycle des sorcières des Complaintes, série débutée il y a maintenant plus de 25 ans.

Béatrice Tillier, en charge de la partie graphique depuis l'album précédent, met son immense talent d'illustratrice – qui travaille à l'ancienne en plus- au service d'un de ces scénarios que Dufaux, en vieux briscard de la BD, sait toujours comment faire rebondir.

 

Rappels aux cycles précédents, personnages hauts en couleur, grands sentiments, scènes chocs et cliffhanger à grand spectacle : la Complainte des Landes Perdues n'a rien perdu de sa richesse et de sa qualité au fil des années, ce dont peu de séries peuvent se targuer.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HARRY POTTER AND THE HALF BLOOD PRINCE

 

 

C'est de qui ? N. Hooper

 

 

La Couv':

 

L'heure des sorcières  / Complainte des landes perdues. Inferno  Vs.  Harry Potter and the half blood prince

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? On aurait pu croire que succéder, avec une certaine réussite en plus, à des pointures comme John Williams ou Patrick Doyle sur les B.O de la saga Harry Potter serait un tremplin pour la carrière de Nicholas Hooper et pourtant il n'en fut rien, le compositeur retournant aux films plus ou moins obscurs après (ou peut être à cause de) deux épisodes blockbusters.

 

Avec un cahier des charges assez rempli et, probablement, l'ombre imposante de ses prédécesseurs, Hooper arrive néanmoins à insuffler aux thèmes écrits par Williams des variations de son cru assez remarquables, dans le domaine du féerique comme dans celui du suspense.

Il réduit d'ailleurs l'utilisation de précédents morceaux au strict minimum profitant du caractère transitoire du film dans l'histoire pour proposer de nouvelles directions musicales.

 

Les cordes se font plus sombres, jouant dans un registre plus bas, les cuivres sonnent moins comme à la fanfare et les percussions, elles par contre, sont plus utilisées, toujours dans la menace sourde.

 

Atmosphère, qui, vous l'aurez compris, va tout à fait avec ce nouvel épisode des Complaintes !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 08:51

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THE DREAM

 

 

C'est de qui ? Dufaux & March

 

 

La Couv':

 

Un rêve qui tourne au cauchemar!  /  The Dream  Vs. Revolver

 

 

Déjà croisé dans le coin? Dufaux souvent, March une fois.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

Un rêve qui tourne au cauchemar!  /  The Dream  Vs. Revolver

       

Ca donne Quoi ? Ce Dream là c’est celui d’ Hollywood que l’on ne surnomme pas l’ usine à rêve pour rien, de ceux dont le chant des sirènes ont de par le passé résonné aux oreilles de Jean Dufaux.

Dufaux qui revient ici à son attrait pour le fantastique avec une histoire de jeune beau gosse qui vit de son corps approché par une mystérieuse agent de casting qui lui fait passer des tests pour le moins inattendus : décors qui changent seuls, partenaire vénéneuse aux tatouages qui semblent vivants…

 

Et quand la nouvelle petite amie de notre étalon, enfant gâtée d’un tout puissant chef de la pègre japonaise, se fait trop encombrante, qu’à cela ne tienne, la société de production règle le problème à sa façon.

 

Un premier volet –sur trois- assez dense, où le scénariste, toujours aussi prolixe, met pêle-mêle un peu de tout (un peu trop diront certains !) ce qui a fait le terreau de ses scénars du genre (de Rapaces à Meutes) et qui devrait plaire aux amateurs hardcore de fantastique, qui finiront d’être convaincu par le trait ultra-réaliste sensuel de March qui, sans le renier et en le mettant même à profit, n’en finit pas de s’affranchir de ses influences comics.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

 

C'est quoi :REVOLVER

 

 

C'est de qui ? N. Mechaly

 

 

La Couv':

 

Un rêve qui tourne au cauchemar!  /  The Dream  Vs. Revolver

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avant d’aller gâcher son talent sur des franchises bas du front (de Taken à Transporter, sur un CV ça fait tout de même tâche !), Nathaniel Mechaly, déjà pour la boite de prod’ de Besson, avait montré d’intéressantes choses sur le quatrième film de Ritchie qui, après l’erreur de parcours avec son épouse d’alors ( Madonna pour ne pas la citer), le bien nommé A la dérive, tentait le retour aux valeurs sures : le noir.

 

Si le film a, injustement à mon sens malgré ses défauts certains, été littéralement démonté par la critique et boudé par le public, il reste intéressant à bien des points.

 

Habitué, à la manière d’un Tarantino par exemple, à illustrer ses longs par des morceaux pop-rock existant, Ritchie choisit cette fois ci d’alterner des œuvres de musique classique avec des compositions originales jouées sur minimoog et différents claviers (avec un batteur) par Mechaly.

 

Si le cocktail passe parfois mal, la partition du compositeur est aussi originale que le film, flirtant avec les canons du genre - on pense parfois à Badalamenti  en moins lyrique - mais aussi avec l’électro.

 

Une B.O qui a fait énormément de bien à la lecture du jour.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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