19 septembre 2023 2 19 /09 /septembre /2023 08:07

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? EVOL 3



 

C'est de qui ? A. Kaneko



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Quand on joue avec le feu, on se brule, et au sens propre ici puisqu'alors qu’elle a provoqué un immense incendie dans la zone industrielle de la ville, Akari se fait attaquer par le “super-héros” Lightning Volt tandis que Thunder Girl, la sœur de ce psychopathe en puissance, s’en est pris à la mère de Nozomi pour l’attirer dans un piège.



 

Mais alors que nos deux ados, rejoints par Sakura, que les deux pseudos défenseurs de la ville sont bien décidés à anéantir, vont passer un sale quart d’heure, leurs propres pouvoirs se développent et leurs permettent de se débarrasser des deux super-fachos.



 

Galvanisés par ces changements de situation et adulés par toute une frange de la population ado, les 3 anti-héros montent une sorte de culte pour en finir avec la civilisation.



 

Troisième volet du contre pied super héroïque de Kaneko (sur 5 au pays où l’on reverse des déchets nucléaires dans l’océan), ce nouvel épisode d’Evol poursuit dans cette ambiance nihiliste fort sombre.

Si les graphismes assurent bien, le scénario ne révolutionne pas le genre et la narration, peuplée de nombreuses cases voire planches muettes, fait que l’album se lit fort vite malgré une pagination (et un tarif!) conséquente.  





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :RETRIBUTION



 

C'est de qui ? H. G. Williams



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

 

Ca donne Quoi ? Je me demande si la rencontre entre Liam Neeson et la machine Besson a été une bonne chose ou pas pour la carrière de l’acteur britannique.

 

Pour son portefeuille c’est une évidence mais pour sa filmographie et ses possibilités de jeu clairement moins.

Néanmoins, dans un univers où les stars apparaissent et repartent plus vite que la fin d’une franchise nous ne jetterons pas la pierre à celui qui, ne l’oublions pas, interpréta magnifiquement Oskar Schindler et Rob Roy!



 

Quant à H Greson Williams, dont la carrière s’est partagée entre films d’animation grand public et thrillers d’action souvent interchangeables, il capitalise ici sur son bagage hollywoodien, reprenant quelques ficelles déjà pas fameuses employées lors des décennies précédentes à savoir nappes électro pulsatoires en guise de rythmiques stressantes et cordes perçantes pour aller dessus.



 

S' il tempère à de rares reprises sa partition avec un peu de guitare et de piano, l’ensemble reste éprouvant et sonne même daté - c’est dire! - même si, dans le cas qui nous intéresse, c’est pour la bonne cause et c’est ce que l’on en attendait.






 

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11 septembre 2023 1 11 /09 /septembre /2023 09:51

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’OMBRE DES LUMIERES 1



 

C'est de qui ? Ayroles et Guérineau



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le Chevalier de Saint Sauveur est un incorrigible libertin prêt à tout pour obtenir les faveurs de celles sur qui il a jeté son dévolu quitte à ruiner réputations et carrières.

 

Mais comme si cela ne suffisait pas l’homme est aussi un arriviste et un parvenu qui cherche à tout prix à se faire une place dans l’entourage du Roi, même si, pour arriver à ses fins, là aussi il est capable de toutes les bassesses et extrémités.

 

Attention pourtant au revers de fortune car plus on s’élève plus dure est la chute!



 

Je suis assez mitigé sur ce premier tome qui ne manque pas de qualités, loin s’en faut, mais qui, dans sa première partie rend un hommage (trop?!) appuyé aux Liaisons Dangereuses de Laclos (un de mes romans préférés et ce malgré sa forme -épistolaire-  qui ne le rend pas forcément toujours aisé à lire) pour partir sur une autre intrigue et une autre ambiance dans sa seconde partie, passant du romantisme tragique à l’aventure pittoresque.

 


 

Néanmoins la partie graphique est fort belle, que ce soit dans la reconstitution des salons de l'époque comme dans les paysages de ville ou marins, et l’album en lui-même profite d’une édition soignée.



 

Avant de prononcer un avis définitif, j'attendrai la lecture de la suite (l’histoire est prévue en 3 volets) pour voir comment tout cela évolue, voire se recoupe.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :DESIREE



 

C'est de qui ? A. North



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il vient d’obtenir l’Oscar  du meilleur acteur pour pour Sur les quais (qu’il ira chercher celui ci), l’immense Marlon Brando interprète ici un Napoléon amoureux, pas forcément des plus réaliste/crédible d’un point de vue historique, le film penchant plutôt du côté romantisme que véridique. 



 

Alex North, relativement nouveau dans la profession quant à lui, a dores et déjà fait ses armes avec Elia Kazan qui, en 2 films, lui a permis d'insuffler dans le domaine quelque peu figé de la musique hollywoodienne des influences de jazz et de néo classique dissonant.

 

Ici, s’il écrit  un score parfois un brin attendu, il fait néanmoins preuve d’une grande richesse aussi bien mélodique que lyrique.



 

Les cordes notamment sont à la fête. Il utilise même, au sein d’une musique influencée par celle de l’Europe de l’époque, deux morceaux écrits par Alfred Newman (autre grand compositeur de musiques de film, les habitués connaissent) qui vont fort bien avec le reste de la B.O.

 

La partition de Désirée et le premier tome de l’Ombre des Lumières partagent une bonne humeur et une légèreté luxueuse.






 

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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 08:55

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES 5 TERRES. 11. TOMBER VRAIMENT.



 

C'est de qui ? Lewelyn & Lereculey



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Yes



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Il ne fait pas bon vivre à Lys, et pour personne!

Ni pour la haute société où la fille de la reine s’est permis d’envoyer un message à Angleon, invitant la nouvelle reine des félins à venir sur le continent des singes, ce qui met le conseil des ministres en émoi; ni chez les criminels, avec des gangs qui, après s’être quasiment entretués les uns les autres cherchent comment s’en sortir avec le moins de casse possible tout en éliminant ce qu’il reste de concurrence; ni non plus dans une police corrompue où le nouveau commissaire se sent bien seul, ni même chez les étudiants, particulièrement ceux qui ose s’aventurer seuls dans la forêt, au mépris du danger - mortel!- que représentent les tribus qui y résident.




 

Bref, ce onzième tome des 5 Terres, avant dernier de l’arc des singes, est une fois encore un condensé bouillonnant de scènes fortes, de trahisons de tous bords, de retournements de situations et autres morts inattendues, sans même parler de cette conclusion d’album qui, une fois encore, laisse entrevoir un final dantesque.



 

Comme on l’a dit sur les tomes précédents, le niveau graphique reste une vraie tuerie, chapeau bas au dessinateur et au coloriste.




 

A la rigueur j’émettrai un léger bémol sur ce petit “tic” de scénariste (s?) qui consiste à faire commencer une phrase par un personnage en fin de page pour la faire terminer sur une autre séquence en début de page suivante, et qui revient assez souvent sur cet album (en tout cas plus que sur les autres m’a t-il semblé?) et qui était une des marques de fabrique du grand Brian Azzarello notamment sur la mythique série 100 Bullets.



 

Mais, bien évidemment, ça n’enlève absolument rien à la maestria du fond et de la forme des 5 Terres qui verra la conclusion de ce second cycle en fin d’année avant d’entamer le 3° d’ici la mi-2024.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :BALDURS GATE 3



 

C'est de qui ? B. Slavlov



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Troisième volet d’une saga mythique du RPG fantasy fort attendue -et c’est un euphémisme- se devait d’avoir un score à la hauteur.

 

Le compositeur d’origine bulgare Borsilav Slavlov, , s’il se plie bien à quelques codes obligés de la musique de jeux vidéo (et pour cause, il est dans la partie depuis des lustres et est à la tête des studios Larian, spécialisé dans la B.O vidéoludique) apporte à sa partition des touches folkloriques est-européenne très intéressantes.

 

On notera par exemple les canons des cuivres et d’un violon aux accents tziganes aussi surprenant que rafraîchissant, ou encore des lignes de rythmiques cuivres et cordes qui font parfois penser au Dracula de Kilar (ce qui se pose là comme référence!).

 

Baldurs gate a ce qu’il faut d’énergie, de variété et de couleur mélodique pour plaire à un auditoire en dehors des amateurs de B.O de jeux vidéo et, les lecteurs qui le testeront avec ce nouveau tome des 5 Terres devraient en apprécier la teneur et l'efficacité.






 

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6 août 2023 7 06 /08 /août /2023 07:25

 

LA BD:




 

C'est quoi ? HAPPY LIVING


 

C'est de qui ? J.C Götting


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Merlot, un journaliste français qui écrit un livre sur les grands standards de jazz rencontre l’auteur de l’un d’eux à New York pour apprendre que la chanson n’est en fait pas de lui.


 

Missioné par le musicien, notre aspirant écrivain traverse les STATES à la recherche d’un batteur italo-américain, qui serait le véritable père de la chanson, afin qu’il puisse bénéficier des royalties.

 

Mais son enquête va, de rencontres en révélations lui réserver bien d’autres surprises.


 

Gotting, dans son noir et blanc expressif et délié, nous embarque dans une histoire aux faux airs de roman noir au ton doux amer très réussie, pleine de répliques qui font mouche dans la bouche d’un casting sans fautes, réédité par Delcourt il y a une paire d’années, ce one shot est une fort agréable redécouverte.






 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :A BOUT DE SOUFFLE


 

C'est de qui ? M. Solal


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’aux Etats Unis la mode du jazz dans le film noir s’étend depuis quelques années (avec de très belles B.O pour Anatomy of a murder ou encore Man with the golden arm par exemple), chez nous l’idée émerge à peine.

Louis Malle a embrayé avec Mile Davis composant la musique d’Ascenseur pour l’échafaud  et, par l’intermédiaire de Melville, Godard fait appel à Martial Solal, alors pianiste chevronné en studio comme la nuit à St Germain des près, pour son A bout de souffle.

 

Le résultat est une vraie réussite, Solal, qui a joué avec les plus grands, ne s’enferme pas dans la vision aussi floue que minimaliste évoquée par le réalisateur et écrit pour un orchestre conséquent.

 

S’il utilise beaucoup de codes du jazz, avec une certaine tendance narrative, il étend cependant les thématiques vers quelque chose de plus classique tout en réussissant à garder une solide unité musicale. Cordes comme cuivres ont donc des parties aussi distinctes que riches, et le piano en instrument soliste revient souvent, le tout emmené par une partie rythmique souvent groovy.





 

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8 juillet 2023 6 08 /07 /juillet /2023 16:04

 

LA BD:




 

C'est quoi ? LA NUIT DE LA GOULE


 

C'est de qui ? Snyder & Francavilla


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un père et son fils rendent visite à un vieil homme au visage brûlé, confiné dans un hospice.

 

l’homme en question est un ancien réalisateur d’hollywood qui a pondu un film sur un monstre capable de s’approprier le corps d’un humain afin d’assouvir ses apétits nécrophages.

 

L’histoire racontée dans le film s’avère être vraie et nos anti-héros vont découvrir l’existence de  deux cultes qui luttent l’un pour, l’autre contre la goule invasive.


 

Raclant les fonds de tiroir du genre horrifique, Snyder s’approprie ici le mythe du film maudit slash inachevé auquel il rajoute une bonne dose de créature maléfique folklorique.

 

Si certaines idées sont plutôt bien amenées l’ensemble est beaucoup trop bavard pour emporter l’adhésion et le récit aurait sensiblement gagné à être réduit, à minima, d’un tiers, afin d’être à la fois plus percutant et accrocheur, remplissant ainsi son office d’hommage.

 

Francavilla de son côté rend une copie honorable, plus soignée sur les plans rapprochés que larges, avec quelques idées narratives intéressantes.

 

Un comics d’épouvante qui plaira aux fans hardcore du genre comme pourrait le faire un slasher estival.






 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :LA FEMME EN NOIR


 

C'est de qui ? M. Beltrami


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Voici un remake tout à fait dispensable produit par les légendaires studios de la Hammer lors de leur tentative de faire le phénix. 

 

Si Marco Beltrami, responsable de la B.O,  n'est pas un mauvais artisan, ce n'est pas non plus un grand compositeur. 

 

Attention, ses scores sont en général honnêtes, remplissent leur office quelque soit le genre, et arrivent à tirer, souvent in extremis, leur épingle du jeu niveau originalité. Ici, si on a un score d'épouvante de bonne facture, avec quelques passages bien effrayants comme il faut, la comparaison avec les scores de la Hammer de la grande époque (puisque c'est bien de celà qu'il s'agit) ne tient bien entendu pas la route. 


 

Cela étant, pour le comics du jour, ça convient plutôt pas mal, cordes omniprésentes, voix d'enfants, quelques effets de sampling de sons du film de çi de là, et emballé c'est pesé, on obtient une atmosphère oppressante




 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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