LA BD:
C'est quoi ? LA MAISON USHER
C'est de qui ? Dufaux et Calderon
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Il y a fort peu une série TV intitulée La Chute de la maison Usher m’a donné de faux espoirs quant à une nouvelle adaptation de la nouvelle de Poe, déjà portée à l’écran au début des années 60 avec Vincent Price dans le rôle-titre.
La douche s’est vite révélée fort froide quand j’ai vu que c’était en fait une actualisation fort lointaine de la nouvelle (et de quelques autres, vite fait) qui ne se démarque guère de la production horrifique cheap à laquelle le petit (et le grand!) écran nous ont habitués ces 2 dernières décennies.
En voyant que Dufaux s’attaquait à son tour, hasard des calendriers, au texte de Poe, je me suis dit que je serais peut être plus emballé.
Bon, soyons francs, cela n’a pas été le cas.
Mais lui au moins a appelé son album La Maison Usher, se démarquant ainsi de la nouvelle. On reste dans l'époque et l’on retrouve l’imposante bâtisse, dot Dufaux fait, lui aussi, un personnage à part entière, mais il inclut également un héros un rien pathétique qui, ayant perdu au jeu et étant en danger de mort, se retrouve embarqué dans les histoires de famille glauque de Roderick et Madeline Usher.
L’ambiance gothique est bien là et le scénariste insuffle, pour les amateurs de gore et de suspense tendu, une paire de scènes chargées en adrénaline.
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Là où j'ai été conquis par contre c’est sur la partie graphique.
Jaime Calderon, comme il l’avait fait sur ses séries historiques, rend à merveille l’atmosphère d’épouvante de l’album de son trait réaliste qui sait éviter l’écueil du photoréalisme figé et livre de magnifiques décors gothiques à souhait.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LE RAYON INVISIBLE
C'est de qui ? F. Waxman
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Yep
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Alors qu’il vient de connaître un franc succès avec le score de Bride of Frankenstein, déjà chez Universal, Waxman, dont l’heure de gloire n’arrivera que quelques années plus tard, récidive sur cette série B originale dont l’un des atouts est de réunir à l’écran les deux monstres sacrés du film d’épouvante : Bela Lugosi et Boris Karloff.
Malgré un postulat de départ plutôt SF, The Invisible Ray tourne vite au fantastique. Waxman tire les cordes déjà bien éculées du genre mais dynamite sa partition en réutilisant des œuvres de Franz Liszt et en insufflant une dose d’exotisme dans ses thématiques (une partie du film se déroule en Afrique), notamment via les percussions.
Tous ces aspects font de la B.O du jour un condensé d’originalité qui a fait du bien à Usher version Dufaux.
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