1 mai 2017 1 01 /05 /mai /2017 07:24

 

 

 

Retrouvez, en fin de chronique, l'interview "Musique et BD" de Renaud Farace.

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : DUEL

 

 

C'est de qui ? R. Farace

 

 

La Couv':

 

Dualité retrouvée  /  Duel  Vs.  Jeanne la Pucelle

 

Déja croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

Dualité retrouvée  /  Duel  Vs.  Jeanne la Pucelle

 

Ca donne Quoi ? Je devais avoir une douzaine d’années quand j’ai vu pour la première fois le film Les Duellistes, premier long métrage aujourd’hui injustement oublié d’un réalisateur qui allait être amené, en faisant chasser Sigourney Weaver en petite culotte par un dangereux alien ou en faisant traquer des réplicants à un jeune Harrison Ford,  à inscrire son nom au panthéon des metteur en scène du XX° siècle.

 

Pourtant, en lisant la nouvelle de Joseph Conrad-  auteur que j'affectionne- quelques années plus tard, j’ai trouvé à l’adaptation cinématographique des manques, ne serait-ce que dans la portée psychologique du propos de l’auteur, qui font qu’aujourd’hui je ne peux que me réjouir de la version en BD de Renaud Farace, plus en adéquation à mon goût avec le texte d’origine.

 

Le postulat de départ peut sembler maigre pour remplir un album de plus de 190 pages ( la longue nouvelle de Conrad en fait cependant déjà 150 ) : pendant les guerres napoléoniennes, deux officiers diamétralement opposés, Hubert et Féraud,  vont, sur près de deux décennies, s’affronter en duel à maintes reprises.

 

L’affaire part d’une question d’honneur assez triviale et prendra des proportions dantesques qui feront des deux hommes et de leur différend (par ailleurs inconnu de tous hormis le lecteur) une légende au sein des armées.

 

Dualité retrouvée  /  Duel  Vs.  Jeanne la Pucelle

 

 

Outre une belle exploitation du background historique et une mise en avant bienvenue d’un Féraud plus sympathique que celui campé par Keitel chez Scott, Farace réintroduit la dimension psychologique via l’alliance fond et forme qui sont une constante chez Conrad (si vous en doutez je vous invite à relire Au Cœur des Ténèbres qui, via un parcours initiatique prenant, recèle de réflexions quasi philosophiques d’une grande richesse).

 

L’auteur n’a pas hésité à introduire quelques éléments de son cru, tous bienvenus (le frère d’armes Corse en tête), et, surtout, a fait preuve d’une ingéniosité graphique pour représenter les différents duels via une bichromie rouge sang assez géniale.

 

Le trait, étonnante symbiose d’un Breccia et d’un Juncker, dans un noir et blanc tantôt réaliste et précis, tantôt plus lâché est un vecteur aussi inattendu que réussi.

 

Un de mes gros coup de cœur de ce premier semestre !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? JEANNE LA PUCELLE

 

 

C'est de Qui ? Jordi Savall

 

 

La couv'

 

Dualité retrouvée  /  Duel  Vs.  Jeanne la Pucelle

 

Déjà entendu sur B.O BD? Au moins une fois oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? S’inspirant entre autre de la Messe de l’Homme Armé de Dufay, le compositeur catalan, accompagné de  ses deux ensembles de musique médiévales Hespèrion XXI et la Capella Reial de Catalunya, compose pour la vision de Jacques Rivette de l’histoire de Jeanne D’Arc, une bande son majestueuse.

 

Séparée en deux parties, l’une toute instrumentale et l’autre ponctuée de voix, la musique de Savall, directement héritée des modes d’écriture (harmonies et instruments) du XV° siècle, arrive à décrire avec force à la fois l’épopée guerrière de la Pucelle d’Orléans et de sa foi quasi mystique.

 

Tout un pan de la musique de l’époque est revisité ici, martiale, populaire, et, évidement, sacrée, l’interprétation est à la mesure de l’écriture, avec une mention toute particulière aux solistes.

 

Les puristes (si toutefois il y en avait !) me feraient justement remarquer que les époques entre la BD du jour  et la musique retenue sont fort éloignées ; je le rétorquerais que la dimension dramatique de l’œuvre de Savall, ainsi que sa variété, en font un compagnon de route aussi remarquable que l’adaptation du Duel par Farace.

 

 

 

 

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Bonjour  Renaud et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

 

Justement, je vais essayer de sortir des éternels classiques incontournables (Beatles, The Who, The Clash et toussa toussa) pour retenir :

 

 

- Wampas, le Toutafonlive
- Stupeflip, The Hypnoflip Invasion
- Svinkels, Bons pour l’asile
- Beck, Odelay
- The Pixies, Trompe le monde (peut-être pas le préféré des amateurs, mais j’ai commencé avec celui-ci, et on reste toujours plus attaché à l’album qui fait découvrir tel groupe ou tel artiste)

 

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

- Qrn sur Bretzelburg, Spirou & Fantasio n°18, André Franquin
- La Valléé des bannis,  Spirou & Fantasio n°41, Tome & Janzy
- 3 ombres, Cyril Pedrosa
- Vitesse moderne, Blutch
- Les 5 conteurs de Bagdad, Duchazeau & Vehlman
- Ici même, Tardi
- Dieu est mort ce soir, Soda n°4, Tome & Gazzotti


Ça en fait 7, mais ça aurait pu en faire 700, je me suis limité…

 

 

 

Dualité retrouvée  /  Duel  Vs.  Jeanne la Pucelle

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

Conan le barbare, de Basil Poledouris.
Sinon, dans la catégorie purs films musicaux, The Rocky Horror Picture Show et Hair.

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 


                  Les influences restent inconscientes, dans le sens où je ne me rends pas compte si je cherche à dessiner ou raconter comme untel ou untel, mais j’ai une grande admiration pour :
Franquin, Tome & Janry, Blutch, Blain, Tardi, Pratt, Alberto Breccia, Goscinny, Luc Warnant, Pedrosa, Duchazeau, Frederic Peeters, Alfred, Frank Miller (ses œuvres en N&B), Alan Moore, Bonhomme, Brüno...

 

 

Dualité retrouvée  /  Duel  Vs.  Jeanne la Pucelle

 

 

Ton travail :

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

 

 

J’écoute tout le temps quelque chose. Après, cela dépend du moment dans la conception de la BD.

 

Pour le scénario, du non vocal pour ne pas être distrait : du classique (beaucoup), du jazz, des BO…

 

Pour le dessin, ça dépend de l'énergie requise et bien entendu de l'envie du moment : hip hop, punk, rock inde, electro, chansons françaises...  les émissions musicales « Certains l'aiment Fip » et « C’est MagniFip », et les podcasts de France Culture.


Sinon, je me suis mis License to ill des Beasty Boys pour répondre à tes questions.

 

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Ma priorité : une saga tragique qui prend place au crépuscule de la colonisation en Indochine. Puis un récit d’aventures avec des pirates et du vaudou. Et, en parallèle à tout ça, écrire des scénarios en apparence légers mais bien trashs dans le fond — un peu à la Joe Dante — pour des potes/ses incroyablement doué/e/s.


Sinon, la suite des aventures de Détective Rollmops, mon précédent album, avec Olivier Philipponneau.

 

 

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

 

Ce qui est marrant, c’est que tous les auteurs de BD que je connais font de la musique, voire jouent dans un groupe. Je crois que ce n’est pas un hasard si on appelle « album » l’objet produit en BD et en musique, il y a un lien d’amour, d’admiration et de désir entre ces 2 univers (Solé et Crumb ont illustré pas mal de pochettes de 33 tours par exemple).

 


Je gratouille moi-même à mes heures perdues (ou gagnées, parce que c’est toujours un plaisir), et si j’avais choisi une vie de musicien, j’aurais été moi-même, à hurler du hip hop punk hardcore psychédélique à la face de ce monde de merde, à fumer avec Zappa, les Cypress Hill et Iggy Pop…

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !


 

Big up !

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 16:51

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LIBERTALIA. 1

 


C'est de qui : Grella, Pigière & Miel

 

 

La Couv':

 

La Liberté ou...la liberté  /  Libertalia  Vs.  The Sea Hawk

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman.

 

 

Une planche:

 

La Liberté ou...la liberté  /  Libertalia  Vs.  The Sea Hawk

 

Ca donne Quoi ? S’emparant de la légende de la colonie Libertalia où une poignée de gentilshommes de fortune donneront naissance aux prémices de l’anarchie, les deux scénaristes de cette trilogie font souffler le vent de la grande aventure à l’ancienne.

 

Leurs deux jeunes héros, un riche héritier idéaliste et un prêtre désabusé par les inégalités, vont être pris dans le tourbillon d’évènements qui les mènent, dans ce premier tome, de la France de la fin du XVII° siècle aux plages sauvages de Madagascar où ils vont fonder Libertalia.

 

Avec un scénario classique mais sans temps morts (souffrant même parfois de certaines ellipses un rien abruptes) ponctué de batailles navales dignes des grandes oeuvres du genre, Le Triomphe ou la mort a surtout été l’occasion pour moi de retrouver le dessinateur de l’excellente série Galkiddek qui démontre là une autre facette de son talent sur des paysages et scènes plus grandioses.

 

La Liberté ou...la liberté  /  Libertalia  Vs.  The Sea Hawk

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE SEA HAWK

 

 

C'est de Qui ? E. Korngold

 

 

La couv'

 

La Liberté ou...la liberté  /  Libertalia  Vs.  The Sea Hawk

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La valeur se mesure donc belle et bien au nombre des années, j’n veux pour preuve ce score de l’Age d’Or Hollywoodien, composé par l’un de ses plus illustres représentant et dont l’influence s’est étendu sur plus de six décennies.

 

The Sea Hawk, après les succès des deux précédents longs en costume mettant en vedette Eroll Flynn, bénéficie d’un budget plus que conséquent et réunit tout ce que le genre a de meilleur. Coté musique Korngold conjugue ce qui a fait le succès de ses précédents efforts : l’humour soigné de The Adventures of Robin Hood, les grands airs d’aventure de Captain Blood, le tout panaché de thèmes aux accents plus historiques et plus majestueux. Il écrit 1h 40 de score pour un film d’à peine plus de deux heure et bénéficie pour l’exécution d’un orchestre de plus de 50 musiciens.

 

Ses phrases recherchées, l’utilisation des leitmotiv et du chromatisme font de The Sea Hawk une B.O remarquable en tout points, bien bel accompagnement au tome 1 de Libertalia.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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14 avril 2017 5 14 /04 /avril /2017 07:34

 

 

 

Retrouvez, après la chronique, une interview "Musique et BD" de Jules Stromboni, son sympathique auteur, rencontré au festival d'Aix en Provence.

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : MAZZERU

 


C'est de qui : J. Stromboni

 

 

La Couv' :

 

Maledizione !  /  Mazzeru  Vs.  Ambient Lights

 

Déjà lu chez nous? Oui, une paire de fois.

 

 

C’est édité par qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

Maledizione !  /  Mazzeru  Vs.  Ambient Lights

 

Ca donne Quoi ? Le Mazzeru est un être atteint d’une malédiction qui le fait rêver des décès à venir dans sa communauté via la chasse et la mise à mort d’animaux.

 

Césario jeune homme mal dégrossi qui garde les chèvres pour un père bourru et violent tombe amoureux de la jeune Chillina, qui vit également avec son père, veuf.

 

Un jour, le père de Chillina, pris de folie, tente d’abuser de sa fille, cette dernière le blesse et s’enfuit dans les bois. Cru morte par les villageois, elle va vivre une vie de chasseresse sauvageonne, s’adonnant parfois à des crimes violents, tous rêvés par Césario.

 

Ce dernier tente d’échapper à sa malédiction et à son amour impossible en allant vivre sur le continent, où il travaille dans une  mine. Mais le destin le ramènera sur l’Île qui n’a pas que la Beauté et la tragédie finira évidement mal.

 

 

Maledizione !  /  Mazzeru  Vs.  Ambient Lights

 

Outre son sujet très sombre et mené de main de maître, le one-shot de Jules Stromboni se distingue également  par son traitement graphique.

 

Gravure en noir et blanc proche de l’illustration old school et de la carte à gratter parfois, travail sur la matière, sur les à plats de noir et de blanc, incursion ponctuelle de la couleur dans les cauchemars du héros…pas de bulles ou de phylactères, beaucoup de pages muettes, Mazzeru n’est pas un album de BD au sens traditionnel, c’est un livre hors norme aussi prenant que conceptuel.

 

Casterman a soigné l’édition en proposant un livre plus grand que la moyenne, au format et au papier choisis par l’auteur afin que le rendu soit au plus proche de sa réalisation d’origine. Une des belles découvertes de ce printemps.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi : AMBIENT LIGHTS

 


C'est de qui : Mark Korven

 

 

Une Couv':

 

Maledizione !  /  Mazzeru  Vs.  Ambient Lights

 

Déjà entendu sur le site? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si The Witch n’est pas le renouveau du film fantastique que tout le monde a voulu nous vendre, sa B.O, que nous avons écoutée l’an passé, fût clairement un vent de fraicheur sur un genre usé jusqu’à la corde.

 

C’est ce qui m’a donné envie d’en savoir plus sur son compositeur, l’australien Mark Korven, spécialisé dans la musique de documentaire, les séries tv et, surtout, passionné de world music.

 

Non content d’explorer les cultures musicales et leurs instruments, Korven n’hésite pas à inventer ou co-créer de nouvelles machines souvent aussi surréalistes qu’efficaces.

 

J’en veux pour preuve cette sorte de vielle amplifiée à laquelle on aurait ajoutée des aimants, des règles en métal à tordre ou à frotter avec un archet, voire un Ebow (archet électronique cher entre autre à David Gilmour de Pink Floyd) une réverb analogique et j’en passe.

 

Elle a été pensée dans le but de mettre en musique des films d’horreur mais le caractère non mélodique des sons produits, les atmosphères dégagées par ses possibilités sonores et rythmiques sont assez étendues pour accompagner une œuvre aussi sombre et atypique que Mazzeru.

 

 

 

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Bonjour Jules et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Albums de musique de chevet ?

 

  • "Ya balad" de Bachar Mar-Khalifé
  • "El incendio que se llevo la ciudad" de Radikal Satan
  • "Shitman" Koonda Holaa
  • "Aimer ce que nous sommes" Christophe

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

  • "Là où vont nos pères" Shaun Tan
  • "Mitchum" Blutch
  • "les 4 fleuves" Baudoin/Vargas
  • "L" Benoit Jacques
  • "Prosopopus' De Crecy
  • "Rebetiko" Prudhomme

 

Maledizione !  /  Mazzeru  Vs.  Ambient Lights

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

La B.O de "Pina" de Wim Wenders et celle de l"Appollonide" de Bonnello.

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

Baudoin/ Munoz-Sampayo/ De Crecy

 

Maledizione !  /  Mazzeru  Vs.  Ambient Lights

 

 

Ton travail :

 

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

 

Oui, en plus des disques pré-cités, j'écoute la radio (fip/France Culture), ou encore Arvo Pärt, Fred Frith, Zoufris Maracas, Van Wissem... Et plein d'autres trucs.

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

 

Une histoire contemporaine qui se déroule à Londres et dont les dialogues sont construits exclusivement avec ceux piochés dans les 39 pièces de Shakespeare. Un cut up.

 

Maledizione !  /  Mazzeru  Vs.  Ambient Lights

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J'ai été batteur dans un groupe de rock/noise/blues : Otto. Il faut que je m'y remette.

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

 

 

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Une chronique et une interview de Fab

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26 février 2017 7 26 /02 /février /2017 09:22

 

 

Conclusion de notre cycle manga avec le nouveau tome d'une série d'un des genres les plus galvaudés de la BD, toute origine confondues, tout en restant originale. 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : STRAVAGANZA. TOME 4

 


C'est de qui : A. Tomi

 

 

La Couv':

 

A Boire et à Manga  /  Stravaganza 4  Vs.  Vanquish

 

Déjà lu sur le site? Oui, sur les précédents.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman.

 

 

Une planche:

 

A Boire et à Manga  /  Stravaganza 4  Vs.  Vanquish

 

Ca donne Quoi ? Je ne vous cache pas que les premières pages de ce nouveau tome de Stravaganza m’ont un peu décontenancé. En effet sur le début du voyage de Viviane, qui  l’emmène dans la cité de Reydin, peuplée d’habitants à la peau noire et dotés de queues de singe gigantesques, Akihito Tomi utilise pas mal des gimmicks de mangas lambda avec force mimiques exagérées et situations pseudo comiques.

 

Heureusement, rapidement les évènements prennent une tournure dramatique et le manga repart dans son esprit fantasy plus marquée.

 

Viviane arrêtée puis torturée pour le meurtre d’un des habitants de la ville, possédé par le même poison qui avait pollué le royaume de la Reine au casque de fer, va réussir à s’enfuir mais pour tomber de Charybde en Scylla.

 

Tomi, tout en exploitant son filon aguicheur revendiqué (ici il ajoute même une pointe de SM à l’érotisme soft  qui définit Stravaganza), arrive à tenir son lecteur en haleine avec des rebondissements dans l’action bien trouvés.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? VANQUISH

 

 

C'est de Qui ? Two Steps From Hell

 

 

La couv'

 

A Boire et à Manga  /  Stravaganza 4  Vs.  Vanquish

 

Déjà croisés chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? C’est donc le dixième album de Two Steps From Hell qui, rappelons se sont fait connaître en composant des musiques de bandes annonces de film avant de sauter le pas et d’écrire des compositions plus conséquentes qu’ils ont rapidement déclinées en albums plus ou moins conceptuels, que j’ai sélectionné pour aller avec ce quatrième volet de Stravaganza.

 

Vanquish a la particularité d’être une des seules galettes de Bergersen et Phoenix, les quatre mains derrière le combo, à n’être constituée que de pistes originales, jamais entendues auparavant.

 

On y retrouve les influences habituelles de Two Steps, Hans Zimmer et son écurie de Remote Control en tête, et avec ses embardées symphonico-électro brut de décoffrage, il est clair que le duo ne fait ni vraiment dans la finesse ni dans la grande originalité. Cependant même si parfois c’est un peu trop emporté, c’est de la musique qui va plutôt pas mal à la fantasy en général et à la quasi parodie de celle du jour en particulier donc bon, on valide et on essaiera de trouver quelque chose de moins lambda pour le prochain.

 

 

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Une chronique de Fab

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25 février 2017 6 25 /02 /février /2017 14:23

 

 

Un week-end placé sous le signe de la BD asiatique avec des nouveautés mais pas que, le tout, comme souvent, dans des genres très éloigné:

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : PLINE

 


C'est de qui : Yamazaki & Miki

 

 

La Couv':

 

A Boire et à Manga  /  Pline  Vs.  Elektra

 

Déjà croisés sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

A Boire et à Manga  /  Pline  Vs.  Elektra

 

Ca donne Quoi ? Après s’être fait connaître par la série Thermae Romae, Mari Yamazaki enfonce le clou de la Rome Antique avec cette évocation de Pline L’Ancien, un des grands esprits de son temps que l’on retrouve ici au pied du Vésuve, alors que le volcan est en éruption, à étudier, comme il l’a fait toute son existence, les phénomènes naturels.

 

Il y rencontre le personnage imaginaire qui sera le « fil conducteur » de la série, un jeune homme qui va devenir son scribe personnel et prendre des notes extensives sur toutes les réflexions et observations du maître, qui, à terme, composeront le sel des 37 volumes de l’Histoire Naturelle.

 

On assiste aussi dans ces deux premiers volets à ses relations complexes avec l’empereur Néron, à la triste réputation.

 

Les deux auteurs qui avaient déjà collaboré sur le dernier volet de Thermae Romae font preuve d’une belle alchimie sur ce titre. L’ultra réalisme des décors et la connaissance approfondie du sujet font le reste et si, époque oblige, pas mal des observations et affirmations du philosophe sont aujourd’hui dépassées, le témoignage historico-culturel sur un personnage finalement peu connu reste intéressant même si, personnellement je ne pense pas aller plus loin dans la série, j’ai fait le  tour du « genre » (le biopic historique en manga).

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ELEKTRA

 

 

C'est de Qui ? Mikis Theodorakis

 

 

La couv'

 

A Boire et à Manga  /  Pline  Vs.  Elektra

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Tourné au début des années 60 cette adaptation de la pièce éponyme d’Euripides, ce long métrage grec dépassa largement les limites de sa contrée d’origine puisque elle sera présentée à Cannes et concourra même aux Oscars.

 

On doit sa B.O à Mikis Theodorakis qui, quelques années plus tard, connaîtra une renommée internationale méritée avec celles de Zorba, Z ou encore Serpico. De formation classique et versé dans l’art de la composition et de l’arrangement de chansons, Theodorakis met tout son savoir faire au service de l’illustration musicale de cette tragédie : utilisation d’instruments folkloriques, percussions hypnotiques, mélodies simples mais efficaces…mais pas que, certaines thématiques sont clairement construites sur des structures inspirées du jazz voire du jazz rock !

 

L’ensemble est assez déconcertant parfois dans son fourmillement d’idées et son mélange d’influences mais sans être pour autant trop décousu et donne une belle couleur à ces deux premiers tomes de Pline.

 

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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