22 février 2017
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16:18
Après les super-héros de ce matin voici les super méchants avec de la BD particulière mais toujours jeunesse.
LA BD:
C'est quoi : LES SUPER MECHANTS 1 & 2
C'est de qui ? Aaron Blabey
La Couv':
Déjà croisé sur le site? non
C'est édité chez qui? Casterman.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le Grand Méchant Loup en a assez d'être considéré comme un grand méchant, alors il décide de créer une équipe de "Super Gentils" incluant Bill le Reptile (serpent), Señor Piranha, Bob l'enclume (requin blanc) auxquels se joindra Pixel (tarentule) dans le 2e tome.
Bien sûr, ils ont un peu de mal à passer de terreurs à bons samaritains… D'ailleurs, nous ne sommes pas sûrs que leurs actions soient si bénéfiques : était-ce bien de libérer 200 toutous de la fourrière ou 10000 poulets élevés en batterie?
Casterman les qualifie de BD roman, peut-être parce que des BD de 142 pages feraient peur en BD jeunesse. Il est vrai que ces BD romans sont intermédiaires entre BD classiques et livres illustrés.
J'avais découvert les 2 premiers chapitres lors du salon du livre jeunesse de Montreuil et je m'étais promise de ne pas les louper les albums à leurs sorties… et je ne regrette pas mon achat car j'ai bien ri aux aventures de nos apprentis héros.
Les textes de l'auteur australien Aaron Blabey sont simples et accessibles facilement aux lecteurs débutants. Ses graphismes sont efficaces et les personnages expressifs : il faut voir le gros requin blanc terrorisé par la tarentule!
Je n'ai pas encore eu l'occasion de tester sur un jeune public, mais je pense que cela devrait bien fonctionner.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MEN IN BLACK 1
C'est de Qui Danny Elfman
La couv
Déjà entendu chez nous? oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Danny Elfman est bien connu pour ses BO de films de Tim Burton souvent assez éthérées et décalées avec force instruments à cordes. Mais ici il joue plus sur un registre "musclé" avec percussions obsédantes et cuivres graves… mais aussi quelques trémolos de violons ou de harpes. Même dans les passages plus doux (de courtes durées), des cuivres angoissants interviennent… pour maintenir l'attention?
Une BO qui se développe sur un rythme d'enfer avec quelques passages plus doux qui accompagnera de façon décalée et réaliste en même temps les divagations des héros des BD.
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Une chronique de Gen
22 février 2017
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09:42
LA BD:
C'est quoi : C.R.A.S.H. 2.
C'est de qui : Bourhis & Poipoi
La Couv':
Ca donne Quoi ? Ce Hervé Bourhis est décidément à l’aise dans des genres pourtant fort éloignés (la marque des grands ? Probablement !) , j’en veux pour preuve cette série axée jeunesse qui revisite avec humour le genre super-héros.
Parodie dans la lignée d’œuvres comme PowerPuff Girls ou les Indestructibles, C.R.A.S.H (acronyme de Collège Réservé Aux Super-Héros ) nous présente une équipe de personnages aux noms et pouvoirs plus fun qu’autre chose (mention spéciale à La Barbe Humaine !) composée de vétérans – les « profs » - et d’ados encore mal habitués à leur condition qui, dans ce second volet, vont devoir lutter contre la mégalomanie du père multimilliardaire de Edouard Kemicol (le directeur du collège agé de …dix ans) et ses soudaines velléités de pouvoir !
Entre bons mots et personnages décalés (Fumée Verte, l’un des super héros secondaires, a, par exemple, le pouvoir de produire d’insoutenables…flatulences !), la série, avec son trait cartoony, coloré et dynamique, atteint son but, faire le lien entre BD Jeunesse et comics, ma fille – 8 ans- a d’ailleurs bien apprécié cet album, plus que son paternel.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MEGAMIND
C'est de Qui ? Hans Zimmer & Lorne Bafle
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui, les deux.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Je sais ce que vous vous dites : « Ah, Zimmer sur B.O BD, le venin est de sortie » !
Et bien vous avez raison. Le rouleau compresseur et son sbire composent à quatre mains la musique de ce dessin animé amusant mais sans plus sur le thème des…super héros (bien moins réussi dans le principe que C.R.A.S.H par exemple) sans aucune finesse, en tirant à qui mieux-mieux les grosses ficelles des deux genres (l e film d’animation et celui de super-héros pour ceux du fond qui ne suivent pas).
Si le thème principal aurait pu, à un moment, laisser espérer quelques variations, le reste de la B.O anéantit tout espoir, alors que les thématiques téléphonées s’enchainent et que l’orchestre vrombit de toutes parts. On est en terrain balisé de bout en bout, même les parties à la clarinette ou au violoncelle, instruments pourtant rarement mis en avant sur le(s) genre(s), ne décollent jamais vraiment.
Du score de faiseur(s) lambda, pas désagréable sur la BD du jour mais qui n’aportera pas beaucoup d’eau au moulin, pour une fois.
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Une chronique de Fab
21 février 2017
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09:55
LA BD:
C'est quoi : LES CENT NUITS DE HERO
C'est de qui : I. Greenberg
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui.
C’est édité chez qui ? Casterman.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Après l’étonnante Encyclopédie des débuts de la Terre il y a deux ans, déjà chez Casterman, ce début d’année voit paraître chez nous le nouvel opus d’Isabel Greenberg qui continue sur sa lancée de réappropriation/adaptations de contes et légendes et autres mythes fondateurs.
Ici, comme le laisse sous entendre le titre, c’est de l’histoire de Shérazade dont elle s’inspire en la situant dans des contrées plus septentrionales. Cherry, épouse chaste et digne est l’enjeu d’un obscène pari, son butor de mari a mis sa vertu dans la balance en pariant à son ami, non moins vil, que 100 nuits ne suffiraient pas pour venir à boût de la virginité de la jeune femme.
Heureusement cette dernière a pour alliée Héro, amante secrète et conteuse hors pair, petite fille de la lune par dessus le marché, qui, par ses récits hautement addictifs, va envouter le triste sire nuit après nuit.
Récits imbriqués telles des matriochkas reptiliennes, quitte parfois à égarer son lecteur, les histoires des Cent nuits de Héro sont un panégyrique épatant de la condition féminine à travers les siècles, de l’importance des contes et des récits et de leur transmission et, plus largement, de la liberté et de l’amour. Isabel Greenberg, dans son style graphique si particulier au trait simple mais expressif dans une bichromie bien pensée, sait égrener ses histoires en mélangeant fond et forme et passe encore un cap dans son art.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? SUR LE BORYSTHENE
C'est de Qui ? S. Prokoviev
La couv'
Déjà entendu chez nous? Pas mal de fois oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Ce ballet de Prokoviev, probablement l’un des moins connu, narre l’histoire d’un soldat russe démobilisé après la Première Guerre Mondiale qui, rentrant chez lui, réalise que l’amour qu’il portait à sa promise s’est amoindri et que, tombé amoureux d’une autre, il va devoir à nouveau partir pour pouvoir l’épouser.
Après la mort de Sergei Diaghilev, qui avait rendu célèbre les précédents ballets de Prokoviev, c’est sur commande du Théâtre de l’Opéra parisien quil compose Sur le Borysthène. Outre son titre français (le nom russe de la rivière Dnieper ayant été jugé imprononçable par nos compatriotes de l’époque), l’œuvre regorge de motifs et arrangements foncièrement européens, c’est d’ailleurs, à mon avis, l’œuvre la moins caractéristique du compositeur russe.
Elle n’en reste pas moins d’une beauté manifeste et les thématiques chères à Prokoviev se retrouvent de ci de là, que ce soit dans Betrothal et ses oppositions d’ambiances aux accents épiques ou dans l’épilogue qui marie avec réussite les deux principaux thèmes du ballet.
En substance on retrouvera pas mal d’influences de Roméo et Juliette, qu’il écrira quelques années plus tard, revenu sous le joug stalinien.
Avec son caractère métissé, son mélange de légèreté et de gravité et son sujet parfaitement maîtrisé, j’ai souvent trouvé ce ballet t très en phase avec les Cent nuits de Héro.
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Une chronique de Fab
20 février 2017
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10:05
LA BD:
C'est quoi : SAUVAGE TOME 2
C'est de qui : Yann et Meynet
La Couv':
Déjà lus sur le site? Oui.
C’est édité chez qui ? Casterman
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dire que l’on aura attendu ce second tome de Sauvage est un doux euphémisme. Le voici enfin et la relecture du précédent n’aura pas été du luxe pour remettre les évènements de ce récit d’aventure bariolée en mémoire.
Pour rappel, on suit Félix Sauvage, un jeune officier idéaliste pendant la campagne mexicaine menée par Napoléon 3 (enfin façon de parler, l’Empereur est resté bien tranquille à Paris pendant que ses soldats se font étriller par les hommes de Maximilien) qui, on l’apprend enfin ici, cherche à venger la mort de ses parents dont le Marquis de Trazégnies, gradé de l’armée française en poste au Mexique, est responsable.
Après avoir essuyé un sanglant assaut, voilà notre héros en route vers le camp du chef du corps expéditionnaire Achille Bazaine à qui il doit remettre un bâton de Maréchal, flanqué malgré lui d’une femme de tête, Angélique de Salm-Salm, à la recherche de son époux disparu pendant une escarmouche.
Entre les priorités de chacun, les missions d’espionnage et les aléas des affrontements, la vengeance de Sauvage va être disons…retardée !
Si coté dialogues Yann a comme souvent un peu trop tendance à tomber dans ses tics habituels, le scénar est un habile mélange d’aventure, de western et de grand spectacle le tout semble bien documenté et, surtout, bénéficie du trait fin (et sensuel !) de Meynet, aussi habile à croquer les uniformes de ses soldats que les formes de ses héroïnes.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE COMMANCHEROS
C'est de Qui ? E. Bernstein
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Souvent oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Chant du cygne de Michael Curtiz, tourné au tout début des années 60, les Commancheros, si clairement classique dans son scénario, son interprétation et ses décors, donne à Elmer Bernstein l’occasion, après le coup d’éclat des Sept Mercenaires, de se re-frotter au genre.
Tout en gardant le coté aventure héroïque du film de Sturges avec un thème porté par les cuivres, il laisse tomber les couleurs hispanisantes pour des accents amérindiens prononcés aux multiples percussions auxquelles il en a ajouté d’autres, peu communes dans le genre –à la manière d’un Goldsmith- et qui, pour le coup, le dynamitent.
La présence de pas mal d’instruments à vent, eux aussi pas forcément souvent présents dans le western, adoucissent cette B.O très rythmique, la rendant très écoutable en tant que telle et assez variée et riche pour faire une bande son impeccable pour cette suite de Sauvage.
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Une chronique de Fab
25 janvier 2017
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13:10
Aujourd'hui deux albums avec des héroïnes qui ont obtenu le label:
LA BD:
C'est quoi : HILDA ET LA FORET DE PIERRES
C'est de qui ? L. Pearson
La Couv':
Ça donne Quoi ? Il y a un peu moins d’un an Lio nous parlait d’ Hilda et le Troll, album qui avait éveillé ma curiosité sans que je pense à creuser le filon par la suite.
La sortie ce mois ci du nouvel épisode des aventures d’Hilda –le cinquième déjà- a réparé cet oubli et je me mords les doigts de ne pas m’être penché sur cette série avant !
Notre remuante héroïne aux cheveux bleus a été puni de sortie par une mère aussi inquiète de ses pérégrinations (et on le serait à moins !) que lassée de ne pas profiter de sa fille. Quand cette dernière brave l’interdit et que sa maman essaye de l’en empêcher, voilà notre improbable duo transporté sous une montage peuplée de trolls et de vers dévoreurs ! Le retour vers la maison s’annonce compliqué !
Mélange inspiré d’influences mangas, Miyazaki en tête, d’humour décalé, de bestiaire nordique et de thématiques jeunesse, Hilda et la foret de pierres est un régal de lecture, rythmé et inventif complètement inter-générationnel, et vous savez que quand on l’annonce c’est que c’est du testé et approuvé chez B.O BD.
Il ne nous reste plus qu’à découvrir le reste de la série !
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LA BD:
C'est quoi : LES ENQUETES DE VIOLETTE
C'est de qui : Laurel & F. Neidhart
La Couv' :
Déjà lus chez B.O BD? Non
C’est édité par ? Bamboo
Une planche:
Ca donne Quoi ? Violette est une détective privée en herbe ; au collège, à la plage ou à la maison, si vous avez une énigme à résoudre, vous pouvez compter sur elle !
Conçu sous la forme de mini enquêtes « participatives » en double pages, ce premier tome donne l’occasion au lecteur (enfin surtout à la lectrice, ces Enquêtes étant une série clairement girlie) d’aider Violette à découvrir les coupables. (Toutes les réponses étant données en fin de volume). Si la plupart sont plutôt faciles -quoique ma fille soit allé regarder les réponses quasiment à chaque fois!- certaines sont des plus amusantes.
Sans réel fil conducteur entre elles, ces scénettes font néanmoins très tranches de vie et ajoutent au plaisir de lecture l’aspect ludique de la recherche, les graphismes, épurés, ronds et très colorés, finissent de rendre cette nouvelle série des plus recommandables pour le public qu’elle vise.
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Deux Chroniques de Fab