LA BD:
C'est quoi ? L’ESPION DE CESAR
C'est de qui ? Pécau & Fafner
Une Couv':
C’est édité chez qui ? Delcourt
Déjà croisés sur le site? Oui pour Pécau.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Victime de la déroute de la révolte menée par Spartacus, Coax, un gaulois devenu gladiateur va être pris par César (Jules de son prénom) come espion personnel afin de lui confier diverses missions en échange du nom de l‘assassin de sa fille et sa femme.
Une fois affranchi Coax reste au service de l’empereur et enquête sur la famine qui frappe Rome, probablement causée par les manigances des opposants de César. Embuscades, bastons et traitrises sont le quotidien de notre barbare infiltré !
Jean Pierre Pécau sait que quand on évoque l’Histoire –son champ de prédilection- la raconter ou l’utiliser par le prisme de la petite est très souvent un pari bien placé.
A la lecture des deux tomes de son Espion de César on peut lui reconnaître qu’il a bien fait, le scénariste utilisant le background géopolitique de la Rome Antique avec justesse et parcimonie, y faisant évoluer un héros aussi monolithique que lambda (Conan sort de ce corps !) mais qui sert bien le propos. On ne s’ennuie pas une seconde et la variété des ambiances et des intrigues de ces deux premières aventures est assez intéressante pour faire sortir –un peu- le titre du lot.
Du côté des graphismes, Faner avec son style réaliste poussé s’en sort également bien, livrant des décors travaillés et des gueules marquantes même si l’on regrettera des expressions parfois très figées et des personnages dont les visages tendent à pas mal changer d’une case à l’autre parfois.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : BARBARIANS
C'est de qui ? Ali N Askin
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Askin compositeur allemand, a beaucoup écrit pour la scène et dans la musique classique moderne, avec un champ d’action qui va de l’opéra à la musique pour enfants en passant par les ensembles réduits de musique de chambre.
Œuvrant également pas mal pour le petit et le grand écran dans son pays, il a mis en musique il y a peu cette reconstitution un peu lus molle que prévue d’une branlée que les barbares germains ont mis aux troupes romaines dans la forêt répondant au doux nom de Teutobourg.
Avec un scénario plus axé sur les rapports entre les protagonistes, leur psychologie et leur destin que sur la bagarre, la partition de Askin se révèle variée, pleine d’allant quand il s’agit d’exprimer le suspense, l’émotion ou l’épique.
Les arrangements sont soignés, on sent le bagage classique du compositeur et même si l’ensemble sonne au final assez attendu (voire même passe-partout on a parfois l’impression d’entendre une B.O d’un Marvel), on appréciera, sur ces deux premiers tomes de l’Espion de César quelques idées originales comme l’utilisation des percussions et autre –rares- montées d’instruments flamboyantes.
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Une Chronique de Fab