7 juin 2017
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10:53
LA BD:
C'est quoi : L’EXTRABOURIFFANTE AVENTURE DES SUPER DELTAS.
C'est de qui : E. Cour
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui
C’est édité chez qui ? Akiléos
Une planche:
Ca donne Quoi ? Alors qu’une créature maléfique venue de la planète Aristeria vient de mettre une déculottée mémorable aux (ex) Super Deltas, JH’NS, entité gardienne des mondes (un demi-visage géant dans une sorte de diamant) se voit contraint de former une nouvelle équipe de héros.
Manque de bol, le téléporteur bug pas mal et, en lieu et place des « élus », ce sont cinq autres personnages qui sont sélectionnés…sans possibilité de faire marche arrière.
Et coté team de vengeurs, entre deux gamins mal dégrossis, une jeune fille, une grand mère acariâtre et…un piaf, Axios est plutôt mal barré coté sauvetage.
Pourtant cette équipe de bras cassés va se révéler moins manche que prévu !
On retrouve une fois de plus Edouard Cour là où on ne l’attendait pas. Après une relecture novatrice d’un mythe grec et la bio d’un maître des arts martiaux, le voici, une fois encore scénariste et dessinateur, aux commandes d’un hommage débridé aux jeux vidéos old-school et autres animes japonais (les connaisseurs apprécieront les caméos de Sangoku, Naruto,…)
Comme dans ces derniers, après une séance d’intro délirante et la présentation des protagonistes, l’essentiel de ce tome 1 réside dans un affrontement haut en couleurs (et en baston of course) entre les héros et leur ennemis.
Une œuvre intergénérationnelle décalée de plus pour Edouard Cour qui prouve une fois encore qu’il est probablement l’un des auteurs les plus inventifs et intéressants de sa génération
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? LEGEND OF SANCTUARY
C'est de Qui ? Yoshihiro Ike
La couv'
Déjà entendu chez nous?
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Il y a quelques mois de ça, zappant nonchalamment sur les innombrables chaines de TV du câble (chose que je n’avais pas faite depuis bien 10 ans et qui m’a vacciné de recommencer), je tombe sur le générique d’un long métrage sur les Chevaliers du Zodiaque.
Ayant beaucoup aimé les premières saisons de la série animé, que je regardais avec ma jeune sœur il y a de ça plus de 20 ans, je m’apprêtais donc à retrouver avec plaisir ces héros d’une autre époque.
De plaisir il n’y eut point à la découverte de cette version numérique ridicule, digne de cinématiques de jeux vidéo du siècle dernier, qui m’ont promptement fait éteindre la télévision sans pousser plus loin l’hérésie.
Néanmoins, c’est avec un certain intérêt que je me suis penché sur la musique du film, que l’on doit à Yoshihiro Ike qui, avant de bosser intensément dans ce domaine (on lui doit les scores des adaptations de Blood ou encore d’une reboot de Cobra), était un musicien de jazz à la renommée internationale.
Il est agréable de voir que le compositeur nippon a su marier ses influences en dehors du monde de l’Anime et les codes de ce dernier.
Oscillant entre de la B.O de films d’action classique mais efficace et le travail d’un Harry Gregson Williams sur Metal Gear Solid, avec cuivres martiaux et cordes lyriques, la partition de ce Saint Seya insiste bien sur le décalage héroico-comique du premier tome des aventures des Super Delta.
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Une chronique de Fab
28 mai 2017
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11:51
LA BD:
C'est quoi : STRAVAGANZA 5
C'est de qui ? A. Tomi
La Couv':
Déja croisé sur le site? Oui.
C’est édité par ? Casterman.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Viviane a découvert les abominations responsables de l’empoisonnement des contrées voisines, avec une armée ennemie en marche vers une conquête totale, notre jeune héroïne décide de tenter de rallier les peuples libres afin de contrer cet effrayant adversaire.
Elle va devoir composer avec les égos de chacun et autres conflits d’intérêts. Arrivée à ses fins, une fois sur le champ de bataille, elle réalise la stupidité et l’horreur de l’affrontement.
Tomi passe à la vitesse supérieure avec ce cinquième volet qui prend une ampleur certaine que ce soit avec l’arrivée de nouveaux belligérants (les Albes pour les Elfes, les Kenwas –très typés mangas old-school) qui donnent lieu à de jolies scènes de stratégie où, sur toute la fin du volume, les séquences de batailles contre Orghs et Lézards, dantesques et sanglantes.
Du coup, les scènes à l’ambiance humoristique sont plus rares et celles de nudité tombent un brin comme un cheveu sur la soupe ; néanmoins Stravaganza reste clairement dans sa lignée de Fantasy décalée et bien écrite et reste plaisante à suivre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi ? ARTHUR ROI DES CELTES.
C'est de qui ? P. Lewis
La Couv' :
Déjà entendu chez nous ? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Rude tâche pour Paul Lewis que de fournir une B.O pour une série dont le thème principal n’est dû rien moins qu’à Elmer Bernstein.
Pourtant le compositeur britannique, qui collaborera ensuite avec les Monty Pythons, ne démérite pas, il privilégie l’utilisation d’instruments traditionnels sur des thématiques très inspirées de la musique médiévale.
Ses compositions sont rythmiques, simples et efficaces, elles restent des plus agréable en comparaison de la surenchère d’aujourd’hui et apportent une belle touche de réalisme à cette série qui elle, par contre, a du mal a passer l’épreuve du temps.
Avec l’aspect plus classique que prend le récit de ce cinquième volet de Stravaganza c’est très indiqué !
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Une chronique de Fab
30 mars 2017
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16:15
LA BD:
C'est quoi : LES CLASSIQUES EN MANGA
C'est de qui : Variety Art Works
Une Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui.
C’est édité chez qui ? Soleil.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Est-ce un lieu commun d’affirmer que les jeunes ne lisent plus aujourd’hui ? C’est en tout cas une certitude, grâce au net même plus besoin de se frapper les éventuels lectures éparses données par les enseignants, un petit coup de google et voilà un résumé de quelques lignes, emballé c’est pesé.
On pourra donc saluer l’initiative du studio Variety Art Works, édité en France chez Soleil, qui reprend en manga de grands titres de la littérature mais aussi des œuvres essentielles de la pensée mondiale. Chez nous on a croisé entre autre une version du Capital de Marx, mais, tout récemment, ce sont Le Discours de la Méthode de Descartes...
Et la Théorie de l’Evolution de ce bon vieux Darwin :
Qui sont passés par la moulinette nippone.
Si l’essentiel du message est bien là, expliqué plutôt clairement (ce qui n’était pas forcément chose aisée vu les textes retenus), on regrettera dans le Discours par exemple le choix de l’ajout de séquences dans le présent qui impactent un peu le sérieux du propos.
Le style graphique fait old school classique et est plutôt agréable même si un peu passe partout.
Coté littérature, je suis un brin plus réservé sur les versions de bouquins majeurs que sont Une Vie de Maupassant (l’un des auteurs de mon panthéon perso) et les Misérables d’un certain Hugo (Victor de son blase).
En effet, le premier pâtit un peu de son look « Candy » et le second condense 1500 pages en 192 (la norme de tout ces mangas) donc forcément on perd un peu du sel de l’histoire.
Si, vous vous en doutez, je conseillerai évidement de lire les originaux avant de tenter ces versions manga, ils peuvent être une bonne passerelle vers la « vraie » lecture.
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Une chronique de Fab
5 mars 2017
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08:36
On prend les mêmes: Lio revient ce week-end pour le cycle BD X avec le mangaka dont il nous a fait découvrir une oeuvre la semaine passée, Inio Asano:
LA BD :
C'est quoi : LA FILLE DE LA PLAGE. TOME 1 & 2
C'est de qui : Inio Asano
La Couv' :
Déjà croisée chez B.O BD? Oui
C’est édité par qui ? Imho
Une planche:
Ca donne Quoi ? Deux ans après le début de la publication de sa saga Bonne nuit PunPun, Inio Asano lançait, en parallèle, La Fille de la plage. Dernière ce titre à la tournure rohmerienne se cache l’évocation d’une relation amicale et amoureuse qui renverrait plutôt à l’univers sans fioritures de Larry Clark.
Les collégiens Isobe et Kome vivent dans une petite ville portuaire qui étale son ennui entre plage et béton. Lui, voudrait qu’elle éprouve de vrais sentiments à son égard, que ses parents ne soient pas tant phagocités par leur travail et que son frère – dont il prolonge l’existence en reprenant maladroitement son blog - soit toujours en vie. Elle, comble son vide intérieur en tentant vainement d’attirer l’attention du beau gosse du lycée, en lisant des mangas et en écoutant le folk 70’s des Happy End. Pour tromper leur mal être et se donner l’impression d’exister, ils se retrouvent dès qu’ils le peuvent pour coucher ensemble.
Au fil du temps, et des années scolaires, les rapports entre les deux spleenagers vont évoluer, Kome se rapprochant d’Isobe, qui s’éloigne irrésistiblement d’elle… comme d’ailleurs du reste du monde. L’arrogance agressive du garçon et l’éternelle déception de son amie finiront néanmoins par trouver un bref, mais éphémère équilibre. Au terme d’une nuit d’orage passée dans la maison du garçon, après avoir tenté de s’oublier en copulant frénétiquement dans toutes les pièces, les jeunes amants seront bien obligés de livrer, à demi-mots et du bout des doigts, leurs émotions.
Avec La Fille de la plage, Asano réussit l’exploit de raconter une déprime pornographique qui ne sombre ni dans la vulgarité, ni (et c’était pas gagné) dans le malsain. Sans relever du hentaï craspec, les scènes de sexe restent malgré tout d’une crudité dénuée du moindre érotisme à ne pas mettre entre toutes les mains. Quoi qu’il en soit, le mangaka livre, en seulement deux tomes, le portrait à la fois étouffant et poétique d’une jeunesse paumée en quête d’elle-même, à qui il est tout de même permis de croire en une éventuelle "fin heureuse".
LA MUSIQUE :
C'est Quoi ? INTIMITE
C'est de Qui ? Eric Neveux
La couv'
Déjà croisé ici? Je ne crois pas
On peut écouter? Un extrait
Ca donne Quoi ? Du roman de Hanif Kureishi, dont il s’est inspiré pour écrire son scénario Patrice Chéreau conserve le cadre londonien et l’idée principale : un homme et une femme, qui ignorent tout l’un de l’autre, jusqu’à leurs prénoms, se retrouvent chaque mercredi pour coucher ensemble. Cette histoire de relation sexuelle crue, d’où finiront pas jaillir quelques sentiments, et de la déliquescence des liens familiaux (l’homme a abandonné femme et enfants) n’est évidemment pas sans rappeler les amours dépassionnés et le quotidien morose de Kome et Isobe.
Pour la bande-son, le réalisateur fit de nouveau appel à Eric Neveux, son collaborateur pour Ceux qui m’aiment prendront le train. Fondateur du label Microbe, Neveux a également composé une ribambelle de BO (notamment pour François Ozon, autre partenaire régulier) qui vont de la comédie sentimentale au drame psychologique en passant par la série TV (Les Borgias), dont la diversité permet de mesurer l’étendu de son talent, au-delà du cercle plus restreint de la French Touch électro.
En parallèle des artistes rocks classieux, choisis par Chéreau pour accompagner le travail de son héros, barman de nuit (Iggy Pop, Bowie, Tindersticks, les Clash… que du bon !), Neveux propose la sobriété éthérée d’une trip-hop aux sonorités orientales qui colle sans problème à la déprime de La Fille de la plage.
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Une chronique de Lio
26 février 2017
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09:22
Conclusion de notre cycle manga avec le nouveau tome d'une série d'un des genres les plus galvaudés de la BD, toute origine confondues, tout en restant originale.
LA BD:
C'est quoi : STRAVAGANZA. TOME 4
C'est de qui : A. Tomi
La Couv':
Ca donne Quoi ? Je ne vous cache pas que les premières pages de ce nouveau tome de Stravaganza m’ont un peu décontenancé. En effet sur le début du voyage de Viviane, qui l’emmène dans la cité de Reydin, peuplée d’habitants à la peau noire et dotés de queues de singe gigantesques, Akihito Tomi utilise pas mal des gimmicks de mangas lambda avec force mimiques exagérées et situations pseudo comiques.
Heureusement, rapidement les évènements prennent une tournure dramatique et le manga repart dans son esprit fantasy plus marquée.
Viviane arrêtée puis torturée pour le meurtre d’un des habitants de la ville, possédé par le même poison qui avait pollué le royaume de la Reine au casque de fer, va réussir à s’enfuir mais pour tomber de Charybde en Scylla.
Tomi, tout en exploitant son filon aguicheur revendiqué (ici il ajoute même une pointe de SM à l’érotisme soft qui définit Stravaganza), arrive à tenir son lecteur en haleine avec des rebondissements dans l’action bien trouvés.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? VANQUISH
C'est de Qui ? Two Steps From Hell
La couv'
Déjà croisés chez nous? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? C’est donc le dixième album de Two Steps From Hell qui, rappelons se sont fait connaître en composant des musiques de bandes annonces de film avant de sauter le pas et d’écrire des compositions plus conséquentes qu’ils ont rapidement déclinées en albums plus ou moins conceptuels, que j’ai sélectionné pour aller avec ce quatrième volet de Stravaganza.
Vanquish a la particularité d’être une des seules galettes de Bergersen et Phoenix, les quatre mains derrière le combo, à n’être constituée que de pistes originales, jamais entendues auparavant.
On y retrouve les influences habituelles de Two Steps, Hans Zimmer et son écurie de Remote Control en tête, et avec ses embardées symphonico-électro brut de décoffrage, il est clair que le duo ne fait ni vraiment dans la finesse ni dans la grande originalité. Cependant même si parfois c’est un peu trop emporté, c’est de la musique qui va plutôt pas mal à la fantasy en général et à la quasi parodie de celle du jour en particulier donc bon, on valide et on essaiera de trouver quelque chose de moins lambda pour le prochain.
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Une chronique de Fab