15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 14:04

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SPIROU CHEZ LES SOVIETS

 

 

C'est de qui ? Neidhart & Tarrin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Par une froide nuit à Champignac, Pacôme est enlevé par des agents soviétiques, Spirou et Fantasio, guidé par un Spip sous l'influence d'une mystérieuse molécule, vont partir secourir leur ami jusqu'au fin fond de l'URSS où, entre menace mondiale, Goulag et autre femmes...fatales, nos héros vont avoir fort à faire.

 

Avec toute la bonne volonté du monde, on essaie de ne pas faire le parallèle, pourtant tendu comme une perche à un noyé, entre ce nouvel album de Spirou et l'historique première aventure de son éternel concurrent.

 

 

Et il vaut mieux éviter ce raccourci de paresse intellectuelle tant la comparaison ne tiendrait de toute façon pas la route. En effet, autre temps autres mœurs, Fred Neidhart choisit ici l'option de la comédie d'espionnage bon enfant, truffée de clins d'oeils et autre références un brin fan service, où les méchants, caricaturaux à souhait, remplissent fort bien leur rôle, où le casting habituel reste dans son registre et où les rebondissements et les situations loufoques s’enchaînent sans temps mort. On notera également en filigrane le discours sur les dérives des idéologies politiques toujours très d'actualité.

 

De son coté Fabrice Tarrin respecte à merveille le cahier des charges, proposant des graphismes colorés dans la plus pure tradition des grandes années de la série mère, et qui devrait ravir les aficionados.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE GRAND FRISSON

 

 

C'est de qui ? J . Morris

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi John Morris et Mel Brooks se connaissent bien quand ils collaborent en musique sur ce pastiche des films de suspense de l'époque où les hommages à Hitchcock foisonnent.

 

Morris s'amuse visiblement comme un petit fou en parodiant allègrement ses pairs, spécialistes du genre, les Herrmann, Waxman et autre Tiomkin.

 

Un cocktail d'humour et de thriller joué par un orchestre au grand complet qui appuie sur l'aspect loufoque de ce nouveau Spirou et son revival années 50.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 12:38

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN. LES MANGEURS D'HOMME DE ZAMBOULA

 

 

C'est de qui ? Gess

 

 

La Couv':

 

 

Déjà  lu chez B.O BD? Oui, souvent même.

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? En toute honnêteté, je dois vous avouer qu'à l'annonce de la collection Conan le Cimmérien par Glénat, il y a deux ans maintenant, j'étais aussi excité qu'inquiet.

En effet, si certains des noms d'auteurs annoncés forçaient déjà le respect, l'héritage des adaptations dans le medium était clairement imposant et la plupart des histoires m'étaient plus que familières.

 

Pourtant, comme je l'ai répété à loisir tout au long des chroniques des précédents albums, la qualité a été là à chaque fois et il n'y a eu quasiment aucune fausse note ni vraie baisse de niveau.

 

Et ce n'est pas ce neuvième volet qui viendra infirmer cette bonne impression.

Pourtant là non plus ce n'était pas gagné : l'univers graphique de Gess, tout comme ses habituels sujets de prédilection, sont assez éloignés du personnage de Robert Howard...Et dés les premières pages la magie opère !

Ancien rôliste ayant pas mal tâté du GURPS Conan (basé donc sur le monde du cimmérien), lecteur assidu de la collection poche mauve de chez J'ai Lu, c'est exactement comme Gess l'a représentée que je m'imaginais Zamboula et toute l'atmosphère « orientale » de l'Hyboria.

 

 

Son Conan, si massif et brutal, retrouve toute la félinité sauvage dont l'a doté son créateur, sa Nafertari est d'une beauté aussi troublante qu'ensorcelante, les cannibales sont effrayants à souhaits, et tout ce petit monde évolue dans des décors dont la  richesse n'égale que la beauté, le tout dans des tons savamment choisis qui illustrent aussi bien l'aridité du désert que la noirceur des nuits.

 

Comme le fait remarquer Patrice Louinet dans sa postface, ces Mangeurs d'Hommes de Zamboula n'est pas, loin s'en faut, la meilleur histoire d'Howard !

Notre barbare se retrouve piégé par un aubergiste qui le livre en pature à des esclaves anthropophages, après s'être débarrassé de ces derniers, Conan vient en aide à une jeune femme victime des cannibales (et qui, accessoirement, passe la moitié du récit à poil) avant d'avoir maille à partir avec un sorcier hypnotiseur.

 

Entre la simplicité du scénario, la gratuité de certains passages (aujourd'hui on dirait « fan service ») et quelques incohérences de ci de là ; on est plus dans l'action, la terreur, la violence.

 

Et pourtant Gess s'approprie le texte et en fait une lecture tout aussi prenante que la plupart des albums précédents parus dans cette collection qui, maintenant, c'est assuré, fera date dans l'univers de Conan.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :VIKINGS FINAL SEASON

 

 

C'est de qui ? T. Morris

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé dans le coin? Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Ne nous voilons pas la face, la série Vikings, si enthousiasmante à certains moments de son existence, aurait du s’arrêter il y a bien trois saisons (certains diraient même du moment que le personnage principal, Ragnar Lothbrok, avait disparu du paysage).

Nonobstant, Netflix n’a pas souhaité tuer la poule aux œufs d’or (si tant est que la série en fut toujours une, ce dont je doute un peu) et a tiré jusqu’à cette sixième saison, poussive au possible, laborieuse dans es arcs narratifs, son montage et, last but not least, son jeu d’acteurs.

 

Même Trevor Morris, pourtant inspiré de par le passé sur la série, fonctionne maintenant bien plus sur des automatismes avec une recrudescence de l’électronique et des effets au détriment de l’aspect folklorique tribal des B.O du début (gageons que le départ du collectif Wardruna n’y est pas étranger).

 

Reste un score de fantasy nerveux et de bon aloi, avec des passages aux rythmiques soutenues qui appuient solidement des mélodies simples et efficaces dédiées à l’action musclée.

Ce nouveau Conan aurait peut-être mérité quelque chose de plus marqué oriental mais la partition de Morris fait une compagne honnête.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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25 avril 2019 4 25 /04 /avril /2019 13:36

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA PRINCESSE DE CLEVES

 

 

C'est de qui ? Catel & Bouilhac

 

 

La Couv':

 

La Princesse en BD  /  La Princesse de Clèves  Vs.  The Tudors
  •  

Déjà lues chez nous? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

 

Une planche:

 

La Princesse en BD  /  La Princesse de Clèves  Vs.  The Tudors

 

Ca donne Quoi ? Adapter La Princesse de Clèves en 2019 est une entreprise osée tant le décalage entre le propos de l’œuvre et les moeurs actuelles semble infini.

 

Notez que je n’ai aucun problème avec les classiques, dans un genre plus ou moins approchant (étude sociétale, drame romantique, œuvre féministe) j’aime beaucoup Madame Bovary et Les Liaisons Dangereuses est un de mes dix romans préférés.

Mais chez Laclos ça trompe, ça manigance, ça couche, ça abandonne avec fracas, ça meurt de façon relativement dramatique voire violente.

 

Dans La Princesse de Clèves, tout est plus doux, plus alangui, l’on observe et l’on parle plus que l’on n’agit. Travaillant avec des adolescents et jeunes adultes depuis plus de 16 ans j’ai même le souvenir d’une remarque de l’un d’entre eux qui avait étudié des extraits du roman en cours de français que je vous ressors verbatim : « Putain, c’est l’hallu, y se passe rien ! »

 

Bon, bref, donc, vous l’aurez compris je n’ai pas été transporté par l’intrigue de La Princesse de Clèves mais j’ai cependant apprécié cette version en bandes dessinée à quatre mains à plus d’un titre (les deux artistes ont co-écrit le scénario, Catel dessine l’introduction et la conclusion où l’on retrouve Madame de Sévigné, tandis que Claire Bouilhac illustre le roman lui même).

 

L’effort apporté à la narration et au découpage arrive à faire passer des textes assez fournis sans aucune pesanteur, et à rendre l’histoire  prenante. La partie graphique quant à elle, au style semi-réaliste intemporel, emprunte autant au franco-belge classique qu’à l’illustration jeunesse, avec des couleurs douces et des visages expressifs.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE TUDORS SEASON 4

 

 

C'est de qui ? Trevor Morris

 

 

La Couv':

 

La Princesse en BD  /  La Princesse de Clèves  Vs.  The Tudors

 

Déjà croisé dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’écoute des musiques des Tudors, on a du mal à imaginer que c’est le même compositeur qui a collaboré extensivement avec Hans Zimmer et écrit des B.O de séries comme Vikings ou de jeux comme Castlevania.

On regretterait presque que Trevor Morris ne soit pas plus sollicité pour des scores historiques purs tant son travail sur la série est remarquable.

 

De son propre aveu, le canadien a tenté de marier les sonorités et spécificités de l’époque avec une certaine modernité dans l’écriture et l’exécution. Ainsi, la cohabitation d’instruments traditionnels dans des modes parfois inhabituels et de boites à rythme ne choquent pas un instant.

 

Morris ne cherche pas à être un puriste et assume ses choix, souvent payants, exprimant avec une certaine puissance évocative le drame historique et la passion qui habitent cette reconstitution. Une B.O contemporaine de la Princesse de Clèves (nous noterons pour l’anecdote, même si ce n’a a pas de relation historique avec le personnage-fictif- du roman, que la quatrième épouse d’Henry VIII dans cette saison des Tudors est  Anne de Clèves) et souvent très à propos sur cette version BD inspirée.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 16:50

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA RELIGION. ORLANDU

 

 

C'est de qui ? Jacamon, Legrand.

 

 

La Couv':

 

Extrême Onction  /  La Religion. Orlandu.  Vs.  Vikings saison 4

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui, sur le précédent.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

 

Extrême Onction  /  La Religion. Orlandu.  Vs.  Vikings saison 4

 

Ca donne Quoi ? Alors que le siège de Malte vient de débuter et que L’armada turque semble invincible, Mathias, afin de tenir la promesse qu’il a fait à celle qui doit devenir son épouse, n’hésite pas à se rendre aux avant-postes, au Fort Saint Elme, afin de retrouver Orlandu, le jeune orphelin, qui s’avère être le fils caché que recherche Carla.

 

Les combats sont aussi sanglants qu’acharnés et alors que l’on se demande s’il arrivera à s’échapper avec tout son petit monde de cette poudrière menaçant d’exploser à tout moment, la bataille prend un tournant décisif.

 

Les promesses de suite épique faîtes par le tome précédent sont largement tenues dans cette suite haute en couleur. L’action est au rendez-vous, les affrontements sont dantesques et, si je ne trouve pas forcément le style graphique trop à mon goût, il faut reconnaître que La Religion a tout les atouts d’une saga historico-romanesque d’envergure.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : VIKINGS SEASON 4

 

 

C'est de qui ? T. Morris

 

 

La Couv':

 

Extrême Onction  /  La Religion. Orlandu.  Vs.  Vikings saison 4

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la lignée de ses consoeurs historico-fantasy, la série Vikings a pris de l’ampleur et de la bouteille au fil des saisons.

 

Sa musique n’est pas étrangère au succès de l’ensemble vu les ambiances qu’elle installe au fur et à mesure que l’histoire se déroule.

Si le travail de Trevor Morris est notable, il ne faut pas minimiser l’apport de Einar Selvik, leader de Wadruna dont on a déjà entendu les albums chez nous (et dont pas mal de pistes se sont retrouvées dans les cinq saisons de Vikings).

 

A base de percussions et instruments folkloriques traditionnels, qui portent les chants gutturaux des deux voix du groupe, les compositions originales (à plus d’un titre !) du groupe de musique nordique sont le complément parfait de la partition planante et menaçante de Morris, où les effets sont nombreux mais toujours utilisés à bon escient.

 

Si quelques pistes sonnent décidément trop « vikings » pour ce second tome de la Religion (question de background géographique surtout), l’esprit foncièrement guerrier de la musique de cette quatrième saison accompagne bien l’action tonitruante de l’album.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 10:09

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : HEARTBEAT

 


C'est de qui : M. Llovet

 

 

La Couv':

 

Le Sang c'est la vie (la BD aussi un peu)  /  Heartbeat  Vs.  Dracula

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Une planche:

 

Le Sang c'est la vie (la BD aussi un peu)  /  Heartbeat  Vs.  Dracula

 

Ca donne Quoi ? Le manga, on l’a souvent vu chez nous, n’est plus depuis longtemps, l’apanage des auteurs orientaux puisque que ce soit aux States ou en Europe, nombre de dessinateurs ont produit des choses qui n’ont pas à rougir face à leurs cousins asiatiques.

 

Maria Llovet, auteur espagnole assez peu connue chez nous (seuls trois de ces titres ont été traduits en français il y a une poignée d’années) peut se targuer de faire partie du lot ; son Heartbeat, sorte de variation vampirique dans un lycée japonais où une hjeune élève, rejettée par certains étudiants à cause de ses origines sociales modestes, va rencontrer un buveur de sang aussi charismatique que dangereux.

 

Alors attention, on n’est pas dans Twilight non plus hein, faut ps déconner, ce serait le cas je n’aurais pas pris la peine de lire et de chroniquer ce titre ; non ici on est sur un quasi exercice de style au scénar malsain et aux graphismes hybrides qui empruntent autant à des gens comme Paul Pope, James Jean qu’à, dans une moindre mesure, Suehiro Maruo.

 

La forme est donc aussi importante sinon  plus que le fond et seuls  les textes poétiques qui rendent l’ensemble  un brin bavard sont à regretter.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? DRACULA

 

 

C'est de Qui ? T. Morris

 

 

La couv'

 

Le Sang c'est la vie (la BD aussi un peu)  /  Heartbeat  Vs.  Dracula

 

Déjà entendu chez nous?  Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Vous savez que je suis un grand amateur devant l’etrenel du roman de Bram Stoker, ainsi, quand une adaptation voit le jour, qu’elle soit sur papier, petit ou grand écran, je me surprend chaque fois à espérer qu’elle fera, ne serait-ce qu’en partie, honneur à la version d’origine.

 

Làs, ce ne fût pas le cas sur cette (heureusement) éphémère série TV où la prod a eu entre autre l’idée saugrenue de confier le rôle du Comte à Jonathan Rhys Meyers pour qui le costume s’est avéré trop grand…et ce ne fût pas la moindre de ses failles.

 

Mais passons et intéressons nous quelques instants (le temps de la lecture de Heartbeat en fait, ni plus ni moins) à la musique de l’unique saison, que l’on doit au décidément prolifique (mais pas toujours inspiré) Trevor Morris.

 

Il donne la primeur à l’électronique au détriment de l’orchestre traditionnel ce qui, déjà, pour une série se déroulant dans l’Angleterre Victorienne, peut surprendre, mais admettons. Le souci c’est surtout que l’ensemble reste assez basique, très attendu, avec des montées en puissance rare et trop classiques et une alternance émotion/suspense vite répétitive. Néanmoins, soyons honnêtes, c’est un peu l’ambiance du « manga » de Llovet et la musique de Morris intensifie même cette étrange atmosphère à mi chemin de la série ado et de l’horreur trash.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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