28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 17:42

 

 

Ainsi se termine notre dernier cycle manga de 2015...

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA DIVINE COMEDIE. TOME 2, L’ENFER

 

 

C'est de qui ? Go Nagai

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà croisé sur le site ? Oui

 

 

Une planche :

 

 

Ça donne quoi ? Poursuivant son voyage au milieu des damnés, Dante apprend enfin, de la bouche de son guide Virgile, la véritable raison de sa présence en Enfer : une fois revenu de l'Au-Delà, Dieu veut qu'il témoigne des atrocités dont sont victimes tous ceux qui choisissent de vivre dans le péché, afin de remettre l'humanité sur le droit chemin. Vaste et édifiant programme ! Go Nagai ne change pas le concept qu'il avait appliqué au 1er tome de son adaptation de la Divine Comédie, à savoir un dessin très rough basé sur les gravures de Gustave Doré, au service d'une fidélité (quasi) sans faille au texte d'origine. La formule pourrait lasser, au contraire elle interroge. Pourquoi une œuvre composée il y a près de 700 ans, qui se veut à la fois théologique, scientifique, lyrique, mystique, politique, mais avant tout poétique (où est le hic ?), exerce-t-elle une telle fascination sur bon nombre d'artistes, ou de lecteurs, depuis la Renaissance jusqu'à aujourd'hui ? Peut-être parce qu'en dépit d'une réputation intimidante, et puisqu'elle se veut un témoignage de la parole de Dieu adressé à tous les Hommes, La Divine Comédie se devait d’être une œuvre claire, facile d'accès (c'est pas pour rien qu'elle a été écrite en langue « vulgaire »), dont une grande part de la symbolique repose sur des descriptions extrêmement réalistes, concrètes, vraisemblables. Pour le dire plus simplement, Dante était tellement badass qu'il a réussi à faire un film de Ridley Scott au XIVe siècle ! On n'est pas obligé d'accrocher au fond, mais niveau forme y a rien à jeter. Botticelli, Blake, Doré ou encore Dali l'ont bien compris en acceptant sans sourciller d'illustrer sa prose. Go Nagai s'inscrit donc, modestement, dans cette prestigieuse continuité et a pour lui de s’être attaqué à l'intégralité de l’œuvre, là où ses prédécesseurs se sont contentés d'une centaine de dessins ou d'aquarelles chacun. Petits joueurs...

 

      

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est quoi ? INFERNO

 

 

C'est de qui ? Tangerine Dream

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous?  Oui

 

 

 

On peut écouter? Bien sûr et même regarder tout le film ici

 

 

Ça donne quoi ? Depuis sa création, quasiment tous les arts se sont emparés de La Divine Comédie. On imagine bien que le cinéma n'est pas en reste. Dès 1908, le réalisateur James Stuart Blackton adapte l'histoire de Francesca da Rimini, racontée à Dante dans le chant V de L'Enfer, dont il fera un remake deux ans plus tard (Hollywood avait déjà pensé à tout). En 1911, deux films sont mis en chantier en Italie, un petit budget – paraît-il un peu coquin - produit par Hélios Film et une super-production de la Milano Films, L'Inferno de Bertolini, De Liguoro et Padovan. Sorti trois ans avant Cabiria, le fameux péplum de Giovanni Pastrone (qui aurait inspiré Griffith pour Naissance d'une nation), ce premier long-métrage de l'histoire du cinéma italien est également considéré comme la première œuvre européenne notoire pour ses ambitions littéraire et artistique. Annoncé un an avant sa sortie (Disney t'es qu'un Mickey !), le film s'inspire lui aussi des gravures de Doré et offre, encore aujourd'hui, un spectacle plastiquement très impressionnant qui conserve un grand pouvoir de fascination. Tombé dans le domaine public (ça fait 104 ans, forcément…), différentes versions sont désormais disponibles sur le Tube. En 2002, Edgar Froese, le fondateur de Tangerine Dream, se lance dans la composition d'une musique elle aussi inspirée par L'Enfer (et Le Purgatoire) qui, si elle a laissé les fans du groupe un peu sceptiques, permet d'aborder la lecture du manga de Go Nagait sour un angle plus planant et lyrique.            

    

 

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Une chronique signée Lio

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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 08:49

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : HIDEOUT

 

 

C'est de qui ? Masasumi Kakizaki

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’espoir de remonter la pente suite à la disparition tragique de leur fils unique, un écrivain en panne d’inspiration, Seiichi Kirishima, et sa femme Miki  viennent passer quelques jours de vacances sur une île paradisiaque. En dépit de ce cadre idyllique, Seiichi, poussé à bout par les remarques de son épouse, une mégère égoïste et cupide qui ne cesse de le rabaisser, tente bientôt de se débarrasser d'elle. Les choses vont alors prendre une tournure pour le moins inattendue… Après avoir collaboré avec le scénariste George Abe sur la série carcérale Rainbow, Masasumi Kakizaki s’est lancé seul, en 2010, dans ce one shot à mi-chemin entre Le Crime était presque parfait et La Colline a des yeux. En choisissant de développer deux intrigues qui permettent au lecteur de suivre en parallèle ce qu’il advient de Seiichi après sa tentative d’assassinat et les circonstances de la mort de son fils, l’auteur permet à son récit de déborder du cadre du simple survival horrifique. Si la tentative est méritoire, elle aurait toutefois gagné à être un brin étoffé, notamment dans la construction de certains personnages comme Miki ou son père, tellement caricaturaux dans leur méchanceté qu’ils finissent par nuire à la crédibilité de l’ensemble. Malgré cette remarque, Hideout reste un manga haletant que l’on dévore d’une traite, visuellement irréprochable, même dans ses partis pris les plus craspecs, et qui se veut une réflexion intéressante, même si inaboutie, sur la notion de famille et de paternité.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? THE HILLS HAVE EYES

 

 

C'est de Qui ? Tomandandy

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi Depuis le début des années 90, le duo de musique électronique formé par Tom Hadju et Andy Milburn, sous le pseudo Tomandandy, a collaboré à un nombre impressionnant de séries TV, films et documentaires. On sent toutefois chez eux une certaine prédilection pour les genres horrifique et d’épouvante, puisqu’ils ont composé, entre autre, les BO de The Apparition (déjà chroniquée sur BOBD), de la Prophétie des Ombres (hum…), de deux Resident Evil (hum, hum…) et de cet excellent remake de la Colline a des yeux, réalisé en 2006 par Alexandre Aja, dont on reste d’ailleurs sans nouvelle depuis pour un autre bon film. Cet album entre sans conteste dans la catégorie des bandes-son dites d’ambiance, conçues exclusivement pour illustrer des images animées ou non. Après, on empêchera personne de l’écouter tranquillement au casque en fermant les yeux, mais il faut tout de même être motivé ! Poisseuse, angoissante, électrisante (voire même « électronisante »), on pourrait aligner les qualificatifs pour cette BO qui colle à merveille - accointance des sujets oblige - au manga de Kakizaki.

 

 

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Une chronique signée Lio

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bobd - dans manga Horreur Kakizaki
27 décembre 2015 7 27 /12 /décembre /2015 09:11

 

On continue dans l'ecclectisme avec un manga...100% de chez nous, mais, une fois de plus, si cet album n'est pas du manga, je n'y connais rien en musique (remarquez...)

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : HELLO FUCKTOPIA

 

 

C'est de qui ? Souillon

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama, un lien vers le site :

http://www.ankama-shop.com/fr/182-livres/7430-hello-fucktopia

 

Une planche:

 

Comparaison entre l'édition couleur et la nouvelle édition en NetB grand format

 

 

Ca donne Quoi ? Hello Fucktopia ressort cet hiver en version collector grand format et noir et blanc. Chronique d’une tranche de vie de Mali, post ado qui vient faire des études (enfin c’est un bien grand mot !) à Paris et qui va vite se retrouver face à la vie d’étudiante débridée : soirées alcoolisées, drogues douces et plan culs tangents…le tout dans un style très (très !) influencé par le manga, au point que, si l’on fait abstraction que ça se passe en France, Hello Fucktopia pourrait passer pour une BD du Soleil Levant. Plutôt bien fait, même si ça reste assez soft et à la surface des choses, le scénario aurait gagné à passer outre le coté autobio assumé en rajoutant une intrigue quelconque qui aurait amené un fil conducteur bienvenu à l’album. En l’état c’est une comédie dramatique agréable même s’il ne faut clairement pas être allergique au manga pour l’apprécier.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? THE RUNAWAYS

 

 

C'est de Qui ? Divers

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Certains probablement.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je dois avouer que le casting de ce biopic sur l’un groupe de rock féminin les plus important dans l’histoire du genre m’avait quelque peu laissé sceptique, pourtant il faut reconnaître que le film est plutôt réussi et que les interprètes féminines  s’en sortent avec les honneurs. La B.O, évidement se devait d’être à la hauteur et c’est le cas, sans problèmes. Du I Wanna Be Your Dog, brulot imparable d’Iggy and the Stooges (sur une scène fort sympathique dans le film d’ailleurs !), au sauvage Pretty Vacant des Pistols en passant par le sensuel Fever de Peggy Lee, on a là un beau panorama de la musique de l’époque qui, croyez-en ma vieille expérience, était quand même bien plus sympa que celle d’aujourd’hui. Alors c’est sur, on n’est pas vraiment dans l’esprit du manga du jour, mais je pense que ça m’a clairement aidé à plus l’apprécier (voir à aller jusqu’au bout !)

 

 

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Une Chronique par Fab

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bobd - dans manga Souillon N&B Ankama Rock
26 décembre 2015 6 26 /12 /décembre /2015 08:49

 

 

 

 

LA BD :


 

C'est quoi : HOTEL

 

 

C'est de qui Boichi

 

La Couv':

 

Déja vu sur B.O BD? Non.

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

Une planche:


 

Ca donne Quoi ? Ce recueil offre un petit exemple de la tendance qui se dessinerait actuellement dans la mangasphère et qui irait vers un resserrement des intrigues (les porte-feuille des lecteurs seront ravis !). Deux des cinq histoires proposées ici sortent indéniablement du lot. Dans la 1ère, nous parcourons le journal tenu pendant des millénaires par l’IA en charge du bon fonctionnement d’une gigantesque tour (le fameux « Hotel » qui donne son titre à l’histoire et au recueil), sur une planète Terre devenue impropre à la vie, et dans laquelle a été placé l’ADN des derniers humains en attente de jours meilleurs. La 2nde nous permet de suivre les multiples expériences d’un scientifique obsédé par l’idée de récréer le thon (les amateurs de sushis comprendront sans doute l’importance de la mission), suite à son extinction totale des océans, et dont les travaux pour y parvenir vont avoir des répercussions inattendues à l’échelle planétaire, voire cosmique. Passées ces deux petites perles de SF et d’humour, et même s’il se laisse apprécier, le reste du recueil peine sérieusement à se renouveler. Comble de l’ironie, en refermant le volume, on ne peut s’empêcher de penser que la 1ère histoire offrait décidément un pitch qui aurait mérité un développement sur une dizaine de tomes.

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LA MUSIQUE


 

C'est Quoi ?  MACHINARIUM

 

 

C'est de Qui Tomas Dvorak

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Non

 

 

On peut écouter? 

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Compositeur tchèque, comme son illustre homonyme avec qui je n’ai pas réussi à déterminer s’il avait un lien de parenté, Tomas Dvorak travaille aussi bien pour la scène électronique praguoise (sous le pseudo de « Floex »), le cinéma ou le jeu vidéo. Un artiste multiplateforme en somme ! La BO qu’il livre pour Machinarium, jeu en point & click, sorti en 2009, qui nous propose d’incarner Josef, un petit robot exilé de sa cité qui va devoir résoudre maints casse-tête et énigmes avant de pouvoir y retourner, offre un mix très réussi entre instrumentation classique, synthétique et sonorités électroniques décalées. A défaut de pouvoir trouver une musique qui collerait parfaitement aux cinq récits très différents de Boichi, l’ambiance rétro-futuriste de Machinarium apparaît comme un compromis idéal pour la lecture d’Hotel.

 

 

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Une chronique par Lio

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bobd - dans manga Boichi SF Dvorak
7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 16:42

LA BD:

 

C'est quoi : L’ENFER EN BOUTEILLE


C'est de qui : S.Maruo


La Couv':


http://imagizer.imageshack.us/v2/344x480q90/837/3em2.jpg

 

Déja croisé par ici? Non


C’est édité chez qui ? Casterman, un lien vers le site : link


Une planche:

 

http://imagizer.imageshack.us/v2/470x709q90/40/y56h.jpg


Ca donne Quoi  Maruo est célèbre pour son style particulier, le ero-guro (erotico-grotesque) qui, effectivement, peut bien calmer le lecteur non-averti. J’en veux pour preuve ces quatre histoires courtes toutes aussi décalées et malsaines les unes que les autres. Que ce soient le frère et la sœur échoués sur une ile déserte et qui vont commencer à nourrir des sentiments étranges l’un envers l’autre, le masseur aveugle qui est prêt à tout pour emporter son argent avec lui dans la tombe ou encore le calvaire de cette jeune fille et de son frère handicapé…point de répit dans la cruauté et l’exploration des bassesses humaines. Une adaptation surréaliste et sans concessions qui ne laisser pas indifférent.

 


LA MUSIQUE


 

C'est Quoi ? DRESSED TO KILL


C'est de Qui  P.Donnagio


La couv' 


http://imagizer.imageshack.us/v2/350x350q50/845/bi3n.jpg

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

On peut écouter? Tout les titres dans une playlist

 

 

 

Ca donne Quoi  Tout ceci est une histoire de succession finalement. Quand De Palma se rêvait le nouvel Hitchcock et pillait Psychose pour réaliser ce Pulsions (qui ne garde du film de Hitch’ que les côtés grand guignol), Pino Donnagio ayant travaillé avec le grand Barnard Herrmann sur un ou deux tournage, en composait un score Canada Dry qui lorgnait honteusement vers le maestro. Après, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, la musique de Donnagio apporte beaucoup au long métrage et est très appliqué dans le genre horreur « cordes qui hurlent à tout va », tout comme le compositeur soigne ses passages mélancoliques et de suspense. Une galette qui apporte une ambiance encore plus perverse au livre de Maruo, si c’était encore possible !

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bobd - dans manga

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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