24 mai 2021 1 24 /05 /mai /2021 19:36

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’ESPION DE CESAR

 

 

C'est de qui ? Pécau & Fafner

 

 

Une Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Pécau.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Victime de la déroute de la révolte menée par Spartacus, Coax, un gaulois devenu gladiateur va être pris par César (Jules de son prénom) come espion personnel afin de lui confier diverses missions en échange du nom de l‘assassin de sa fille et sa femme.

 

Une fois affranchi Coax reste au service de l’empereur et enquête sur la famine qui frappe Rome, probablement causée par les manigances des opposants de César. Embuscades, bastons et traitrises sont le quotidien de notre barbare infiltré !

 

Jean Pierre Pécau sait que quand on évoque l’Histoire –son champ de prédilection- la raconter ou l’utiliser par le prisme de la petite est très souvent un pari bien placé.

 

 

A la lecture des deux tomes de son Espion de César on peut lui reconnaître qu’il a bien fait, le scénariste utilisant le background géopolitique de la Rome Antique avec justesse et parcimonie, y faisant évoluer un héros aussi monolithique que lambda (Conan sort de ce corps !) mais qui sert bien le propos. On ne s’ennuie pas une seconde et la variété des ambiances et des intrigues de ces deux premières aventures est assez intéressante pour faire sortir –un peu- le titre du lot.

 

Du côté des graphismes, Faner avec son style réaliste poussé s’en sort également bien, livrant des décors travaillés et des gueules marquantes même si l’on regrettera des expressions parfois très figées et des personnages dont les visages tendent à pas mal changer d’une case à l’autre parfois.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : BARBARIANS

 

 

C'est de qui ? Ali N Askin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Askin compositeur allemand, a beaucoup écrit pour la scène et dans la musique classique moderne, avec un champ d’action qui va de l’opéra à la musique pour enfants en passant par les ensembles réduits de musique de chambre.

 

Œuvrant également pas mal pour le petit et le grand écran dans son pays, il a mis en musique il y a peu cette reconstitution un peu lus molle que prévue d’une branlée que les barbares germains ont mis aux troupes romaines   dans la forêt répondant au doux nom de Teutobourg.

 

Avec un scénario plus axé sur les rapports entre les protagonistes, leur psychologie et leur destin que sur la bagarre, la partition de Askin se révèle variée,  pleine d’allant quand il s’agit d’exprimer le suspense, l’émotion ou l’épique.

Les arrangements sont soignés, on sent le bagage classique du compositeur et même si l’ensemble sonne au final assez attendu (voire même passe-partout on a parfois l’impression d’entendre une B.O d’un Marvel), on appréciera, sur ces deux premiers tomes de l’Espion de César quelques idées originales comme l’utilisation des percussions et autre –rares- montées d’instruments flamboyantes.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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20 mai 2021 4 20 /05 /mai /2021 09:55
 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES CONTES DE LA PIEUVRE 3. CÉLESTIN ET LE CŒUR DE VENDREZANNE

 

 

 

C'est de qui ? Gess

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà lu chez nous? Oui, sur les précédents et quasiment toute sa production d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après un tueur et un trouveur voici le nouveau héros des Contes de la Pieuvre un …serveur !

Mais pas n’importe quel serveur car Célestin a le don de voir la véritable personnalité des gens se matérialiser et, croyez-moi, ce n’est pas toujours beau à voir !

Le jour où le bon cœur de Célestin le pousse à aider un jeune chapardeur qui a volé la mauvaise personne, notre Discerneur se met en porte à faux avec la Pieuvre, ce qui ne présage jamais rien de bon, heureusement que Célestin a su se faire des alliés solides.

 

En 2017 le premier tome des Contes de la Pieuvre m’avait impressionné à juste titre. En 2019 sa suite était l’une de mes meilleures lectures de l’année.

Ce troisième épisode relève le défi d’être au moins aussi bon que ses prédécesseurs, tout en arrivant à apporter une vraie nouveauté dans le ton et l’histoire.

 

Le scénario plein de suspense et de scènes chocs, aborde en filigrane des  thématiques intéressantes (mention spéciale aux femmes de cet épisode !) et sait à la fois rendre son fil rouge prenant tout en développant des parties du background général de la série.

 

 

On sent que Gess, l’un des auteurs complets les plus intéressants de sa génération si vous voulez mon avis (et si vous ne le vouliez pas vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes), se régale dans cet univers uchronique qu’il a savamment façonné, l’enrichissant à chaque nouvel album avec un éventail de possibilités qui donne le vertige (on se prendrait presque à rêver de cross over avec les autres séries de Gess, que ce soit la cultissime Brigade Chimérique ou le non moins réussi Oeil de la nuit).

 

Son casting éclectique parfait, des premiers rôles aux seconds couteaux, son Paris glauque et mystérieux et les pouvoirs de ses protagonistes, sont admirablement servis par son style graphique unique qui termine de faire des Contes de la Pieuvre une série comme on aimerait vraiment en lire plus souvent en franco-belge !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES LEVRES ROUGES

 

 

C'est de qui ? F. De roubaix

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? En a peine dix ans de carrière François de Roubaix, pionnier de la musique électronique en France, compose près de 50 B.O pour le cinéma, collaborant avec les plus grands réals de son époque.

 

Si ses scores pour le Samourai de Melville ou Dernier domicile connu  sont surmeent les plus connus, le reste de sa production contient quelques pépites.

Ainsi pour ce petit film d’épouvante gentiment érotique où Delphine Seyrig campe la Comtesse Bathory, archétype du vampire au féminin, De Roubaix reste dans l’instrumentation classique mais insufle des rythmiques inhabituelles et utilise des instruments comme la guitare ou un synthétiseur basique pour panacher une partition qui fait la part belle aux ambiances froides et tendues, où le classicisme romantique et la peur pernicieuse se marient avec délice.

 

Le compositeur opère des mélanges assez admirables qui produisent un effet unique, créant un pont entre B.O de film d’épouvante de l’époque (dont la Hammer a établi, via James Bernard, les canons du genre) et musique nouvelle.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

 

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14 mai 2021 5 14 /05 /mai /2021 07:48
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SELENIE

 

 

C'est de qui ? F. Lebeault

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Une fois oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Sur la lune, dans le futur, des humains et des droïdes ont installé une colonie pour fuir la Terre, ravagée par une invasion extraterrestre.

Sélénie, la reine de la colonie, son soupirant et son fils, vont partir à la recherche d’un vaisseau abimé sur la surface de la lune qui pourrait bien provenir de la Terre et leur donner des nouvelles, voire un espoir.

 

Mais les obstacles sont aussi bien présents que dangereux et ne viennent pas forcément de là où nos trois héros les attendent. Secrets et manigances pourraient bien les conduire à une déception encore plus grande que leurs espérances !

 

 

Un bien joli one shot que ce Sélénie, qui fleure bon la BD à l’ancienne, que ce soit dans son scénario de SF inspiré des grands thèmes du genre (la relation hommes-machines, la société humaine destinée à répéter ses erreurs, …) comme dans ses graphismes aux influences mixtes, piochant aussi bien dans le comics que dans le franco-belge classique, mais terriblement personnel et réussi.

 

Une lecture qui, si elle ne révolutionne pas le genre, loin s’en faut, est agréable et plaira aux amateurs (et pas que).

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE HOUSE WITH A CLOCK IN ITS WALLS

 

 

C'est de qui ? N. Barr

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une fois ou deux.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Nathan Barr, collectionneur d’instruments de toutes sortes, a acquis et restauré un orgue Wurlitzer, du genre de ceux qui ont fait les grandes heures de certaines B.O de l’Age d’Or holywoodien.

 

Pour cette adaptation d’un roman pour enfants des années 70, son ami Eli Roth lui donne l’occasion de l’utiliser et le compositeur navigue entre le John Williams des Sorcières d’Eastwick et le Danny Elfman de Beetlejuice, à savoir du fantastique teinté d’un bonne dose d’humour –noir souvent- et d’un soupçon de charme enfantin des plus mélodique.

 

On trouvera que du coup l’ensemble manque un peu d’originalité mais l’omniprésence du Wurlitzer, dont le compositeur explore les possibilités jusqu’à plus soif, fait que la B.O tire son épingle du jeu.

 

La partition de Barr ajoute une belle touche à l’ambiance déjà décalée de l’album de Lebeault.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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11 mai 2021 2 11 /05 /mai /2021 09:14
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES REINES DE SANG. CATHERINE SFORZA 1

 

 

C'est de qui ? Pecau & Parma

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Pecau oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si la famille Sforza est surtout connue pour ses « interactions » avec les Borgia, il ne faut pas pour autant minimiser l’importance de cette lignée dans l’histoire de la Renaissance. On peut compter sur Jean Pierre Pécau, scénariste chevronné, amateur autant d’Histoire que d’uchronie pour réparer cet éventuel oubli.

 

Dans l’excellente collection des Reines de Sang – que j’ai un peu délaissé je l’avoue malgré mon enthousiasme pour ses premières séries- il évoque le destin de Catherine Sforza, jeune femme aux idées et aspirations fort en avance sur son temps qui n’hésites pas, dès les premières années de son règne de princesse, à prendre les armes pour défendre une place forte, à braver les convenances et à fomenter des alliances tout en échappant aux manigances et autres tentatives d’assassinats de ses nombreux rivaux.

 

Une série de vulgarisation à la hauteur de ses aînées, et même si j’ai trouvé le trait de Gabriele Parma moins flamboyant que certains de ses prédécesseurs il faut lui reconnaître un vrai talent dans la reconstitution historique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :OPHELIA

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? On peut regretter à l’écoute de la B.O de cette version d’Hamlet qui met en avant le personnage de la pauvre Ophélia (jouée par une jeune Jedi), qu’un quelconque contexte historique n’ait été envisagé si ce n’est par l’usage de l’instrument probablement le plus réhabilité ces dernières années, à savoir le violoncelle.

 

Cela étant on peut reconnaître à Steven Price d’avoir su retranscrire toute la mélancolie puis la tragédie de l’histoire via des mélodies aux arrangements et variations parfois intéressants où les flutes et les voix se posent plutôt bien.

 

Probable qu’un autre de ses pairs aurait plus subtilement et efficacement troussé la chose mais en l’état, et en tant que bande son de ce nouveau diptyque des Reines de Sang, la B.O d’Ophélia reste agréable à écouter même si loin d’être inoubliable.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 15:05
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MARSHAL BASS. LOS LOBOS.

 

 

C'est de qui ? Macan & Kordey

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Sur les précédents tomes oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Rejeté par sa fille, Bass se met en tête de renouer avec le reste de sa famille (qui a toute les raisons de lui en vouloir) et apprend que sa femme s’est mise à la colle avec un don Vega, propriétaire terrien possessif.

 

Mais on ne choisit pas sa famille et le frère de Vega n’est autre que le chef du gang Los Lobos, ramassis de révolutionnaires ratés, de freaks avinés et autres baltringues excités de la gâchette.

 

Ce bon vieux River ne va donc pas danser La Bamba avec le gang de Los Lobos (blague réservée aux plus de 35 ans !) et heureusement que sa progéniture (nombreuse !) est plus débrouillarde que lui sinon son destin aurait bien pu être scellé ce coup ci !

 

Comme je le faisais remarquer avec le précédent tome Macan, scénariste de la série,  arrive à se renouveler épisode après épisode en choisissant un décor à chaque fois différent et souvent surprenant.

Cette fois il prend même le lecteur à contre pied en faisant de son protagoniste principal un témoin assez passif de l’histoire face à un casting haut en couleur.

 

De son côté Kordey, malgré plusieurs séries menées de front, rend toujours une copie impeccable aux décors riches et à la distribution réussie, même si l’on a droit qu’à une seule double page ici, le reste est à l’avenant.

 

De la série western comme on aimerait en lire plus souvent !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :RINGO AND HIS GOLDEN PISTOL

 

 

C'est de qui ? C. Savina

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Chef d’orchestre tout autant que compositeur, Savina a travaillé avec les plus grands noms de son époque : Nascimbene, Rozsa, Sarde ou encore, évidement, son compatriote Morricone.

 

Expérience ô combien gratifiante pour l’italien qui a su mettre à profit ces collaborations. Avec plus de 200 B.O à son actif, Savina a bien entendu écrit extensivement pour les westerns spaghettis, ainsi sur le score de cette série B lambda  s’il en est, il propose une partition calibrée certes mais bourrée de qualités illustratives et mélodiques.

 

A l’instar de Morricone, Savina ne bâcle jamais un travail et, si la panoplie au complet du score de western est de la partie (guitare, trompette et même …sifflement) quelques trouvailles intelligentes comme des brisures dans les rythmiques ou encore des notes bleues qui flirtent avec l’atonal, pimentent sa B.O avec originalité.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

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