20 mai 2021 4 20 /05 /mai /2021 09:55
 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES CONTES DE LA PIEUVRE 3. CÉLESTIN ET LE CŒUR DE VENDREZANNE

 

 

 

C'est de qui ? Gess

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà lu chez nous? Oui, sur les précédents et quasiment toute sa production d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après un tueur et un trouveur voici le nouveau héros des Contes de la Pieuvre un …serveur !

Mais pas n’importe quel serveur car Célestin a le don de voir la véritable personnalité des gens se matérialiser et, croyez-moi, ce n’est pas toujours beau à voir !

Le jour où le bon cœur de Célestin le pousse à aider un jeune chapardeur qui a volé la mauvaise personne, notre Discerneur se met en porte à faux avec la Pieuvre, ce qui ne présage jamais rien de bon, heureusement que Célestin a su se faire des alliés solides.

 

En 2017 le premier tome des Contes de la Pieuvre m’avait impressionné à juste titre. En 2019 sa suite était l’une de mes meilleures lectures de l’année.

Ce troisième épisode relève le défi d’être au moins aussi bon que ses prédécesseurs, tout en arrivant à apporter une vraie nouveauté dans le ton et l’histoire.

 

Le scénario plein de suspense et de scènes chocs, aborde en filigrane des  thématiques intéressantes (mention spéciale aux femmes de cet épisode !) et sait à la fois rendre son fil rouge prenant tout en développant des parties du background général de la série.

 

 

On sent que Gess, l’un des auteurs complets les plus intéressants de sa génération si vous voulez mon avis (et si vous ne le vouliez pas vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes), se régale dans cet univers uchronique qu’il a savamment façonné, l’enrichissant à chaque nouvel album avec un éventail de possibilités qui donne le vertige (on se prendrait presque à rêver de cross over avec les autres séries de Gess, que ce soit la cultissime Brigade Chimérique ou le non moins réussi Oeil de la nuit).

 

Son casting éclectique parfait, des premiers rôles aux seconds couteaux, son Paris glauque et mystérieux et les pouvoirs de ses protagonistes, sont admirablement servis par son style graphique unique qui termine de faire des Contes de la Pieuvre une série comme on aimerait vraiment en lire plus souvent en franco-belge !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES LEVRES ROUGES

 

 

C'est de qui ? F. De roubaix

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? En a peine dix ans de carrière François de Roubaix, pionnier de la musique électronique en France, compose près de 50 B.O pour le cinéma, collaborant avec les plus grands réals de son époque.

 

Si ses scores pour le Samourai de Melville ou Dernier domicile connu  sont surmeent les plus connus, le reste de sa production contient quelques pépites.

Ainsi pour ce petit film d’épouvante gentiment érotique où Delphine Seyrig campe la Comtesse Bathory, archétype du vampire au féminin, De Roubaix reste dans l’instrumentation classique mais insufle des rythmiques inhabituelles et utilise des instruments comme la guitare ou un synthétiseur basique pour panacher une partition qui fait la part belle aux ambiances froides et tendues, où le classicisme romantique et la peur pernicieuse se marient avec délice.

 

Le compositeur opère des mélanges assez admirables qui produisent un effet unique, créant un pont entre B.O de film d’épouvante de l’époque (dont la Hammer a établi, via James Bernard, les canons du genre) et musique nouvelle.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

 

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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 12:38

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN. LES MANGEURS D'HOMME DE ZAMBOULA

 

 

C'est de qui ? Gess

 

 

La Couv':

 

 

Déjà  lu chez B.O BD? Oui, souvent même.

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? En toute honnêteté, je dois vous avouer qu'à l'annonce de la collection Conan le Cimmérien par Glénat, il y a deux ans maintenant, j'étais aussi excité qu'inquiet.

En effet, si certains des noms d'auteurs annoncés forçaient déjà le respect, l'héritage des adaptations dans le medium était clairement imposant et la plupart des histoires m'étaient plus que familières.

 

Pourtant, comme je l'ai répété à loisir tout au long des chroniques des précédents albums, la qualité a été là à chaque fois et il n'y a eu quasiment aucune fausse note ni vraie baisse de niveau.

 

Et ce n'est pas ce neuvième volet qui viendra infirmer cette bonne impression.

Pourtant là non plus ce n'était pas gagné : l'univers graphique de Gess, tout comme ses habituels sujets de prédilection, sont assez éloignés du personnage de Robert Howard...Et dés les premières pages la magie opère !

Ancien rôliste ayant pas mal tâté du GURPS Conan (basé donc sur le monde du cimmérien), lecteur assidu de la collection poche mauve de chez J'ai Lu, c'est exactement comme Gess l'a représentée que je m'imaginais Zamboula et toute l'atmosphère « orientale » de l'Hyboria.

 

 

Son Conan, si massif et brutal, retrouve toute la félinité sauvage dont l'a doté son créateur, sa Nafertari est d'une beauté aussi troublante qu'ensorcelante, les cannibales sont effrayants à souhaits, et tout ce petit monde évolue dans des décors dont la  richesse n'égale que la beauté, le tout dans des tons savamment choisis qui illustrent aussi bien l'aridité du désert que la noirceur des nuits.

 

Comme le fait remarquer Patrice Louinet dans sa postface, ces Mangeurs d'Hommes de Zamboula n'est pas, loin s'en faut, la meilleur histoire d'Howard !

Notre barbare se retrouve piégé par un aubergiste qui le livre en pature à des esclaves anthropophages, après s'être débarrassé de ces derniers, Conan vient en aide à une jeune femme victime des cannibales (et qui, accessoirement, passe la moitié du récit à poil) avant d'avoir maille à partir avec un sorcier hypnotiseur.

 

Entre la simplicité du scénario, la gratuité de certains passages (aujourd'hui on dirait « fan service ») et quelques incohérences de ci de là ; on est plus dans l'action, la terreur, la violence.

 

Et pourtant Gess s'approprie le texte et en fait une lecture tout aussi prenante que la plupart des albums précédents parus dans cette collection qui, maintenant, c'est assuré, fera date dans l'univers de Conan.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :VIKINGS FINAL SEASON

 

 

C'est de qui ? T. Morris

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé dans le coin? Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Ne nous voilons pas la face, la série Vikings, si enthousiasmante à certains moments de son existence, aurait du s’arrêter il y a bien trois saisons (certains diraient même du moment que le personnage principal, Ragnar Lothbrok, avait disparu du paysage).

Nonobstant, Netflix n’a pas souhaité tuer la poule aux œufs d’or (si tant est que la série en fut toujours une, ce dont je doute un peu) et a tiré jusqu’à cette sixième saison, poussive au possible, laborieuse dans es arcs narratifs, son montage et, last but not least, son jeu d’acteurs.

 

Même Trevor Morris, pourtant inspiré de par le passé sur la série, fonctionne maintenant bien plus sur des automatismes avec une recrudescence de l’électronique et des effets au détriment de l’aspect folklorique tribal des B.O du début (gageons que le départ du collectif Wardruna n’y est pas étranger).

 

Reste un score de fantasy nerveux et de bon aloi, avec des passages aux rythmiques soutenues qui appuient solidement des mélodies simples et efficaces dédiées à l’action musclée.

Ce nouveau Conan aurait peut-être mérité quelque chose de plus marqué oriental mais la partition de Morris fait une compagne honnête.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 14:42
 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ?  UN DESTIN DE TROUVEUR

 

 

C'est de qui ? Gess

 

 

La Couv':

 

Un Destin exceptionnel   /  Un Destin de Trouveur  Vs.  Flood

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui, souvent même.

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

Un Destin exceptionnel   /  Un Destin de Trouveur  Vs.  Flood

 

Ca donne Quoi ? Très tôt, Emile a décidé de mettre son « talent » au service de la justice. Il faut dire que pouvoir localiser quelqu’un en jetant un caillou sur une carte, dans une enquête policière, ça aide bien (et ça attire la jalousie des collègues aussi parfois !)

Emile est avec Léonie, qui fait partie du clan de Mama Bruleur et possède elle aussi un talent, avec qui il a eu une petite fille.

 

Le jour où la femme et la fille de l’une des têtes de la Pieuvre – une organisation de malfaiteurs- disparaissent, c’est la famille du Trouveur qui est enlevée et gardée en otage afin de forcer notre héros à utiliser son don.

Mais dans le domaine du crime, rien ne se passe comme prévu, et rapidement Emile se retrouve au sein d’un drame rocambolesque !

 

Un peu plus de deux ans après le déjà excellent La Malédiction de Gustave Babel, Gess nous propose un nouveau Conte de la Pieuvre dont le héros est cette fois ci un héros plus fréquentable que le tueur à gages du premier avec qui il partage néanmoins un rapport difficile avec l’Hypnotiseur, personnage important de la série s’il en est.

 

Un Destin exceptionnel   /  Un Destin de Trouveur  Vs.  Flood

 

On l’a vu un peu plus tôt dans le mois, une bonne uchronie est celle qui sait modifier juste ce qu’il faut la réalité pour paraître le plus crédible possible ; Joli tour de force de Gess qui, une fois encore, parvient à proposer un récit empreint de fantastique sans pour autant qu’il en devienne science fictionnesque. Ses protagonistes dotés de pouvoirs – les talents- sont tellement bien écrits et ancrés dans un background réaliste, qu’à aucun moment le récit n’est gâché par une impression de surréalisme comme ça peut être le cas dans la BD de super héros par exemple.

 

Les Contes de la Pieuvre c’est une peu Peaky Blinders revu sauce E.A . Poe, ou Les Brigades du Tigre version Lovecraft; ce second opus, qui est un des meilleurs albums que j’ai lu depuis le début de cette année, avec son scénario feuilletonesque à souhaits, ses rebondissements à foison, sa description détaillée d’un univers riche, et, last but not least, son graphisme toujours aussi atypique et moins rough qu'aux héroïques débuts,  enfonce le clou et fait espérer que le succès public sera au rendez-vous afin que l’on ait encore droit à un nouveau « Conte » dans le futur !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FLOOD

 

 

C'est de qui ? J. Pook

 

 

La Couv':

 

Un Destin exceptionnel   /  Un Destin de Trouveur  Vs.  Flood

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Au milieu de sa carrière cinématographique, Stanley Kubrick décide de ne plus utiliser de scores originaux pour ses réalisations, leur préférant une illustration musicale par des œuvres déjà existantes (on en retrouvait déjà les prémisses dans Lolita ou Docteur Folamour).

 

Tout cinéphile digne de ce nom a par exemple en tête la scène au début de 2001 avec sa valse d’astronefs sur le Beau Danube Bleu de Strauss ou la Sarabande de Handel en ouverture de Barry Lyndon.

 

 

Pour ce qui sera son testament cinéphilique, œuvre mésestimée à mon sens, il réitère le procédé mais demande à la compositrice et violoniste Jocelyn Pook, d’écrire quelques morceaux, essentiellement pour cordes, dont les apparitions dans le film en rendent les scènes quasi indélébilement ancrées dans l’œil, l’oreille et l’esprit de l’auditoire.

 

La plus marquante est probablement Masqued Ball avec ses parties de voix jouées à l’envers, ressemblant à des incantations impies. L’ensemble des pistes de Pook repose sur des plages sonores atmosphériques dans les basses sur lesquelles les instruments solistes se démarquent d’autant. On n’est jamais très loin du travail de Badalamenti pour david Lynch.

 

L’ambiance générale qui se dégage de Flood (où sont reprises les pièces écrites pour le long de Kubrick) ici est une mélancolie étrange à la tension tenace et lourde, un mélange des plus adéquat pour le Destin de Trouveur de Gess.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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16 février 2017 4 16 /02 /février /2017 14:06

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LA MALEDICTION DE GUSTAVE BABEL

 


C'est de qui : Gess.

 

 

La Couv' :

 

Le Tour de Babel  /  La Malédiction de Gustave Babel  Vs.  Mabuse  Inferno

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui

 

 

C’est édité par qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

Le Tour de Babel  /  La Malédiction de Gustave Babel  Vs.  Mabuse  Inferno

 

Ca donne Quoi ? Les années 20, Gustave Babel, ex-tueur à gages redoutable, vient d’être abattu dans sa retraite sud américaine. Alors que la vie s’échappe de son corps, il revoit en flashback son existence mouvementée, au service de la Pieuvre, mafia parisienne qui tire les ficelles du monde du crime.

 

A la suite de trois contrats où les victimes meurent avant que Babel n’ait pu les atteindre, ce dernier commence à tenter de remettre en place un passé sombre, fait d‘absences, de trous dans sa mémoire.

Ce qu’il y découvre dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer et vont le confronter à sa némésis, l’Hypnotiseur.

 

Cinq années Babel sera resté en « gestation », Gess, qui avait débuté la série pour le site 8comix a finalement pu achever son premier album solo, histoire passionnante et tentaculaire de près de 200 pages où l’on retrouve, outre le graphisme si particulier et original de l’auteur, quelques unes des thématiques qui parcouraient déjà ses précédents ouvrages, mais avec une vraie personnalité.

 

Habile mélange d’influences où l’on peut retrouver des réminiscences aussi bien des Enfants du Paradis que du  Samourai, le tout saupoudré d’une touche bienvenue de fantastique, cette Malédiction est un bol d’air dans un paysage Franco-Belge quasi exsangue de sa surproduction d’œuvre souvent formatées et interchangeables !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? DR. MABUSE. INFERNO

 

 

C'est de Qui ? R. Israel

 

 

La couv'

 

Le Tour de Babel  /  La Malédiction de Gustave Babel  Vs.  Mabuse  Inferno

 

Déjà croisé ici? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Robert Israel est un compositeur atypique s’il en est. En effet, l’homme s’est fait une spécialité d’écrire des partitions pour des films muets qui, pour la quasi majorité, en étaient jusqu’alors dépourvus.

 

Le Docteur Mabuse, premier du nom, séparé en deux parties (Inferno en étant la seconde) a déjà été mis en musique – à posteriori-  deux fois (compositions que nous avons toutes deux entendues chez nous), si la version d’ Israel n’est pas ma préférée, il faut reconnaître un vrai charme à son ambiance volontairement surannée faite essentiellement de mélodies jouées par des instruments solistes : violon, piano…qui parfois se rencontrent, agrémentés de percussions aussi simples qu’inattendues et pourtant terriblement efficaces.

 

Suspense est évidemment le mot d’ordre ici, mais oubliez les lieux communs du film noir, Israel est un habitué de la musique du début du siècle précédent, traduit ses idées thématiques par des phrases recherchées qui, malgré leur sonorité datée, transpirent parfois la modernité dans l’approche. Une B.O parfois quasi diégétique très réussie, idéale pour accompagner la Malédiction de Gustave Babel.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 08:50

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’ŒIL DE LA NUIT. LE DRUIDE NOIR.

 


C'est de qui : Lehman et Gess.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui, ensemble même.

 

 

C’est édité chez qui?: Delcourt.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Théo Sinclair, après avoir récupéré le Mercur-X inventé par son géniteur, se voit dans ce troisième album confronté à un cas d’invocation qui a mal tourné. Un esprit des plus ancien et des plus mal intentionné a pris possession du corps du jeune inconscient qui l’a ramené à la vie et notre super héros va avoir fort à faire pour remettre les choses en place. Après une introduction des plus Migolesques, et un épisode avec une créature monstrueuse lâchée dans Paris de haute volée, le duo d’auteurs déroule sa nouvelle intrigue sans temps morts, à grands renforts de scènes chocs alternées à d’autres plus intimistes mais tout aussi importantes, pour un résultat réjouissant. Le trait de Gess qui gagne encore en finesse (avec toujours ces superbes illustrations pleine pages dans un style plus pictural) et la narration en épisodes, pour coller à l’esprit feuilleton du matériau d’origine, sont autant de satisfactions de lecture supplémentaires. La BD Franco-Belge a définitivement trouvé le super héros qu’il lui fallait.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? UNE MESSE POUR DRACULA

 

 

C'est de Qui ? James Bernard.

 

 

La couv' 

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD ? Oui.

 

 

On peut écouter? Dans son intégralité même:

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Conçue au départ sans Christopher Lee, arrivé à saturation du personnage qui lui collait aux basques, Une Messe Pour Dracula verra finalement l’acteur anglais remettre capes et canines pour un film poussif et peu imaginatif où le vampire n’est pas à la fête. L’incontournable James Bernard, responsable de la majorité des scores de la Hammer de cette décennie, est aux commandes de la musique et applique ses formules gagnantes à base de sursauts de cordes et explosions de cymbales…mais pas que ! De montées chromatiques en canons inattendus (le hautbois répondant aux violons en est un exemple frappant), Bernard, avec l’économie de moyens qui est sa marque de fabrique, relève le défi de mettre cet énième film de vampire en musique sans céder à une quelconque facilité. La B.O de cette Messe est probablement la seule chose que l’on puisse sauver aujourd’hui de la production, et sa variété, surtout sur cette version étendue, fait plaisir à entendre. Si, à l’écoute seule, elle peut paraître grandiloquente par moments, vous verrez qu’en illustration musicale de ce troisième volet du Nyctalope de l’Oeil de la Nuit, ça apporte une saveur gothico désuète délectable.

 

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Une Chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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