19 janvier 2022 3 19 /01 /janvier /2022 08:46
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? CAUCHEMARS EX MACHINA

 

 

C'est de qui ? Smolderen & Gonzalez

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Smolderen souvent et Gonzalez une fois.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, à Paris, trois écrivains, Margery Allingham une anglaise, Ernst Bornemann un allemand et  Corneille Richelin, un français sont réunis par Von Richtenback, un riche allemand, amateur de littérature fantastique et policière, dont l’oncle fait partie du parti national socialiste.

 

Ce que nos invités ignorent c’est qu’ils vont bientôt être partie prenante dans le conflit, la britannique et l’allemand pour les alliés et le français du coté de l’Allemagne.

Les Services Secrets britanniques cherchent à éliminer l’oncle de Von Richtenback, en se servant du romancier français. Allingham et Bornemann de par leurs qualités de romanciers de polars, sont chargés de monter un stratagème pour attirer le nazi dans un piège mortel.

 

Tiré d’un fait divers réel, ce thriller tendu exploite plutôt bien son background historique riche, abordant des thèmes aussi prenants que l’obsession des nazis pour le surnaturel, la sexualité refoulée, la valse des alliances et des manigances, avec en fil conducteur une mort aussi sauvage qu’inexplicable.

 

Au dessin, l’argentin Jorge Gonzalez propose un style semi réaliste délié atypique, parfois un peu brut de décoffrage,  aux teintes pastels majoritairement sombres, choisissant des couleurs souvent délavées qui apportent un coté ancien bienvenu à ce polar historique original.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MINISTRY OF FEAR

 

 

C'est de qui ? M. Rozsa

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Durant sa période américaine, Fritz Lang a pondu quelques films noirs très réussis même s’il les a un peu renier par la suite.

 

Ce Ministry of Fear en est un bon exemple, thriller psychologique sur fond de machination nazie qui donne l’occasion à Miklos Rozsa, lui aussi passé maître dans l’art de mettre le genre en musique, de livrer une partition aux petits oignons.

 

Si son habitude d’utiliser des arrangements et sonorités européennes typiques surprend un peu ici, on lui pardonnera volontiers à l’écoute de ses thèmes implacables où les cordes sont mises à mal dans un style qui influencera probablement des gens comme Bernard Herrmann par la suite.

 

Classique mais originale la B.O de Ministry Of Fear a fini de faire de Cauchemars Ex Machina l’une de mes lectures les plus atypique de ce début d’année.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
10 août 2020 1 10 /08 /août /2020 13:00
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GIPSY

 

 

C'est de qui ? Marini & Smolderen

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde post apocalyptique où les guerres de clan font rage et où la planisphère est traversée d’une immense route un routier gitan fort en gueule et débrouillard lie des alliances parfois hasardeuses et remplit des missions tut aussi risquées, le tout en essayant de rester en vie et de protéger sa sœur au sein d’un chaos organisé et d’ennemis parfois retors !

 

L’une des toutes premières séries de Marini au dessin vient de voir une intégrale fort abordable paraître qui réunit les 6 tomes parus.

 

 

Si sur la première aventure l’influence graphique d’Otomo est plus qu’évidente (Akira vient d’être édité en VF à l’époque avec le succès que l’on sait) pour ne pas dire pesante parfois, dès la suite on sent que  Marini a trouvé son style qu’il va affiner au fur et à mesure des tomes, jusqu’à reprendre certains designs de personnages pour ses futures travaux : le frère du Gipsy et l’une des filles de la première trilogie sont les brouillons des héros de Rapaces, la Sorcière ne dénoterait pas dans le Scorpion

 

Il faut lire Gipsy en gardant à l’esprit que c’est une série qui ne se prend pas la tête, les scénars de Smolderen font la part belle à l’action, les cascades, l’humour et…le fan service, chaque volet étant garni de ce qu’il faut d’héroïnes dénudées et bien pourvues.

Cela étant ça reste de l’anticipation bien foutue qui va à 100 à l’heure et qui n’a quasiment pas pris une ride. Du grand spectacle bubble-gum qui se laisse lire agréablement en ces temps plutôt incertains et maussades !

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BIRDS OF PREY

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis le succès plus ou moins mérité de Deadpool, les studios produisant du film de super héros se sentent obligés de mettre de l’humour plus ou moins gras dans toutes leurs grosses machines avec plus ou moins de réussite.

Quand un film a déjà de sérieuses lacunes coté scénar, aller croire que les vannes et autres gags vont sauver le naufrage est une leçon qu’Hollywood n’a semble-t-il pas compris.

Nous voici donc devant ce Bird Of Prey qui surfe sur la vague de célébrité de Margot Robbie, bonne actrice au demeurant mais qui se sent obligé ici d’en faire des tonnes face à un casting aussi improbable que l’intrigue est inexistante. Tempérons ces propos pessimistes (mais réalistes) en reconnaissant que confier la musique de ce clip fatiguant à Daniel Pemberton soit probablement la seule chose positive du long.

 

Si moins intéressante que certaines de ses précédentes musiques, celle de Birds Of Prey permet à Pemberton de faire un truc qu’il affectionne et qui lui réussit : mélanger les genres.

Ici on oscille entre le rock seventies, le western spaghetti et la musique de super héros plus burnée. Le cocktail se révèle plutôt bon, bien qu’à certains moments un peu too much, mais vu la démesure constante de la saga Gipsy, on dira que le duo était fait pour s’entendre !

 

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 15:16

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UNE ANNEE SANS CTHULHU

 

 

C'est de qui ? Smolderen & Clerisse

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Une bande de copains amateurs de jeu de roles, n'hésite pas à pimenter les scénarios de leurs parties en les jouant dans des endroits incongrus. Mais l'une d'elles pourrait bien avoir mal tourné quand un sanglant fait divers intervient dans leur bourgade paumée et que d'étranges choses commencent à se produire dans leur entourage !

 

Les amateurs de Stranger Things, série réussie par ailleurs convenons en, me font tout de même bien rire avec cet aspect un peu toc du revival années 80, décennie pas terrible à bien des niveaux pour moi qui y ait grandi.

Je reprocherais notamment à la série la vision un peu réductrice du jeu de rôle qu'elle donne et que l'on ne retrouve heureusement pas dans le nouvel album du duo magique Smolderen- Clérisse.

 

Au contraire, et je vous parle en tant qu'ancien rôliste passionné, j'ai retrouvé avec nostalgie l'ambiance de nos parties de Call of Cthulhu dans les scènes du début de l'album ; ayant d'ailleurs vécu la chasse aux sorcières des « années Carpentras », j'ai trouvé que le scénario de cette Année sans Cthulhu rendait fort bien l'ambiance de l'époque, avec bien plus d'authenticité et de réalisme que la série télévisée à succès.

 

 

Outre le jeu de rôle, les clins d’œil au cinéma, au jeu vidéo et à la littérature de l'époque sont nombreux, et invitent le lecteur initié à un jeu de piste souvent jubilatoire qui ne prend jamais le pas sur le scénario, bien au contraire.

J'ai pu lire que ce dernier pouvait paraître confus, je pense qu'il faut peut être plutôt le voir comme justement une partie de jeu de rôle qui échappe parfois à son maître de jeu, ou bien comme le scénario d'un film de David Lynch où une partie de l’intérêt réside dans ce sentiment de ne pas avoir toutes les clés sans pour autant passer à coté du truc.

 

On ne peut conclure sans évoquer la magistrale partie graphique de ce troisième album en commun; après les ambiances résolument rétro des précédents opus, Clérisse opte ici pour un ton sensiblement plus sombre, avec un travail sur la composition, l'éclairage et les couleurs peut être encore plus intéressants sur cet album.

Une Année sans Cthulhu est, à mon sens, encore une fois, la parfaite alliance du fond  et de la forme et se révèle une lecture à tiroirs qui a un goût de reviens-y évident.

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :NEAR DARK

 

 

C'est de qui ? Tangerine Dream

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si je n'irais pas jusq'à dire que j'ai été traumatisé par la culture de la décennie des 80's, je n'en garde pas de bons souvenirs de manière générale à de rares exceptions près.

 

Near Dark est un de ces films qui fait partie de la catégorie des longs métrages plombés par une B.O bien trop ancrée dans son époque, celle où le synthétiseur polluait littéralement une énorme partie de la production musicale.

Ainsi de fort bonnes choses coté image comme The Keep, Le 6° sens (pas celui avec Bruce « je suis mort » Willis » hein) ou encore Ladyhawke, ne passent hélas plus l'épreuve du re-visionnage aujourd'hui.

 

Néanmoins pour Une Année sans Cthulhu, le son estampillé New Age:Progressif que les allemands de Tangerine Dream ont écrit pour le film de Bigelow s'imposait presque.

Si l'on passera les pistes rock un peu trop datées, une poignée de morceaux aux rythmes fluctuants, à base de percussions électro, de plages de claviers menaçantes et autres riffs de guitare agressifs feront une B.O de circonstance pour un album aussi réussi qu'original.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 17:17

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’ETE DIABOLIK

 

 

C'est de qui ? Smolderen & Clérisse

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui, sur l’excellent Souvenirs de L’Empire de L’Atome.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le précédent album du duo était l’un des meilleurs de 2013 et je peux dores et déjà annoncer que cet Eté Diabolik fera également parti du top 10 de cette année (oui, je sais, nous ne sommes qu’à la mi-janvier mais c’est bien simple, au bout de 6 pages j’étais complètement absorbé et n’ai lâché le bouquin qu’arrivé au bout de  la 180ème). Nous sommes en 1967 et la vie d’Antoine, jeune garçon rangé, va soudain basculer et il va découvrir que les apparences sont parfois fort trompeuses.  Livre dans le livre, récit initiatique et histoire d’espionnage racée sur fond de Guerre Froide trouble, le scénario de Smolderen est tout ceci à la fois, sans pour autant s’éparpiller et en se payant le luxe de clins d’oeils référentiels réjouissants que ce soit BD (Diabolik évidement mai aussi Pilote) ou cinéma (de l’Exorciste à Blow Up, on sent le spécialiste passionné derrière le scénariste doué). Le graphisme de Clérisse, qui déjà en imposait sur Souvenirs, opte –époque oblige- pour un style groovy psychédelique des plus adapté, old school juste ce qu’il faut, qui sait être aussi sensuel (superbes protagonistes féminines) qu’inquiétant. Un album aussi original qu’abouti, une grande lecture !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? RED KING, WHITE KNIGHT

 

 

C'est de Qui? John Scott

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Souvent oui.

 

 

On peut écouter? Vous trouverez des extraits de toute la B.O sur ce site.


Pour la B.A par contre je peux vous proposer une vidéo :

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si, je le reconnais volontiers à l’occasion, certaines associations proposées chez nous sont hasardeuses, le score de Scott pour ce téléfilm HBO de la fin des années 80, sélectionné pourtant quasiment au hasard, a été d’une rare efficacité avec le nouvel opus de Clérisse et Smolderen. C’est bien simple, on dirait qu’il a été écrit pour ! Si, si ! Le scénario imagine un attentat ayant Gorbatchev pour cible, qu’un agent américain va tenter de stopper (rien que ça !). John Scott, stakhanoviste de la discipline (dont bizarrement  - et malheureusement- le seul job vraiment connu reste le Greystoke avec notre Christophe Lambert national), propose un score orchestral exaltant, qui n’aurait pas démérité sur un « vrai » film (comprenez « de cinéma ») avec un thème principal chargé de tension et des pistes dédiées à l’action directement héritées des grands scores des années 70 (ce qui, en 89, était un effort non négligeable). Une pépite qui mérite qu’on lui prête une oreille et qui fait un accompagnement idéal (j’insiste !), avec L’Eté Diabolik !

 

 

-------------------------------

 

 

Une chronique par Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags