6 juin 2025 5 06 /06 /juin /2025 09:49

 

LA BD:





 

C'est quoi ? TETE DE CHIEN. LIVRE 3.



 

C'est de qui ? Brugeas, Toulhoat & Guillo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dargaud



 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? La saison des tournois s’achève et les deux groupes des nouveaux amis vont partir chacun de leur côté mais Lancelin et Maïeul sont attaqués par Gaucher et d’autres chevaliers défaits lors des tournois.

 

Réunis, notre équipe de héros va devoir aller chercher du secours auprès du père de Jehanne mais aussi auprès de son oncle, un homme bourru, brouillé avec son frère, et auquel est attaché un secret lourd de conséquences pour la jeune femme.

 

Changement d'ambiance pour ce troisième tome de Tête de Chien, exit les tournois, place à la traque, au siège et aux révélations familiales fracassantes.

 

On peut l’affirmer depuis qu’on les croise sur B.O BD (et ça a été le cas pour quasiment toute leur production!) On n'est jamais déçu du duo Toulhoat- Brugeas (on peut même parler de trio vu l’apport indéniable des couleurs de Guillo!), et si les 2 premiers volets de la série étaient déjà très réussis, ce dernier en date vient enfoncer le clou avec un scénario qui reprend des éléments narratifs certes déjà vus mais qui sait les agencer avec talent et sans temps morts.



 

Et puisqu'on parle de narration et de talent, le dessin (et la colo donc!) est évidemment  au diapason, faisant que Tête de Chien tire son épingle du jeu sur le créneau grâce à son casting accrocheur, une présentation en chapitres originale, des pages d' “introduction”, et un  découpage inventif aux réminiscences de comics et de mangas.



 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE GANG KELLY



 

C'est de qui ? J. Kurzel




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans le genre “autre duo qui fonctionne fort bien ensemble -et en a aussi fait une habitude-” les frères Kurzel se posent là.

Justin réalise et Jed met en musique. 

 

 

 

Bon ok on tiquera peut être sur l’obsession du second pour le violoncelle, leitmotiv des scores qu’il a écrit pour le premier. 

En effet, si une fois encore l’instrument, utilisé à contre emploi, trafiqué, torturé…amène une couleur particulière à la partition et une ambiance originale (surtout pour le genre), certaines parties ont tendance à beaucoup rappelé d’autres B.O que Kurzel a pondues, celle de Macbeth voire d’Assassin Creed.

 

 

 

Cependant, les effets de reverb’ et de distorsion, le renfort d’une formation réduite de cordes et d’éléments folkloriques réarrangés, créent une atmosphère en contrepoint frappant avec les images du film et une ambiance intéressante à ce troisième volet de Tête de Chien.

 

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19 février 2025 3 19 /02 /février /2025 09:07




 

LA BD:





 

C'est quoi ? DAEMON. LES VIERGES DE THESSALIE.



 

C'est de qui ? Toulhoat, Brugeas, Guillo.



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Le Lombard.



 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Daemon est le fruit des amours contre nature d’u dieu arès et d’une jeune femme. Maudit par Zeus lui-même, notre acariâtre héros va devoir mettre de côté sa vie de mercenaire insouciant et misanthrope pour aider son prochain sous peine de voir son corps se changer en pierre.



 

Le duo Toulhoat-Brugeas est clairement une valeur sûre sur le créneau BD d’aventures (voire Fantasy, voire historique…voire les trois!) et quand en plus c’est Yoann Guillo (déjà en charge des couleurs sur Cosaques et Tête de Chien, des deux auteurs cités ci dessus)) qui vient compléter, c’est le tiercé dans l’ordre!

 

Le premier tome de cette nouvelle série qui puise ses origines dans la mythologie grecque, vient confirmer ce fait, avec son pitch mythologique qui, s’il ne révolutionne pas le genre sur le papier (un héros maudit, un “sidekick” atypique et amusant, de grosses bastons épiques…) se révèle être une lecture trépidante, avec un casting bien écrit et une histoire menée à un train d’enfer dont le petit plus -Daemon doit accomplir des faits héroïques qui doivent susciter la reconnaissance- amène la pointe d’originalité bienvenue.

 


 

La partie graphique est une fois de plus de haute volée, Toulhoat s’en donnant à coeur joie entre des personnages hauts en couleurs, un bestiaire convainquant et des décors foisonnants.

 

La narration sait s’adapter au récit, entre planches qui s’affranchissent des cases sur les scènes en flashbacks et narratives, et montage nerveux pour les séquences d’action,  le tout rehaussé par la colo dynamique de Guillo.



 

Si succès, Daemon est amené à être une série au long cours, ce que l’on peut souhaiter au vu de ses qualités qui la place dans la grande tradition de la BD franco-belge de fantasy, aux cotés des oeuvres de Lauffray, Rosinsky, Alex Alice et j’en passe!

 

 

 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE REGNE DU FEU



 

C'est de qui ?  Edward Shearmur




 

La Couv':


 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 




 

Ca donne Quoi ? Loin des clichés de la fantasy et du post-apo, le britannique Edward Shearmur, que rien ne prédisposait à atterrir sur un tel projet (hormis Sex Intentions et les premier Drôles de Dames –qui ne sont déjà pas des chefs d’œuvres !- sa filmo en dent de scie alignait les séries B), compose pour ce film sombre où Christian Bale et Matthew Mc Conaughey rivalisent de bodybuilding et de mines renfrognées, un score aussi ténébreux qu’épique.

 

 

 

Les cuivres ont certes la part belle mais ils sont loin de la fanfare héroïque où on les entend d’habitude dans le genre. Ici ils sont agressifs, saccadés, flirtent avec les dissonances, appuyés par des cordes dans les aigus et des percussions très métalliques.

 

 

 

S’il est vrai que la rudesse quasi constante de la B.O, son absence de thème porteur et le schéma un brin répétitif de la lente montée en puissance qui se finit en apothéose, peuvent lasser l’auditeur sur la longueur, avec ce premier tome de Daemon toute cette énergie souligne bien celle de l’album!

 

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28 mai 2023 7 28 /05 /mai /2023 05:22

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? TÊTE DE CHIEN



 

C'est de qui ? Brugeas, Toulhoat et Guillo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? France, époque médiévale, deux jeunes chevaliers et leur écuyer courent les tournois afin de gagner renommée et quelque argent afin de subsister jusqu’à la prochaine joute.

 

L’un d’eux, “Jehan”, a la particularité peu commune d’être, en fait,... une fille, qui n’a rien à envier à ses pairs masculins sur le champ de bataille. Avec son ami Josselin, qui a préféré la voix des armes plutôt que de rentrer dans les ordres, ils vont participer à un tournoi ou un mystérieux adversaire dont l’écu arbore 3 haches, met à mal tous ses opposants.



 

Nos deux jeunes et fringuants héros sernot-ils de taille pour défaire ce chevalier noir? Et les manigances de Paulin, l’écuyer, pour arrondir les gains de ses seigneurs ne vont-ils pas leur attirer plus d’ennuis qu’autre chose?

 

La série Hérauts nous l’avait rappelé il y à quelques semaines, on peut très bien narrer un récit médiéval sans pour autant conjuguer têtes couronnées, croisades et autres sièges épiques de châteaux.

 

Le duo derrière des choses fort recommandables comme le Roy des Ribauds, ou, plus récemment, Cosaques et la République du Crâne, le prouve une fois encore avec ce premier volet d’une histoire à hauteur d’hommes (et de femme du coup) à l’histoire simple mais effiace, au rythme et à la narration bien menés, avec force scènes de tournois savament corégraphiées et au casting agréable.



 

Ils retrouvent pour l’occasion Yoann Guillo, leur coloriste de Cosaques, qui apporte un plus indéniable au trait énergique et racé de Toulhoat.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LA REINE VIERGE



 

C'est de qui ? M. Rosza



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quelque peu à contre courant de ce qui se faisait à l’époque, à savoir du biopic (non en effet ça ne portait pas cet affreuse appellation mais je pense aux plus jeunes de nos lecteurs à qui le mot parle !) en grande pompe, Georges Sydney réalise avec Young Bess un film plus intimiste qui se penche sur les jeunes années d’Elizabeth I jusqu’à son accession au trône d’Angleterre.

 

Miklos Rosza lui par contre, écrit une musique comme il en a le secret, à savoir pleine de fantaisie, avec des thèmes riches pour ne pas dire luxuriants où l’orchestre bât son plein et est exploité au mieux dans un souci de reconstitution historique qui fait plaisir à entendre.

 

Trente ans après avoir écrit cette B.O, tombée un temps dans l’oubli malgré l’influence majeure qu’elle aura sur le genre par la suite, c’est un Rozsa vieillissant qui compose, à la demande de la Guilde Américaine des Organistes, une fantaisie sur les thèmes de Young Bess pour orgues, cuivres et timbales.

 

Le résultat est aussi surprenant qu’enthousiasmant, les magnifiques mélodies du compositeur hongrois prenant une nouvelle dimension des plus inattendue.

 






 

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27 novembre 2021 6 27 /11 /novembre /2021 10:45

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? GOLDORAK

 

 

C'est de qui ? Dorison, Bajram, Cossu Sentenac, Guillo.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Tous je dirais.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Partons du postulat que vous ne connaissez pas le dessin animé des années 70/80, ce qui est tout à fait plausible si vous êtes de la génération après la mienne, et j’ose espérer que, dans le lectorat de B.O BD il n’y  pas que des quadras/quinquas !

 

 

Goldorak raconte donc la destinée d’Actarus, un prince extraterrestre (mais qui a tout les attributs d’un être humain, en tout cas de l’extérieur) qui atterrit sur Terre à bord de Goldorak son robot géant, après la destruction de sa planète par des envahisseurs venus de Véga ...qui eux par contre ont de sales tronches reptiliennes (ce sont les méchants après tout).

 

Il va être accueilli par un scientifique qui en fait son fils, se faire des amis, retrouver sa petite sœur et botter le train aux forces du grand Stratéguerre et de Minos, les dirigeants des forces de Véga ayant jeté leur dévolu sur la Terre.

 

Tout ça en 74 épisodes de 20 minutes chacun dont votre serviteur a du voir une bonne partie et possédait nombre de jouets dérivés.

Si je n’ai pas un souvenir précis de l’histoire en entier (j’avais 6/7 ans à l’époque il faut dire) je me souviens en tout cas avoir été impressionné par les bad guys, que ce soit les golgoths ou les soldats de Véga et leurs masque façon KKK funky.

 

Aujourd’hui, un quintet d’auteurs franco belges parmi ce que le medium compte de pointures, sort, après 5 années de gestation forcenée, la suite des aventures de l’icône qui lança, chez nous du moins, la mode des mangas et des mechas.

 

L’action se passe 10 ans après la fin de la série TV, Actarus a été capturé par l’armée qui veut le faire avouer où il a caché son robot géant et ce afin de contrer une nouvelle invasion des survivants de Véga.

Enfermé dans un mutisme forcené, il faudra l’intervention de ses anciens compagnons devenus entre autre magnat des affaires, docteur ou encore…vendeuse de sandwichs, pour le faire revenir à la raison et décider d’affronter ses anciens Némésis.

 

Mais finalement, la paix et l’harmonie ne seraient-elles pas plus enviables que des milliers de morts dans les deux camps et des destructions massives aux dégâts collatéraux colossaux (c’est évidemment une question rhétorique n’est-ce-pas !) ? Après il y a toujours un judas pour chercher à tout faire capoter mais à la fin ce sont les gentils qui gagnent toujours, ne vous inquiétez pas.

 

 

Ecrit à 4 mains et dessiné à 6 ( !) ce Goldorak des temps nouveaux respire l’hommage de fans qui ont choisi de donner un traitement assez actuel à leur reprise qui prend du coup des airs de blockbusters des années 2020, à grands renforts de spectacle pyrotechnique et d’immeubles qui s’éffondrent.

 

Le traitement graphique résolument actuel, signé Bajram, Sentenac et Cossu est réussi, que ce soit dans la reprise des robots géants, des personnages emblématiques de la série tv ou encore des ennemis, les décors sont fouillés et le découpage est d’une efficacité assez redoutable (si l’on excepte une paire de petites ellipses narratives).

 

Si la réalisation a été partagée (à l’instar d’un Lastman) on reconnaît bien le coup de crayon de Cossu pour les gentils (mon fils de 7 ans m’a d’ailleurs dit : « les personnages ressemblent à ceux de Franckk).

 

Au scénar Bajram et Dorison livrent une histoire classique qui respecte l’esprit de l’œuvre de Go Nagai tout en se l’appropriant, avec de ci de là des clins d’œil aux fans et une science manifeste du stroytelling.

 

J’aurais éventuellement un petit bémol sur le choix de certaines teintes et couleurs, parfois très « actuelles », qui atténuent un peu l’effet Madeleine de Proust mais pas de là à gâcher la lecture, loin s’en faut.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FANTASTIC FOUR : RISE OF THE SILVER SURFER

 

 

C'est de qui ? J. Ottman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour ce qui restera probablement le rendez vous le plus raté entre un personnage de comics iconique et le grand écran, cette suite des 4 Fantastiques où apparait le Silver Surfer voit de nouveau son score écrit par John Ottman, malgré les critiques justifiées de son travail sur le précédent opus.

 

Le reproche principal fait au compositeur vient surtout de l’aspect assez lambda de ses thèmes, pourtant nombreux (chacun des Fantastiques en a un, tout comme le Surfer, déjà plus réussi), dont la diversité  ne rend pas sa partition plus originale pour autant.

 

Si l’inspiration semble une fois encore faire défaut à Ottman l’efficacité est elle au rendez-vous avec une utilisation des chœurs et des cuivres certes attendue mais assez imposante pour rendre le tout spectaculaire (et ce malgré beaucoup de pistes d’underscoring).

 

Que ce soit les pistes dédiées aux apparitions de Galactus où celles où le Surfer affronte ses ennemis (en gros : tout le monde une bonne partie du film), l’action est au rendez-vous tout comme dans le Goldorak sauce 2021 à qui ce score de super héros va plutôt bien.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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