2 août 2018 4 02 /08 /août /2018 11:47

 

L'été avec la trève des sorties de nouveautés est une période propice au (re)découvertes.

Ouvrons donc la saison des trésors cachés avec une petite perle d'un autre âge!

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THE BLACK KNGHT

 

 

C'est de qui ? Maneely & Kirby

 

 

La Couv':

 

 

Oldies but Goldies 1  /  Black Knight  Vs.  Ivanhoé

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Kirby

 

 

Une planche:

 

 

Oldies but Goldies 1  /  Black Knight  Vs.  Ivanhoé

 

 

Ca donne Quoi ? Sir Percy de Scandia passe pour un godelureau au milieu des preux chevaliers de la Table Ronde mais, en complicité avec Merlin L'Enchanteur, il revêt au besoin l'armure du Chevalier Noir afin de protéger le Roi Arthur que Mordred cherche par tous les moyens à éliminer.

 

Ce Black Knight fait évidement grandement penser à un autre héros du même acabit : Zorro (déjà plus ou moins modèle du Batman), nobliau maniéré en apparence qui se déguise en vengeur masqué/casqué pour défendre la justice en général.

 

La transposition dans l’Angleterre Arthurienne fonctionne bien, même si Kirby et le ou les scénaristes qui ont pris la série en cours, n'ont pas hésité à prendre quelques libertés avec la légende (Morgane est par exemple devenue la femme de Mordred au lieu de sa mère). L'époque nous rappelle à l'autre probable influence de cette série qui n'aura eu qu'une furtive existence : Prince Valiant.

 

Oldies but Goldies 1  /  Black Knight  Vs.  Ivanhoé

 

On sait Kirby fan du strip de Foster (son Démon Etrigan est directement inspiré d'une histoire de Prince Valiant), a t-il voulu surfer sur la popularité non démentie de la série ? On peut en douter mais ce qui est sur c'est qu'en 1955 le lectorat de comics préfère les encapés à supers-pouvoirs et The Back Knight malgré une partie artistique avenante (quoi qu'inégale) mais des histoires un peu courtes pour vraiment emporter l'adhésion, s'arrête au bout de quelques numéros, heureusement réédités dans la série classe Marvel Masterworks... en complément de Yellow Claw, dont nous parlerons une prochaine fois.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :IVANHOE

 

 

C'est de qui ?  Rozsa

 

 

La Couv':

 

 

Oldies but Goldies 1  /  Black Knight  Vs.  Ivanhoé

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ivanohe, est probablement l'une des œuvres les plus riches et subtiles de la discographie de Miklos Rozsa qui compte pourtant quelques unes de plus belles B.O du 7° Art.

 

Puisant son inspiration dans la musique médiévale et des mélodies juives pour la majeure partie, thème excepté, et employant ses habituels rythmiques très percussives pour les passages d'action, le compositeur d'origine hongroise met de coté ses habitudes emprunts au folklore européen et utilise quasi exclusivement des instruments classiques avec l'ajout d'une guitare soliste qui amène à la fois une touche surranée et une couleur exotique.

 

B.O old school tout à fait raccord avec la BD du jour.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 10:05

 

 

 

Après s'être penché sur les deux figures emblématiques de chez DC, nous ne pouvions pas faire de même avec l'éternelle concurente, la Maison des Idées. Lio nous présente donc une relecture des myth(os)es pointue et passionante.

 

 

 

 

 

LA BD :

 

 

 

 

C'est quoi : MYTHOS

 

 

 

C'est de qui ? Paolo Rivera & Paul Jenkins

 

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus sur B.O BD ? Oui pour Jenkins (avec Fiction Squad)

 

 

 

Une planche : 

 

 

 

Ca donne quoi ? Etrange projet que Mythos. Mettre en parallèle la genèse ou les premières aventures modernisées - juste ce qu'il faut - des plus illustres figures du panthéon Marvel, on se prendrait presque à rêver que la Maison des Idées se soit lancée dans un exercice de philologie. Une manière de montrer que les éléments fondateurs de ses personnages ont bien acquis, avec les décennies, le statut mythique de ceux décrits dans les épopées et autres poèmes antiques : Achille, Ulysse, Thésée, Enée... les X-Men, Hulk, Ghost Rider (?!), Spiderman, les Fantastic Four et Captain America, même combat. 

 

Parler des super-héros comme d'une mythologie moderne (américaine) est devenu un lieu commun aujourd'hui. Dès la publication des 1ères aventures de Superman en 1938, les comics, en quête de légitimité littéraire et de ressorts narratifs éprouvés, se sont appuyés sur ces héros ancestraux établis et (re)connus de tous. Par la suite, les scénaristes, Stan Lee (le "Homère du XXe siècle") en tête, n'hésiteront pas à piocher certains de leurs nouveaux personnages (Thor, Hercule...) dans ce vivier foisonnant. Avec le temps, ils se lanceront dans la création de panthéons originaux (voir Jack Kirby et ses New Gods ou ses Eternels), avant de pouvoir se livrer à une relecture de leur propre mythologie (Watchmen, Authority, Planetary...). Ceux que le sujet intéresse pourront se référer à l'essai brillant et concis d'Alex Nikolavitch, Mythe et super-héros, édité aux Moutons Electriques.

 

 

Si le rapprochement entre comics et "mythics" n'est donc pas nouveau, rien n'empêchait d'enfoncer le clou en proposant à Paul Jenkins, scénariste des Inhumains (autre exemple de panthéon alternatif), de prouver de façon éclatante, avec le soutien des peintures flamboyantes de Paolo Rivera, la puissance évocatrice éternelle de certaines origines super-héroïques. Sauf qu'en creusant un peu, on se rend vite compte que les intentions qui ont présidé à la création de Mythos n'ont rien de franchement louables. Elles relèvent, au contraire, de la pure stratégie marketing. De la part de Marvel et de l'homme qui a pu pondre la purge Wolverine : Les Origines, est-ce vraiment surprenant ?

 

Petit rappel... En 2006, lorsque le 1er numéro de la mini-série est publié, les spectateurs viennent d'essuyer la 1ère salve des films produits par l'éditeur : les deux X-Men de Singer, les deux Spider-Man de Raimi, le Hulk de Lee et L'Incroyable Hulk de Leterrier, la mise en chantier du Ghost Rider de Johnson (serait-ce donc pour ça que le personnage, au demeurant sympathique, mais pas franchement classique, aura droit lui aussi à son épisode ?!). Bref, toutes ces sorties ont attisé la curiosité d'un lectorat potentiel, pas forcément féru, à la base, de héros en spandex bariolés. Quoi de mieux pour les accrocher au Marvelverse que de leur proposer un support qui servirait de pont entre les films et les comics ? La réponse est apportée par Jenkins lui-même : il suffit de raconter une nouvelle fois les origines de certains personnages incontournables, en privilégiant si possible ceux qui sont concernés par une adaptation cinématographique, et en modificiant ici ou là quelques détails pour que lesdites origines concordent mieux avec ce qui a été montré sur les écrans. Voila la véritable genèse de Mythos, ou comment capitaliser sur le succès remporté par des films de super-héros pour ferrer une nouvelle génération de consommateurs (pardon... de "fans"). 

 

 

 

 

On ne va pas se cacher que l'ambition d'éditeurs comme Marvel ou DC a toujours été de générer un maximum de profits en s'appuyant sur des créations qui essayent de concilier, avec plus ou moins de bonheur, impératifs commerciaux et qualité artistique. Mythos ne déroge pas à la règle. Elle constitue même l'un des exemples les plus manifestes de la politique éditoriale de Marvel. En avoir conscience ne gâche pas complètement le plaisir que l'on peut éprouver, en la lisant, de (re)découvrir les origines de nos personnages préférés, même si cela en altère quand même la saveur. 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? HEROES SYMPHONY

 

 

C'est de Qui ? Philip Glass

 

 

La couv' : 

 

 

Déjà entendu dans le coin ? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne quoi ? : Pas évident de trouver une BO qui accompagne la lecture de sept histoires qui n'ont en commun que de revisiter la genèse de certaines icônes Marvel. Toutefois, comme il est question, avec Mythos, de réappropriation d'oeuvres majeures de la culture pop et de (super) héros, l'occasion est trop belle pour ne pas proposer, en regard de la BD, la Heroes Symphony de Philip Glass, compositeur qui a par ailleurs mainte fois collaboré à des musiques de films.

 

L'influence de la musique minimaliste de Glass est particulièrement perceptible sur Low et Heroes, les deux 1ers albums de la trilogie berlinoise, enregistrés en 1977 par David Bowie, avec la complicité de Brian Eno. Juste retour des choses, en 1992, pour sa Première Symphonie, le compositeur américain s'inspirera de Low et, quatre ans plus tard, pour sa... Quatrième Symphonie, de Heroes. La boucle était bouclée. Alternant rythmique répétitive et ensorcelante, caractéristique du style de Glass, et "musique vaporeuse [... capiteuse à l'envie" (je cite la description très parlante qu'en faisait Frank Mallet dans les Inrocks), cette Heroes Symphony offre une relecture aussi jubilatoire et envoûtante du tube éponyme, composé naguère par le Thin White Duke, que peuvent l'être les peintures de Rivera revisitant les travaux de Kirby, Ditko ou Ploog.

 

 

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Une chronique signée Lio 

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 13:32

 

 

 

Le précédent cycle « L’Artiste du Mois »  était consacré à Joe Kubert, on reste dans les légendes du genre avec le King Of Comics himself, le grand Jack Kirby.

Kirby (1917-1994) a co-inventé (avec Stan « The Man » Lee) des dizaines de super-héros devenus iconiques, sinon légendaires, au fil des décennies : Captain America, les Fantastic Four, les Vengeurs, Hulk, les X-Men, Ant-Man, Dr. Doom, Galactus, le Silver Surfer et les Inhumains. Pour DC, il créera Darkseid et les New Gods.

 

Pour débuter ce week-end penchons nous sur le super héros américain par excellence :

 

 

 

 

 

LA BD :

 

 

 

 


C'est quoi CAPTAIN AMERICA #01

 

 


C'est de qui :  Jack Kirby et Joe Simon

 

 

 

La Couv' :

 

 

 

 

 

Une planche :

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La naissance de Captain America, en 1940, s’inscrit dans un climat de propagande, pardon… « d’intense ferveur patriotique », à laquelle vont contribuer les vétérans Superman, Captain Marvel, Namor, Human Torch… et qui entraîne la création de super-héros originaux, tous prêts à ridiculiser les leaders des forces de l’Axe et leurs sbires. La première recrue de ce nouveau contingent de défenseurs des valeurs américaines a pour nom The Shield... et n’a aucun rapport avec l’agence d’espionnage dirigée par Nick Fury. 

Créé en 1940 par Harry Shorten et Irv Novick, le personnage acquiert ses pouvoirs surhumains après l’inoculation de produits chimiques et porte sur son costume un motif en forme d’écusson aux couleurs de l’Amérique. Lorsque le premier numéro de Captain America sort en décembre de la même année, dans les pages de Timely Comics, on imagine bien que les menaces de poursuites judiciaires ne tardent pas. Curieusement, elles se solderont par un simple accord passé entre éditeurs sur l’apparence de l’ « arme » de Cap’, qui d’un écu étoilé à rayures rouges et bleues deviendra un bouclier rond.

 

Avec leur couverture devenu mythique, Jack Kirby et Joe Simon annoncent d’emblée la couleur : leur héros se veut une « réponse à Hitler ». De la part d’enfants d’immigrés juifs, on apprécie d’autant plus le sel de la remarque. Toutefois, passée cette entrée en matière percutante et politique, on peut s’interroger sur le plaisir retiré aujourd’hui à la lecture d’aventures vieilles de soixante-seize ans. Force est de constater qu’il reste intact.

Bien sûr les intrigues sont répétitives au possible et correspondent à celles de la plupart des comics de l’Âge d’or, mais la bd a su conserver malgré tout un charme évident. Ce dernier tient en partie aux dessins longilignes d’un Kirby encore en pleine recherche de style, mais aussi et surtout à un découpage d’une efficacité redoutable qui malmène la forme des cases, quitte à en exploser le cadre et le sens de lecture, pour mieux faire ressentir l’impact et la violence des nombreuses scènes d’action.

 

Espions nazis aux faciès repoussants, jeunes femmes en détresse, side-kick empoté, poursuites endiablées, coups de lattes et punchlines ravageurs… Dès sa première aventure, le premier Avenger avait tout le potentiel d’un grand. Ne lui manquait plus qu’un zeste de tragédie pour lui donner un peu d’épaisseur. Elle s’invitera dans les années 60, après une hibernation éditoriale et scénaristique de quinze ans, et ne le quittera plus.

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

C'est Quoi ? LA BATAILLE DE MIDWAY

 

 

C'est de Qui ?  John Williams

 

 

 

La couv' 

 

 

 

Déjà entendu par ici ? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi THE GOLDEN BOY

 


C'est de qui : Ozanam et Kieran

 

 

La Couv':

 

 

Ca donne Quoi ? Si elle avait été disponible sur le Tube, la musique du serial Captain America, diffusé à partir de 1944, aurait pu tout à fait accompagner la lecture de cette première aventure trépidante. Qu’à cela ne tienne, nous nous reporterons sur celle composée par Sir John Williams pour La Bataille de Midway, un an avant Star Wars.

Film-fleuve sur la guerre du Pacifique réalisé par Jack Smight (qui commettra le nanardesque Les Survivants de la fin du monde avec le tout jeune Jan-Michael Vincent et la toute belle Dominique Sanda), cette bobine un peu oubliée aujourd’hui vaut moins pour l’originalité de son scénario que pour la liste sans fin de son casting qui réunit sous la même bannière : Charlton Heston, Henry Fonda, James Coburn, Glenn Ford, Toshiro Mifune, Robert Mitchum ou encore Robert Wagner. Sans être incroyablement originale, la bande de Williams offre néanmoins à l’auditeur tout ce qu’il faut de rythmiques martiales et de tensions pianistiques pour transformer sa lecture en véritable expérience Sensurround !  

 

 

 

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Une chronique de Lio, une Intro de JC.

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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