LA BD:
C'est quoi ? APRES L’ENFER
C'est de qui ? Meddour & Marie
La Couv':
Ca donne Quoi ? Au lendemain de la Guerre de Sécession c’est dans un Sud défait et à l’agonie que Dorothy, qui a vu la propriété de sa famille dévastée et sa mère violée et tuée, va rencontrer Alice, une jeune fille traumatisée et mutique. Leur route va croiser celle de trois soldats confédérés en déroute à la recherche d’un soi-disant trésor. Le point commun de ces personnages est qu’ils sont tous victimes d’un groupe de douze individus aussi néfastes qu’énigmatiques.
Fabrice Meddour comme Damien Marie sont des familiers de l’adaptation/détournement de contes, le dessinateur s’est en effet frotté à Blanche Neige tandis que le scénariste avait en son temps proposé un Règlement de Contes où tout un pan des récits traditionnels passait à la moulinette du western.
C’est dans ce contexte que l’on retrouve le duo d’auteurs pour cette histoire très sombre sur fond de Guerre de Sécession qui s’achève et où une galerie d’anti-héros tout droit inspirés du Magicien d’Oz et d’Alice au Pays des Merveilles va chercher vengeance, rédemption et/ou richesse dans des décors de désolation.
Le scénario ne laisse pour l’instant aucune place à l’espoir, jouant sur la corde sensible du trauma, et le dessin de Meddour rend à merveille cette atmosphère de désolation, que ce soit dans des visages très expressifs ou des décors aux couleurs parfaitement choisies.
Une première partie de diptyque diablement efficace et fort originale, vivement la suite et fin.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE LAST SUNSET
C'est de qui ? E. Gold
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? En marge de choses plus classiques dans le genre, Hollywood, au fur et à mesure de l’évolution des mœurs, a su proposer des westerns moins manichéens et, surtout, y aborder des thématiques plus profondes.
Dans ce film de 1961, le réalisateur Robert Aldrich fait se confronter trois légendes du 7° art de l’époque (Kirk Douglas, Rock Hudson, Joseph Cotten) dans une sombre histoire de relation amoureuse incestueuse (non connue jusqu’à la fin de film cela dit) sur fond de règlement de compte. Si la tragédie grecque à la sauce far west marchait sur le papier (le scénario est signé Dalton Trumbo tout de même), le réalisateur semble un peu embêté parfois avec son sujet et livre une œuvre en demi-teinte.
Ernest Gould, le compositeur, s’en sort bien mieux ; en effet s’il utilise au départ les codes du score de western encore très en vogue à l’époque, il profite également des cotés plus noirs de l’histoire pour proposer des thèmes plus durs où les cuivres font même parfois penser à un drame historique.
Une ambiance empreinte de gravité qui ne va pas mal du tout à ce premier volet d’Après l’Enfer.
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Une Chronique de Fab