LA BD:
C'est quoi ? LA CHUTE DE DANTE
C'est de qui ? M. Carot
La Couv':
C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà croisés sur le site? Oui.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Torturé par les affres des troubles de la création (et de l’érection ?!) un jeune peintre, Dante, prénom ô combien prémonitoire, fait la connaissance un soir de Judith, une superbe femme qui va devenir sa mécène, sa muse…et sa perte !
Rejetant amis et fiancée, notre artiste soudain galvanisé va s’apercevoir, mais trop tard peut être, que Judith n’est pas exactement ce qu’elle prétend.
Le mythe de Faust, revu et corrigé par la plume et le crayon de Manolo Carot, qui revient ici à ses premiers amours, la BD érotique, avec cette variation plutôt classique d’une histoire qui ne l’est pas moins, mais rendue piquante par une poignée de scènes fort explicites.
L’originalité de ce nouvel album de la collection coquine de chez Glénat réside dans sa partie graphique via le style anguleux et expressif de l’artiste espagnol.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE EXORCIST - REJECTED
C'est de qui ? L. Schifrin
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si l’un des films d’épouvante les plus connus du genre doit une partie de son succès au Tubular Bells de Mike Oldfields, la partition d’origine avait été confiée à Lalo Schifrin qui s’était fendue d’un travail tout bonnement effrayant.
Pourtant une première bande annonce ayant eu des conséquences désastreuses sur l’audience (mais la cause en était plus probablement la suite d’images stroboscopiques choisies par le réal ; je pense que l’on peut dire que les spectateurs des années 70 étaient des petites natures), Friedkin, le réalisateur, mit en cause la musique de Shifrin et, malgré que ce dernier ait écrit du matériel plus conséquent pour le reste du long métrage, verra son travail refusé par Friedkin qui préfèrera utiliser des morceaux de musique préexistants, notamment de la musique sérielle et du Penderecki, pour un résultat certes efficace mais, à mon humble avis, à des années lumières de ce qu’avait proposé Schifrin.
Cordes glissées, tapotées et triturées, mises en contrepoint par un piano jouant dans les graves sont le sel de thèmes tout bonnement déstabilisants, où l’atmosphère peut changer drastiquement d’un instant à l’autre.
La Chute de Dante n’a été que plus vertigineuse accompagnée par les expérimentations horrifiques de l’un des plus brillants compositeurs de sa génération qui avait coutume de dire que 70% de la réussite d’un film est due à sa B.O…et dire que l’Exorciste aurait pu être encore plus culte !
---------------