Ca donne Quoi ? Rien ne va plus sur la Planète Rouge, l’Homme étant ce qu’il est, destiné à reproduire toujours les mêmes erreurs, voilà que les fanatiques de l’église Syncrétique ont décidé de faire le ménage parmi les impies mais le putsch dérape en bain de sang et les différentes factions en jeu vont avoir du mal à s’en tirer indemne.
Jasmine et Sophie se voient obligé de trouver un terrain d’entente pour essayer de minimiser les dégâts mais le mal est fait.
Une conclusion de la trilogie où l’action règne en maître, Runberg livre à Grun de quoi proposer des compositions graphiques assez exceptionnelles si tant est que l’on adhère au style réaliste et détaillé de l’artiste.
Le scénario, s’il aligne bien quelques passages obligés du genre, est dynamique et déroulé avec un savoir-faire évident.
De la SF pessimiste (qui a dit visionnaire ?) qui mêle discours éclairé et accablant sur la société et dessin virtuose, les amateurs devraient être comblés.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :WONDER WOMAN
C'est de qui ? R. Gregson Williams
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Wonder Woman est probablement l’un des longs les plus réussis du DCVerse (comme disent les initiés) même s’il est regrettable que la prod’, frileuse au possible, ait décidé de faire appel à Ruppert Gregson Williams –qui n’a décidément pas le talent de son frère- pour la B.O.
En bon séide de Zimmer qu’il est, le cadet écrit une musique ronflante à souhait qui capitalise sur tous les poncifs établis par Remote Control, des chœurs féminins lyriques aux cordes pseudo passionnées en passant par la contrebasse et le violoncelle en instrument lead de ci de là et, bien entendu, de bons gros coups de cuivres et percus marteau pilon.
Rien de bien folichon donc, l’héroïsme grand spectacle à son apogée avec quelques moments d’émotion cheap aux harmonies téléphonées mais, forcément, efficaces.
Cela étant c’est d’action vitaminée et calibrée que nous avions besoin sur ce troisième volet de On Mars et c’est chose faite avec la partition de Wonder Woman premier du nom (oubliez le second, il est fort mauvais, mais on l’a déjà évoqué par ici d’ailleurs).
Ca donne Quoi ? Pour sauver sa peau Jasmine, ex flic piégée par sa hiérarchie et déportée sur la colonie pénitentiaire de Mars, s’est convertie à la religion de l’église Syncrétique, sorte de secte ayant une influence de plus en plus importante.
Rapidement ses nouveaux « amis » vont la solliciter pour diriger une opération de putsch contre les dirigeants et les colons.
Mais sur la planète rouge, en 2132, tout est comme aujourd’hui sur Terre : trahisons, gangs rivaux, conflits d’intérêts et autres attentats meurtriers sont le lot quotidien !
Second volet tout en tensions et en suspense de la série futuriste de Runberg et Grun ; le premier connaissant les ficelles du métier sur le bout des doigts et les tirant à bon escient pour proposer un scénario prenant, et le second, avec son style réaliste virtuose précis et détaillé mettant tout ça en image avec réussite.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE HUNGER GAMES : CATCHING FIRE
C'est de qui ?J. N. Howard
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Newton Howard déjà auteur de la B.O du précédent et ayant collaboré avec le réal de cette suite sur deux longs, joue ici sur du velours ; un peu trop même.
En effet on ne pourra que lever -souvent!- un sourcil circonspect à l'écoute de pas mal des pistes de son score de Hunger Games: Catching Fire tant le compositeur navigue entre thématiques attendues et auto-citation appuyée.
Après le bonhomme sait y faire, a visiblement les grands moyens à sa disposition et, quand il varie son orchestration, ne fait pas les choses à moitié. Néanmoins le trop est souvent l'ennemi du bien et sa partition vérifie souvent l'adage.
Cela étant, émotion, grand spectacle, changements d'ambiances et de rythmes soudains et réussis, sont légions et comme B.O de SF, ce Hunger Games ne démérite pas ; on ne lui en demandait pas plus.
Ca donne Quoi ? Suite à une bavure qui a couté la vie à la fille d’un politique haut placé, Jasmine Stenford, femme flic, est envoyée en prison sur Mars dont les humains ont enfin réussi à commencer l’exploitation en vue de la coloniser.
Là elle va vite se rendre compte que la vie des prisonniers en travaux forcés ne tient qu’à un fil. Fil qui peut être renforcé semble t-il si l’on adhère à un culte nouveau des plus louches.
Hasard amusant des congés d’été j’ai découvert quasi en même temps le premier tome de On Mars du duo Runberg-grun et le dernier épisode (en date je présume) de la franchise Alien, par Scott lui-même ; qui se passent tous deux à la même « époque ».
Si le second est une franche déception à bien des niveaux et un bel exemple de comment tirer une balle dans le pied d’une série déjà dangereusement vacillante, le premier, s’il ne fait pas preuve de la plus grande originalité dans ses ingrédients, se défend plutôt pas mal dans un genre pourtant très exploité grâce à une narration solide (on sent lescénariste chevronné) et un dessin réaliste précis et détaillé très réussi.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? PANDORUM
C'est de Qui ? M.Britsch
La couv'
Déjà entendu chez nous? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Huis-clos angoissant par excellence, le vaisseau perdu dans l’espace infini infesté par de vilaines bestioles est limite devenu un poncif du genre tellement il a été exploité dans le genre. Mais pour un Alien (tiens, encore !) ou un Pitch Black, combien de ratés, comme ce Pandorum ?
Premier film en anglais pour le réal teuton Christian Alvart qui a emmené à bord (du vaisseau) son collaborateur au pupitre, Michael Britsch.
Ce dernier déploie une batterie de sons électroniques et autres percussions marteau piqueur sur une grosse partie de la B.O (tant et si bien qu’il a fallu parfois « sélectionner » les pistes lors de la lecture du tome 1 d’On Mars, moins bourrin que la musique de Britsch) et, quand il fait appel à de vrais instruments les dissonances et autres envolées pyrotechniques ne tempèrent pas vraiment le propos.
On apprécie du coup les rares moments plus calmes, avec des passages vocaux intéressants et dune utilisation originale des cordes.
On reconnaîtra au composteur allemand la réussite dans l’installation d’une atmosphère des plus oppressantes (qui a dit fatigante ?) même s’il aurait probablement fallu choisir quelque chose de moins extrême pour bien accompagner notre lecture du jour.
:
Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
:
"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)