LA BD:
C'est quoi ? PATRIARCHY.
C'est de qui ? Runberg, Saveg et Ortega
La Couv':
C’est édité chez qui ? Caurette
Déjà croisés sur le site? Oui pour Runberg.
Une planche:
Ca donne Quoi ? C’est ballot, pour une fois que les Etats Unis élisent une femme à la présidence, cette dernière déclare la guerre nucléaire à la Chine et voilà qu’en quelques années la planète retourne à un état quasi sauvage, organisé en clans et dominé par le Patriarcat un dogme qui a décidé que vu que c’était une femme la responsable de tout ceci, le genre était définitivement inférieur au masculin et devait être soumis et dirigé par celui ci.
Evidement certaines femmes n’ont pas accepté cette tyrannie (et on les comprend !) et se sont organisées pour résister. C’est le cas des Valkyries qui occupent une place forte, se débarrassent des nouveau-nés mâles (on apprendra dans le tome 1 comment elles tombent enceintes) et mènent des raids contre les camps des Patriarches pour voler de la nourriture.
Mais la révolte gronde au sein des valkyries, dirigées tyranniquement par une leader un brin extrême, et, après une opération menée par l’un des dissidentes, trois femmes du clan décident de s’échapper.
Rien de bien nouveau sous le soleil du Post-Apo dans la nouvelle série de Sylvain Runberg, co-écrite avec Anna Saveg, mais un premier tome qui sait prendre son lecteur par le col et le mener tambour battant de la première à la dernière page.
Un scénario au départ pensé pour l’écran, qui contient son lot de scènes d’action, de rebondissements et autres révélations, avec un casting certes un peu cliché parfois mais bien campé.
Le tout est mis en image par un Ortega en grande forme qui mélange influences occidentales et manga, sans trop en faire dans ce second style, avec des décors riches et convaincants et un découpage nerveux.
Les amateurs devraient apprécier ce premier volet (sur trois).
LA MUSIQUE:
C'est quoi :EQUILIBRIUM
C'est de qui ? K.Badelt
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si depuis quelques années il écrit quasi exclusivement pour le cinéma français dans des registres souvent forts différents et, reconnaissons-le avec un certain talent, Klaus Badelt aura du mal à faire oublier deux décennies auprès des émules de Remote Control, écurie de Hans Zimmer où tout est relativement cloisonné.
Equilibrium, film de S.F pas super original mais distrayant, est un bon exemple de ce que pondait le compositeur à l’époque : un mélange de musique orchestrale et chorale, avec des arrangements assez froids et une science de l’efficacité rentre-dedans sans faille.
Ici les mots d’ordre sont suspense et action, et, dans un domaine comme dans l’autre Badelt envoie du lourd à grands renforts de thèmes pompiers futuristes qui rendraient presque jaloux son ex-mentor.
A défaut d’avoir vraiment une âme, le score d’Equilibrium s’impose par son parti-pris quasi jusqu’au-boutiste et fait une bande son assez nerveuse et chirurgicale pour aller avec Patriarchy.
---------------