13 octobre 2023 5 13 /10 /octobre /2023 08:11


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE NOM DE LA ROSE



 

C'est de qui ? Manara adapte Eco



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au XIV° siècle, Guillaume de Baskerville et son disciple Azio arrivent dans une abbaye italienne pour enqûeter sur un meurtre.

Sur place ils vont se rendre rapidement compte que certains religieux ont des choses à se reprocher et vont se retrouver pris dans une sorte de mystification aux origines sombres.


 

Pour un premier roman, il est indéniable qu’Umerto Eco réussit un véritable coup de maître en narrant avec un talent qui impose le respect une enquête à suspense au sein d’un monastère moyenâgeux.


 

Oeuvre érudite et foisonnante, abordant entre autres des questions théologiques profondes, le Nom de la Rose marie à merveille le fond et la forme et a immédiatement  connu un franc succès critique et public qui a évidemment rapidement intéressé le 9° art.

 

Longtemps  réputé inadaptable, le livre sera pourtant porté à l’ écran par Jean Jacques Annaud avec brio, même si Umberto Eco sera au départ plus que sceptique sur le choix de Sean “007” Connery pour jouer le personnage principal.

Il aurait été amusant de voir ce que le regretté auteur transalpin aurait pensé du choix de son compatriote Milo Manara d’avoir, quant à lui, casté une autre légende du cinéma pour le rôle de Guillaume de Baskerville, à savoir Marlon Brando!



 

En effet, après un Caravage plutôt réussi, l’un des maestros de la BD érotique continue de se racheter en quelque sorte une conduite dans le monde de ses pairs (ce n’est pas comme s’il y avait vraiment eu besoin cela dit) en adaptant à son tour le Nom de la Rose.



 

Si le choix de 2 volumes -pour un peu moins de 150 pages en tout- fera lever un sourcil circonspect aux connaisseurs du roman original (qui lui en fait plus de 600), force est de reconnaître que Manara s’en sort pour l’instant bien sur le premier volet, avec une narration que les incontournables ellipses ne viennent pas entacher.

 


 

Côté dessin l’artiste n’a rien perdu de son talent et s'amuse même ici à varier les colorisations et les styles en fonction des temporalités, allant même jusqu’à composer des séquences entières à la manière des enluminures des livres de l’époque évoquée dans le Nom de la Rose.

 

Notons que la colo est assurée par la fille de Manara qui s’en tire ma foi plutôt pas mal.



 

Nous attendrons de lire la suite et fin de cette version avant de se prononcer sur le fait qu’elle fasse date dans le monde de la BD mais ce qui est dores et déjà sûr c’est qu’elle rend un bel hommage à son modèle.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :DOUTE



 

C'est de qui ? H. Shore



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

 

Ca donne Quoi ? S’il y a bien un compositeur des années 90/2000 qui a su adapter son travail aux films sur lesquels il a oeuvré, sans jamais perdre ni de son efficacité ni de sa qualité (quelques statuettes confirment d’ailleurs ces propos), c’est bien Howard Shore.



 

Vous le connaissez sûrement pour ses B.O de la trilogie du Seigneur des Anneaux et si ce n’est que le cas vous serez surpris de la sobriété du score du jour.

 

Ici, avec un orchestre réduit, Shore compose en effet un score intimiste et discret où les cordes, les vents et le piano sont mis en avant pour traiter un sujet grave. 

Si une guitare vient faire de timides apparitions, notamment sur le thème principal, l’ensemble reste volontairement à la limite de l’austère et en tout cas clairement pessimiste.



 

 Shore prouve avec de tels travaux qu’il est tout à fait capable de rester sagement au second plan, de faire de l’ « underscoring »quand la pellicule le nécessite.



 

Sa partition est toute empreinte d’une noirceur pénétrante qui est de mise sur ce premier volet du Nom de la Rose.






 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 14:44
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? MANARA , CREPAX, SERPIERI. BANDE DESSINEE & ILLUSTRATION. CATALOGUE D’EXPOSITION.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

Des planches:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Etrange époque oblige, demain, à cette heure-ci, vous aurez la possibilité de participer à une vente aux enchères en ligne de planches et illustrations de grands maîtres du 9° Art avec notamment toute une série dédiée à l’érotisme avec des œuvres des maîtres transalpins du genre à savoir l’incontournable Milo Manara, le vintage Guido Crepax et l’éclectique Serpieri.

 

Les éditions Daniel Maghen proposent également les catalogues des ventes. Celui consacré aux artistes italiens et fort beau, avec des annotations des planches et illustrations, où l’on retrouve, pour Manara, des titres phares comme Le Déclic ou Le parfum de l’Invisible mais aussi ses collaborations avec le grand Hugo Pratt – l’été indien et El Gaucho- ainsi que quelques couvertures.

Pour Crepax un extrait de son adaptation d’Histoire d’O entre autre et chez Serpieri c’est bien entendu Druuna qui est à l’honneur.

 

 

D’autres artistes, dans des genres autre que l’érotisme sont aussi représentés dans cette vente dont Meyer ou encore le papa de Thorgal, Rosinsky dont la couv’ originale du Grand Pouvoir du Chninkel vous coutera tout de même… le prix  d’une Porsche !

 

Et sinon vous pourrez donc apprécier toutes ces œuvres dans les 3 catalogues commercialisés par l’éditeur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KOBZAREVA DUMA

 

 

C'est de qui ? Shapoval Sextet

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Jamais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Miles Davis a arrêté les tournées l’année précédente pour des raisons de santé (non pas la drogue, c’était avant !) ne nous leurrons pas c’est bien lui qui a défriché le jazz rock et initié cette fusion furieuse et fiévreuse de deux genres que pourtant, sur le papier, beaucoup –trop- de choses opposaient.

 

Mais en 1976 en Ukraine le mélange fait des étincelles et enfièvre le festival de jazz aux sons psyché rock des accords de guitare électrique, de trompette ou encore d’orgues de ce sextet quasi inconnu du grand public dont le live vient d’être exhumé.

 

Une fois passée l’intro un peu perchée, ce live est une plongée dans une expérience sonore groovy et enivrante pendant laquelle l’auditeur raffiné appréciera à leur juste valeur les chefs d’œuvres de l’érotisme du 9° Art italien !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 10:37

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE MONDE FANTASMAGORIQUE D'ALYS

 

 

C'est de qui ? Manara & Ressa

 

 

La Couv':

 

Cycle BDX  /  Le Monde Fantasmagorique d'Alys  Vs.  The Geisha Boy

 

Déjà croisées chez nous? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Une planche:

 

 

Cycle BDX  /  Le Monde Fantasmagorique d'Alys  Vs.  The Geisha Boy

 

Ca donne Quoi ? Curieuse destination pour des vacances qu'un monde où c'est le sexe est aussi important que noble et où les hommes ne sont pas les obsédés qu'ils sont dans le notre. Alis est bien décidée à en profiter même si cela implique de s'accoupler avec un griffon, de dialoguer avec une elfe ou d'être obligée d'apprendre la sexualité à une androïde !

 

Dans la famille Manara je voudrais la sœur, Nives. En effet c'est elle ici qui dessine cette variation de Le Royaume magique de Landover de Terry Brook, où Franco Ressa brocarde le genre avec humour et légèreté, ponctuant son scénario de clins d'oeils (l'androide de Métropolis par exemple).

 

Graphiquement le trait est moins porté sur l'hyperréalisme que celui du grand frère, mais on appréciera le coté old-school et la sensualité à fleur de peau.

Pour le coté érotique, si les gros plans sur les parties intimes des protagonistes sont nombreux, les scènes de sexe restent assez soft.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE GEISHA BOY

 

 

C'est de qui ? W. Scharf

 

 

La Couv':

 

Cycle BDX  /  Le Monde Fantasmagorique d'Alys  Vs.  The Geisha Boy

 

Déjà entendu chez B.O BD? Deux fois je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Scharf débute dans les années 30 à Hollywood, il écume les grands studios écrivant plus d'une centaine de scores et, malgré une dizaine de nominations aux Oscars, n'en recevra aucun.

 

Spécialisé dans les musiques de genre, il en écrit une poignée pour les films de Jerry Lewis à l'époque où l'acteur est en odeur de sainteté et enchaîne les longs métrages aux qualités plus ou moins évidentes.

 

Pour The Geisha Boy, aux codes de la comédie, Scharf ajoute une touche orientalisante certes facile mais qui amène une originalité intéressante.

Le thème est très accrocheur, ses variations intelligentes dans l'expression des sentiments, que ce soit dans la comédie ou le pathos, Scharf a un sens de la respiration musicale poussée qui évite la surenchère.

 

Un accompagnement musical original pour une BD qui ne l'est pas moins.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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21 décembre 2018 5 21 /12 /décembre /2018 12:53

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CARAVAGE. LA GRACE.

 

 

C'est de qui ? M. Manara

 

 

La Couv':

 

Maestros à travers les époques  /  Le Caravage 2  Vs.  Marie Madeleine

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

Maestros à travers les époques  /  Le Caravage 2  Vs.  Marie Madeleine

 

Ca donne Quoi ? Notre génie de la peinture est victime de son tempérament volcanique et, après s’être battu en duel dans les rues de Rome, le voici condamné à mort et en fuite, blessé qui plus est.

Recueilli et soigné par une troupe de gitans, le Caravage s’exile dans le sud de l’Italie puis à Malte où, via la réalisation de toiles toujours aussi magistrales, il n’aura de cesse de chercher la grâce du pape qui finira par venir, mais trop tard.

 

Fin du diptyque de Manara sur l’un des plus grands peintres qu’ait connu l’Italie,  personnage plus grand que nature qui a clairement inspiré le dessinateur du Déclic qui livre là un de ses travaux les plus aboutis et personnels.

Loin de l’aspect parfois racoleur de ses BD de genre, Manara retrace ici avec talent la vie du Caravage. Si l’on trouvera peut être quelques choix de colo ou quelques visages moins réussis, l’ensemble reste de qualité !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MARIE MADELEINE

 

 

C'est de qui ? Hildur Guðnadóttir et Jóhann Jóhannsson

 

 

La Couv':

 

Maestros à travers les époques  /  Le Caravage 2  Vs.  Marie Madeleine

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nonobstant son sujet, la B.O de Marie Madeleine surprendra plus d’un auditeur, que ce soit lors du visionnage du film, ou, pour les plus audacieux d’entre vous, lors de la lecture de ce second volet du Caravage.

 

En effet ici foin de resucées de mélodies religieuses et autre facilités dramatico larmoyantes.

Johannsson, dont c’est la dernière musique de film, le compositeur étant décédé plus tôt dans l’année, est connu pour ses compositions néo classiques naviguant entre le minimalisme froid, l’expérimental atmosphérique ou encore, sur ses divers travaux pour le grand écran, son efficacité chirurgicale à mi chemin entre musique et bruitage (Sicario restant l’un de ses meilleurs scores dans le genre).

 

Il est ici à nouveau accompagné de sa  compatriote violoncelliste Hildur Guðnadóttir  qui apporte une touche bienvenue d’organique à une musique par ailleurs assez sombre pour ne pas dire triste et en net décalage avec l’époque et le background du film.

 

Un choix inattendu j’en conviens-une fois n’est pas coutume me direz-vous- mais à la portée évocatrice assez puissante pour rendre hommage au travail de Manara.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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