LA BD:
C'est quoi ? LE CARAVAGE. LA GRACE.
C'est de qui ? M. Manara
La Couv':
Ca donne Quoi ? Notre génie de la peinture est victime de son tempérament volcanique et, après s’être battu en duel dans les rues de Rome, le voici condamné à mort et en fuite, blessé qui plus est.
Recueilli et soigné par une troupe de gitans, le Caravage s’exile dans le sud de l’Italie puis à Malte où, via la réalisation de toiles toujours aussi magistrales, il n’aura de cesse de chercher la grâce du pape qui finira par venir, mais trop tard.
Fin du diptyque de Manara sur l’un des plus grands peintres qu’ait connu l’Italie, personnage plus grand que nature qui a clairement inspiré le dessinateur du Déclic qui livre là un de ses travaux les plus aboutis et personnels.
Loin de l’aspect parfois racoleur de ses BD de genre, Manara retrace ici avec talent la vie du Caravage. Si l’on trouvera peut être quelques choix de colo ou quelques visages moins réussis, l’ensemble reste de qualité !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :MARIE MADELEINE
C'est de qui ? Hildur Guðnadóttir et Jóhann Jóhannsson
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Nonobstant son sujet, la B.O de Marie Madeleine surprendra plus d’un auditeur, que ce soit lors du visionnage du film, ou, pour les plus audacieux d’entre vous, lors de la lecture de ce second volet du Caravage.
En effet ici foin de resucées de mélodies religieuses et autre facilités dramatico larmoyantes.
Johannsson, dont c’est la dernière musique de film, le compositeur étant décédé plus tôt dans l’année, est connu pour ses compositions néo classiques naviguant entre le minimalisme froid, l’expérimental atmosphérique ou encore, sur ses divers travaux pour le grand écran, son efficacité chirurgicale à mi chemin entre musique et bruitage (Sicario restant l’un de ses meilleurs scores dans le genre).
Il est ici à nouveau accompagné de sa compatriote violoncelliste Hildur Guðnadóttir qui apporte une touche bienvenue d’organique à une musique par ailleurs assez sombre pour ne pas dire triste et en net décalage avec l’époque et le background du film.
Un choix inattendu j’en conviens-une fois n’est pas coutume me direz-vous- mais à la portée évocatrice assez puissante pour rendre hommage au travail de Manara.
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Une Chronique de Fab