20 octobre 2016
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LA BD:
C'est quoi : L’AEROPOSTALE. SAINT EXUPERY
C'est de qui : Bec & Dumas
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste.
C’est édité chez qui ? Soleil.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Saint Ex’ est avec une poignée d’autres – Maupassant, Wilde, Kessel…- l’un des seuls auteurs de romans que j’arrive encore à lire quand le cœur m’en dit.
J’avais lu la jolie bio par Pratt il y a une paire d’années et me suis donc penché sur celle ci, parue chez Soleil dans la collection des Pilotes de Légendes il y a quelques mois.
Si l’on y retrouve des faits marquants de la vie de l’auteur du Petit Prince, d’autres passages m’étaient tout à fait inconnus, comme son baptême de l’air, son parcours avant de devenir pilote, ce premier accident d’avion, annonciateur de sa funeste disparition en 44 ou encore son attrait pour le surnaturel (même si je soupçonne Bec d’en avoir rajouté de ce coté là).
Néanmoins l’album aurait gagné à être plus rigoureux dans sa narration, les ellipses font qu’il manque d’unité et certains points ont dû hélas être sacrifiés
Coté dessin, on reconnaît le style photo réaliste que Bec aime à avoir sur ses scénarios (style qu’il utilisait lui même quand il dessinait encore) que la colorisation par Digikore ne m’a pas rendu plus agréable, mais, comme vous le savez surement si vous venez souvent dans le coin, je suis quasi allergique au procédé.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE HIGH AND THE MIGHTY
C'est de Qui ? D. Tiomkin
La couv'
Déjà entendu dans le coin? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Avec 25 ans de carrière derrière lui, et une flopée de chefs d’œuvre, Dimitri Tiomkin met en musique ce précurseur du Film Catastrophe sans en faire des caisses.
On peut même annoncer que le compositeur, plutôt que de céder au sensationnalisme du grand spectacle se repose sur ses acquis, ressortant ses classiques mélodies et arrangements joués essentiellement aux cordes, exacerbant plutôt le coté romanesque et héroïque humain du scénario.
Tiomkin, qui enchaine les B.O à cette époque (il en compose 5 rien que cette année 1954 et, deux ans plus tôt ; a battu des records en en écrivant une dizaine), fait écho au casting all-stars de High and Mighty en livrant des thèmes marquants qui fleurent bon l’Age D’Or Hollywoodien.
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Une chronique de Fab
9 mai 2016
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13:56
LA BD:
C'est quoi : LE POIDS DES NUAGES
C'est de qui ? Manini & Chevereau
La Couv':
Déjà lus sur B.O BD? Non
C’est édité chez qui ? Grand Angle
Une planche:

Ca donne Quoi ? Background des plus original pour cette nouvelle série puisque nous voilà an Amérique du Sud, dans la capitale argentine pour être plus précis, au lendemain direct de la Seconde Guerre Mondiale. Jean Vatine, constructeur d’avions, s’est exilé à Buenos Aires pour échapper à l’occupation et tente de faire affaire avec le gouvernement pour placer un prototype d’avion de chasse. Bientôt rejoint par son fils, les deux hommes vont braver les difficultés, quelles soient politiques ou sentimentales, pour essayer de réussir leur pari.
On avait chroniqué une poignée de BD « D’aviation » il y a une paire d’années mais silence radio sur le genre depuis, ce dernier n’étant pas ma tasse de thé. Il faut reconnaître à la nouvelle série de Manini et Chevereau de savoir mélanger petite et grand histoire avec réussite, tout en insufflant un côté humain appuyé qui ne tombe jamais dans le cliché.
L’ensemble, servi par un dessin original, dans l’esprit des fumetti de nos voisins transalpins se laisse lire sans déplaisir.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? A NOUS LA LIBERTE
C'est de Qui ? Georges Auric
La couv'

Déjà entendu dans le coin?
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Critique légère mais évidente d’un certain capitalisme à venir (on pourrait même ajouter visionnaire vu l’évolution de la société dans les décennies suivantes), A nous la liberté de René Clair a également été le symbole d’un certain étât d’esprit libertaire sinon contestataire de tout une époque.
S’accordant au réalisme poétique et utopique du film, Auric, lui-même proche des idées communistes dans les années 30, continue sur la lancée initiée par la B.O du Sang d’un poète de Cocteau, à adapter pour l’écran et des œuvres très personnelles sa vision de la composition. Une musique qui se veut le miroir du courant surréaliste tout en restant claire et simple ; dans le bon sens du terme. Très figurative, quasi diégétique (Auric écrit même une poignée de chansons pour le film de Clair), sa partition est, comme le seront d’ailleurs beaucoup des suivantes, de La Belle et la Bête à Orphée en passant par La Symphonie Pastorale, un véritable pont d’or entre les genres.
Une bande originale parfois anachronique mais qui relève le goût mélodramatique de ce premier tome du Poids des Nuages.
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Une Chronique de Fab