11 novembre 2017
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08:39
LA BD:
C'est quoi : 13 DEVIL STREET 1940
C'est de qui ? B. Vieillard
La Couv':
Ca donne Quoi ? Après l’époque de Jack L’Eventreur, c’est pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors que Londres subit le Blitz nazi, que l’on se retrouve au Devil Street Hôtel, au 13 de la rue du même nom, où vont se tramer de biens curieux évènements, de l’Appel de De Gaulle à la tentative de résurrection du Roi Arthur en passant par la recherche d’un trésor par des agents secrets voire des métamorphoses surprenantes !
Benoit Vieillard reprend la formule hautement conceptuelle gagnante du tome précédent en proposant une sorte de décor unique (encore que sur ce tome il « triche » un peu puisque l’on peut découvrir la cave et le toit de l’immeuble^^) en instantanés.
Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de lire le tome 1, rappelons que le livre se présents sous la forme de doubles pages représentant l’Hôtel du 13 Devil Street ; la narration en est bien entendu complètement chamboulée puisque tout se passe en simultané, comme dans une pièce de théâtre qui aurait plusieurs scènes en même temps.
Le procédé est vertigineux, surtout qu’il s’étale sur plus de 320 pages et l’auteur nous réserve quelques surprises graphiques qui valent leur pesant de cacahuètes !
Coté Guests-stars on croise entre autre Le Général De Gaulle et Winston Churchill, Alan Turing, des sosies de Marlène Dietrich, de Einstein, voire même un dragon ou encore l’écrivain H. G Wells dont l’œuvre est ici mise à (bon) profit puisque les références s’y rapportant sont légion (de L’Île du Dr Moreau à l’Homme Invisible en passant par la Machine à Explorer le Temps).
Bref, encore un joli coup de force fort drôle de la part de Benoit Vieillard, esthète inspiré du médium s’il en est !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ARABESQUE
C'est de Qui ? H. Mancini
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui il y a encore peu d’ailleurs.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Espionnage et comédie font bon ménage, j’en veux pour preuve ne serait-ce que la pléthore de parodies bondiennes qui ont fleuries depuis que la franchise existe.
Dans Arabesque Gregory Peck joue un prof dont le quotidien peinard va être bouleversé par la traduction d’un texte ancien qui va lui mettre pas mal d’embrouilles sur le dos, à commencer par la charmante Sophia Loren.
Tout ici, du Londres de la fin des années 60 à la musique luxueuse de Mancini, concourt à la réussite du film.
Le compositeur, s’il singe le thème de 007 de John Barry dans son générique, se penche ensuite vers quelque chose de plus raffiné ; des mélodies colorées qui penchent vers la comédie romantique (de l’époque n’est ce pas) côtoient des pistes plus axées sur le suspense avec notamment des effets d’échos sur les instruments à vents fort réussis.
Un mélange, donc, d’humour et de thriller original et rafraichissant, qui va comme un gant de velours à ce nouvel exercice de style signé Benoit Vieillard.
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Une Chronique de Fab
11 décembre 2016
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08:06
Restons dans cet atmosphère de bonne humeur avec un album qui, en plus d'être très amusant dans son mélange de genres, est assez épatant sur le fond comme la forme!
LA BD:
C'est quoi : 13 DEVIL STREET
C'est de qui : B. Vieillard
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Non
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ne vous fiez pas au titre quelque peu diabolique de cet énorme pavé, vous n’êtes pas là en présence d’une BD d’épouvante (quoique certains passages), non, 13 Devil Stret est un huis-clos astucieux basé dans l’Angleterre Victorienne qui se déroule sur la sombre période des crimes perpétrés dans Londres par Jack L’Eventreur (avec quelques flash-backs et forwards de ci de là)
Chaque chapitre correspond d’ailleurs à la date de l’un des meurtres du Ripper, même si, en substance, le ton de l’album est plus proche d’un Downtown Abbey folko que du From Hell de Moore.
Au 13 de la Rue Devil (le diable pour nos lecteurs qui dormaient pendant leurs cours d’anglais) est habité par une riche famille, les Church, dont le père a fait fortune dans la fabrique des boutons. Dans cette grande demeure de 3 étages vivent également, au rez-de chaussée, un couple de serviteurs des Church, dont l’épouse est indienne (d’Inde), et, au second, un docteur avec femme et enfant.
C'est à ces protagonistes, ainsi qu’à une poignée d’autres, et non des moindres, que vont arriver maints retournements de situations, de possession diabolique en inondation, en passant par ruine et chantage.
Toute la force de ce généreux bouquin de plus de 300 pages réside dans sa forme, chaque double page représentant le même décor, l’intérieur de la maison et sa quinzaine de pièces où se déroulent les sus citées péripéties. On croise d’un chapitre à l’autre de grandes figures de la littérature de l’époque, de Conan Doyle à Frankenstein, en passant par J.M Barrie (le créateur de Peter Pan) et Elephant Man.
Une étonnante et rafraichissante BD à laquelle on ne reprochera qu’un manque de relecture qui a laissé passer une poignée de fautes de français qui font un peu tâche, mais pas de là à ternir le plaisir de lecture.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? CLUE
C'est de Qui ? John Morris
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Il y a de fortes chances que vous ayez joué, même si c’était il y a longtemps, à cet incontournable jeu de société nommé Cluedo.
Mais saviez-vous que la popularité du dit-jeu avait poussé les studios hollywoodiens a en produire une adaptation sur grand écran. Avec un casting de stars de l’époque, John « Blues Brothers » Landis au scénar et 3 fins différentes, le film, si pas sensationnel, a tout de même de beaux atouts.
La B.O signée John Morris est un petit régal d’humour noir aux accent british bienvenus où cordes sautillantes et de cuivres endiablés oscillent entre le suspense amusant et les cascades d’action.
Seul bémol la présence de claviers aux sonorités très années 80 (le film est sorti en 85) qui feront grincer des dents les allergiques (comme moi !).
Inutile de dire que c’est un accompagnement d’une évidence imparable pour 13 Devil Street.
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Une chronique de Fab