27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 06:05

 

 

Pour sa sortie en intégrale, Jet revient sur The Grocery, série de Singelin et Ducoudray parue  chez Ankama et Fab propose l'accompagnement musical:

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : THE GROCERY

 

 

C'est de qui : Ducoudray & Singelin

 

 

La Couv':

L'épicerie du coin  /  The Grocery  Vs.  Traffic

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ouvrir The Grocery est un risque à prendre, celui de l'addiction. On entre dans cette histoire au prix de quelques efforts sur une liste considérable de personnages principaux et secondaires dans une banlieue de Baltimore de nos jours.

La petite épicerie tenue par Elliott et son père fait office de repère à des quartiers grouillant d'une vie parfois pas si paisible où les rivalités sociales et ethniques vont finalement finir par éclater.

 

En écrivant les premières pages de cette histoire fleuve d'abord prévue en 3 tomes mais complétée en 4 plus un hors série indispensable sur les origines des personnages, Aurélien Ducoudray ne s'attendait surement pas à dépeindre un récit aussi touchant et violent dont les mécanismes narratifs s'apparentent à une série tv américaine (on pense aux gangs de The Wire, à la conclusion de Six Feet Under ou la richesse d'écriture de Breaking Bad)  influences digérées pour en faire un récit somme tout très personnel avec un découpage désarçonnant et rythmé passant d'une situation à une autre pour mieux les faire s'entrechoquer.

 

 

Les dessins de Guillaume Singelin, véritable révélation de cette série, sont de toute beauté avec des gueules humanoïdes qui possèdent un véritable cachet. Outre une large palette d'émotions, ce sont multitude de détails qui éclairent le lecteur surpris de se retrouver dans une véritable saga avec un univers plein de vie, de sang et de fureur.

 

Approfondissant sensiblement ses personnages par des flashbacks ingénieux dans Before The Grocery et osant même une métaphore des frontières assez culottée que je vous laisse soin de découvrir, The Grocery laisse un gout amer en bouche, celui d'un récit éprouvant mais dont où on aura envie de revenir à un moment ou un autre. Il s'agit clairement d'une œuvre dure et bien moins polie que ses dessins ne laissent supposer mais en tous cas d'une oeuvre culte. Assurément.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? TRAFFIC

 

 

C'est de Qui ? C. Martinez

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin?  Oui

 

 

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? Si bien pensée et fort adaptée aux images de Soderbergh –dont il a composé toutes les B.O sauf une-  la musique que Cliff Martinez a écrite pour ce polar à récits croisés sur la lutte contre la drogue à la frontière mexicaine a (déjà !) assez mal vieilli.

 

Usant et abusant d’ambiances électro atmosphériques, de nappes d’effets éthérées heureusement relevées de ci de là de rythmiques un peu plus groovy (mais toujours trop peu organiques), le compositeur opère un underscoring payant mais quasiment inécoutable en tant que tel (ce qui n’est évidement pas sa fonction première me direz-vous, et vous aurez raison) et, surtout, ancrant le long métrage dans son époque l’empêchant, à l’image de certains films qui auraient pu avoir un autre avenir si leurs B.O avaient été différentes (au hasard, Le Sixième Sens de Mann ou The Keep de …Mann, damn’ le bonhomme serait-il spécialiste du genre ?).

 

 

 

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Une chronique de Jet et Fab

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 17:45

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : DOGGYBAGS 12. SAMOURAI.

 

 

C'est de qui ? Kaneko, Bordier, Sourya, Singelin &, of course, Run.

 

 

La Couv':

Sushis à emporter  /   Doggybags 12  Vs.  Instrumental Experience

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Certains peut-être.

 

 

Une planche:

Sushis à emporter  /   Doggybags 12  Vs.  Instrumental Experience

 

 

Ca donne Quoi ?  Pour son avant-dernier numéro la série d’anthologie d’épouvante DoggyBags a opté pour le thème du Japon. Toujours sur le schéma des trois histoires par des artistes différents (dont c’est la première expérience ici, que ce soit sur la série ou même dans la BD tout court) et se passant à des époques différents, le tout entrecoupé de documents divers aussi  informatifs que funs, en rapport avec les thèmes des nouvelles.

 

Le récit qui ouvre les hostilités s’inspire  de  faits divers réels en prenant pour héroïne une jeune collégienne que les moqueries de ses camarades va pousser à bout.

 

Nous avons droit ensuite à une histoire de tueur à gages français venu remplir un contrat au japon et qui se retrouve en plein cauchemar. Les graphismes et le scénar rivalisent de surréalisme dans ce The Man From Paris et ne sont pas sans faire vaguement penser parfois à ce qui sort chezle Lézard Noir par exemple .

 

Singelin, vieux compagnon de route de Run, qui signe d’ailleurs aussi la couv’ de ce douzième opus, illustre un scénar’ écrit par le rédac’ chef et se déroulant dans un japon médiéval où un samouraï veule va essayer de bien se faire voir de son seigneur en accomplissant un acte ignoble. Mais peut-on vraiment faire confiance à un renard à deux queues qui parle, je vous le demande ? Si la chute se fait rapidement sentir l’histoire n’en reste pas moins aussi efficace que tranchante et clôt un tome au dessus des précédents à mon goût.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? INSTRUMENTAL EXPERIENCE

 

 

C'est de Qui? Wu Tang Clan 

 

 

 La couv'

 

 

Sushis à emporter  /   Doggybags 12  Vs.  Instrumental Experience

 

Déjà entendu chez nous? Oui.

 

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? RZA est l’architecte emblématique du combo de New York, producteur aux doigts d’or et aficionado de B.O de films. Outre le mythique Ghost Dog de Jarmusch, et quelques collaborations de ci de là, RZA a également composé la musique des deux volets de L’Homme aux Poings D’acier, navets  films qu’il a d’ailleurs lui-même réalisés. Réalisant qu’il est meilleur derrière des platines et un micro que derrière une caméra le bonhomme se consacre dorénavant plus à la musique.

 

L’atmosphère forcément et férocement cinématique des instrus du Wu Tang prend toute sa force sur cette galette sortie assez discrètement il y a une dizaine d’années maintenant qui réunissait la crème de la crème de leur prod’.

 

Piochés aussi bien dans une production cinématographique B voire Z de blaxploitation et de cinéma oriental (mais aussi dans des choses tout à fait inattendues !), que dans le répertoire Rn’b/funk des 70’s, ces samples dans leur quasi majorité sont assez excellents en lisant ce Doggy Bags/Samourai  amenant parfois un décalage bien dans l’esprit pulp du titre.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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