25 janvier 2022 2 25 /01 /janvier /2022 15:17
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LASTMAN 1&2. NOUVELLE EDITION.

 

 

C'est de qui ? Vivès, Sanlaville & Balak

 

 

Une Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une contrée aux vagues aspects de Fantasy onirique se tient un tournoi annuel de combattants aux pouvoirs surnaturels.

Alors que Adrian, un jeune garçon dont ça doit être la première participation voit cette dernière compromise par la défection de son partenaire, Richard Aldana un homme énigmatique et visiblement étranger (pour ne pas dire anachronique) vient alors lui proposer de participer à ses côtés ce qui n’est pas du goût de Marianne, sa maman.

 

Pourtant, et contre toute attente, le duo va fonctionner et étonner tout le monde par ses prouesses au combat, même si celles d’Aldana dénotent un peu (et c’est un euphémisme !)

 

On reconnaitra ici une paire de célébrités récemment disparues.

 

Derrière ce pitch réjouissant se cache l’une des série hybride les plus innovantes de ces dernières années. Vives, Balak et  Sanlaville, mélangeant allègrement les rôles, nous livrent une sorte d'hommage aux Mangas (Chevaliers du zodiaque et autres Dragon Ball en tête mais aussi des choses bien plus récentes) dans lesquels on retrouve parfois ces tournois aussi longs que brutaux.

 

 

La quasi-majorité du tome 1 se résume d’ailleurs à une suite de matchs entre duos de combattants, mais il serait dommage de s’arrêter à cet aspect tant la série regorge de trouvailles scénaristiques et graphiques enthousiasmantes et fait preuve d’un humour complètement décalé (on reconnaît souvent le style des répliques qui font mouche de Vives).

 

 

Le rythme et la narration sont soutenus, les protagonistes accrocheurs,… bref, n’y allons pas par 4 chemins, Lastman est une bouffée d’oxygène dans un panorama de parutions souvent formatées.

Des pointures du manga international -Otomo ou Taniguchi en tête ! - ne s’y sont pas trompées et ne tarissent pas d’éloges au sujet de la série du trio français.

 

 

Si vous n’aviez pas encore eu la chance de la lire, réjouissez-vous, Casterman ressort l’intégrale de la série dans un format typiquement manga (un peu plus petit que la version originale) a un prix des plus abordable !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE PROTECTOR

 

 

C'est de qui ? RZA & H. Drosin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec Ghost Dog, sa première incursion, magistrale, dans le monde du score de cinéma, RZA, colonne vertébrale du Wu Tang Clan, applique la formule qui a fait le succès de son groupe au grand écran : le mélange de sons orientaux tirés de films de sabres et les beats typiques du hio-hop.

 

L’artiste reproduira le procédé une paire de fois et notamment sur ce film de bagarre où il co écrit avec Howard Drosin (qu’il retrouvera pour sa première réalisation L’Homme aux poings d’Acier) une poignée de pistes nerveuses aux sonorités exotiques à base d’instruments plus ou moins folkloriques, sur des rythmiques saccadées du meilleur effet.

 

Le résultat est certes plus cinématique que sur Ghost Dog ou Afro Samurai mais non moins efficace, avec une vraie identité malgré un mélange hautement improbable et, au final, très addictif …come Lastman finalement !

 

 

 

 

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31 décembre 2021 5 31 /12 /décembre /2021 09:33

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LONE WOLF AND CUB

 

 

C'est de qui ? Koike & Gojima

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? J’ai découvert Lone Wolf and Cub il y a quasiment vingt ans, notamment intrigué par le fait que Frank Miller ne tarissait pas d’éloges à l’égard de l’œuvre de Koike et Kojima dont il s’était fortement inspiré pour son Ronin. J’ai enchainé en moins d’une paire d’années les 28 petits volumes de chez Dark Horse – à l’époque aucune version française n’existait- dont certains sont aujourd’hui introuvables et se monnayent à un prix qui pourrait laisser penser qu’ils sont reliés à l’or fin, prenant un plaisir de lecture qu’on ne rencontre que peu dans sa vie.

 

En moyenne une fois par an depuis, je reviens à la série, piochant un tome plus ou moins au hasard avec toujours la même passion pour les aventures sanglantes et ô combien graphiques d’Ogami Itto, ancien exécuteur du shogun, trahi par un clan adverse et jeté avec son jeune fils Daigoro sur la route du destin, vendant son habileté quasi surnaturelle au sabre comme assassin, en quête d’une vengeance tragique envers ceux qui l’ont déshonoré.

 

Pour l’anecdote, c’est grâce (ou à cause ?) de cette édition de LW&C que j’ai réalisé, il y a quelques années, que j’avais besoin de lunettes pour lire de près, n’arrivant plus à déchiffrer des cases diablement petites.

 

 

C’est donc une aubaine pour moi comme pour vous qu’aujourd’hui une version « grand format » de cette œuvre incontournable du manga ressorte, en VF de surcroit (les précédentes étaient semble t-il soit incomplètes soit introuvables à des tarifs décents).

 

Si pas à la portée de toutes les bourses, l’édition est soignée et permet de (re)découvrir la richesse aussi bien scénaristique – Koike exploite pleinement le contexte social et historique de l’époque Edo dans laquelle se déroule le manga- que graphique, Gojima excellant aussi bien à camper des protagonistes charismatiques, à dessiner des paysages bucoliques, ou encore à mettre en scène des combats aussi gores que chorégraphiés.

 

Au rayon des bémols on notera que certaines cases pêchent dans les détails (faute aux « originaux » ayant servi de base de reproduction peut être) et que les « bonus » auraient pu être plus fournis mais cela n’enlève rien au plaisir de lire une des pierre angulaires de la BD mondiale dans une version qui lui fait honneur.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE MAN WITH THE IRON FISTS

 

 

C'est de qui ? RZA & H. Drosin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Peu d’artistes peuvent se targuer de maîtriser aussi bien que le pilier du Wu Tang Clan le mariage entre scores de films de sabre old school et beats hip hop ; J’en veux pour preuve outre l’impressionnante discographie de son groupe mythique (et de sa carrière solo), les imparables B.O du Ghost Dog de Jarmusch ou celle des deux Afro Samurai.

 

Ses influences et son univers définitivement cinématique l’ont finalement poussé derrière la caméra pour cet Homme aux poings d’acier, film hommage aux chambarras qu’il affectionne mais au final assez anecdotique.

 

Rza compose évidemment la musique du film, à quatre mains avec Howard Drosin, mettant à bon escient ce qui a fait le succès de morceaux phares du Wu Tang : des samples de scores de veux films et des arrangements plus actuels, sauf qu’ici c’est lui et Drsosin qui composent toutes les parties, rajoutent quelques effets électros aussi incongrus que bienvenus et enrichissent le tout, de ci de là, de thèmes et mélodies qui ne sont pas sans faire penser aux B.O de western spaghettis.

 

Le résultat est aussi coloré que réussi et, si parfois un peu trop actuel pour LW&C, rajoute à l’ambiance cinématographique évidente de ce chef d’œuvre du medium.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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bobd - dans Manga Koike Kojima RZA
15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 17:45

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : DOGGYBAGS 12. SAMOURAI.

 

 

C'est de qui ? Kaneko, Bordier, Sourya, Singelin &, of course, Run.

 

 

La Couv':

Sushis à emporter  /   Doggybags 12  Vs.  Instrumental Experience

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Certains peut-être.

 

 

Une planche:

Sushis à emporter  /   Doggybags 12  Vs.  Instrumental Experience

 

 

Ca donne Quoi ?  Pour son avant-dernier numéro la série d’anthologie d’épouvante DoggyBags a opté pour le thème du Japon. Toujours sur le schéma des trois histoires par des artistes différents (dont c’est la première expérience ici, que ce soit sur la série ou même dans la BD tout court) et se passant à des époques différents, le tout entrecoupé de documents divers aussi  informatifs que funs, en rapport avec les thèmes des nouvelles.

 

Le récit qui ouvre les hostilités s’inspire  de  faits divers réels en prenant pour héroïne une jeune collégienne que les moqueries de ses camarades va pousser à bout.

 

Nous avons droit ensuite à une histoire de tueur à gages français venu remplir un contrat au japon et qui se retrouve en plein cauchemar. Les graphismes et le scénar rivalisent de surréalisme dans ce The Man From Paris et ne sont pas sans faire vaguement penser parfois à ce qui sort chezle Lézard Noir par exemple .

 

Singelin, vieux compagnon de route de Run, qui signe d’ailleurs aussi la couv’ de ce douzième opus, illustre un scénar’ écrit par le rédac’ chef et se déroulant dans un japon médiéval où un samouraï veule va essayer de bien se faire voir de son seigneur en accomplissant un acte ignoble. Mais peut-on vraiment faire confiance à un renard à deux queues qui parle, je vous le demande ? Si la chute se fait rapidement sentir l’histoire n’en reste pas moins aussi efficace que tranchante et clôt un tome au dessus des précédents à mon goût.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? INSTRUMENTAL EXPERIENCE

 

 

C'est de Qui? Wu Tang Clan 

 

 

 La couv'

 

 

Sushis à emporter  /   Doggybags 12  Vs.  Instrumental Experience

 

Déjà entendu chez nous? Oui.

 

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? RZA est l’architecte emblématique du combo de New York, producteur aux doigts d’or et aficionado de B.O de films. Outre le mythique Ghost Dog de Jarmusch, et quelques collaborations de ci de là, RZA a également composé la musique des deux volets de L’Homme aux Poings D’acier, navets  films qu’il a d’ailleurs lui-même réalisés. Réalisant qu’il est meilleur derrière des platines et un micro que derrière une caméra le bonhomme se consacre dorénavant plus à la musique.

 

L’atmosphère forcément et férocement cinématique des instrus du Wu Tang prend toute sa force sur cette galette sortie assez discrètement il y a une dizaine d’années maintenant qui réunissait la crème de la crème de leur prod’.

 

Piochés aussi bien dans une production cinématographique B voire Z de blaxploitation et de cinéma oriental (mais aussi dans des choses tout à fait inattendues !), que dans le répertoire Rn’b/funk des 70’s, ces samples dans leur quasi majorité sont assez excellents en lisant ce Doggy Bags/Samourai  amenant parfois un décalage bien dans l’esprit pulp du titre.

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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