29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 08:08

Retour sur la saga après lecture des intégrales (partie 2)

 

C'est quoi : LES CITES OBSCURES

 

C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)

 

3 – Intégrale 3

Voici son sommaire :

  1. Le guide des cités : conseils aux voyageurs – Le séjour

Ces deux chapitres destinés à préparer le séjour des éventuels voyageurs sont identiques à ceux de l'ancien guide à part le titre "conseils aux voyageurs" qui était "renseignements pratiques" et quelques illustrations en plus ou en moins.

  1. L'enfant penchée

Le récit commence par quelques souvenirs de rêves que Mary von Rathen faisiant avant son aventure. La suite est identique.

 

 

 

  1. Le guide des cités : Alaxis

Deux grosses coquilles repérées dans le descriptif d'Alaxis : en page 181, la fin du paragraphe "Le régime politique" est pollué à la fin par un morceau du descriptif de Calvani – en page 182, le descriptif du "mémorial Wappendorf" commence par la répétition du descriptif du "Palazzio" de la page précédente. À part cela le texte est identique à l'ancien guide.

  1. Le guide des cités : Mylos

Pas de différences avec l'ancien guide.

  1. Mary la penchée

Textes et dessins sont identiques mais le passage d'un album en format horizontal à un format vertical a nécessité quelques modifications de mise en page.

  1. Autour d'Augustin Desombres :

Une introduction d'une page présente le peintre.

    1. L'affaire Desombres

Dans cette intégrale est transcrit le texte de la conférence de Catherine Aymerie présente sur le DVD joint à l'album original. Même si la transcription est intéressante et brillante, il lui manque la force des films.

    1. Le journal d'Augustin Desombres

Ce journal est la partie écrite de l'ancien album L'affaire Desombres. Mais il y a quelques illustrations de plus. "Le miroir sans fin" était le n°13 du catalogue du Musée A. Desombres… et aussi la couverture du livre de Mony Elkaïm Si tu m'aimes, ne m'aimes pas.

 

 

    1. Le musée A. Desombres

Plus de catalogue de ventes aux enchères des œuvres et possessions d'Augustin Desombres dans cette intégrale mais seulement la transcription de la dramatique sonore avec quelques variations. Par exemple, Vigoleis Koelber ne vient plus d'Amsterdam, mais de Zurich.

La disparition du catalogue m'attriste car il donnait un éclairage intéressant sur le travail fait dans la maison par Augustin Desombres, même si c'était de façon un peu détournée. En plus les photos de la maison étaient fantastiques (dans tous les sens du terme).

  1. L'Écho des Cités

La 1e page où Michel Ardan présentait l'album comme une anthologie du journal L'Écho des Cités a disparu et je trouve que cela manque. Cela expliquait la grande taille de l'album initial puisqu'il était aux dimensions des pages du journal. Ce changement de dimensions fait que les textes des articles sont parfois un peu difficiles à lire.

 

 

En effet, il n'y plus d'explications sur le fait qu'après avoir donné un fac-similé de la 1e publication (dont il manque la page 4 qui est entièrement blanche en page 256 – voir ci-dessous la page originale), il n'y a plus que des extraits de journaux sans datation.

 

 

 

Enfin, l'article final paru dans le journal de Michel Ardan la Lumière a une mise en page totalement différente.

  1. L'Ombre d'un homme

J'étais assez curieuse de voir ce qu'allait être cette nouvelle version de l'histoire dont les auteurs disaient : "Avec le recul, on jugeait la fin peu satisfaisante. Et on ne pouvait vraiment pas laisser l'album tel quel."

La narration de l'histoire est faite par le personnage lui-même. L'album a été découpé en chapitres avec des titres. La fin est totalement différente, mais j'avoue préférer largement la 1e version qui pouvait paraître un peu mièvre mais avait une vraie fin. Dans cette 2e version, je trouve la fin bancale et très bizarre.

  1. Le guide des cités : Blossfeldstadt

Pas de différences avec l'ancien guide et c'est bien là qu'il y a un gros problème : le spectacle d'ombre de Max Newman est placé dans les principales curiosités avec 3 étoiles alors que nous savons maintenant que le spectacle a été annulé quand Max a retrouvé une ombre normale… et donc ne devrait plus être proposé comme une attraction à ne pas manquer!

 

4 – Intégrale 4

Voici son sommaire :

  1. Tentative de chronologie

De nombreuses différences à partir de 758 quand le colonel Moncilo Radisic a pris le pouvoir en Sodrovnie-Voladachie. Il fallait prendre en compte les derniers albums parus depuis la présence de ce chapitre dans le précédent guide des cités.

C'est dans cette chronologie que le lecteur découvre des cités obscures peu ou pas connues sinon par les cartes géographiques ou les articles du journal pour certaines : Genova, Trahmer, Samarobrive, Cernovada, Galatograd, Yliaster…

  1. La frontière invisible

La nouvelle version débute par quelques pages évoquant "La jeunesse d'un cartographe", en l'occurrence Roland de Cremer héros du diptyque (voir chronique n°4).

 

 

 

Pas de différences avec mes albums, mais je trouve que la réduction d'échelle atténue la force et la lisibilité de certains pleines pages.

  1. Le guide des cités : Sodrovnie-Voldachie

Là encore, il y a eu beaucoup d'ajouts pour prendre en compte les évènements intégrés dans le diptyque précédent et expliquer l'évolution finale de la Sodrovnie-Voldachie en 2 états de dimensions réduites suite à la réaction des autres cités… finalement Roland de Cremer avait eu raison avec son interprétation de la tache de naissance de Shkodrâ comme étant les frontières de la Sodrovnie!!

Autre point amusant que je n'avais d'abord par remarqué : Galatograd est une cité-coupole dans laquelle il est impossible de rentrer pour les condamnés errant sur les coupoles. C'est ce qui arrive au fugitif des Mystères de Pâhry… aurait-il été "téléporté" à Galatograd ou cette dernière serait-elle une copie de Pâhry??

 

 

  1. La théorie du grain de sable

Le papier utilisé pour l'intégrale est d'un gris moins foncé que celui du diptyque ancien. Du coup, le contraste avec les éléments blancs est un peu moins visible quand ils sont petits… C'est dommage. Mais cela est peut-être dû aussi au rétrécissement des images puisque le passage d'un format horizontal à vertical fait qu'il y a 2 pages anciennes par page de l'intégrale.

Sinon, il n'y a pas de changements dans l'histoire.

L'ajout important est un dossier en postface sur "Les aventures d'une maison",, c’est-à-dire la maison Autrique. L'original de la maison a été construit par Victor Horta à Bruxelles en 1893. La plupart des détails intérieurs dessinés sont réellement visibles dans la maison de Bruxelles.

  1. Souvenirs de l'éternel présent

J'ai la même remarque que pour le diptyque précédent concernant les changements de dimensions des images. Le passage à 2 pages horizontales par page verticale était moins gênant dans mon ancien album car il était plus grand que l'intégrale.

L'histoire est la même.

  1. Retour à Taxandria

Je n'ai pas vu de modifications par rapport à mon album.

  1. Personnages illustres

Cette partie et les 2 suivantes faisaient partie de l'ancien Guide des cités.

Parmi les personnages illustres supplémentaires, il y a : Elsa Autrique, Albert Chamisso avec renvoi à Max Newman, Paul Ciceri, Roland de Cremer, Maurice Finnigo, Paschal Grousset, Edmond Sleeckx.

Modifications : Dieter Dennis devient Didier Denis - le texte concernant Max Newman a évolué en prenant en compte son ancien nom, mais a conservé le fait qu'il réalisait de beaux spectacles d'ombre (donc encore en désaccord avec la dernière version).

 

 

 

Des images ont disparues dont, en particulier, celles du paragraphe concerné à Axel Wappendorf concernant ses inventions pour les transports par ce que présentes dans le tome 2 de l'intégrale… Et, point amusant, beaucoup de portraits ont été inversés.

  1. Les affinités électives

Cette partie explore les relations du continent obscur avec les mondes l'entourant. Le chapitre sur Taxandria de l'ancien guide n'avait plus de raison d'être et a disparu dans l'intégrale (voir ci-dessus §8). Les textes concernant Les Terres Creuses ou La planète Phoebus sont les mêmes.

  1. Bibliographie du monde obscur

La bibliographie s'est enrichie d'un peu plus de 10 auteurs et d'illustrations. Attention, certaines de ces publications ne sont pas accessibles dans notre monde!

 

*

 

Voilà, j'ai fini ma lecture des intégrales et je ne sais que vous recommander entre les prendre ou chercher les anciens albums. Comme j'ai la chance d'être une ancienne passionnée de la série, j'ai quelques albums quasi impossibles à trouver à des prix raisonnables et ceux-là ne sont donc accessibles que par les intégrales.

J'ai ajouté 4 gros bouquins à ma bédéthèque (sur presque 15cm cumulés) mais je ne le regrette pas.

Feuilletez-le savant de vous décider ou, mieux encore, faites les acheter par vos médiathèques!

 

 

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Une Chronique de Gen

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22 août 2019 4 22 /08 /août /2019 09:48

 

Retour sur la saga après lecture des intégrales (partie 1)

 

C'est quoi : LES CITES OBSCURES

 

C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)

 

Je me suis enfin laissée tenter par l'acquisition des 4 intégrales récemment parues et je voudrais revenir sur ce qui différencie les albums de base (enfin ceux que je connais) de leurs intégrations dans les intégrales.

 

À noter que de nombreuses pages issues de grands ou très grands formats perdent un peu de leur lisibilité ou de leur force tout en restant de grande qualité. Les formats à l'italienne se retrouvent présentés en demi-page et, là encore, cela réduit la taille des images. De nombreuses illustrations ont bougées d'un album à l'autre, en particulier vers le guide des cités, d'autres ont été ajoutées venant de diverses productions des auteurs (voir chronique n°5 : Voyages en Utopie) et d'autres ont disparues souvent par rapport à l'ancien guide des cités.

 

Le pourquoi de ces modifications était expliqué par les auteurs dans un document joint à ma 2e version de La route d'Armilia (voir chronique 2). Le voici :

"Au bout du compte, trois types de repentirs ont ainsi trouvé à s'exprimer :

  • Les repentirs de contenus, qui conduisent à modifier une histoire et/ou son traitement graphique, parfois de manière fondamentale,
  • Les repentirs d'édition, qui permettent de réaménager la présentation d'un livre, ou ses éléments constitutifs,
  • Les repentirs de fabrication, qui se traduisent par une amélioration souvent très sensible du rendu d'impression"

 

J'ai vu peu de coquilles pendant ma lecture, mais je reconnais que j'aurais espéré n'en voir aucune au vu du prix de chacun de ces albums.

 

Enfin, je vous prie d'excuser la mauvaise qualité de certaines photos d'illustrations due au fait que les très grands formats aussi bien que les livres très épais sont difficiles à scanner.

 

1 – Intégrale 1

Voici son sommaire :

  1. Le guide ces cités : Les données géographiques – La nature et les hommes – L'histoire – La civilisation obscure.

Peu de différences entre cette version et celle que j'avais déjà, hormis les remarques faites en introduction. Parmi les illustrations ajoutées dans la partie Beaux-Arts j'ai reconnu la couverture du livre Les jardins statuaires de Jacques Abeille faite par Schuiten (livre que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs) sous le titre "la grande exhumation".

La Saga de l'été 2019 / Les Cités Obscures 6° Partie

 

À noter une inversion des légendes de 2 images dans la partie "Les populations" par rapport à l'ancien guide des cités.

  1. Les murailles de Samaris

Même version que celle de mon album moins la postface des auteurs

  1. Le guide des cités : Xhystos

Peu de différences avec mon ancienne version

  1. La fièvre d'Urbicande suivi par La légende du réseau et La dernière vision d'Eugen Robick

Pour l'album de base, pas de différences - La légende du réseau semble venir en partie de l'album hors-série Le mystère d'Urbicande (une partie de l'urbicanologie était déjà présente dans le guide des cités) – La dernière vision d'Eugen Robick est un épilogue en 3 pages se déroulant à Brasilia.

  1. Urbicande opéra

Sur une musique de Didier Denis, ici est donné le livret jamais paru en album. À noter un point amusant, le prénom du musicien était Dieter dans Le musée A. Desombres, mais je crois que c'est la version flamande du prénom.

Je crois bien que ce compositeur est une invention des auteurs…

  1. Le guide des cités : Urbicande

Peu de différences avec mon ancienne version

  1. Les mystères de Pâhry

Les 3 premières parties sont liées mais les 4 parties avaient parues successivement dans la revue (à suivre)

 

 

 

 

 

 

Les 3 parties concernant le fugitif ont été une découverte pour moi : Le grand secret – Passage du Louvre – Le fugitif.  On y suit en N&B un individu qui fuit en utilisant des passages secrets dans les parois de l'Opéra, puis celles du musée du Louvre, avant de croiser notre monde à la station de métro Arts et Métiers (?) et de finir à l'air libre mais prisonnier de coupoles cernées d'un désert sans retour possible vers les souterrains. Une histoire plutôt angoissante mais des graphismes toujours aussi superbes.

Mais je connaissais la 4e partie qui est L'étrange affaire du docteur Abraham.

  1. Le guide des cités : Pâhry

Peu de différences avec mon ancienne version

  1. Dans les faubourgs de Pâhry

Une double page en N&B où les textes accompagnent les images commençant avec un groupe de rats en fuite, puis reculant jusqu'aux toits de la ville pour redescendre vers un enfant qui lit L'étoile mystérieuse d'Hergé! Preuve des liens entre les 2 mondes… et superbe clin d'œil des auteurs à leur illustre devancier.

  1. L'archiviste

Ici les différences sont telles que j'en ai fait un tableau pour mieux comparer (les images disparues de l'ancienne version sont soulignées) :

 

Ancienne version

Version intégrale

Introduction

-

2 pages en plus

Pièce n°1

Xhystos – Arrivée de l'homme aux oiseaux

Chula Vista – La faille

Ex Objet n°14 du Musée A Desombres

Pièce n°2

Xhystos – Vue de la grande halle de Zarbec

Xhystos – Vue de la grande halle de Zarbec

Pièce n°3

Xhystos – La gare extérieure et le nouveau locorail

Xhystos – La gare extérieure et le nouveau locorail

Image un peu modifiée

Pièce n°4

Au large du cap de Sodrovni – Émergence du réseau pendant la grande marée d'équinoxe

Iblis - Les naufrageurs

Nouvelle image

Pièce n°5

Brüsel – Vue du quartier des Marolles et du palais des trois pouvoirs

Brüsel – Vue du quartier des Marolles et du palais des trois pouvoirs

Pièce n°6

Brüsel – Distibution de tracts pour le fonds de valorisation

Brüsel – Dernière sortie du tram 81

Pièce n°7

Brüsel – Dernière sortie du tram 81

Brüsel – La revanche de l'eau

Pièce n°8

Brüsel – Cette nuit ou jamais…

Brüsel – Cette nuit ou jamais…

Pièce n°9

Calvani – Vue intérieure du jardin des philodendrons

Désert des Somonites – La porte du temps

Nouvelle image

Pièce n°10

Calvani – Robert Louis Marie de La Barque et sa famille

Calvani – Vue intérieure du jardin des philodendrons

Pièce n°11

Roth – passage du réseau entre les deux falaises

Calvani – Robert Louis Marie de La Barque et sa famille

Pièce n°12

Mylos – La porte d'Uqbar

Roth – passage du réseau entre les deux falaises

Pièce n°13

Mylos – Maison de l'architecte Paul Cauchie

Mylos – La porte d'Uqbar

Pièce n°14

Mylos – Le quartier des motrices centrales

Mylos – Maison de l'architecte Paul Cauchie

Pièce n°15

Mylos – Les dépotoirs de Lizbar

Mylos – Le quartier des motrices centrales

Pièce n°16

Mylos – Le générateur suprême

Mylos – Les dépotoirs de Lizbar

Pièce n°17

Alaxis – Vue du canal mineur la veille du carnaval

Mont Michelson – La distraction de l'astronome

Ex Objet n°8 du Musée A Desombres

 

Affaire classée

Alaxis – Vue du canal mineur la veille du carnaval

Pièce n°18

Le lac vert – Arrivée de l'expédition Loms-Nered

Samarobrive – Le temple Servadac

Nouvelle image

Pièce n°19

Pâhry – L'étrange cas du docteur Abraham

Samarobrive – Les dernières pages

Nouvelle image – Le texte et l'image en face sont ceux de la page face à ex-affaire classée

Pièce n°20

La Tour – Giovanni et ses amis

Affaire classée

Une page en plus en BD N&B

 

Pièce n°21 - Isidore Louis dit l'Archiviste

Le lac vert – Arrivée de l'expédition Loms-Nered

 

 

Pâhry – L'étrange cas du docteur Abraham

 

 

La Tour – Giovanni et ses amis

 

 

Genova – Le Brekerhof

Nouvelle image

 

 

Cernovada – La foire de l'électricité

Nouvelle image

 

 

Port des singes – L'invention Crusoé

Ex Objet n°20 du Musée A Desombres

 

 

Isidore Louis dit l'Archiviste

 

Il y a donc 6 documents de plus (donc 12 pages). À cette lecture, il m'est apparu qu'Isidore Louis est bien un archiviste de notre monde passé ensuite dans le monde obscur car j'avais oublié l'article du guide des cités parlant de lui. Ce sont les images en N&B le situant dans une fin XIXe ou début XXe au vu des techniques d'archivage manuel qui m'avaient orientée dans une mauvaise voie. Les textes liés aux pages de gauche sont quasi identiques mais répartis de façon un peu différente pour respecter les pages ajoutées.

J'espère que les auteurs nous en apprendront un peu plus sur Samarobrive, Genova et Cernovada car les images présentées ici sont impressionnantes et très alléchantes.

 

 

 

2 – Intégrale 2

Voici son sommaire :

  1. La Tour

Une introduction faite par Giovanni Battista lui-même sous la forme d'une page de BD a été ajoutée. Je n'ai pas vu d'autres différences avec mon album (mais j'ai peut-être mal vu).

  1. Rêves de pierre

Un article de Peeters qui explique les choix esthétiques de La Tour : à commencer par le tableau de Bruegel La Tour de Babel et, surtout, l'influence de Giovanni Battista Piranese dont en particulier son recueil Prisons (Invenzione capriciose di Carceri).

 

 

 

  1. Le dernier rôle d'Orson Welles

Une page où les auteurs évoquent leur rencontre avec Orson Welles et la patience qu'il a eu pour supporter les séances de pose pour devenir le modèle de Giovanni Battista.

 

  1. Encyclopédie des transports présents et à venir

Un certain nombre d'images correspondant aux inventions plus ou moins viables d'Axel Wappendorf avaient été utilisées dans divers albums soit parce qu'elles avaient un rôle à y jouer (le vaisseau du désert dans La route d'Armilia, l'obus céleste dans L'enfant penchée,  le super panzer dans La fièvre d'Urbicande…), soit en illustrations dans Le guide des cités. Mais, ici, il y a en plus les explications techniques de l'inventeur.

  1. La route d'Armilia

C'est la reprise de la 2e version de l'album (voir chronique n°2)

  1. Le guide des cités : Armilia

Peu de différences avec mon ancienne version

  1. Le guide des cités : Calvani

Peu de différences avec mon ancienne version hormis la présence d'une double page reprenant une page de garde du Musée A. Desombres nommée "La découverte inattendue (version diurne) sous le numéro de catalogue 9.

  1. Brüsel

Le grand plus par rapport à mon ancien album est le grand dossier "De Bruxelles à Brüsel" donnée en introduction avec beaucoup de photos intéressantes à comparer avec certaines illustrations de la série (comme le façadisme dans le guide des cités).

 

 

 

La Saga de l'été 2019 / Les Cités Obscures 6° Partie
  1. Le guide des cités : Brüsel

Les différences avec mon ancienne version sont les conséquences de l'album Théorie du grain de sable : une image et un paragraphe ajoutés évoquent les évènements et La Maison Autrique a été ajoutée dans les curiosités à voir.

  1. Le dossier B.

L'enquête filmée a été transcrite ici en une succession de paragraphes reprenant le déroulement du film. Cela donne une passionnante histoire pour ceux qui connaissent déjà la série. À noter qu'un 2e archiviste (contemporain, celui-là) trouve le passage vers le monde obscur.

  1. Les chevaux de lune

Identique à celui que je connaissais… La réduction de taille ne nuit pas au côté onirique et merveilleux.

  1. La Perle

Identique à celui que je connaissais

Les images finales de cette 2e intégrale me semblent provenir des études pour la scénographie de La Cenerentola de Puccini donnée au théâtre de la Monnaie de Bruxelles (voir Voyages en Utopie)

 

 

Une Chronique de Gen

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15 août 2019 4 15 /08 /août /2019 09:51

 

 

Hors-séries originaux = Le musée A. Desombres, Le mystère d'Urbicande, Encyclopédie des transports présentes et à venir, Arts et Métiers- direction Mairie des Lilas, Le Guide des Cités, L'étrange cas du Docteur Abraham, Autour des cités obscures

 

Fin de la saga de l'été avec des albums hors-série dont certaines parties ont été reprises dans les intégrales d'après le site de l'éditeur. Certains ont eu des tirages limités qui expliquent leurs raretés.

 

C'est quoi : LES CITES OBSCURES

 

C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)

 

 

 

 

1 – LA MYSTERE D'URBICANDE (1985)

 

La Couv':

 

Ça donne Quoi ? Mille pardons mais je n'ai jamais eu cet album entre les mains.

Il a été tiré 1900 exemplaires et jamais réédité.

 

Si j'ai bien compris, quelques morceaux en ont été repris dans Le guide des cités sous le chapitre "urbicanologie".

 

2 – ENCYCLOPEDIE DES TRANSPORTS PASSES ET À VENIR (1988)

 

La Couv': 

 

 

Ça donne Quoi ? Là encore, je n'ai jamais eu cet album entre les mains et j'ai rechigné à casser ma tirelire pour l'obtenir vu que sa côte oscille entre 400€ et 500€. Côte qui est sûrement dit à un tirage de 800 exemplaires (réservés aux membres du club À Suivre) et jamais réédité.

 

Il semblerait que certaines illustrations ont été reprises dans Le guide des cités (encore!).

 

3 – LE MUSEE A. DESOMBRES (1990)

 

La Couv':

 

 

Ça donne Quoi ? Plus qu'un album, c'est une coffret contenant un CD contenant une dramatique sonore et un livre carré qui n'est autre que le catalogue de la vente aux enchères de tout ce qui a pu être récupéré avant la destruction du musée de l'Aveyron (voir chronique 3).

 

La dramatique sonore raconte l'étrange rencontre qu'a faite le commissaire-priseur Vigoleis Koelber lors de sa visite au musée A. Desombres. Tout a commencé quand les enchères ont flambé pour un tableau et 4 dessins du peintre… inconnu à cette époque. Vigoleis Koelber décide d'aller voir le musée où il découvre les fresques lors de la visite obligatoirement guidée. Malgré l'interdiction, il photographie une fresque et se retrouve dans la maison de Mary von Rathen où vivent aussi Eugen Robick et Axel Wappendorf. Ce serait le flash de son appareil qui aurait ouvert le passage, mais ses ampoules sauf une ont été cassées. En photographiant Mary, il  lui offre un passage vers notre monde mais il reste bloqué dans le monde obscur.

 

J'avoue que suivre une dramatique sonore est  un peu difficile tellement nous sommes habitués à suivre des textes et des images, mais l'éclairage donné sur ls relations entre le peintre Augustin Desombres et le monde obscur mérite que l'on fasse un effort.

 

Le catalogue raisonné des œuvres et des biens ayant appartenu à Augustin Desombres (c'est le sous-titre du livre) est l'inventaire de ce qui va être proposé dans une vente aux enchères dirigée par le beau-père de Vigoleis Koebler, Arnold Büch. Il y a des photos en N&B du musée sur chaque page de droite. Photos qui montrent le délabrement du bâtiment.

 

Sur les pages de gauche, il y a l'inventaire classé en diverses catégories :

  1. Tableaux et fresques : le cabinet Büch & Steiner a réussi à récupérer les immenses fresques pour les placer sur d'autres supports que les murs. Chaque œuvre a un numéro de catalogue et une valeur de mise à prix. Certaines œuvres sont montrées dans le catalogue et toutes sont décrites par un texte plus ou moins court.
  2. Œuvres diverses : sous ce nom sont regroupés des sculptures et objets variés tel un buste d'Eugen Robick ou une mappemonde du monde obscur.
  3. Œuvres et documents personnels : cela va du carnet de notes d'Augustin à l'acte de vente du domaine en passant par une série de livres rares (dont le fameux Urformen der Kunst de Karl Blossfeldt).
  4. Lettres et papiers intimes : lettres écrites ou reçues par Augustin.

 

Certaines mises à prix sont exorbitantes : 1.450.000F pour la fresque "La découverte inattendue" en version diurne. La version nocturne ne démarre qu'à 1.250.000F. D'accord, ce sont des fresques de 500 x 1000 cm, mais le prix demandé est impressionnant. Ces 2 œuvres sont reproduites en pages de garde du catalogue. Je suppose que les prix étaient en francs belges et pas en francs suisses : 1.450.000FB = 39945€ ou 1.450.000FS = 1327359€ (1.450.000FF = 221050€). Le cabinet de commissaires-priseurs couvrant Amsterdam – Londres – Paris – Zürich.

 

Le catalogue est passionnant car c'est une mine graphique sur les cités obscures. D'ailleurs plusieurs tableaux sont reproduits dans Le guide des cités. La plupart des illustrations du catalogue proviennent de diverses publications en magazines ou affiches d'expositions ou couvertures de livres…

 

4 – ARTS ET METIERS – DIRECTION MAIRIE DES LILAS (1994)

 

La Couv':

 

 

 

Ça donne Quoi ? Cette fois encore, j'avoue mon ignorance concernant cet album tiré à seulement 1050 exemplaires numérotés et présentés dans une enveloppe avec cachet du CNAM.

 

La seule chose dont je suis sûre est que cette station du métro parisien est réputée être un lieu de passage.

 

5 – LE GUIDE DES CITES (1996)

 

La Couv':

 

 

Une planche: 

 

 

Ça donne Quoi ? Le guide est un des hors-série des plus intéressants car il donne beaucoup de détails sur l'univers inventé par Peeters et Schuiten. Il se présente comme un guide des plus traditionnels en commençant par les généralités : les données géographiques avec quelques représentations graphiques plus ou moins partielles du monde obscur, la nature et les hommes (végétation, faune, quarxs, populations humaines), quelques notions d'histoire obscure avec une tentative de chronologie, la civilisation obscure (langues, religions, beaux-arts, littérature, sciences et techniques).

 

Puis viennent les renseignements pratiques pour organiser son voyage : les moyens d'accès avec quelques lieux de passage (re)connus, les modalités du séjour (les transports, la monnaie, le gîte, la table, les divertissements et spectacles, les journaux).

 

Viennent ensuite les chapitres concernant les grandes cités (par ordre alphabétique pour ne pas causer de problème de préséance) :

  • Alaxis
  • Armilia
  • Blosslefdstadt (ex Brentano)
  • Brüsel
  • Calvani
  • Mylos
  • Pâhry

 

  • Sodrovna-Voldachie (plus un pays selon nos critères terrestres qu'une cité)
  • Urbicande
  • Xhystos

 

Ensuite, un dossier présentant quelques personnages illustres est donné.

Un chapitre supplémentaire évoque des mondes proches de celui des cités : Taxandria, Les Terres Creuses, La planète Phoebus.

Enfin, que serait un guide sans bibliographie pour les lecteurs curieux?

 

Le guide des cités est un ouvrage indispensable quand on s'intéresse aux cités obscures, sinon pour préparer un voyage au moins pour mieux appréhender les aventures racontées dans les albums de la série et mieux comprendre les liens entre les deux mondes.

 

6 – L'ETRANGE CAS DU DOCTEUR ABRAHAM (2001)

 

La Couv':

 

 

Ça donne Quoi ? Cet album non destiné à la vente était offert pour l'achat de 2 albums de la série.

L'histoire du Docteur Abraham avait initialement pris place dans le numéro spécial de (à suivre) consacré au 10e anniversaire du Centre Georges Pompidou en 1987 (comme expliqué dans la préface de Jean-Jacques Aillagon, président du Centre George Pompidou en 2001).

 

 

Le docteur Abraham est un jeune médecin étranger venu à Pâhry suivre les cours du professeur Chocart. En proie à d'affreuses migraines, il déterre dans le sous-sol parisien de curieux tuyaux multicolores. Accusé d'espionnage, il est fusillé. Après sa mort, un bâtiment aux tubes multicolores surgit du sous-sol en remplaçant un des éléphants.

 

D'où vient le docteur Abraham? De Sodrovni peut-être puisque les 2 villes ont été longtemps en guerre. Cela expliquerait les remarques acerbes sur le jeune médecin genre "ceux de sa race"… Cela expliquerait aussi le fait qu'il ait du mal à parler français. Bien sûr, les cours du Professeur Chocart sont une réplique de ceux du professeur Charcot sur l'hystérie même si j'ai tendance à penser que sa patiente est une complice qui joue la comédie (elle le suit partout)!

 

7 – AUTOUR DES CITES OBSCURES (1994)

 

La Couv':

 

 

Une planche:

 

 

Ça donne Quoi ? À part le fait que c'est un ouvrage collectif sur le monde obscur auquel ont participé d'autres auteurs pour les textes, je n'en sais pas plus.

 

HS – VOYAGES EN UTOPIE (2000)

 

La Couv':

 

 

Ça donne Quoi ? Voyages en Utopie n'est pas un album de la série et même pas un album de BD.

C'est un livre qui rassemble les grandes réalisations de Peeters et Schuiten hors bande dessinée : expositions avec ou sans spectacles associés, scénographies, études variées d'architecture.

 

On y trouve entre autres :

  • La ville imaginaire "Cités-Cinés" Montréal
  • Le musée des Ombres : exposition qui a circulé en Europe
  • Voyage sous la Manche
  • Les inattendus de Maubeuge
  • Le Mundaneum de Mons
  • La Cenerentola (opéra de Rossini) – théâtre de la Monnaie de Bruxelles
  • Plus de nombreux projets non réalisés.

 

Un livre d'art où le lecteur peut picorer tel ou tel article selon sa fantaisie du moment

 

**

 

Pour cette série de chronique, je me suis appuyé en complément de mes lectures sur 2 sites en particulier :

  1. Alta Plana (rappel : c'est l'emplacement des archives du monde obscur) : https://www.altaplana.be/fr/start
  2. BDGest pour m'y retrouver dans la chronologie de parution des diverses éditions : https://www.bedetheque.com/serie-414-BD-Cites-obscures__10000.html

 

 

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Une Chronique de Gen

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8 août 2019 4 08 /08 /août /2019 09:50

 

Intégrale 4 = La Frontière invisible, La Théorie du grain de sable, Souvenirs de l'éternel présent    

 

 

 

 

Suite de la saga de l'été…

 

C'est quoi : LES CITES OBSCURES

 

C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)

 

 

1 – LA FRONTIERE INVISIBLE (2002/2004)

 

Les Couv':

 

                                                                 

 

Ça donne Quoi ?

L'importance de la cartographie dans le monde obscur est évoquée dans Le guide des cités et c'est cette science qui est au cœur de ce diptyque. L'intégration du jeune Roland de Cremer, petit neveu d'un célèbre cartographe du passé, au Centre de Cartographie ne va pas vraiment être simple surtout avec son chef, Paul Ciceri dit "Monsieur Paul". Côté amical, il y a Kalin, le chien de son prédécesseur, Ismail Djunov, spécialiste des machines cartographiques, puis l'énigmatique Shkodrâ, travaillant au Club, bar-bordel.

 

Le maréchal Radisic, dirigeant de la Sodrovno-Voldachie, vient inspecter les travaux du Centre et leur demande d'abandonner les cartes thématiques pour développer la grande Sodrovnie… À cause de la carte de l'ancienne Sodrovnie qu'il croit reconnaître sur la tache de naissance de Shkodrâ, Roland panique et s'enfuit en l'entraînant avec lui dans un périple fou, bientôt interrompu par l'armée. Son fantasme le laissera seul, abandonné de tous.

 

*

 

C'est une curieuse histoire qui nous permet de découvrir le maréchal Radisic, dictateur de la Sodrovno-Voldachie, dont le rêve est de dominer tout le continent obscur. C'est en quelque sorte l'explication du titre : la frontière est invisible car elle bouge en permanence. Peeters critique en transparence toutes les folies de grandeur de ces dictatures variées de notre histoire mondiale. Histoire qu'il faudrait apprendre au maréchal Radisic pour qu'il se rende compte qu'un empire démesuré est très difficile à contrôler et qu'il est destiné à éclater à un moment ou un autre.

 

J'avoue ne pas avoir beaucoup aimé cette histoire un peu trop bavarde à mon gré et pour laquelle j'ai trouvé que je manquais de repères malgré le guide des Cités. Un point amusant à noter : dans le guide, il est dit que la langue dominante du monde obscur est un français légèrement archaïque et qu'il reste quelques zones où l'on parle des dérivés d'autres langues bien que ce soit interdit. Mais Roland rencontre des paysans qui ne semblent pas le comprendre aux confins de la Voldachie et dont les vêtements évoquent les Balkans.

 

Tome 2

Mais en revanche, j'ai vraiment apprécié les fantastiques graphismes de Schuiten donnant un relief formidable presqu'à chaque page. Ses entêtes de chapitres  en une page sont de véritables tableaux à chaque fois et baignent souvent dans une lumière éblouissante. Le bâtiment hémisphérique du Centre est à la fois grandiose et angoissant avec ses fenêtres rectangulaires – il deviendra un crâne dans un entête de chapitre. Les rochers du désert simulent des corps allongés. Le dernier entête, qui est aussi la page finale, nous renvoie vers une terre déifiée où Roland marche sur un paysage en corps de femme.

 

 

Dans l'entête 2, j'ai cru voir un clin d'œil de Schuiten à une très ancienne carte : la carta marina de l'évêque Olaüs Magnus datant de 1539 où apparaissaient toutes sortes de monstres marins… semblables à ceux de l'entête. Une précision, les jets d'eaux sur la tête de certains monstres correspondent aux souffles des baleines. D'autres cartes étaient décorées de créatures terrestres fantastiques comme les licornes ou les centaures.

 

 

2 – LA THEORIE DU GRAIN DE SABLE (2007/2008)

 

Les Couv': 

 

 

Ça donne Quoi ? Un étrange personnage vêtu à l'orientale et de très grande taille se déplace dans Brüsel. Il rencontre une femme, Elsa Autrique, pour lui proposer des bijoux de son ethnie, les Bugtis du Boulachistan, mais elle s'intéresse plus à une sorte d'amulette qu'il porte et lui demande en prêt pour le faire copier pas ses artisans. Mais l'homme, Gholam Mortiza Khan, est tué par un tramway. Pendant que l'on cherche qui il est, des évènements sans lien apparents ont lieu : chez Kristin Antipova du sable apparaît en permanence, chez Constant Abeels (voir Brüsel) des pierres ayant exactement le même poids apparaissent régulièrement et le restaurateur Maurice s'allège sans maigrir au point de mettre des poids à ses chevilles pour rester au sol.

 

 

La ville fait appel à Mary von Rathen de Mylos en tant que spécialiste de phénomènes inexpliqués. Entre temps, Elsa Autrique s'est débarrassé de l'amulette, mais des phénomènes étranges ont lieu dans sa maison : il y a un désordre constant et des voix de fêtards y résonnent, puis sa maison disparaît morceau par morceau.

 

Les fils jumeaux de Gholam Mortiza Khan débloquent les évènements en évoquant l'amulette, le nawaby volé dans un temple moktar, dont le départ a semé le désordre dans leur pays. Le nawaby retrouvé grâce à Maurice va retourner dans son temple avec les 2 bugtis, Mary et Constant. Tout va rentrer dans l'ordre sauf pour la maison d'Elsa qui a complètement disparue avec sa propriétaire. 

 

*

 

J'ai retrouvé avec joie les splendides graphismes en N&B de Schuiten dans cette histoire que j'ai trouvée beaucoup plus passionnante que La frontière invisible. Déjà découvrir une population autochtone autre que les blancs de type nordique ou les populations à peaux noires du désert des Somonites (voir article populations dans Le guide des cités) a été un choc par rapport aux précédents albums. Les bugtis sont des géants guerriers avec des traditions bien différentes de celles des citadins.

 

À propos de bugtis, il faut noter la grande érudition de Peeters. Le Boulachistan est une transcription dans le monde obscur de  notre Balouchistan situé au Pakistan. Les bugtis sont une tribu baloutche qui vit dans cette partie du Pakistan. Je renvoie les amateurs de BD à la 1e aventure de Blake et Mortimer, Le secret de l'Espadon, où les héros rencontrent des baloutches : Zahan-Khan de Turbat, le djammadar de Wad… et même le bezendjas qui intervient dans de nombreux albums sous les ordres d'Olrik. 

 

Retrouver Mary von Rathen est plutôt sympathique même si j'ai un peu de mal avec la chronologie donnée dans ma version du guide : en 760 elle a lâché les rênes du Consortium Unique, en 769 elle est passée dans notre monde… donc elle est revenue dans le monde obscur car l'histoire se déroule en 784/785. De plus si j'en crois le Musée A. Desombres, elle est passée dans notre monde seulement en 775?? (voir la prochaine chronique).

 

 

Je voudrais signaler aux nouveaux lecteurs, la prouesse éditoriale réalisée pour l'impression de ces albums. Le fond des pages est plutôt gris, mais les élèments perturbateurs : sable, pierres, tablier et chemise de Maurice plus le nawaby sont d'un blanc brillant qui sort du fond. D'ailleurs pour le cas de Maurice, on constate qu'au début de sa mésaventure il y a juste un petit morceau de son tablier qui est blanc, tandis qu'à la fin (quand il a trouvé son équilibre en l'air) il est entièrement blanc. De même les morceaux de la maison Autrique qui disparaissent laissent des marques blanches.

 

3 – SOUVENIRS DE L'ETERNEL PRESENT (1993 / 2009)

 

La Couv': 

 

 

Une planche de la 1e édition:

 

 

Ça donne Quoi ? L'album est annoncé comme une variation sur Taxandria, film de Raoul Servais.

Aimé est le dernier enfant de Taxandria. Aujourd'hui, Aimé trouve un livre oublié dans l'ancienne bibliothèque, un livre sur le grand cataclysme rescapé de la destruction. Il se cache pour le lire et découvre la folie des savants du passé. Pour satisfaire l'ego de la femme du Président, ils en ont fait une copie parfaite. Enhardis par ce succès, ils ont copié le soleil et provoqué des catastrophes sans précédent dans le monde obscur allant jusqu'à la séparation de Taxandria du continent. C'est alors que le règne de l'éternel présent a commencé : il n'y a plus de passé, ni d'avenir à Taxandria, mais tous les jours se ressemblent et doivent se ressembler.

 

Aimé rêve d'aller à Marinum au bord de la Mare Nostrum, mais son professeur, M. Bonze, le lui interdit parce que c'est dangereux. Sans réponses à ses questions, Aimé va au Musée, puis au Jardin des Délices où sont enfermées les femmes, puis à la cathédrale. Enfin, il décide d'aller voir les princes (2 têtes sur un seul corps) pour découvrir des marionnettes maniées par M. Bonze. C'est est trop pour lui et il s'enfuit jusqu'à Marinum où la mer a disparu. En marchant plus loin, il manque de se noyer et est recueilli par des pêcheurs. Une autre vie va commencer pour Aimé.

 

La demi-page correspondante de la 2e édition : 

 

 

Le texte est différent en teneur et en fonte.

 

*

 

J'ai très envie de revoir le film de Raoul Servais après ma relecture de l'album (car certaines images de la postface me sont familières). C'est un univers particulier qui me rappelle l'ambiance du film de Terry Gilliam Brazil… et aussi La cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro. Ces créateurs semblent avoir des obsessions proches concernant leurs univers imaginaires.

 

 

La ville où vit Aimé, dernier enfant vivant (peut-être plus pour très longtemps), est parsemée de ruines de bâtiments ou de statues. Il peut passer d'un endroit à l'autre par des fissures. Je crois qu'Aimé est l'alter-ego de Peeters dans le livre : il veut avoir les réponses à ses questions et comprendre pourquoi tout se passe ainsi. Pour le scénariste, il fallait entrer dans les pas de Raoul Servais et, en même temps, s'en dégager pour créer sa propre œuvre.

 

Côtés graphismes, comme il est expliqué dans la postface Retour à Taxandria, Schuiten avait travaillé avec Raoul Servais pour créer la ville de Taxandria visuellement. Donc en reprenant cet univers sur le scénario de Peeters, il était déjà chez lui. Il avait déjà rêvé ces ruines grandioses avec des bâtiments de guingois ou à moitié écroulés ou fissurés, où des ponts de bois et des échelles ou des escabeaux permettent d'aller d'un lieu à un autre. Une ville où les femmes, enfermées dans un dôme à demi écroulé, attendent la visite des hommes en équilibre dans des alcôves accessibles avec des échelles. Une ville où la technologie a disparue et où les messages sont transmis de bouche d'homme à oreille d'homme jusqu'à dénaturation complète du propos initial.

 

 

Les gigantesques statues brisées qui parsèment la ville m'ont évoqué son travail avec Jacques Abeille sur Les jardins statuaires et Les mers perdues. On retrouve plusieurs "penseurs", copies de celui de Rodin, mais plutôt abîmés.

 

 

Il faut examiner attentivement les dessins de Schuiten pour y découvrir plein de détails comme les casiers de la  bibliothèque où l'on distingue de curieuses étiquettes : à côté de "chimie" ou "cartomancie", on voit "servaisgratie" et "obscurologie" (si j'ai bien lu)!

 

Aimé est un petit cousin d'Alice, mais plutôt dans son aventure derrière le miroir, et de Dorothée, découvreuse involontaire du pays d'Oz. Comme cette dernière, il découvre la supercherie des dirigeants marionnettes en soulevant un rideau. Comme Alice, il va au bout de son rêve en atteignant Marinum. Mais il ne revient pas chez lui au contraire des 2 jeunes héroïnes.

 

Au final, c'est un album passionnant que certains qualifierait de surréaliste et/ou fantastique, mais pour le dernier tome (à ce jour) d'une série à laquelle les deux appellations n'ont cessé d'être données, cela me semble totalement normal.

 

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Une Chronique de Gen

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1 août 2019 4 01 /08 /août /2019 09:38

 

Intégrale 3 = L'Enfant penchée, Mary la penchée, L'affaire Desombres, L'Écho Des Cités, L'Ombre d'un Homme  

 

 

 

C'est quoi : LES CITES OBSCURES

 

C'est de qui ? François Schuiten (dessinateur) et Benoît Peeters (scénariste)

 

1 – L'ENFANT PENCHEE (1996)

 

La Couv':

 

Ça donne Quoi ? C'est l'histoire intrigante de la jeune Mary von Rathen, fille du président du consortium de Mylos, qui se retrouve penchée suite à un incident lors d'un tour dans une attraction d'Alaxis en 747 (du calendrier obscur). Au même moment, une équipe de savants du mont Michelson découvre une curieuse anomalie dans le ciel qu'ils vont attribuer à la présence d'une "planète occulte" à la gravité si forte qu'elle attire la lumière… et sans doute Mary.

 

Parallèlement à ce récit, le lecteur découvre le peintre Augustin Desombres sur les hauts plateaux de l'Aubrac en 1898 (de notre calendrier). Augustin découvre une maison qui l'attire irrésistiblement et dont il va faire son oeuvre majeure… ou plutôt il va obéir a maison qui lui impose certaines visions.

 

 

 

Les 2 récits vont s'entrecroiser jusqu'à la rencontre amoureuse de Mary et d'Augustin dans le monde obscur. Pour Augustin, le passage s'est fait à partir de la maison de l'Aubrac via ses fresques. Pour Mary, c'est un long périple de 4 ans pendant lequel elle s'est enfuie d'un pensionnat, a rejoint un cirque et, enfin, est partie avec Axel Wappendorf (qu'elle a cherché grâce à Stanislas Sainclair) dans un obus géant vers la planète occulte.

 

Mais, poussé par Axel, Augustin repart et y gagne une main striée. Il répare la sphère cassée de ses fresques… et brise ainsi le lien des 2 mondes (suivant en cela le conseil de Jules Verne qui pense que le temps n'est pas encore venu pour que les deux univers se côtoient vraiment.

 

 

 

 

Mon 2e album préféré de la série. L'histoire de Mary (partie dessinée) et d'Augustin (partie mêlant photos et dessins) est particulièrement bien conçue pour que le lecteur ne lève pas le nez du livre une fois ouvert.

 

Comme dans toute la série, les dessins de Schuiten sont admirables pour leur finesse et leur précision dignes des grands graveurs des siècles passés. Nous retrouverons Mary von Rathen ou Axel Wappendorf dans  d'autres livres de la série soit intervenant directement dans l'action, soit évoqués dans L'Écho des cités ou Le guide des cités.

 

Peeters a écrit une histoire implacable où les mésaventures de Mary m'évoquent certains romans du XIXe très sombres dans le passage à l'orphelinat avec les maltraitances qu'elle y subit de ses professeurs et des pensionnaires (j'ai pensé à Dickens ou aux sœurs Brontë). L'utilisation de Jules Verne en deus ex machina est à la fois amusante et intéressante… Et si le monde obscur n'était qu'une création du cerveau fertile de l'écrivain??

 

Le choix d'un roman-photo pour la partie située dans notre monde est déstabilisant au début dans un album de bande dessinée, mais cela permet un contraste fort. Augustin Desombres a le profil parfait du peintre maudit. C'est aussi un personnage totalement romantique (au sens basique) avec cette obsession qui le dévore et lui fait écouter la maison. Il est maudit parce qu'il va briser son bonheur et son amour lui-même en respectant la demande d'Axel.

 

 

Mary est le premier personnage féminin central d'un album de la série. Sophie, Milena, Hella et même Tina sont membres des duos dont leurs partenaires masculins (Eugen Robick, Giovanni Battista, Ferdinand Robur Hattéras ou Constant Abeels) sont les héros de base. La présence d'Axel Wappendorf, un personnage redondant de la série, permet d'expliquer l'état de Mary… même s'il n'est pas toujours très performant avec ses inventions! Comme elle le dit elle-même à un moment : "J'ai jamais eu de chance, moi. Déjà que j'étais rousse!"

 

On peut noter que la différence de Mary qui l'a fait rejeter partout où elle passe ne pose aucun problèmes aux pensionnaires du cirque, des freaks comme on disait. Il y a Tharcissius, un homme loup, Pierre et Dany, les deux têtes sur un seul corps, Madame Ailée, une femme de grand volume.

 

Bien sûr, je n'oublie pas la découverte de nouvelles villes du monde obscur au cours des pérégrinations des personnages : Alaxis avec ses palais et gondoles et le parc de Cosmopolis, Mylos l'industrielle avec ses fumées d'usines (mais déjà évoquée dans La route d'Armilia), Sodrovni avec ses monuments rappelant notre Russie, Porrentruy la moyenâgeuse, Brüsel en pleins travaux et enfin le lac Vert avec ses colonnades antiques.

 

Je voudrais aussi évoquer un personnage que j'ai aimé et qui apparaît peu dans les divers articles sur la série : c'est le père de Mary, Klaus. Bien que patron du consortium de Mylos, il va tout lâcher pour retrouver sa fille qu'il a reconnue dans un article du journal sur Laetitia la désaxée. L'amour qu'il porte à sa fille m'a évoqué une phrase du film Jumanji quand un personnage parle du père du héros : "Je crois que jamais un père n'a aimé son fils comme lui." (Je cite de mémoire, ne m'en voulez pas si ce ne sont pas les termes exacts).

 

Un album important et charnière de la série selon moi.

 

 

2 – MARY LA PENCHEE (1995)

 

La Couv': 

 

 

 

Ça donne Quoi ? C'est un album jeunesse en format à l'italienne avec des longs textes accompagnés d'illustrations. Il a été republié dans La route d'Armilia et autres légendes du Monde Obscur.

 

Le fait que l'aventure de Mary soit présenté comme une légende explique les différences constatées aves l'album cité précédemment. Ici Mary se réveille penchée un beau matin sans autre explication et elle parle différemment, "penché" dit son frère. Les problèmes au pensionnat et la fuite pour aboutir au cirque Robertson sont présents.

 

 

Mais ici, elle est présentée comme Mary la penchée et Monsieur Raoul, le petit singe, la suit quand elle s'en va. Mary va descendre sous terre de plus en plus loin jusqu'à ce qu'elle trouve la planète bleue de ses rêves où elle rencontre sa nouvelle famille. Tous y ont les yeux bleus et parlent "penché" comme elle.

 

Le vrai plaisir de cet album est de retrouver Mary avec des graphismes joyeux et colorés. Les différences entre l'histoire originale et celle-ci sont nombreuses… mais un conte pour enfants peut-il parler des relations entre les deux mondes quand tant d'adultes n'y comprennent rien?

 

L'histoire d'amour entre Mary et Augustin a complètement disparue ici… sans doute pour ne pas choquer les "âmes sensibles".

 

 

3 – L'AFFAIRE DESOMBRES (2002)

 

La Couv': 

 

 

 

 

Ça donne Quoi ?

Ce n'est pas à proprement parler un album de BD puisque cela présente la biographie d'Augustin Desombres et des photographies de son journal et de quelques-unes de ses œuvres. Ce tome est accompagné d'un DVD qui contient plusieurs films tous aussi passionnants les uns que les autres.

 

 

 

L'affaire Desombres : c'est une conférence de Catherine Aymerie sur la vie du peintre qui ne cache aucun des doutes que l'on peut avoir à son sujet. Était-il visionnaire et avait réellement trouvé un passage vers un autre monde ou était-il complètement fou?

 

À travers les cités obscures : ce sont des diaporamas composés d'images issues des albums et accompagnés par la transcription des musiques notées par le peintre. Transcription faite par Bruno Letort pour un groupe musical composé d'un quatuor à cordes + une clarinette + une basse électrique. Il y a Alaxis, Urbicande, Brüsel et Mary.

 

Naissance d'une planche : petit film passionnant montrant comment les 2 auteurs collaborent pour aboutir à la création d'une planche. Ici c'est la planche 14 de l'album L'ombre d'un homme qui est disséquée.

 

Rêves de pierre : création musicale de Bruno Letort.

 

 

Difficile de rendre par un texte des films, mais je dois avouer que je ne l'avais pas vu depuis fort longtemps et que j'ai découvert plein de choses au revisionnage. De quoi prouver qu'un film permet d'avoir une autre vue sur une œuvre que la lecture d'un album.

 

La conférence est très bien réalisée et fourmille de détails inapparents dans le livre joint.

 

La vision des cités permet de redécouvrir des détails par l'agrandissement des images des albums les contenant. Si Alaxis et Brüsel ne m'ont pas surprise par rapport à mes lectures, il n'en a pas été le cas pour Urbicande où le côté totalitaire de la ville m'est apparu plus fortement avec son architecture grandiose et géométrique qui m'a rappelé certains films montrant des réalisations de l'Allemagne nazie ou des pays soviétiques. Cela m'a rappelé qu'Eugen Robick avait créé une brigade urbatecturale chargée de traquer les contrevenants aux règles qu'il avait édictées.

 

Vu le papier "gaspillé" (selon les propres termes de Schuiten), j'aurais aimé fouiller dans les poubelles du dessinateur!

 

Enfin, je reconnais que les sonorités de Rêves de pierre ne sont pas ce que j'ai préféré de l'album.

 

 

4 – L'ECHO DES CITES (1987)

 

La Couv': 

 

 

 

Ça donne Quoi ? L'album ne raconte pas une histoire, mais plutôt des histoires sous la forme d'articles de journaux. Des articles très intéressants pour connaître des faits qui se sont passés entre divers albums de la série comme c'était déjà le cas avec les images de L'archiviste.

 

Le personnage central de ce grand album est Stanislas Sainclair que nous avons déjà croisé dans la série. Atteint de nanisme, il compense son handicap par une hardiesse folle et une intelligence aiguisée. Il n'hésite pas à participer à des expéditions du photographe Michel Ardan avec qui il stoppera ses relations quand celui-ci créera un journal utilisant des photos (La Lumière) au lieu des dessins de L'Echo des Cités.

 

 

 

Il est à noter que cet album étant paru en 1987, ses lecteurs connaissaient déjà partiellement certains faits qui ont été développés ou simplement cités dans des albums parus plus tard.

 

 

Ma version étant l'ancienne de très grande taille (295 x 395 mm), il a fallu adapter un rayon de ma bédéthèque à ce type de "super"-albums. Je crains que le format des intégrales (204 x 272 mm) ne rende pas justice aux splendides dessins de Schuiten.

 

Les textes des articles sont passionnants pour tous ceux qui s'intéressent au Monde Obscur. Il y en a quelques-uns dont je ne me souviens pas avoir trouvé de traces ailleurs dans la série.

 

Dans la deuxième édition, un complément concernant Axel Wappendorf a été ajouté.

 

Un indispensable pour tous les amateurs de la série.

 

 

5 – L'OMBRE D'UN HOMME (1999)

 

La Couv': 

 

 

Ça donne Quoi ?

En préambule, je dois prévenir les lecteurs connaissant la dernière version de l'album que je vais évoquer ici la première version dont la fin est  beaucoup plus optimiste si j'en crois ce que j'ai pu lire sur l'album.

Dans un document joint à mon album La route d'Armilia et autres légendes du Monde Obscur, les auteurs disaient : "Avec le recul, on jugeait la fin peu satisfaisante. Et on ne pouvait vraiment pas laisser l'album tel quel." Avec des commentaires de l'éditeur : "Le point de vue narratif change, puisque c'est désormais le personnage principal qui relate l'histoire, de l'intérieur. Cinq planches de l'ancienne version disparaissent […] huit planches entièrement nouvelles sont ajoutées."

 

 

Eh oui, je suis un vieux machin et j'ai de vieilles BD!!

 

 

Je reviens à ce que raconte "mon" album. Albert Chamisso est un agent d'assurances de Blossfelddtstad assez féroce avec ses clients pour ne pas faire perdre d'argent à son employeur. Mais, alors qu'il est marié depuis peu, d'horribles cauchemars gâchent ses nuits. Il consulte un médecin qui lui donne un nouveau médicament purement chimique. Mais s'il dort enfin, il semble qu'il y ait un effet imprévu : son ombre se colore et il a des migraines terribles.

 

Son mariage n'y résiste pas, ni son emploi et il se retrouve dans un appartement miteux. Michel Ardan l'y retrouve et le photographie pour son journal. Une rencontre imprévue avec une jeune comédienne va changer sa vie. Ils vont créer un spectacle d'ombres où son "problème" fait merveille jusqu'au moment où son ombre redevient grise… mais ils rebondiront en créant de nouveau spectacles.

 

*

 

Je ne trouve pas personnellement que cette fin soit bancale, mais les auteurs sont maîtres de leurs créations… Et décidemment, il faut que je prenne les intégrales pour découvrir tout ce que j'ai loupé!

Cette planche de la dernière édition n'est pas présente dans la mienne.

 

 

 

Vu l'intérêt des auteurs pour les contes d'Andersen (voir La Perle dans la 2e saga), je pense qu'ils ont été influencés par le conte "L'ombre" (https://fr.wikisource.org/wiki/Contes_d’Andersen/L’Ombre).

Cette possible inspiration me fait craindre le pire pour le héros de l'album car le conte est très sombre.

 

 

Bien sûr, j'ai aussi pensé aussi à Peter Schlemihl, l'homme qui a vendu son ombre au diable, roman d'Aldebert von Chamisso (le personnage a le même nom). J'avoue ne pas avoir lu le roman, mais je connais le personnage par l'opéra Les contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach (la connaissance de certains personnages se fait parfois par des voies détournées). Le docteur Vincent serait dans ce cas une incarnation du diable…

 

Je reviendrai vous dire ce que j'en pense quand j'aurai enfin découvert cette nouvelle version.

 

 

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