11 septembre 2023 1 11 /09 /septembre /2023 09:51

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’OMBRE DES LUMIERES 1



 

C'est de qui ? Ayroles et Guérineau



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le Chevalier de Saint Sauveur est un incorrigible libertin prêt à tout pour obtenir les faveurs de celles sur qui il a jeté son dévolu quitte à ruiner réputations et carrières.

 

Mais comme si cela ne suffisait pas l’homme est aussi un arriviste et un parvenu qui cherche à tout prix à se faire une place dans l’entourage du Roi, même si, pour arriver à ses fins, là aussi il est capable de toutes les bassesses et extrémités.

 

Attention pourtant au revers de fortune car plus on s’élève plus dure est la chute!



 

Je suis assez mitigé sur ce premier tome qui ne manque pas de qualités, loin s’en faut, mais qui, dans sa première partie rend un hommage (trop?!) appuyé aux Liaisons Dangereuses de Laclos (un de mes romans préférés et ce malgré sa forme -épistolaire-  qui ne le rend pas forcément toujours aisé à lire) pour partir sur une autre intrigue et une autre ambiance dans sa seconde partie, passant du romantisme tragique à l’aventure pittoresque.

 


 

Néanmoins la partie graphique est fort belle, que ce soit dans la reconstitution des salons de l'époque comme dans les paysages de ville ou marins, et l’album en lui-même profite d’une édition soignée.



 

Avant de prononcer un avis définitif, j'attendrai la lecture de la suite (l’histoire est prévue en 3 volets) pour voir comment tout cela évolue, voire se recoupe.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :DESIREE



 

C'est de qui ? A. North



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il vient d’obtenir l’Oscar  du meilleur acteur pour pour Sur les quais (qu’il ira chercher celui ci), l’immense Marlon Brando interprète ici un Napoléon amoureux, pas forcément des plus réaliste/crédible d’un point de vue historique, le film penchant plutôt du côté romantisme que véridique. 



 

Alex North, relativement nouveau dans la profession quant à lui, a dores et déjà fait ses armes avec Elia Kazan qui, en 2 films, lui a permis d'insuffler dans le domaine quelque peu figé de la musique hollywoodienne des influences de jazz et de néo classique dissonant.

 

Ici, s’il écrit  un score parfois un brin attendu, il fait néanmoins preuve d’une grande richesse aussi bien mélodique que lyrique.



 

Les cordes notamment sont à la fête. Il utilise même, au sein d’une musique influencée par celle de l’Europe de l’époque, deux morceaux écrits par Alfred Newman (autre grand compositeur de musiques de film, les habitués connaissent) qui vont fort bien avec le reste de la B.O.

 

La partition de Désirée et le premier tome de l’Ombre des Lumières partagent une bonne humeur et une légèreté luxueuse.






 

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21 juillet 2021 3 21 /07 /juillet /2021 09:52

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LUCKY LUKE. UN COW-BOY DANS LE COTON

 

 

C'est de qui ? Achdé et Jul

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisés sur le site? Pas sur du tout.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le poor lonesome cow-boy a la surprise d’apprendre qu’une de ses admiratrices acharnées, propriétaire d’une plantation de coton dans le Sud des Etats Unis, vient de faire de lui son légataire.

 

Peu intéressé par cette forme d’existence sédentaire et par l’appât du gain, Luke décide de se rendre néanmoins sur place afin de faire don de cet héritage inattendu aux ex-esclaves noirs travaillant sur place.

 

Mais notre héros idéaliste ne s’attend pas à tomber sur ses nouveaux voisins, des propriétaires terriens bornés et racistes qui ne voient pas d’un bon œil la grandeur d’âme de l’homme qui tire plus vite que son ombre.

 

Entre méfiance des anciens esclaves et influence violente du Ku Klux Klan, cette virée sudiste réserve bien de mauvaises surprises à Lucky Luke.

 

Alors que l’on fête aujourd’hui les 20 ans de la mort de son créateur, la série Lucky Luke ne s’est jamais mieux portée, avec pas moins de deux « hommages » parus en moins d’un an et ce neuvième tome des « Aventures d’après Morris ».

 

Comme je le disais dans la chronique du Lucky Luke se recycle, je n’avais pas lu d’albums du lonesome cow-boy depuis un bail mais j’ai retrouvé avec un certain plaisir l’esprit de mes lectures de jeunesse avec ce Cow Boy dans le Coton. L’humour de la série est bien là, parsemé de clins d’œil plus actuels aussi malins que bienvenus et le scénario est original et agréable à suivre avec une thématique toujours fort d’actualité même si traitée de façon fort manichéenne avouons-le.

 

Niveau graphisme là aussi, les amateurs ne seront pas décontenancés, Achdé respecte à la lettre un cahier des charges qui suit de près la charte graphique des Lucky Luke originaux et dessine comme Morris.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BITE THE BULLET

 

 

C'est de qui ? A. North

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A l’aube des années 70 le western est sur le déclin à Hollywood et ailleurs, les cow-boys ayant littéralement envahis les grands écrans durant deux décennies, le public, dans une époque partagée entre peace and love, révolte et libération des moeurs, n’ayant plus d’engouement pour un genre souvent trop manichéen.

 

Bite the bullet tente en vain de raviver la flamme moribonde mais accumule trop de défauts pour espérer y arriver. Sa B.O pourtant, signée d’un des plus grands noms de la discipline, tire son épingle du jeu.

 

Dans une ambiance générale dédiée à l’aventure et à l’évocation de grands espaces, via un orchestre fourni, on reconnait évidement les petits « tics » typiques de North, les notes sautillantes de flutes, rejointes pas les cuivres enjoués, qui apportent une légèreté et une bonne humeur imparable ; les passages plus calmes, voire même romantiques de temps à autre où les cordes se font langoureuses et où hautbois et clarinette complètent la partition.

 

Seule véritable réussite de ce chant du cygne d’un genre surexploité à l’époque, le score de Bite The Bullet est une gemme méconnue qu’il est très agréable de redécouvrir surtout avec cette nouvelle aventure réussie du cow-boy solitaire.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 mars 2021 1 29 /03 /mars /2021 16:11

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : ROUGES ESTAMPES

 

 

C'est de qui ? Jean-Louis Robert et Carole Trébor (scénario) – Nicola Gobbi (dessin)

 

 

La Couv': 

 

 

 

Déjà croisés sur BO BD ? non

 

 

Une planche: 

 

 

Ça donne Quoi ? L'histoire démarre dans une prison flottante en rade de Brest en mars 1872. Raoul Avoir écrit à sa mère pour lui raconter ce qui s'est passé depuis 1 an, c’est-à-dire depuis que la Commune de Paris a commencé. Il lui raconte la lutte des communards, la misère des parisiens et sa propre implication dans les évènements. Surtout ce qui s'est passé quand il a été nommé commissaire de Plaisance et qu'il a découvert que des crimes affreux étaient commis en suivant les estampes de la série "23 meurtres célèbres en vers" du maître Taiso Yoshitoshi. Mais Raoul n'aura pas le temps de réellement boucler l'enquête avant que la Commune ne se termine dans le sang.

 

 La grande originalité de cet album est que l'histoire inventée est entrecoupée de documents d'époque comme les décrets de la Commune, des caricatures et photos. Il faut préciser que les 2 scénaristes sont des historiens à la base. J'en ai plus appris sur la Commune et ce qui s'est passé à ce moment-là avec ce livre que pendant mes études. La Commune était plutôt présentée dans mes cours comme une rébellion vouée à la disparition dès le début et menée par des irresponsables.

 

 

La leçon d'Histoire est intéressante mais, sans les dessins de Nicola Gobbi, elle serait un peu difficile à suivre. Ses crayonnés en N&B à peine soulignés de crayon rouge pour quelques détails (sur un vêtement ou des joues qui rosissent, par exemple) ou pour les scènes de crimes sont superbes et d'une fluidité exemplaire. Les décors sont réalistes et les personnages expressifs.

 

Une postface m'a appris que l'amnistie a été votée en 1880 sous l'impulsion de Léon Gambetta en particulier… et aussi qu'il a fallu attendre 2016 pour que les victimes de la répression de 1871 soient réhabilitées.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SPARTACUS                                              

 

 

C'est de Qui ?  Alex North

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ça donne Quoi ? Alex North fait partie des grands compositeurs de musiques de films d'Hollywood avec quelques mémorables bandes sons dont celle de Spartacus. Stanley Kubrick refusera le travail d'Axel North 8 ans plus tard pour 2001, l'odyssée de l'espace, mais il a gardé le travail fait sur le grand péplum à la gloire de la révolte des esclaves contre l'Empire Romain.

 

Certains pourront trouver étrange mon choix mais le début du morceau a la douceur convenant à la relation entre Raoul et Nathalie et aussi à la mise en place de mesures pour mettre en place un gouvernement social, et la fin avec ses clairons clinquants convient parfaitement à l'écrasement du mouvement par la force et aux centaines de malheureux fusillés sans pitié.

 

Quand deux révoltes se répondent pars leurs rêves de fraternité et leurs fins tragiques.

 

 

 

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Une Chronique de Gen

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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 14:54

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SAUVAGE. BLACK CALAVERA.

 

 

C'est de qui ? Yann & Menet

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Notre héros aura décidément tout fait ! Le voilà envoyé comme espion derrière les lignes ennemies afin de découvrir si les soldats US comptent attaquer les positions clés que l'armée française tient encore au Mexique.

La mission n'ira pas sans heurts mais elle est accomplie et l'hardiesse de Sauvage empêche une déroute même si pas le massacre qui se révélera vain au final les puissances politiques en lice réglant leur conflits en coulisse sans se soucier du destin de leur soldats.

 

Dégoutté, Félix quitte l'armée et devient chasseur de primes alors que sa route recroise celle d'Esmeralda devenue une véritable femme fatale.

 

Une fin de cycle chargée en action et scènes de combats mais également en émotions. En effet on s'est attaché à ce héros romantique devenu désabusé qu'est Félix, figure tragique dont la petite histoire est emportée par celle avec un grand H. Là où ce cinquième volet est également intéressant c'est qu'il ouvre une nouvelle page dans le destin de ses deux principaux protagonistes et l'on se prend à rêver d'un virage – et d'une longévité!- à la Blueberry, la tournure que prend le scénario s'y prêtant fortement.

 

De son coté Meynet livre toujours quant à lui une copie impeccable, que ce soit dans la représentation de cette Amérique Centrale de fin du XIX° siècle ou dans la plastique de ses héro(ïne)s, faisant une immense partie du charme et de l'originalité graphique de Sauvage!

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :PONY SOLDIER

 

 

C'est de qui ? A. North

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu'il n'écrit pour le grand écran que depuis une paire d'années, North a déjà composé pour des gens aussi prestigieux qu'Otto Preminger et Elia Kazan, qui l'a convaincu de s'essayer à la discipline et pour qui il a, pour l'une des premières tentatives, testé le mélange jazz et score traditionnel sur le superbe Un Tramway Nommé Désir.

 

Petite récréation que ce Pony Soldier, western de seconde zone qui permet à North de souffler après le Viva Zapata épique de Kazan, encore.

 

Thèmes panachés, où les cuivres expriment l'action et le suspense avec une quasi naïveté attachante et incursion d'instruments plus inattendus -flûte, percussions- pour les passages plus posés, la partition de North fait le job sans esbroufe ni véritable moment marquant mais avec un bel aspect mélodique et illustratif, marque de fabrique du genre durant deux décennies.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 19:31

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MARSHALL BASS. L’ANGE DE LOMBARD STREET.

 

 

C'est de qui ? Macan & Kordey

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? C’est une chose de survivre au milieu de montagnes enneigées ou de s’évader d’un pénitencier haute sécurité, mais quand notre improbable Marshall se retrouve au milieu de la faune de ses semblables, en pleine Exposition Universelle à Philadelphie en cette fin de XIX° siècle, la donne n’est pas la même.

 

Bass va avoir à faire à un féroce tueur en série qui répond au nom d’Ange, défenseur des rescapés de la Guerre de Sécession aux gueules cassés, mais  mener une enquête en étant noir, même avec une étoile dorée, n’est pas pour plaire aux officiers blancs de la ville.

 

Un cinquième épisode un peu plus classique que les précédents dans cette série dont l’intérêt est justement l’originalité des environnements, mais tout de même prenant grâce à une intrigue tendue et un graphisme atypique travaillé et riche.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : CARNY

 

 

C'est de qui ? A. North

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alex North, légende de la discipline avec 3 riches décennies derrière lui, collabore avec le guitariste de The Band pour créer un panorama musical adéquat pour ce petit film se déroulant dans un carnaval ambulant.

 

Si les compositions des deux artistes se mélangent plutôt bien à la vision du long métrage, c’est bel et bien North qui a du -et su- s’adapter à l’écriture de Roberston, qui lorgne plus vers une sorte de folklore étrange que vers l’illustration musicale.

 

Relativement libre de toute pression North livre une B.O où il peut panacher son écriture en altérant des compositions assez classiques avec des atmosphères plus inattendues où il expérimente quelque peu via la diversification des instruments utilisés et leur emploi.

 

Le score de ce Carny a finalement amené à L’Ange de Lombard street la pincée d’originalité qui lui faisait quelque peu défaut.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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