30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 06:55

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  HOLLYWOOD MENTEUR

 

 

C'est de qui ? Luz

 

 

La Couv':

 

Stars sur le déclin /  Hollywood Menteur  Vs.  The Sound and the Fury

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

 

Une planche:

 

 

Stars sur le déclin /  Hollywood Menteur  Vs.  The Sound and the Fury

 

Ca donne Quoi ? Début des sixties, en plein Nevada le vieux briscard John Huston (qui a accepté le tournage en partie à cause de la proximité du casino) réalise The Misfits avec un casting de rêve : Montgomery Clift, Clark Gable, Marylin Monroe, Eli Walach et un scénariste au top de sa carrière Arthur Miller.

Mais rapidement les démons de tout un chacun vont mettre le film en péril entre retards à rallonge, dépassement de budgets et drames personnels.

 

Il faut dire que les acteurs jouent quasiment leurs propres rôles, écorchés vifs qui chacun porte sa croix, Gable l'alcoolique au crépuscule de sa vie, Clift le miraculé dévasté par les conséquences de son accident et Marylin Monroe maltraitée par les hommes de sa vie et par l'Usine à rêves, accro aux médocs.

 

Le tournage est cauchemardesque, personne ou presque n'y mettant du sien (si ce n'est Miller, scénariste et mari absent de l’icône), ni les acteurs ni le réal' un John Huston bien conscient du naufrage qu'il tente de diriger, ni même Paula Strasberg, sorte de corbeau qui veille sur Marylin et dont l'ombre du mari et de sa méthode revient comme un leitmotiv sur ses interprètes ...désaxés.

 

Stars sur le déclin /  Hollywood Menteur  Vs.  The Sound and the Fury

 

Luz capture avec brio – pour ne pas dire grâce ! Je ne suis pas sur qu'il apprécierait- l'esprit d'un Hollywwod qui s'éteignait, de ces stars monolithiques idéalisées que la jeune génération, celle adepte de la méthode Strasberg donc, de Brando à Pacino en passant par Newman, allait finir d'enterrer.

 

Alternant entre croquis caricatural et réalisme d'expression frappant il rend, dans un noir et blanc magistral, et via une narration où les cases traditionnelles sont parfois éclatées par des  images s'affranchissant des codes, un bel hommage à un film devenu mythique.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE SOUND AND THE FURY

 

 

C'est de qui ? A. North

 

 

La Couv':

 

Stars sur le déclin /  Hollywood Menteur  Vs.  The Sound and the Fury

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si ce n’est pour une poignée d’œuvres (le Spartacus de Kubrick en tête), le grand public connaît mal et apprécie encore moins (du moins pas à sa juste valeur) l’apport d’Alex North au monde de la musique de film.

 

Pourtant ce n’est pas peu dire que le compositeur a marqué la discipline dans pas mal de genre. La production de The Misfits en avait bien conscience puisque le nom de North est venu s’ajouter à la liste déjà impressionnante de pointures associées au film.

 

Ce n’est pourtant pas ce score que j’ai écouté à la lecture de Hollywwod Menteur (vous me connaissez, ça aurait été trop facile), mais celui d’un film un peu moins connu, The Sound and the Fury, écrit deux ans plus tôt et pour lequel North, dans la lignée d’œuvres comme Un Tramway nommé Désir ou The Rose Tatoo, développe son sens de l’illustration musicale et des thèmes psychologiques.

 

Excellant dans le registre dramatique (peut être même plus que dans le grand spectacle où pourtant il n’était pas manchot), il a le chic pour insuffler du modernisme dans ses partitions (c’est un des premiers à avoir marié jazz et musique de film).

Ici c’est la trompette qui est à l’honneur, même si le reste de l’orchestre n’est pas en reste. La rythmique est particulièrement mise en avant et certaines pistes ont des structures empruntées à la musique populaire, le rock (de l’époque s’entend) en tête.

 

Une partition peu connue d’un auteur majeur de la B.O qui ne démérite pas sur l’album non moins réussi de Luz.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

 

Repost0
6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 14:18

 

 

 

 

LA BD

 

 

C’est quoi ? O VOUS FRERES HUMAINS

 

 

C’est de qui ? Luz adapte Cohen

 

 

La couv’ :

 

 

Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  /  O Vous Frêres Humains  Vs.  La Jeune Fille et la Mort

 

 

Déja croisés par ici? Non.

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne quoi ? Marseille 1905, le jour de son dixième anniversaire, alors qu’il se rend à l’école, le petit Albert s’approche d’un vendeur de rues qu’entoure une foule de badauds. Désireux d’offrir à sa mère l’un des produits que vend le camelot, le garçon l’accoste et s’entend répondre une tirade antisémite fleuve qui le laisse sans voix. Il s’enfuit alors de par les rues, dévasté par cette découverte de la haine.

 

Luz, qui, de haine, a eu son lot ces derniers mois, adapte ici d’une manière aussi inattendue que magistrale le roman autobiographique de Cohen. S’affranchissant des codes habituels du medium, il fait preuve d’une belle inventivité narrative qui retranscris avec force le propos du texte, exprimant le désarroi et l’incompréhension de l’enfant via des dessins  où l’ombre d’un Sempé plane parfois, mais un Sempé grave, tragique et au service d’un message universel et pourtant toujours prêché dans le désert (la citation du titre de cette chronique est de Voltaire, c'est dire si c'est pas neuf!)

 

 

 

Une seconde jeunesse pour ce poignant témoignage que le dessinateur a fort bien su s’approprier.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 C'est Quoi ? DEATH AND THE MAIDEN

 

 

 C'est de Qui ? W. Kilar

 

 

 La couv' :

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne quoi ? Pour sa première collaboration avec Polanski, Kilar est face à une tâche compliquée : compléter une bande son composée de pièces classiques connues et importantes dans l’intrigue sans les concurrencer à l’écran. L’artiste polonais s’en sort avec les honneurs, écrivant des thèmes discrets mais très efficaces qui véhiculent tout le désarroi du personnage principal mais également sa détermination morbide. La lente et inexorable montée en tension du suspense est palpable au travers de l’orchestration de Kilar, rappelant par moments furtifs ses travaux précédents, que ce soit dans le domaine classique ou pour le Dracula de Coppola.

 

L’exercice conviendra semble-t-il à Polanski puisque il confiera la même gageure à Kilar pour le Pianiste, dont le score sera récompensé d’un César.

 

Une B.O subtile voire subreptice qui captive l’auditeur et qui exacerbe le coté dramatique et inexorable d’ O Vous Frères Humains.

 

-----------------------------

 

Une Chronique de Fab

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags