LA BD:
C'est quoi ? LE TEMPS EST ASSASSIN
C'est de qui ? Brrémaud et Berr
La Couv':
C’est édité chez qui ? Philéas
Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.
Une planche:
Ca donne Quoi ?Ayant découvert l’oeuvre de Michel Bussi via -déjà- une adaptation BD de Nymphéas Noirs, j’avais trouvé ça alléchant.
Mais force a été de reconnaître que c’est surtout la vision de Didier Cassegrain et son trait ô combien sensuel et expressif qui avait opéré le charme, en effet mes tentatives de lecture d’autres bouquins de Bussi s’est révélée décevante, le style et l’univers de l’écrivain n’étant clairement pas ma tasse de thé.
Ce n’est pas cette version du Temps est assassin qui me fera changer mon fusil d'épaule, même si le travail des auteurs de l’album BD n’est pas en cause.
En effet Fred Brrémaud, dont nous avons lu des choses fort sympathiques ici, fait de son mieux pour synthétiser plus de 500 pages de roman en à peine plus d’un cinquième de BD, ayant forcément recours à pas mal de récitatifs mais avec des trouvailles narratives intéressantes, bien appuyé par le trait réaliste de Nathalie Berr qui, si elle m’avait plus emballé avec le Paris sous les eaux des Naufragés du métropolitain, rend aussi bien les paysages bucoliques et sauvages de la Corse que l’expressivité des protagonistes.
Après, cette histoire de famille un peu embrouillée, aux personnages un brin cliché qui aligne quelques poncifs d’époque (musicaux, cinématographiques, culturels pour ne pas dire folkloriques…) et à la conclusion capilotractée s’il en est ne m’a clairement pas accroché.
Je viens de voir que TF1 l’avait adapté en téléfilm avec une pléiade d’acteurs aux jeux pire les uns que les autres, ce n’est encore clairement pas une version qui me réconciliera avec Bussi!
LA MUSIQUE:
C'est quoi :MIO CARO ASSASSINO
C'est de qui ? E. Morricone
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Plein de fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Le début des années 70, période la plus prolifique est intéressante de la carrière pourtant ô combien riche de Morricone, voit ce dernier collaborer de nouveau avec le réal de Mon nom est Personne pour la musique de son unique giallo.
Cette série B, noyée au milieu d’une surproduction transalpine à l’époque, se démarque cependant de la masse par un sens soutenu du suspense, la crudité de certaines scènes, et, o f course, sa B.O.
La partition du compositeur qui commence déjà à expérimenter sur ses scores dans l’esprit jazz fusion que des gens comme Miles Davis affectionnent, avec un saxo radicalement free jazz et des parties de percussions jouées en même temps à la batterie et au vibraphone amènent une touche d’originalité manifeste
Les scores dit « expérimentaux » de Morricone sont loin d’être parmi ses plus connus et c’est fort dommage car ils se révèlent tous aussi intéressants et efficaces. Ici l’ambiance flirte avec l’irréel, la peur de l’inconnu ou encore l’angoisse névrosée.
Une B.O qui a fait beaucoup de bien au Temps Assassin de Bussi version cases et bulles!
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