LA BD:
C'est quoi ? RONCEVEAUX
C'est de qui ? Palacios
La Couv':
Ca donne Quoi ? Continuant son inestimable travail de réédition des œuvres de l’artiste espagnol, Le Long Bec nous propose, après Manos Kelly et El Cid, une version restaurée (et re-traduite!) de Roncevaux.
Palacios y évoque la désillusion de Charlemagne, en route pour Saragosse qui va se retrouver devant une ville fermée, remplie d’habitants ulcérés par les exactions de l’immense armée de l’Empereur. De dépit ce dernier rase Pampelune, s’attirant par la même la vindicte du peuple qui va tendre une sanglante embuscade à ‘arrière garde de la troupe.
Dans son style ultra réaliste, rehaussé par un large panel de couleurs fort bien choisies (et moins flashys que sur certaines autres de ses œuvres), Palacios livre une vision de l’Histoire aussi épique que documentée, embellie de scènes de batailles dantesques et de portraits en pleine page saisissants.
Cerise sur le gâteau, l’album contient également une seconde histoire, Garin, inédite en album jusqu’alors, qui fait regretter que Palacios n’ait pas plus œuvré dans la fantasy tant son style flamboyant s’y prête !
L’autre gros atout de cette réédition soignée c’est le cahier proposé entre les deux histoires, présentant, outre une partie historique sur la période traitée, un retour sur le travail graphique de Palacios, notamment sur le noir et blanc ou la couleur.
L’éditeur y présente une poignée des planches de Roncevaux en noir et blanc qui, si vous êtes amateur comme moi, vous raviront, vu comme elles permettent d’apprécier encore plus toute la richesse et la finesse du coup de crayon de l’artiste.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : RICHARD CŒUR DE LION
C'est de qui ? Max Steiner
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Steiner est en pleine gloire quand on lui commande la musique de ce Richard Cœur de Lion, le film de chevalerie est en vogue pourtant le compositeur a peu œuvré dans le genre, certains de ses pairs lui étant préféré en général.
Sa B.O mélange avec talent mélodies moyenâgeuses travaillées, thèmes rugissant et airs épiques, et fait presque regretter que, justement, l’on n’ait pas entendu plus Steiner dans ce registre.
Bien plus réussie que le film qu’elle accompagne, qui lui ne tient pas la route aux canons de l’époque, elle aura longtemps été introuvable et c’est un plaisir que de l’écouter avec cette réédition de Roncevaux !
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Une Chronique de Fab