8 août 2018 3 08 /08 /août /2018 08:26

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  RONCEVEAUX

 

 

C'est de qui ? Palacios

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies 2  /  Roncevaux  Vs.  Richard Coeur de Lion

 

 

Déjà lu dans le coin? Oui.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

 

Une planche:

 

Oldies but Goldies 2  /  Roncevaux  Vs.  Richard Coeur de Lion

 

Ca donne Quoi ? Continuant son inestimable travail de réédition des œuvres de l’artiste espagnol, Le Long Bec nous propose, après Manos Kelly et El Cid,  une version restaurée (et re-traduite!) de Roncevaux.

Palacios y évoque la désillusion de Charlemagne, en route pour Saragosse qui va se retrouver devant une ville fermée, remplie d’habitants ulcérés par les exactions de l’immense armée de l’Empereur. De dépit ce dernier rase Pampelune, s’attirant par la même la vindicte du peuple qui va tendre une sanglante embuscade à ‘arrière garde de la troupe.

 

Dans son style ultra réaliste, rehaussé par un large panel de couleurs fort bien choisies (et moins flashys que sur certaines autres de ses œuvres), Palacios livre une vision de l’Histoire aussi épique que documentée, embellie de scènes de batailles dantesques et de portraits en pleine page saisissants.

 

Oldies but Goldies 2  /  Roncevaux  Vs.  Richard Coeur de Lion

 

Cerise sur le gâteau, l’album contient également une seconde histoire, Garin, inédite en album jusqu’alors, qui fait regretter que Palacios n’ait pas plus œuvré dans la fantasy tant son style flamboyant s’y prête !

 

L’autre gros atout de cette réédition soignée c’est le cahier proposé entre les deux histoires, présentant, outre une partie historique sur la période traitée, un retour sur le travail graphique de Palacios, notamment sur le noir et blanc ou la couleur.

L’éditeur y présente une poignée des planches de Roncevaux en noir et blanc qui, si vous êtes amateur comme moi, vous raviront, vu comme elles permettent d’apprécier encore plus toute la richesse et la finesse du coup de crayon de l’artiste.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : RICHARD CŒUR DE LION

 

 

C'est de qui ? Max Steiner

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies 2  /  Roncevaux  Vs.  Richard Coeur de Lion

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Steiner est en pleine gloire quand on lui commande la musique de ce Richard Cœur de Lion, le film de chevalerie est en vogue pourtant le compositeur a peu œuvré dans le genre, certains de ses pairs lui étant préféré en général.

 

Sa B.O mélange avec talent mélodies moyenâgeuses travaillées, thèmes rugissant et airs épiques, et fait presque regretter que, justement, l’on n’ait pas entendu plus Steiner dans ce registre.

 

Bien plus réussie que le film qu’elle accompagne, qui lui ne tient pas la route aux canons de l’époque, elle aura longtemps été introuvable et c’est un plaisir que de l’écouter avec cette réédition de Roncevaux !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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7 août 2017 1 07 /08 /août /2017 10:55

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : MAC COY. INTEGRALE

 

 

C'est de qui ? Gourmelen et Palacios

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Mac Coy  Vs.  The Jayhawkers

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui pour Palacios.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud.

 

 

 

Une planche:

 

 

Panorama du Western  /  Mac Coy  Vs.  The Jayhawkers

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vous savez que depuis tout jeune je nourris une passion invétérée pour le western ; passion initiée dés mon plus jeune âge par mon cher paternel à grands renforts de films enregistrés sur VHS à la Dernière Séance d’Eddy Mitchell ou au Cinéma de Minuit de Patrick Brion (ce qui m’a également grandement aidé dans mon apprentissage de la langue de Shakespeare, la plupart de ces films étant alors proposés en V.O).

 

Mais pas que puisque je me souviens encore aujourd’hui de ce petit album carré qu’il avait du m’acheter alors que j’avais 7 ou 8 ans présentant en couverture un soldat sudiste moustachu, tout colts dehors avec un superbe mustang cabrant en fond.

 

C’était la version 16 22 d la première aventure d’Alexis Mac Coy qui, s’il était hélas sudiste, se posait un peu là coté héros de missions suicides.

 

Certaines images m’ont marqué longtemps, comme celle de ses visages hyperréalistes de soldats  où l’expression de surprise transpirait alors qu’ils disaient « Cet homme est un lion », parlant de notre héros.

 

Panorama du Western  /  Mac Coy  Vs.  The Jayhawkers

 

Belle Madeleine de Proust pour moi que cette version intégrale (ce premier recueil englobe les 5 premiers albums de la série) où l’on retrouve l’excellentissime dessin de Palacios, associé aux scénars du français Gourmelen qui, format de parution originale oblige (la série a débuté dans les pages de l’éphémère magazine Lucky Luke, il y a a maintenant plus de 40 ans), proposait au départ plutôt des scénettes sous formes de missions (donc) données à Mac Coy avant de passer à quelque chose de plus conséquent. L’ensemble reste classique mais prenant.

 

Outre les couleurs qui sont parfois assez flashy, époque oblige (et encore j’ai trouvé que c’était moins flagrant que sur Manos Kelly par exemple), la série vieillit fort bien et ravira les amateurs de  western, old school comme actuels.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE JAYHAWKERS

 

 

C'est de Qui ?  J. Moross

 

 

La couv' 

 

 

Panorama du Western  /  Mac Coy  Vs.  The Jayhawkers

 

 

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? The Jayhawkers fait partie de ces quelques scores de western sur lesquels Jerome Moross s’est littéralement surpassé.

 

A ses descriptions typiques de grande envergure le compositeur ajoute une bonne dose d’action rugissante, à grands renforts de cuivres, trompette en tête, et reste, malgré le sujet assez sombre du film, plutôt dans la bonne humeur héroïque.

 

Procédant par paliers de tensions, sa partition, très rythmique, propose une belle montée en puissance et en faisant un bon usage des codes du genre, sait se démarquer de ce que l’on entend à l’époque dans la surproduction hollywoodienne.

 

Si, pour cinq albums, il sera évidement intéressant de varier les accompagnements musicaux, ces Jayhawkers est une bonne entrée en matière à la (re)lecture de Mac Coy.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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16 mai 2017 2 16 /05 /mai /2017 07:15

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LE CID.

 

 

C'est de qui : Palacios

 

 

La Couv':

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Déjà lu dans le coin ? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec.

 

 

Une planche:

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Ca donne Quoi ? Après l’excellente intégrale de Manos Kelly, parue l'an passé, les éditions du Long Bec nous font encore un beau cadeau avec la réédition classe d’une autre grande série de l’espagnol Palacios : Le Cid.

 

Afin de dissiper d’emblée tout malentendu, il faut prendre cette œuvre  comme une évocation romancée de la vie de Rodrigo Diaz de Bivar et non comme une quelconque adaptation de la pièce de Corneille.

 

Nous sommes en plein Moyen Age Espagnol, alors que les monarques chrétiens, Alphonso VI en tête, partent à la reconquête des territoires aux mains des musulmans.

 

C’est dans cette période propice aux batailles épiques et autres manigances, trahisons et conflits d’intérêts qu’évolue notre héros, au service du fils du roi espagnol.

 

Entre siège de place forte, assauts désespérés, tentative d’assassinat, complot et sauvetage de jeune fille en détresse (quoique !) le futur Cid a fort à faire tout au long de ses 4 histoires, dont deux étaient jusqu’alors inédites en français (les deux premières étaient entre autre parues au début des années 80 dans l’excellente mais fugace collection Noire aux Humanos).

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Au fur et à mesure des albums, outre une belle évolution dans le trait réaliste et dynamique de Palacios, on appréciera ses trouvailles graphiques (les passages avec les ogives du quatrième tome par exemple), son sens de la narration et un véritable talent pour le récit d’aventure.

 

Le genre s’y prêtant plus, la colo parfois un peu flashy d’époque est moins marquante que sur le western, et a tendance à s’atténuer au fil des tomes.

 

Pour cette nouvelle version, tout comme ça avait été le cas sur Manos Kelly, les couleurs ont été « nettoyées », la traduction refaite et l’ensemble est présenté avec des notes biographiques et historiques.

 

Bref, encore une œuvre quasi incontournable du patrimoine franco-belge qui refait surface dans un écrin à sa hauteur ; et l’on espère secrètement que l’autre grand artiste de la collection Noire des Humanos – Gianni De Luca- aura également droit un jour à ce traitement de luxe !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? FLESH AND BLOOD

 

 

C'est de Qui ? B. Poledouris

 

 

 

La couv'

 

Le Retour du héros  /  Le Cid  Vs.  Flesh & Blood

 

Déjà entendu chez nous? Oui, une poignée de fois.

 

 

 

On peut écouter ?  

 

 

Ça donne quoi? : Si l’on retrouve évidemment dans cette B.O des allusions à celles qu’il a composées pour les deux Conan dans les années précédentes, on peut doublement louer Basil Poledouris.

Tout d’abord, et ce n’est pas rien, pour n’avoir pas cédé à la facilité des synthétiseurs dont il va user et abuser tout le reste de la décennie (nous sommes en 85), et ensuite pour s’être débarrassé des chœurs à la Carl Orff bien présents sur les Conan, conférant à Flesh and Blood un aspect plus médiéval.

 

Le film de Verhoven se veut réaliste et violent, sa musique l’accompagne dans cette voie (enfin surtout la seconde partie !). Partant de mélodies de l’époque, Poledouris compose des thèmes variés où les cordes et les percussions sont constamment sollicitées.

 

Si les passages plus enlevés laissent un peu trop libre cours à des cuivres parfois pompiers, l’ensemble de son score, très rythmique, est une réussite digne des deux efforts suscités et s’accorde très bien avec l’esprit d’aventure épique du Cid de Palacios.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 14:00

 

 

Comme promis on conclue notre cycle western en beauté avec une belle réédition d'un fleuron du genre:

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : MANOS KELLY. INTEGRALE.

 


C'est de qui : Palacios

 

 

La Couv':

Panorama du Western  /  Manos Kelly Intégrale   Vs.  100 Rifles

Déjà lu sur B.O BD ? Oui.

 

 

C’est édité par ? Le Long Bec

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ma première rencontre avec Antonio Hernandez Palacios remonte à mes 6 ou 7 ans, mon père me ramène un petit album souple carré où l’on voit sur la couverture un cowboy en costume de sudiste (c’est du moins ce que ça m’inspirait à l’époque) tout colts dehors et un cheval cabrant derrière lui.

 

Si j’ai bien entendu oublié l’histoire de ce premier tome de Mc Coy (puisqu'il s'agissait de cette série), je me souviens encore d’avoir été captivé par le réalisme des dessins, le dynamisme des poses et la sauvagerie des scènes de fusillades ; de loin en loin, je rouvrais le bouquin pour me replonger avec autant de délice que d’appréhension dans ce western âpre et sauvage.

 

J’ai retrouvé le dessinateur espagnol presque 25 ans plus tard quand, à la recherche des albums de l’éphémère mais passionnante collection Noire des Humanos (que nous avons chroniqué ici) je découvre sa version, O combien fantaisiste mais au graphisme toujours aussi prenants du Cid de Corneille.

 

Autant vous dire que la parution toute récente de l’intégrale de la série Manos Kelly aux décidément étonnantes éditions du Long Bec a été pour moi un véritable bain de jouvence tout autant qu’un plaisir de bédéphile averti.

 

 

Antérieure à Mc Coy, la série Manos Kelly n’en n’est pas moins magistrale à bien des niveaux. Elle se déroule juste après la guerre Américano-mexicaine et fait essentiellement s’opposer cow-boys et indiens dans des intrigues travaillées.

 

Le degré de réalisme des décors, l’expressivité des personnages, la profondeur de certains scénarios et le soucis de précision historico-ethnique (notamment en ce qui concerne les tribus indiennes) fait plaisir à lire. Palacios, visiblement passionné par son sujet réalise trois albums sans fautes qui sont reproduits ici avec talent et méticulosité. Nouvelle traduction, couleurs  respectées, un dossier en préambule et, surtout, deux histoires inédites dont une en noir et blanc, qui, mais c’est personnel (et c’est la faute aux éditions Mosquito et à leurs rééditions classes en NetB), m’a presque fait regretter que les trois albums n’aient pas été proposés sous cette forme.

 

 

 

Un classique d’un autre âge qui n’a pourtant quasiment rien perdu de son charme et de son efficacité et que je ne saurais que trop recommander à tout amateur du genre qui se respecte.

 

 

 

LA MUSIQUE  

 

 

 

C'est Quoi ? 100 RIFLES

 

 

C'est de Qui ? J. Goldsmith

 

 

La couv'

 

 

 

Déjà entendu par ici? Oui.

 

 

On peut écouter ?  

 

 

Ça donne quoi? : Sortant de la Planète des Singes pour laquelle il venait d’écrre l’un de ses travaux les plus ambitieux en date, Goldsmith arrive sur ce western qui aligne autant de mauvaises idées que de oncifs et s’annonce comme un échec au moins artistique alors que la prod joue la réussite sur ses stars et son concept.

 

N’étant pas –encore ?- homme à bacler le travail, le compositeur s’aligne au genre et, s’il n’a clairement pas la liberté d’expérimenter autant que sur son précédent projet, il n’hésite pourtant pas à utiliser des rythmiques complexes et changeantes, à incorporer des instruments et percussions latines à son orchestre, à placer des phrases de flutes ou de timpani qui n’auraient pas déplues à un Jethro Tull, le tout en gardant en ligne de mire un goût pour l’action des plus surs où les cuivres se taillent la part du lion.

 

Au final le score de 100 Rifles est une réussite, un ovni assez rare dans la production encore massive de westerns à l’épqoue et qui, de par ses couleurs folkloriques et sa variété est une B.O magistrale avec cette ré-édition soignée de Manos Kelly.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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