LA BD:
C'est quoi : GEIS 2
C'est de qui ? Alexis Deacon
La Couv':
Ca donne Quoi ? Nous l’avions dit en début d’année, le premier tome de Geis nous avait enthousiasmé que ce soit coté scénario, avec un mélange de contes et de Fantasy bien dosé et original, ou coté dessin avec un style proche de la gravure d’antan mais avec un coté très actuel et une narration inventive.
Ce second volet, sur 3, enfonce le clou et confirme la bonne impression du premier.
On retrouve les prétendants survivants au trône, enfermés dans le palais par la Sorcière Matarka, dont la forme a changé et qui les sépare en deux camps, les blancs contre les noirs, en les forçant à éliminer le plus possible d’adversaires du camp adverse.
Les amitiés d’antan s’étiolent et chacun essaye de tirer son épingle du jeu, quant à notre noyau de « bons » du premier tome, il a bien du mal à ne pas voler en éclat.
Chaque tome représente donc une des « épreuves » imposées par la Matriarche, on attendra la fin (l’an prochain) pour connaître un dénouement qui s’annonce violent et tragique (mais pas forcément pour notre héroïne, qui a déjà bien morflé cela dit), et qui, quoi qu’il arrive confirmera également que, pour une première œuvre, Deacon est un artiste des plus prometteurs !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? TABOO
C'est de Qui ? Max Richter
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si j’ai eu énormément de mal avec la série Taboo, dans laquelle je plaçais pas mal d’espoir mais que l’incessant cabotinage de Tom Hardy m’ a fait abandonner avant la fin, j’ai beaucoup apprécié l’atmosphère de l’ensemble, provoqué en partie par le traitement graphique mais surtout par une fort bonne B.O.
C’est d’autant plus amusant que de son propre aveu Richter a basé sa thématique sur le personnage principal de l’intrigue, enfin sur le destin auto-destructeur forcené du dit-personnage.
La ligne directrice est donc fort sombre, avec alternance de chœurs féminins éthérés, de violons lancinants en fond en forme de valse hallucinée, de rythmiques sourdes et de coups de cordes dans les graves.
Le piano se taille également une part intéressante de la B.O, souvent en solo, avec des passages plus calmes mais non moins oppressants,
Une bien belle partition où l’harmonie pré-victorienne le dispute au modernisme des arrangements pour un résultat des plus convaincants.
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