Un petit week-end dédié aux récentes sorties en comics des deux cotés de l'Atlantique:
LA BD
C’est quoi ? RAT QUEENS
C’est de qui ? Wiebe & Upchurch
La couv’ :
Déja croisés par ici? Non.
C’est édité chez qui ? Urban
Une planche:
Ca donne quoi ? Once again, encore une série dont le premier numéro (single issue) ne m’avait pas plus emballé que ça et que la parution dans la collection Indies de chez Urban m’a permis de (re)découvrir avec une certaine satisfaction. En effet, ancien rôliste acharné (il y a longtemps, mais bon, rôliste un jour rôliste toujours), je ne pouvais finalement qu’adhérer à ce contre pied (de nez) de l’univers fantasy bourrin et cliché qu’on peut souvent tester autour d’une table où dés à 20 faces et fiches de personnages se bousuculent.
Ici point de héros aux pouvoirs « grosbill », pas de pourfendeurs de trolls et autres rangers acrobates mais un quatuor de filles multi-races aussi vulgaires que bonnes vivantes, répondant au doux sobriquet de Rat Queens, mércenaires de leurs étâts et qui, quand elles sont oisives, sont une véritable plaie pour la cité où elles crèchent.
Elles vont donc être envoyées en mission forcée et vite se retrouver dans la panade. Mais y a des filles qu’il vaut mieux pas chercher et les Rat Queens en font clairement parti !
Vous l’aurez compris, bonne humeur et mauvais esprit sont de rigueur, le politiquement correct a été oublié juste avant la couverture de l’album et l’ensemble est une lecture très rafraichissante que le trait coloré et dynamique d’Upchurch finit de rendre plus que sympathique, voire indispensable pour tout amateur du genre qui se respecte tant la série le brocarde avec talent.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? LA TERREUR DES BARBARES
C'est de Qui ? Les Baxter
La couv' :
Déjà entendu dans le coin? Oui, souvent.
On peut écouter?
Ca donne quoi ? Un score de série B (bien tassée) qui, pourtant, porte en lui pas mal des gimmicks qui inspireront les grands films du genre des décennies à venir, de Conan au Seigneur des Anneaux.
S’inspirant, de loin, des compositeurs classiques s’étant frottés à la fantasy (Prokoviev en tête), Les Baxter, décidément à l’aise sur tous les fronts, écrit une musique haute en couleurs, pleine d’élans mélodiques très rythmés qui oscillent continuellement entre des envolées épiques et des passages bien moins sérieux.
Si clairement suranné aujourd’hui, cette B.O est une friandise des plus agréable à écouter avec un récit aussi délirant que Rat Queens, même si parfois le décalage d’époques peut surprendre.
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Une chronique par Fab