LA BD:
C'est quoi : SOUTHERN BASTARDS. RETOUR AU BERCAIL
C'est de qui : J. Aaron & J. Latour
La Couv':
Ca donne Quoi ? Damn’, il y a un peu plus d’un an je vous annonçais qu’il faudrait attendre le 3° TPB (recueil pour les puristes francophones) de Southern Bastards pour découvrir comment la fille de Tubb, tabassé à mort par Coach Boss, allait gérer son retour et régler ses comptes.
Et bien si elle figure bien en couv’ de ce Retour au Bercail, ce n’est que dans la dernière partie qu’on la découvre enfin, et ça promet de saigner pour la suite vu ce qu’elle flanque aux ex-voisins peu amicaux de son défunt paternel.
Entre temps on aura été témoin du suicide de Ol’Big, incapable de supporter plus longtemps une situation complètement hors de contrôle à Craw County où le match entre les locaux et leurs éternels adversaires de Wetumpka va virer à la cata !
Si les deux Jason font un peu durer le plaisir (en même temps la série marche, Image comics ne doit pas vouloir se tirer une balle dans le pied), ils font les choses bien et tirent à boulets rouges sur tout ce que leurs protagonistes bas du front et peu sympathiques (c’est un euphémisme !) ont de primaire et haïssable.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? RETURN TO SKY
C'est de Qui ? Causa Sui
La couv'
Déjà croisé par ici ? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Certes on pourra argumenter que, vu le background, de la musique sudiste bien grasse ferait parfaitement l’affaire pour écouter en lisant Southern Bastards, sauf que ce serait occulter un peu vite l’aspect très noir du comics, sa spirale descendante inexorable vers une tragédie encore plus hardcore que ce qui s’est déjà passé (et rien que ca ca promet !).
Donc j’ai plutôt opté pour le stoner rock âpre des Causa Sui avec le dernier album en date des danois, Return to sky. Plus variées dans les influences que pas mal de leurs précédents efforts, les 5 compositions qui composent la galette vont autant puiser dans les guitares arides des pionniers du genre que dans l’ambiant psyché de groupes des 70’s, voire dans les compositions alambiquées du jazz-rock de Metheny ou Miles Davis.
Il en résulte une musique brute de décoffrage mais qui gagne à être écoutée avec une oreille la plus neutre possible afin d’en apprécier les variations souvent inattendues.
Ce mélange (d)étonnant se révèle par moments très cinématographiques même si un peu épuisant sur la longueur, et, en tout cas, fort intéressant avec ce nouveau recueil de Southern Bastards.
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Une chronique de Fab