LA BD:
C'est quoi ? LE BESTIAIRE DU CREPUSCULE
C'est de qui ? Daria Schmit
La Couv':
C’est édité chez qui ? Dupuis / Aire Libre
Déjà croisé sur le site? Non.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Imaginez qu’H.P Lovecraft, l’un des maîtres incontestés de l’horreur en littérature, créateur du mythe de Cthulhu et de ses créatures cauchemardesques, se réincarne de nos jours, en gardien de parc !
Providence (oui, c’est son nom !), doit à la fois composer avec une responsable tatillonne aux méthodes kafkaïennes et monstres partout, même s’il est le seul à les voir, et découvre un vieux livre dont l’encre semble vivre, dont il va essayer de percer le mystère afin d’empêcher les promeneurs du parc de subir les attaques de ses créatures.
Pas facile de proposer une variation inspirée de l’univers de Lovecraft, pourtant Daria Schmitt y parvient en imaginant cette histoire douce-amère à la fois gothique et poétique, qu’elle illustre de façon assez admirable, d’un trait fin souvent foisonnant, juste milieu entre Gustave Doré, Bernie Wrightson et … Borja Gonzalez !
L’artiste mélange adroitement couleur (pour les créatures) et noir et blanc et livre un album onirique et atypique qui devrait plaire aux fans de Lovecraft (qui y croiseront entre autres choses les chats d’Ulthar, des Profonds, le Grand Cthulhu en personne et j’en passe !) tout comme aux amateurs de 9° art qui sort des sentiers battus.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :CORALINE
C'est de qui ?
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Gaiman et Selick, le duo a de quoi faire saliver tout amateur de fantastique gothique qui a su garder son âme d’enfant qui aime a se faire peur. Ajoutez aux deux compères le français Bruno Coulais et vous obtiendrez le tiercé gagnant en matière d’imaginaire évocatif et débridé.
Fort bien entouré sur la réalisation de ce score (le compositeur classique Laurent Petitgirard ? l’orchestre symphonique de Budapest, le Chœur des enfants de Nice, des solistes de talent), Coulais donne vie à l’histoire de Gaiman de la plus belle des façons.
Evitant de tomber dans le piège de copier un Elfman, évident sur un tel projet- il crée une B.O en forme de puzzle musical, variée et originale, qui fait preuve d’une réelle richesse mélodique et instrumentale.
Quelques passages joliment gothiques accompagneront les moments un peu tendus du Bestiaire, le reste de la partition se révélant au diapason de l’album.
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