Retour à la nature / Le Chalet Bleu Vs. Les Saisons

LA BD:

C'est quoi ?  LE CHALET BLEU

C'est de qui ? Servais

La Couv':

Déjà croisés sur le site? Non

C’est édité chez qui ? Dupuis

Une planche:

Ca donne Quoi ? Au milieu du XX° siècle, une fillette se perd sciemment dans la foret afin d’échapper au sort que lui ont réservé ses parents (une institution religieuse !), là elle trouve une cabane imaginaire où elle découvrira l’amour en la personne d’un jeune garçon -fils d’une déesse- avec qui elle vivra loin du monde des hommes.

De leur amour pur naîtra une fille, Rose, qui accomplira le chemin inverse de sa mère.

Servais est un des auteurs importants du paysage de la bd franco-belge qui manquait à l’appel des chroniques musicales, et ce malgré 7 années d’existence et plus de 2600 articles.

Si cela peut paraître étrange, je mettrais cette omission sur le compte d’un style graphique réaliste pour lequel j’ai assez peu d’attrait en général.

Il faut cependant reconnaître la maestria du trait de l’artiste qui livre ici une réflexion sur l’existence de l’homme face à la nature, sur la découverte de la sexualité et de l’ouverture au monde en empruntant à la symbolique des contes (Servais cite d’ailleurs une abondance de sources aussi variées qu’intéressantes en préambule de l’album).

Sa fable bucolique et philosophique fait mouche et ravira les amateurs d’histoires poétiques et fabuleuses (au sens littéraire du terme) que la partie graphique hyper soignée finira de conquérir.

LA MUSIQUE:

C'est quoi :LES SAISONS

C'est de qui ? B. Coulais

La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

On peut écouter ?

Ca donne Quoi ? Le savoir faire dans le documentaire de Bruno Coulais n’est plus à démontrer, le compositeur ayant à son actif quelques unes des musiques les plus abouties du genre ces dernières années (deux de ses B.O de docs seront d’ailleurs récompensées aux Césars).

Ici c’est la pureté qui vient en premier à l’esprit, Coulais captant l’esprit de la nature via une variété d’instruments originaux comme le vibraphone, les cloches, la flûte ou encore la harpe.

Ajouté à certaines parties de piano et violons accompagnées de percussions, j’ai trouvé que le sentiment de grâce qui se dégageait de bon nombre de pistes n’était pas sans faire penser à de la musique de film d’animation classe, ceux de Miyazaki en tête.

Un rapprochement entre nature et conte qui est tout à fait en harmonie avec le dernier opus de Servais.

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Une Chronique de Fab