LA BD:
C'est quoi : GRANDVILLE . FORCE MAJEURE
C'est de qui ? B. Talbot
La Couv':
Ca donne Quoi ? Pour cette cinquième aventure de l’inspecteur LeBrock, Bryan Talbot a mis les petits plats dans les grands, notre incorruptible blaireau, futur papa concerné, est la cible d’un terrible chef de gang qui a décidé de faire de sa vie un enfer.
Mais c’est mal connaître LeBrock qui ne va pas hésiter à mettre sa vie et sa carrière en jeu afin de faire tomber sa Nemesis.
On a droit, outre une intrigue riche en rebondissements et en action, à quelques flashbacks sur la jeunesse du héros et son ascension à son poste actuel.
Coté graphismes c’est toujours aussi bon, Grandville se place dans le quinté de tête de la BD anthropomorphe (même si de temps à autre j’ai encore quelques réticences sur la colo tout informatique) avec de belles trouvailles coté personnification des protagonistes.
Au rayon des moins bonnes nouvelles, ce Force Majeure est hélas le dernier des Grandville, comme l’explique Talbot dans sa postface, chaque planche lui prenant deux à trois jours, la réalisation d’un album complet est bien trop chronophage et pas assez viable ni satisfaisante semble t-il.
Si l’on regrettera les enquêtes de notre Blaireau hard-boiled, on attend avec impatience de découvrir le prochain projet de l’artiste.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MARY REILLY
C'est de Qui ? G. Fenton
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Parti pris intéressant de raconter l’histoire archi-connue du Dr Jekyll et Mr Hyde du point de vue de la servante du Docteur.
Casting au top : Malkovich dans le double rôle principal, Julia Roberts dans le rôle titre ; Stephen Frears derrière la caméra (assisté de Rousselot) et last but not least, Georges Fenton au pupitre, toutes les cartes étaient réunies pour faire un bon film.
Si le public et la presse n’ont pas été au rendez vous, et si dans l’absolu on ne peut pas trop leur donner tort vu forcément les espoirs fondés sur le film (à l’instar du Frankenstein de Branagh dans le même esprit par exemple), il serait dommage de ne pas redonner une chance à ce qui reste l’un des meilleurs travaux du compositeur.
Tout comme pour l’une de leurs excellentes précédentes collaborations, Les Liaisons Dangereuses, Fenton et Frears décident de mélanger musique de la période du film (ici l’Angleterre Victorienne) et gimmicks du genre (le gothique), le tout en tirant la substantifique moelle des deux sans jamais tomber dans le cliché.
On se retrouve donc avec une B.O aux accents classiques qui sait par moment être tout bonnement terrifiante, avec des accents à la Herrmann bienvenus et une grande mélancolie générale, le tout porté par un thème principal luxueux.
Le dernier tour de piste de Grandville ne méritait pas moins !
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Une Chronique de Fab