Allez, c'est mercredi: un album pour les plus (ou moins) jeunes qui aiment le frisson:
LA BD:
C'est quoi : LA PENSION MOREAU
C'est de qui : Lizano et Broyart
La Couv' :
Déjà lu chez B.O BD? Oui pour le dessinateur.
C’est édité par qui ? Les éditions de la Gouttière.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Inspiré par Chasse à l’enfant de Prévert, poème lui-même inspiré d’un fait divers du début du siècle dernier, la Pension Moreau est certes un titre axé jeunesse mais relativement sombre.
Dans ce pensionnat à l’ancienne sont envoyés les enfants dont les parents –prêts à payer des sommes parfois colossales- ne veulent plus. Une fois entre les murs de cette prison à peine déguisée, les jeunes gens sont forcés de s’acquitter de tâches parfois ingrates, de suivre des cours stricts, le tout sous le joug de professeurs tyranniques à tête d’animaux.
Quatre des pensionnaires, dont Emile jeune garçon renfermé et amateur de dessin, vont néanmoins commencer à s’élever contre cette situation intenable.
Entre ce postulat de départ et le dessin certes axé jeunesse mais dans des teintes sombres, avec force gros plan sur les faciès expressifs des protagonistes, le premier volet de la Pension Moreau est un mélange de genres intéressant et maitrisé, à ne peut être pas mettre entre les mains de lecteurs (lectrices!) trop émotifs ou pas préparés (croyez-moi, j’ai tenté l’expérience).
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE WOMAN IN BLACK
C'est de Qui ? R. Portman
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Avant de percer au cinéma avec des réussites diverses et variées, Rachel Portman a fait ses armes sur pas mal de boulots pour la BBC.
Parmi eux une version un brin cheap mais fidèle de The Woman In Black (histoire que la mythique Hammer choisira pour tenter de relancer les studios, sans succès) pour laquelle la compositrice fait dans l’économie avec une utilisation aussi simple que puissante de cordes, avec des motifs lancinants et répétitifs.
Si le procédé peut faire penser parfois à certains gimmicks d’Herrmann (Psycho en tête), ici on frôle parfois le minimalisme à la Phillip Glass, voire même le « bruitage », l’effet spécial tant le leitmotiv sait devenir entêtant.
Là encore, gardez l’expérience pour vous, l’effet sur des lecteurs trop jeunes et influençables étant probablement limite traumatisant !
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Une chronique de Fab