LA BD:
C'est quoi : BUCK. LA NUIT DES TROLLS.
C'est de qui ? A. Demont
La Couv':
Déjà lu chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Soleil.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Buck est un être étrange, un chien pas comme les autres puisqu’il ne fait qu’un avec sa niche en bois. Alors qu’il erre dans un paysage désolé du grand nord, cherchant à se mettre à l’abri d’une tempête approchante, il tombe sur un couple de villageois dont le bébé a été enlevé par des trolls, ces derniers, comme le veut la coutume, ayant laissé leur propre progéniture à la place. N’écoutant que son bon cœur Buck va partir à la recherche de l’enfant, accompagné du bébé Troll, bien décidé à rentrer chez lui. Va alors commencer une terrifiante chevauchée pour nos deux atypiques héros où créatures de la nuit de tous poils vont leur compliquer la tâche.
Reprenant l’un des personnages de son précédent album, Feu de Paille, Demont livre ici une très belle aventure, ode aux contes nordiques dans un style graphique magnifique, hommage avoué au peintre norvégien Kittelsen, qui destine tout autant cet album aux plus jeunes qu’aux amateurs de belles BD, une constante me direz-vous dans la collection Métamorphoses de chez Soleil.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? SKELETON FROLIC
C'est de Qui ? Joe DeNat
La couv'
Déjà entendu ici? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Joe De Nat, musicien dés son plus jeune âge, faisait partie de l’équipe de créateurs qui signa un deal avec la Columbia à l’avènement du cinéma parlant, et parti s’installer avec ses collègues en Californie pour développer le personnage de Krazy Kat, la réponse à Felix the Cat. En l’espace d’une dizaine d’années pour les studios, il écrivit plus de 160 musiques de courts métrages même si de nos jours certains ont complètement disparu, son influence dans le domaine est indéniable.
Pour cette suite à peine dissimulée de la Skeleton Dance des Silly Symphonies de chez Disney (et du même artiste), DeNat joue à fond sur l’illustration musicale intensive (nous sommes en 1933 et les habitudes du cinéma muet ont encore la dent dure) rivalisant de virtuosité pour coller aux images morbides et délirantes du dessin animé.
Sa musique reprend pas mal des codes du genre fantastique de l’époque et, si elle prête à sourire aujourd’hui de par ses mélodies surannées et sa frénésie instrumentale, l’ambiance qu’elle apporte à Buck est aussi amusante qu’inattendue.
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Une chronique de Fab