11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 16:10

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LE CAPITAL

 

 

C'est de qui ? Studio « Variety Artworks »

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ça donne quoi ? Après l’évocation de l’œuvre qui évoquait l’homme (cf. la chronique de Marx), il est temps de passer à l’évocation de l’œuvre qui évoque… l’œuvre. A tous ceux qui trouveraient saugrenue, ou vaine, cette tentative d’adapter Le Capital en manga, précisons que le 9ème art a déjà prouvé sa capacité à s’emparer de sujets abstraits pour les rendre accessibles au grand public, il n’y a qu’à (re)lire La survie de l’espèce  ou Logicomix (tous 2 chroniqués ici) pour s’en assurer. Ceci étant posé, il s’agit de déterminer si cette adaptation libre de l’œuvre emblématique de Marx - servie par un dessin aussi anonyme que le collectif qui l’a produite - remplit, ou non, sa mission d’éducation des masses. Dans le premier tome, nous apprenons que lorsqu'un artisan devient chef d'entreprise, le système le pousse inéluctablement à exploiter ses ouvriers pour produire des biens de piètre qualité. Le second tome, plus théorique, nous fait entrer en compagnie d'Engels dans les rouages du capitalisme : création du système d'échange, surproduction, fonctionnement des prêts bancaires, crises financières… autant de joyeusetés économiques qui nous sont présentées à grand renfort de petits schémas explicites ou de saynètes parlantes (et fort laides !). Tout cela se révèle au final très instructif et, d’après mes sources, fidèle à la pensée de Marx… dans une version extrêmement simplifiée. On ne peut donc que recommander la lecture de ce manga à tout ceux qui veulent avoir un petit aperçu d’une pierre angulaire de la pensée moderne, en gardant à l’esprit qu’une reproduction de La Naissance de Vénus en carte postale ne remplacera jamais une visite à la Galerie des Offices, pour une confrontation directe avec l’œuvre de Botticelli.     

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est quoi ? L'ARGENT

 

 

C'est de qui ? Marcel L'Herbier

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ça donne quoi ? Quoi de plus appropriée qu'une adaptation de L' Argent de Zola pour accompagner celle du Capital de Marx ? Pour ceux qui ne le connaissent pas, rappelons que son réalisateur, Marcel L’Herbier, fait partie, avec des pointures comme Abel Gance, d’une première « Nouvelle Vague » du cinéma français, dont l’esthétique se situe entre surréalisme et respect d’une tradition artistique héritée du Parnasse, et qui se développa au lendemain de la Première Guerre mondiale. Sorti en 1928, à la veille du krach de Wall Street (prémonition quand tu nous tiens), le dernier film muet de L’Herbier se prendra un méchant bide, dû pour certains critiques à la concurrence des premiers parlants américains. Oeuvre foisonnante, ponctuée de scènes visuellement bluffantes (les plongées sur la fourmilière humaine de la Bourse !), nantie de décors splendides, parfois à la limite de la fantasmagorie (la marque de fabrique de L’Herbier) et servie par l’interprétation lumineuse de Brigitte Helm (éternelle Maria dans le Metropolis de Fritz Lang), L’Argent voulait proposer au spectateur « le synchronisme des mouvements financiers contemporains ». Mission accomplie, même si le film souffre de certaines longueurs et à tendance à se perdre dans l’écheveau de ses intrigues à tiroir.

 

 

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Une Chronique de Lio

 

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