Ca donne Quoi ? Imaginez le microcosme d’un quartier résidentiel américain typique du milieu des années 80.
Une desperate housewife qui se tape son voisin de flic, une ado qui se déguise en super héroïne pour surveiller son pâté de maisons, un vétéran devenu sdf et un couple mal assortis d’ados junkies.
Tout ce petit monde va imploser alors que le corps d’un privé se retrouve au milieu de leur rue avant de disparaître à nouveau aussi mystérieusement qu’il est apparu.
Ce nouveau et généreux one shot du prolifique duo Brubaker-Phillips se présente comme une sorte d’enquête en huis clos, narrée du point de vue de ses différents protagonistes.
Si le casting de seconds couteaux loosers est assez caractéristique de leur production habituelle, ce Là où gisait le corps se démarque cependant de leurs précédents opus et se révèle (un peu contre toute attente, enfin contre la mienne je dois l’avouer) assez rafraîchissant ou du moins accrocheur.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : LA NUIT DES JUGES
C'est de qui ? M. Small
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Probable
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec La Nuit des Juges, où Michael Douglas, jeune avocat plein de fougue, est confronté à un groupuscule de notables (hum !) faisant justice eux même quand cette dernière est impuissante, Michael Small renoue avec le thriller psychologique.
La décennie précédente il a fait des merveilles sur The Parralax View ou encore Marathon Man et retrouve avec un plaisir évident et communicatif le genre.
Si nous sommes au balbutiement des années 80, Small évite l’écueil des synthétiseurs, pour notre plus grand bonheur.
Ses cuivres sont menaçants, les vents, même quand ils sont minimalistes, parviennent à créer une tension palpable et ses cordes sont sans cesse en embuscade, attendant la moindre occasion pour se déchainer.
Ca donne Quoi ? Nous avions encore l’autre jour une discussion sur les conséquences d’une éventuelle disparition d’internet de nos vies de tous les jours, probablement désastreuses au vu de l’addiction quasi générale de plusieurs générations aux écrans divers et variés sur lesquels s’étend la Toile aujourd’hui.
Il y a une paire d’années, le (sur)doué Brian K. Vaughan s’était déjà poés la question et, avec l’aide de l’excellent illustrateur Marcos Martin ils avaient crée The Panel Syndicate, site sur lequel ils onr proposé au lecteur leur version de la dite (pseudo) catastrophe.
Nous voilà plusieurs décennies après que le cloud a littéralement explosé en livrant au vu et su de tout le monde tout les sales petits (et gros !) secrets qu’il dissimulait ; ceux de monsieur Tout le Monde comme celui des politiques voire des états.
Maintenant les gens vivent sous des alias, portent des masques et costumes plus exubérants et anonymes les uns que les autres, sont devenus (encore plus) esclaves de la TeeVee (la télé) et, au besoin, font appel aux néo-paparazzis quand ils ont besoin de découvrir des infos sur quelqu’un.
Entre en scène P.I, un privé plein de ressources qui va vite voir l’une de ses affaires tourner au vinaigre quand sa cliente se fait abattre et qu’il réalise que l’homme derrière le meurtre cherche à ressusciter…l’internet !
Dialogues au cordeau, courses poursuites décoiffantes, humour noir, suspense tendu…le tout dans l’écrin d’un graphisme virtuose et coloré ; The Private Eye est une vraie réussite, encore un exemple du talent de son scénariste et l’éclatement au grand public de son dessinateur ; le tout présenté dans une édition superbe de la collection Strips de chez Urban.
Un must de cet automne toutes catégories confondues !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE STAR CHAMBER
C'est de Qui ? M. Small
La couv'
Déjà croisé sur B.O BD? Une paire de fois
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Avec The Star Chamber, où Michael Douglas, jeune avocat plein de fougue, est confronté à un groupuscule de notables (hum !) faisant justice eux même quand cette dernière est impuissante, Michael Small renoue avec le thriller psychologique.
La décennie précédente il a fait des merveilles sur The Parralax View ou encore Marathon Man et retrouve avec un plaisir évident et communicatif le genre.
Si nous sommes au balbutiement des années 80, Small évite l’écueil des synthétiseurs, pour notre plus grand bonheur.
Ses cuivres sont menaçants, les vents, même quand ils sont minimalistes, parviennent à créer une tension palpable et ses cordes sont sans cesse en embuscade, attendant la moindre occasion pour se déchainer.
Si le final en fanfare, au sens propre du terme, est clairement too much et décalé avec The Private Eye, le reste de la B.O est au diapason d’un comics nerveux, intelligent et mené de main de maître.
Ca donne Quoi ? Doublés par un traître, Eugène et sa mère May (ou June, ça dépend des rencontres !) se retrouvent en fuite, avec des poursuivants pas forcément animé des plus sympathiques intentions.
De rencontres fortuites en règlements de comptes sanglants, nos deux atypiques héros vont vivre une cavale qui ne laissera personne indemne et sera riche en révélations !
Autoédité entre 2014 et 2015 en épisodes, Bâtard paraît aujourd’hui en intégrale chez Casterman et c’est une bien agréable découverte, un exercice de style qui n’est pas sans rappeler par moment ceux de Tarantino (même si, vous le savez, je n’aime pas trop faire référence à un réal’ qui n’est finalement qu’un copieur de génie).
Par son trait minimaliste décalé en noir et blanc Max De Radiguès livre un road movie animé doublé d’une jolie réflexion sur les relations familiales et humaines dans des conditions…extrêmes.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE DRIVER
C'est de Qui ?M. Small
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Après avoir fait ses classes fidèlement sur une poignée de (plutôt bons) films d’Alan Pakula de Klute à Marathon man, Michael Small varie les plaisirs et les réals en collaborant avec Walter Hill qui, pour son second long métrage, va produire un pur polar avec casse et poursuite de bagnoles dans la droite lignée d’un Bullit, quintessence du film de genre des 70’s.
Entre incursion d’électronique aussi discrète qu’efficace, envolées de cuivres à la limite du free jazz sur une ligne de basse toute en tension et autres rythmiques qu’un Lalo Schifrin ne renierait pas, sa B.O est un modèle de ce que l’on faisait de mieux dans les 70’s.
Même si Bâtard se déroule de nos jours, l’ambiance générale du score de Small lui va comme un gant en cuir sur le volant d’une Ford Mustang !
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Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)