LA BD:
C'est quoi ? GILGAMESH
C'est de qui ? J. Harder
La Couv':
Ca donne Quoi ? Marquant une pause dans son ambitieuse tétralogie Alpha/Beta… Jens Harder vient de concrétiser un projet sur lequel il travaillait depuis quelques années, une version fidèle graphiquement du récit épique Giglamesh (après Alpha en fait dans lequel il évoquait le sujet qu’il a eu envie de développer) .
Epopée antédiluvienne souvent considérée comme la mère de nombre des mythes importants de l’Histoire (de la Bible aux Travaux d’Hercule en passant par les écrits d’Homère), la légende de Gilgamesh nous présente le roi d’Uruk, première ville de la civilisation, personnage d’origine divine plus grand que nature (au propre comme au figuré !) dont les actes et décisions démesurés poussent la population à demander de l’aide aux dieux.
Ces derniers vont créer Enkidu, autre être hors normes qui deviendra son ami, son compagnon, avec lequel ils accompliront maints exploits.
Fidèle à sa vision hautement conceptuelle du medium, Jens Harder opte ici pour une approche graphique qi se rapproche des bas reliefs sculptés retraçant l’épopée originelle.
Si, comme moi, pour vous la BD peut (doit) avoir ou prendre des formes multiples, si la lecture de choses aussi anciennes et en apparence loin de l’image que l’on a aujourd’hui de la narration séquentielle, que peuvent être le Prince Valiant de Foster (avec lequel Gilgamesh partage l’absence de phylactères) ou les « BD » de Gustave Doré sont un plaisir ; cette version de Gilgamesh (que je recommande néanmoins de lire par épisodes et non d’une traite), vous intéressera très probablement
LA MUSIQUE:
C'est quoi : PASSION : SOURCES
C'est de qui ? Divers.
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Probable, mais difficile à dire.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Scorcese est l’un de ces réalisateurs qui préfèrent en général illustrer ses longs métrages de morceaux de musique pop-rock déjà existants plutôt que de leur faire composer une partition exprès.
Si, reconnaissons le, et contrairement à certains, en général le procédé fonctionne bien, dans certains cas cela s’avère clairement infaisable. Dans le cas de films historiques comme Kundun ou Gangs of New-York, le réalisateur a par exemple afit appel à des compositeurs ; c’est également le cas de sa fort controversée adaptation de La Dernière Tentation du Christ où on aurait mal vu un morceau des stones accompagner le chemin de croix (quoique que Sympathy for the Devil aurait été amusante, mais passons).
C’est à Peter Gabriel, ex membre fondateur de Genesis et musicien majeur de son époque s’il en est que Scorcese demande une musique d’un genre nouveau, à la fois ancienne et moderne, qui ne soit pas une resucée de choses existantes et qui aurait de nettes références aux lieux et époques de l’histoire.
Gabriel écoutera donc nombre de morceaux de musiques folkloriques africaines, mais également d’Inde, du Pakistan, d’Iran…avant de faire sa propre mixture à base d’électronique et de rituel.
Plus intéressant à mon goût et cet album « compagnon » qui compile les morceaux sus-cités, les influences de la B.O (sorte de catalogue également du label Real World de Peter Gabriel d’ailleurs).
Un creuset sonore d’ambiances d’ailleurs tout à fait passionant (sic !) avec cette vision ors norme de la légende de Gilgamesh.
---------------
Une Chronique de Fab