2 mai 2022 1 02 /05 /mai /2022 14:16

 

 

En hommage au grand Neal Adams, décédé récemment, revenons sur ce comics hors normes paru au mitan des années 70.

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C’est quoi : SUPERMAN VS. MUHAMMAD ALI

 

 

C’est de qui : Neal Adams, sur une histoire originale de Dennis O’Neil.

 

 

La couv :

Choc de titans  /  Superman Vs.  Muhammad Ali  Vs.  Ali

Déjà croisés sur ce site ? Non.

 

 

 

Une planche :

 

 

Ça donne quoi ? Au milieu des années 70, le boxeur Mohammed Ali est une légende vivante à son apogée. Une icône non seulement sportive mais aussi politique et culturelle. Presque un super-héros ? C’est en tout cas ce qui a dû passer par la tête de l’editor-in-chief de DC Julius Schwartz, qui confie au tandem Dennis O’Neil et Neal Adams l’idée d’organiser une rencontre au sommet entre le Champion qui vole comme le papillon et pique comme l’abeille, et Superman, l’Homme d’Acier plus rapide qu’une balle de revolver et plus puissant qu’une locomotive. O’Neil et Adams ne sont pas exactement des premiers venus non plus : quelques années plus tôt, ils ont ensemble redéfini le concept même de super-héros avec leur Green Lantern/Green Arrow et redonné au Batman ses couleurs sombres.

 

D’abord sceptique sur le concept qui lui est soumis, O’Neil accepte néanmoins le défi ; il se borne toutefois à établir l’histoire, laissant ensuite toute liberté à Neal Adams pour l’adapter (même si la rumeur veut qu’Ali ait négocié, entre autres clauses portant sur l’utilisation de son image, le droit d’écrire ses propres dialogues) ; il en résultera un titre véritablement mythique. Un cheminement d’un début incertain jusqu’au triomphe – qui n’est pas (coïncidence ?) sans rappeler le propre parcours de Mohammed Ali à la reconquête de son titre de champion du monde jusqu’au fameux combat contre George Foreman – que l’on peut retrouver à la lecture même du titre.

 

 

En effet, à le relire aujourd’hui, le début de l’album peut sembler assez cousu de fil de blanc : une race d’aliens belliqueux, les Scrubbs, débarquent sur Terre, qu’ils menacent d’anéantir sous un prétexte spécieux si le plus grand champion local ne défait pas leur champion en combat ; Sup’ et le « Greatest » devront dans un premier temps s’affronter entre eux pour déterminer lequel est le plus à même de représenter la planète bleue, avant que le vainqueur ne se retrouve sur le ring face à son opposant extraterrestre.

 

 

Mais l’album saura heureusement dépasser ce début un peu boiteux pour gagner progressivement en étoffe et en puissance, donnant de l’épaisseur à ses protagonistes et à leurs interactions, et entraînant le lecteur dans une intrigue prenante et (un peu) plus complexe qu’on ne pouvait le penser initialement. Surtout, Adams, au sommet de son art et, multiplie les planches superbes, d’une immersion dans le ghetto noir de Metropolis à une bataille spatiale en passant, bien sûr, par les morceaux de bravoure que sont les différents affrontements sur le ring, avec Jimmy Olsen en guise de commentateur sportif. Sans oublier une couverture culte qui tire le portrait de plus de 150 célébrités et artistes mêlés à des personnages de DC, tous venus assister au match du siècle.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

C’est quoi : ALI

 

 

C’est de qui : divers artistes

 

 

La couv :

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ça donne quoi ? Mohammed Ali a fait l’objet de plusieurs films et leurs B.O. ont toutes en commun de faire la part belle aux chansons pour restituer l’ambiance de l’époque.

 

Loin de faire exception à la règle, le biopic réalisé par Michael Mann avec Will Smith dans le rôle du boxeur poids lourd peut presque donner l’impression d’être construit pour enchaîner les séquences musicales ; le disque publié n’en propose qu’une partie, et malgré ça on n’y a visiblement trouvé que trois minutes à accorder au score original du film, signé Lisa Gerrard et Pieter Bourke, en guise de dernière piste.

 

Reste néanmoins une compilation où piocher tout ce qu’il faut pour agrémenter la lecture du classique de Neal Adams, des tubes d’Al Green ou Aretha Franklin jusqu’à une reprise instrumentale, électrique et résolument space d’All Along the Watchtower, en passant par la puissance contenue de l’hymne Tomorrow de Salif Keita.

 

 

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Une Chronique de Léo

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bobd - dans Comics Adams Super héros DC
28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 20:04

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? HOPE

 

 

C'est de qui ? Broxton & Adams

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Mallory Hope est un privé à Hollywood dans l'après-Guerre, mais dans un monde où la magie fait partie du décor. Hope n’hésite pas à l’employer mais ces pratiques ont un prix que le détective paye…cher !

 

Toutefois ça peut s’avérer pratique pour élucider des affaires, comme celle qu’on vient de lui proposer : un gamin vedette de cinéma a disparu et entre sa mère femme fatale dépressive et alcoolique et son père, homme violent criblé ed dettes, le cas semble corsé.

Surtout que Hope est émotionnellement impliqué, lui aussi a perdu son gosse (et se femme par la même occasion !) quelques années auparavant.

 

Guy Adams marche avec cette uchronie noire clairement dans les pas de Steve Niles, champion du mélange des genres divers avec l’épouvante avec un héros qui a un cousinage certain avec le Constantine de Hellblazer ; du coup, pour l’originalité, on repassera !

 

Appliquant avec un certain métier les codes du noir, le scénariste y rajoute une ration de fantastique bien dosée qui ne prend pas trop le pas sur l’ambiance bien glauque du récit.

 

De son coté Broxton lorgne plus vers le style d’un Phillips qui lui aussi, en compagnie de son inséparable Brubaker, avait tenté le mix Noir/Horreur avec un Fatale bien plus intéressant que ce Hope qui se laisse lire mais ne laisse pas forcément une envie d’y retourner.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LAW ABIDING CITIZEN

 

 

C'est de qui ? B. Tyler

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Yep

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on pense que le réalisateur de ce thriller lambda a demandé à Brian Tyler de faire du « néo-noir » et qu’on écoute le résultat, on se dit que quelqu’un, dans la boucle, doit nous expliquer ce qu’est son idée de néo-noir !

 

En effet, Brian Tyler, alors submergé de demandes pour des films qui naviguent hélas un peu trop dans le même registre, propose ici ni plus ni moins qu’une partition dans le plus pur esprit de ce que pondait au kilo le studio Remot Contrôle d’Hans Zimmer et sa cohorte de faiseurs plus ou moins talentueux.

 

Avec une base au piano solo et aux synthés et percussions, plus un chouilla de guitare rythmique de ci de là, le tout dans un registre plutôt grave qui joue sur les ambiances tendues via des nappes stressantes, Tyler rajoute un orchestre conséquent mais exclusivement composé de cuivres et de cordes, les derniers servant surtout de faire valoir aux cordes via des reprises de thèmes ou des échos appuyés aux phrases jouées.

 

En résulte un score  tout aussi sombre et désespéré que peut l’être le comics proposé plus haut auquel, peut-être, une bonne vieille B.O de film noir classique aurait apporté une intéressante touche d’originalité décalée.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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