LA BD:
C'est quoi : DANS L’ANTRE DE LA PENITENCE
C'est de qui ? Tomasi, Bertran et Stewart
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Stewart oui, pas les autres.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Basé sur une histoire vraie, ce copieux album nous raconte une version hallucinée, baroque et gore de la Maison Winchester, aberration architecturale construite au début du siècle dernier par Sarah Winchester (de la célèbre fabrique d’armes à feu) qui après avoir perdu sa fille et son mari, bascule dans la folie et, sur les conseils d’un médium, se lance dans cette croisade salvatrice afin de donner un refuge aux âmes des victimes des armes de la fabrique.
Pour les besoins de leurs comics, les deux auteurs ont ajouté un protagoniste masculin fort, en la personne de Warren Peck, un tueur repenti en proie à ses propres démons et enveloppé le tout d’une « présence » des esprits ressentis par les deux personnages principaux, matérialisée par des sortes de tentacules ensanglantées géantes.
Le trait torturé et hybride de Bertran, avec ses personnages aux yeux étranges, ses effets de matière, ses corps noueux, est des plus original et donne une forte personnalité et un coté horrifique à un scénar déjà pas mal barré ; les couleurs de Dave Stewart, le ténor dans le domaine finissent d’apporter à Dans l’Antre de la Pénitence une atmosphère singulière qui en fait un titre clairement à part.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? UNDEAD NIGHTMARE
C'est de Qui ? Elm & Jackson
La couv'
Déjà entendus sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? A l’époque où je tâtais encore un peu les manettes de consoles de jeu, le dernier gros kiff vidéoludique que j’ai eu se nommait Read Dead Redemption.
Western d’action/exploration ouvert à la réalisation soignée et réaliste (pour l’époque n’est ce pas, on parle de 2010, et 7 ans dans le monde des consoles c’est une éternité !), RDR possédait aussi une excellente B.O, qui rendait un bel hommage au genre, que ce soit dans ses thèmes ou ses musiques d’accompagnement et d’illustrations.
Un petit add-on a vu le jour peu après, pour surfer avec second degré sur la vague de la hype morts-vivants, intitulé Undead Nightmare.
Si l’intérêt était bien moindre et la durée de vie passablement raccourcie, c’est coté score que cette suite s’est démarquée.
Le duo responsable de la musique du premier a rempilé mais, plutôt que de recycler leur formule ils se sont amusés à expérimenter sur les sons, les effets d’échos, de réverb’, les instruments inattendus, les rythmiques…bref, un tout autre concept où les maîtres mots sont ambiance torve, frissons sonores et autre bizarreries.
Remixant un ou deux des thèmes de RDR, cette suite conjugue l’esprit de John Carpenter pour l’associer aux meilleures heures de Morricone, le tout avec une furieuse modernité.
Il n’en fallait pas moins pour faire d’une lecture originale une expérience prenante !
---------------
Une Chronique de Fab