Passage de flambeau / Murena. Le Banquet Vs. Macbeth

LA BD:

C'est quoi : MURENA. LE BANQUET.

C'est de qui ? Dufaux & Théo

La Couv':

Déjà croisés chez B.O BD? Oui

C’est édité chez qui ? Dargaud

Une planche:

Ca donne Quoi ? Alors que Lucius Murena avait enfin l’occasion de se raccommoder avec l’empereur –à qui il explique la véritable origine de l’incendie de Rome- le sort s’acharne sur le beau brun ténébreux puisque après une agression où il est laissé pour mort il tombe dans les griffes d’une croqueuse d’hommes pour ne se réveiller que bien plus tard, complètement amnésique.

Entre temps, ses ennemis et ceux qui veulent la mort des chrétiens ont comploté en secret et se sont débrouillés pour que Murena soit accusé d’un complot contre Néron !

Reprise des plus particulière puisque après le décès de Phillipe Delaby en 2014, la série était restée en suspens jusqu’à ce qu’un repreneur en soit choisi en la personne de Théo, l’artiste italien surdoué derrière entre autre l’excellent Trône D’Argile.

On ne saura jamais si le costume lui a paru grand puisque loin de singer le style graphique de son illustre prédécesseur (comme c’est parfois le cas dans des reprises de titres illustres), Théo a su garder le sien, assurant lui-même la couleur afin de préserver son identité artistique.

Le résultat m’a personnellement beaucoup plu, le trait, réaliste et détaillé, fait, je trouve, plus fumetti que sur les précédentes séries franco Belge du dessinateur ; mais un fumetti classe, du haut du panier.

On pardonnera à Dufaux le ressort scénaristique ô combien classique de l’amnésie du héros afin de mieux repartir sur autre chose, le vieux briscard connaît assez son métier pour amener ça comme il faut et, à coté, proposer une intrigue bien menée.

Après dix tomes et, donc, un changement assez radical, Murena confirme néanmoins qu’elle a de beaux jours devant elle.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? MACBETH

C'est de Qui ?  Daemonia Nymph

La couv' 

Déjà croisé sur le site? Non

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? Si on a pu en écouter quelques unes, on ne s’intéresse pas assez aux B.O écrites pour les productions théâtrales qui pourtant, surtout quand elles ont quelques moyens, rivalisent sans peine avec leurs sœurs du grand écran, surtout quand il s’agit d’audace ou d’originalité.

Ce sont les deux termes en lesquels on pourrait décrire la musique que le groupe Daemonia Nymphe a écrite pour cette version par le Théâtre National Grec de la pièce de Shakespeare.

Le combo est connu pour sa particularité de n’employer que des instruments archaïques de la musique folklorique grecque, sur lesquels vient se placer un chant féminin habité. Pour les besoins de Macbeth ils ont ajouté à leur panoplie des cuivres, des percussions traditionnelles et même de la cornemuse.

Le résultat est enivrant ! On passe de mélodies hypnotiques psalmodiées à des thèmes guerriers très rythmiques, de l’orient à l’occident, le tout dans un malstrom d’influences parfois vertigineux.

Nul doute que la perception de ma lecture de ce nouveau Murena avec pareille ambiance musicale a quelque peu été modifiée, mais l’expérience fut tellement satisfaisante que je ne regrette pas de l’avoir tentée (et que je vous encourage évidement à le faire également !)

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Une Chronique de Fab